Mouvement Initiative et Liberté

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Une communication du MIL

LECORNU VEUT SACRIFIER LES RETRAITES POUR DURER À MATIGNON


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Repère : La droite républicaine a voté contre la suspension de la réforme des retraites, contre le gel des pensions et pour le maintien de l’abattement fiscal pour les retraités prévus par le projet de budget 2026 de Lecornu.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) a toujours défendu, dans la droite ligne du général de Gaulle, les droits acquis des retraités (pensions, dépenses de santé, accompagnement de la dépendance).


L’actuelle contestation du montant des dépenses sociales, par des responsables politiques, est due à leur incapacité à prévoir et résoudre les problèmes de l’évolution des charges dans la durée. Mais ils ont institué de trop nombreuses exonérations de cotisations sociales (Barnier proposait une diminution des exonérations de 8 milliards d’euros pour 2025). En plus, il ne faut pas oublier la fusion de certains régimes de retraite pour compenser les déficits avec les régimes bénéficiaires des salariés.


Le système actuel des retraites par répartition doit continuer à jouer pour les personnes déjà retraitées. Mais, il est primordial de réfléchir et de décider de nouvelles dispositions (capitalisation en plus de la répartition, système de retraite à points) pour les générations en âge de travailler.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) dénonce la politique menée par Macron et Lecornu à l’encontre des intérêts des retraités telle que cela figure dans la version initiale de projet de loi de finances 2026 (PLF et PLFSS). Dans ce projet, le gouvernement prévoyait, d’une part, de remplacer l’abattement fiscal de 10% de l’impôts sur le revenu dont bénéficient les retraités, par un simple forfait de 2.000 euros, et, d’autre part, de procéder à un «gel de l’ensemble des retraites de base» en 2026 (refusant de tenir compte de l’inflation).


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) constate que les députés ont largement rejeté le gel de l’ensemble des retraites dans le cadre de l’adoption du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS 2026). Mais la suppression de l’abattement fiscal reste en débat dans le cadre de la discussion en cours sur le PLF 2026, cette disposition reste l’objectif de Lecornu.


De plus, Lecornu a déposé un amendement au PLFSS imposant une suspension de la réforme des retraites, afin de plaire au Parti socialiste (PS) et d’éviter une censure. Il a été voté par les députés du PS, des écologistes, du PCF, de LFI, du RN et divers autres députés.


Le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) a été adopté, en dépit de l’opposition de droite du Sénat. Il prévoit donc la «suspension de la réforme des retraites» jusqu’à janvier 2028. Cette mesure coûtera 300 millions d’euros au régime des retraites en 2026 et plus de 2 milliards d’euros en 2027. Elle viendra encore accroitre le déficit de ce régime le mettant en cause à court terme. Le Premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, a salué «une victoire importante», avant une potentielle abrogation totale de la réforme, si la gauche arrive au pouvoir.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) s’oppose totalement aux propositions visant à accorder une priorité politique et financière aux travailleurs en emploi par rapport aux acquis des retraités et aux chercheurs d’emploi. Ce thème figure dans de nombreux articles, livres, déclarations lors de colloques. Leurs auteurs sont principalement des économistes macronistes (pour la plupart passés par les cabinets ministériels depuis 2017). Depuis plus d’un an, ils veulent jouer la carte des salariés contre celle des retraités, qu’ils jugent comme une charge inutile. De même, les syndicats défendent d’abord leurs adhérents salariés, avant les personnes déjà retraités. En résumé, ces experts macronistes souhaitent instaurer une politique de hausses des salaires qui soit financée par la baisse progressive des pensions des retraités (via une baisse des cotisations sociales). C’est digne des 35 heures et de la retraite à 60 ans qui sont à l’origine première de la situation économique de la France.