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VI­GILANCE & AC­TION - N° 347 JANVIER 2017

 

LES COMMUNICATIONS ÉCRITES DU M.I.L


FILLON : UNITÉ ET ENGAGEMENT TOTAL POUR LA VICTOIRE

Extrait du discours de François Fillon au Conseil national des Républicains du 14 janvier 2017.


Communication du MIL du 15 janvier 2017

 

(…) Je n’ai qu’un mot d’ordre : Unité et engagement total pour la victoire !

La France unie exige l’autorité de l’État, l’autorité de la loi, la nécessité de l’ordre.


Il faut mettre les mots sur les actes. Et je rappelle ce que j’ai déjà dit puisqu’il faut bien que ceux qui se jouent des lois l’entendent cinq sur cinq. Un délinquant n’est pas un mineur qui se cherche. C’est un délinquant ! Un criminel n’est pas une victime. C’est un criminel ! Un djihadiste n’est pas un «déséquilibré» : c’est un terroriste !


La sécurité doit être partout et pour tous, avec des forces de l’ordre modernisées et une Justice ferme et rapide.


L’impunité zéro doit être la règle ! Je veux rétablir les peines planchers pour les récidivistes. Un délit : une sanction ! Voilà la règle qui doit être parfaitement claire pour les délinquants.

La France unie n’est pas une addition de communautés et de clans. Elle a une identité, des coutumes, une culture, un drapeau. Le repli communautariste est un danger. Les 66 millions de Français ne doivent pas être encouragés à dire «et moi et moi et moi», mais entrainés à dire «et nous» !


Le patriotisme est la seule façon de transcender nos origines et nos religions.


L’immigration sans intégration, sans assimilation, doit être stoppée. Dans la République française, les étrangers ont des devoirs avant de réclamer tous les droits. C’est une question d’unité nationale. Mais c’est aussi une question de courtoisie, car quand on entre dans la maison d’autrui, on n’y impose pas ses lois !


Je veux réduire l’immigration à un strict minimum, en l’organisant par quotas, en fonction de nos besoins économiques et de nos capacités d’intégration.


À ceux que nous avons choisi d’accueillir, je veux que nous disions, avec précision et clarté, ce que nous exigeons d’eux : exercer un travail, s’approprier notre langue, respecter nos règles communes.


Aux vrais réfugiés politiques, l’honneur commande que la France tende sa main. Mais avec les clandestins, elle doit être inflexible. Je veux que nous mettions les États d’origine en face de leurs responsabilités, pour qu’ils prennent leur part de la maîtrise des flux migratoires et qu’ils s’impliquent dans le retour de leurs ressortissants. Je conditionnerai l’aide au développement à leur coopération.


L’Islam radical mine nos concitoyens musulmans. Il les infiltre, il les prend en otage. Les fanatiques détestent ce que nous sommes. Je les combattrai sans relâche et sans pitié. Je veux un strict contrôle administratif du culte musulman, tant que son ancrage dans la République ne sera pas pleinement achevé. Je veux la dissolution immédiate de tous les mouvements qui se réclament du « salafisme » ou des frères musulmans. Je veux qu’on retire leur nationalité aux Français qui sont partis nous combattre en Syrie et en Irak. (…)


FILLON : POUR UNE NOUVELLE POLITIQUE DE L’IMMIGRATION


Communication du MIL du 17 janvier 2017

 

Repère : François Fillon a prononcé le 11 janvier 2017 à Nice un discours où il a eu l’occasion de détailler ses propositions sur l’immigration. Vous en trouverez un extrait ci-dessous (les intertitres sont du MIL). 


«Je suis Français et j’en suis fier. Comme vous, je me sens l’héritier d’une Histoire, d’une culture, d’un patrimoine, d’un drapeau, et ce drapeau est suffisamment large pour fédérer tous les Français qui veulent, à nos côtés, servir leur pays. Cela s’appelle le patriotisme, et n’en déplaisent à certains, nous le revendiquons, nous l’assumons et nous irons au bout de notre conviction : la France doit être aimée et impérativement redressée.


Il y a des lieux en France où le sentiment d’appartenir à la même nation s’est disloqué. Les replis identitaires avancent et l’intégration recule».


UNE AUTRE POLITIQUE DE L’IMMIGRATION


«L’unité nationale commande une autre politique de l’immigration.


Il ne faut pas céder aux injonctions de la bien-pensance, qui nous adresse toujours le même message, qui se veut angélique et qui est en réalité inconscient : liberté pour les migrants et honte aux frontières.


Non, la France est généreuse, mais elle n’est pas une mosaïque et un territoire sans limites ; c’est une Nation, en droit de choisir qui peut la rejoindre, en droit aussi d’exiger des étrangers qu’ils se plient à ses règles et à ses coutumes. Il existe chez nous, depuis la chrétienté, une tradition de l’hospitalité pour les victimes de persécutions politiques.


Il existe aussi une tradition d’ouverture aux talents venus d’ailleurs. Mais ces traditions d’ouverture doivent être raisonnables et raisonnées. Nous comptons 6 millions de chômeurs et près de 9 millions de pauvres. Dans ce contexte, l’immigration doit être fermement contrôlée et réduite au minimum.»


POLITIQUE D’ASILE


«Il faut tout d’abord ramener notre politique d’asile à l’aune de sa seule ambition et mettre fin à son détournement. L’asile sert à protéger les victimes politiques ; il sert aux personnes qui ont fui les persécutions ou les guerres dans leurs pays. L’accueil des véritables réfugiés est un devoir, mais ne nous laissons pas déborder par ceux qui n’ont pas ce statut. Les demandes d’asile ont explosé depuis 2012.


Les crises du Proche-Orient n’expliquent pas cette augmentation massive, car 70 % des demandes sont rejetées comme infondées. Ce qui est en cause, c’est la multiplication des détournements de procédures nourris par les filières et les passeurs. La méditerranée est devenue le tombeau de dizaines de milliers d’êtres humains, femmes et enfants.


Ces passeurs de faux rêves sont des passeurs de morts qu’il faut traquer et neutraliser.


Ce qui est en cause aussi, c’est la longueur des procédures qui permettent aux illégaux de s’installer et de viser la régularisation de leur situation. Seuls 4% des déboutés de l’asile sont effectivement éloignés ; les autres se maintiennent en France contre la loi.


Je veux reconstruire le système de l’asile pour mettre fin à ces abus. Il faudra veiller à ce que les demandeurs d’asile puissent présenter leur demande à l’étranger, dans nos consulats, dans les pays qui leur servent de premier refuge. Il faut, en second lieu, réduire la durée d’instruction des demandes d’asile. Obligation sera faite aux demandeurs de former leur demande dans un délai de 15 jours après l’entrée sur notre territoire, sous peine de la voir traiter par une procédure accélérée. La durée maximale d’examen d’une demande d’asile devra être limitée à 120 jours au total, voies d’appel comprises. Pour être contrôlé, l’hébergement des demandeurs d’asile sera assuré dans des centres dédiés, gérés par l’État ou pour son compte par des associations.


Enfin, ceux des demandeurs d’asile dont la demande aura été définitivement rejetée devront impérativement être éloignés du territoire. La décision de rejet devra s’accompagner immédiatement de la notification à l’intéressé d’une obligation de quitter le territoire français.


Pour faciliter leur éloignement, ceux des demandeurs d’asile dont la demande apparaîtra manifestement infondée ou qui sont originaires de pays réputés sûrs seront placés en rétention administrative pendant l’examen de leur demande, de manière que leur éloignement soit garanti en cas de rejet de leur demande.


Il faudra généraliser le passage dans les centres de rétention administrative.


Si nécessaire, mon gouvernement renégociera la directive « éloignement » pour tirer les conséquences de ce qui était prévisible : l’assignation à résidence privilégiée par Monsieur Valls est un échec qui ajoute encore aux difficultés de maîtrise des procédures d’asile.


Penser qu’un étranger en situation irrégulière quittera de lui-même le territoire national est naïf. La durée maximale de la rétention administrative devra être portée de 45 jours à 180 jours.


À ceux qui pousseront des cris d’orfraie en entendant cette proposition, je rappelle que cette durée est de 18 mois en Allemagne et qu’elle est illimitée au Royaume-Uni et aux Pays-Bas.


Ce délai de six mois permettra d’organiser, en collaboration avec les autorités des pays d’origine, le retour effectif de leurs ressortissants. On ignore souvent que le retour dans leur pays des étrangers en situation irrégulière est soumis à la délivrance d’autorisations par les pays dont ils sont les ressortissants. Or ces pays freinent parfois la délivrance de ces documents, par mauvaise volonté ou par lenteur administrative.»


COOPÉRATION DES PAYS D’ORIGINE


« C’est pourquoi je veux que la coopération des pays d’origine à notre politique d’immigration soit une condition de l’aide au développement que nous leur versons et du nombre de visas que nous délivrons à leurs ressortissants. Il s’agit d’assurer une forme de réciprocité pour faire respecter notre souveraineté.


En revanche, je ne crois pas moralement possible de limiter le droit à la scolarisation des enfants d’immigrés clandestins. Les enfants ne sont pas responsables. C’est l’honneur de la République que d’assurer cette scolarisation.


Une politique sérieuse de l’immigration repose aussi sur le règlement des situations de crise comme celle de Calais. Le gouvernement de François Hollande a tardé à démanteler les campements, en leur laissant prendre une ampleur inconnue jusque-là. Il n’a pas négocié avec le Royaume-Uni un rééquilibrage des accords du Touquet de 2003 pour traiter les causes du problème. C’est une exigence pour nous : les Britanniques doivent prendre toute leur part dans l’accueil de ces migrants, y compris les mineurs isolés, qui veulent traverser la Manche.


En 30 ans, la population de l’Afrique va plus que doubler. Avec solennité, je dis que l’immigration en France n’est pas l’avenir de l’Afrique. L’avenir des Africains est dans le développement de leurs pays, dans la création d’emplois en Afrique !


L’aide au développement peut y participer dans le cadre d’un nouveau partenariat entre la France et le continent africain. La France y apportera sa maîtrise des technologies les plus modernes en particulier dans l’accès à l’énergie avec l’initiative remarquable de Jean-Louis Borloo, ses capacités de formation de la main-d’œuvre africaine et, si nécessaire, des financements ciblés.


Mais c’en est fini de la période où la question de l’immigration était passée sous silence dans les discussions bilatérales entre la France et chaque pays africain, au motif qu’il s’agissait des questions trop complexes ou trop sensibles. La question de l’immigration ne doit plus être un tabou dans nos relations avec les pays d’origine.»


FRONTIÈRES


«À l’évidence, l’ampleur des enjeux migratoires commande une coordination européenne.


Je le répète depuis 2012, il faut réformer les accords de Schengen. Je veux que les frontières extérieures de la zone Schengen soient de véritables frontières, où les contrôles des voyageurs, notamment non européens, seront systématiques. Si les étrangers doivent attendre 2 heures pour entrer, ils attendront 2 heures, comme dans n’importe quel aéroport aux États-Unis !


Quant aux pays membres de Schengen qui ne satisfont pas aux exigences d’un contrôle rigoureux aux frontières extérieures, ils doivent sortir de l’espace Schengen. Dans le contexte de guerre contre le totalitarisme islamique, tant que les frontières de l’Europe ne seront pas protégées par nos partenaires, la France rétablira durablement de vrais contrôles à ses frontières nationales.»


IMMIGRATION ILLÉGALE


«La France doit non seulement lutter contre l’immigration illégale, mais elle doit aussi réduire son immigration légale au strict minimum.


Les délivrances de visas et de titres de séjour n’ont cessé de dériver ces dernières années : le nombre de visas accordés en 2015 a augmenté de 40 %, par rapport à 2012.


Pour reprendre les choses en main, il faut que le Parlement puisse adopter chaque année des quotas limitant le nombre d’étrangers qui pourront être admis en France, en fonction de nos besoins économiques et de nos capacités d’intégration. Concrètement, cela signifie qu’un visa de long séjour ou une carte de séjour pourront être refusés lorsque le contingent annuel sera dépassé ; la demande devra alors être examinée l’année suivante.»


LIMITER LE REGROUPEMENT FAMILIAL


« C’est en fixant ces plafonds que nous pourrons limiter strictement l’immigration familiale, dont le regroupement familial. Si, pour assurer cette politique, il faut réviser la Constitution, mais aussi faire bouger les lignes de l’interprétation que la Cour européenne des droits de l’Homme donne de la Convention européenne des droits de l’Homme, eh bien je prendrais mes responsabilités devant le peuple français. »


QUOTAS D’IMMIGRANTS


«Ces quotas d’immigrants tiendront compte non seulement des besoins de la France, mais aussi des capacités d’intégration à la société française. Ces capacités seront vérifiées dans le pays d’origine, tant pour les visas de long séjour que pour les cartes de séjour, en prenant en compte la maîtrise de la langue française et l’adhésion aux valeurs de la République. Il faudra enfin, et c’est le bon sens même, mais il a été complètement perdu de vue au cours des années, que ceux des étrangers qui, une fois arrivés en France, ne respectent pas leur parcours d’intégration, puissent être sanctionnés, par le non-renouvellement de leur titre de séjour.


Et puis, je veux prendre en compte les conséquences des migrations à l’intérieur de l’Union européenne, et notamment les effets d’une concurrence mal maîtrisée.


La directive sur les travailleurs détachés a progressivement installé sur notre territoire un véritable dumping social au cœur de l’Europe. C’est le cas dans le transport par camion, dans la construction où des milliers d’emplois français sont concurrencés de façons inéquitables.


Nous renégocierons cette directive et je ne céderai pas sur un principe : en Europe, pour un travail égal, le salaire doit être égal et les cotisations sociales aussi.»


ATTRACTIVITÉ DE NOTRE SYSTÈME SOCIAL


« Trop souvent, l’immigration est encouragée par l’attractivité de notre système social.


Il n’est pas acceptable qu’un étranger vienne en France dans le seul but de bénéficier de la solidarité nationale.


Je veux que le bénéfice de toutes les prestations sociales soit conditionné à une durée de résidence préalable pour les étrangers en situation régulière. Ceux-ci ne pourront donc postuler aux allocations logement et familiales qu’au bout de deux ans. Ce délai permettra de vérifier la volonté d’intégration du nouvel arrivant et d’apprécier s’il est réellement autonome financièrement.


Pour les étrangers en situation irrégulière, il faut mettre fin au dérapage financier de l’aide médicale d’État, dont le coût dépasse le milliard d’euros, et dont le nombre de bénéficiaires a augmenté de 50 % depuis 2012. Cette aide médicale d’État sera supprimée et remplacée par la seule prise en charge des urgences médicales et des maladies infectieuses. Lorsque la France a fait confiance à des étrangers et que ceux-ci la trompent et ne respectent pas ses lois, l’État doit être de la plus grande fermeté.


Il en va de son autorité et de la crédibilité de notre politique. C’est pourquoi je propose qu’un étranger condamné pour des crimes et délits puisse être expulsé du territoire français vers son pays d’origine.»


ASSIMILATION


« Enfin, pour les étrangers qui, après s’être installés durablement en France et espèrent en obtenir la nationalité, il faut définir notre exigence : c’est l’assimilation, c’est-à-dire la volonté d’être pleinement membre de notre famille nationale. L’acquisition de la nationalité française est un honneur. Elle se mérite. Elle se mérite, pour l’essentiel, par un patient effort pour adopter nos valeurs, nos coutumes, nos traditions.


Qui dit assimilation dit une maîtrise de la langue française parce que c’est bien le minimum quand on prétend devenir Français.


Qui dit assimilation dit aussi : respecter les principes fondamentaux de la République ; respecter l’égalité homme femme, partout, sans condition ; respecter la liberté de conscience comme la liberté d’expression ; respecter l’autorité de l’État et des lois, s’approprier une histoire, un drapeau.

Être assimilé, c’est tout simplement aimer la France.»


ACCÈS À LA NATIONALITÉ


« Nous devons revoir nos procédures d’accès à la nationalité. Nous sommes l’un des pays qui permet le plus facilement à des ressortissants étrangers d’acquérir sa nationalité.


En quatre ans, le nombre de naturalisations par décret a augmenté d’un tiers, pour concerner 113 000 nouveaux Français en 2015. Les instructions de Monsieur Valls pour augmenter le nombre de naturalisations seront donc abrogées.


La durée minimale de résidence en France exigée d’un candidat à la naturalisation sera portée à 8 ans, comme c’est le cas en Allemagne.


La République pourra s’opposer à toute entrée dans la communauté nationale dès lors que l’assimilation du postulant à la nationalité ne sera pas établie.


Les étrangers qui ont fait l’objet d’une condamnation pénale verront leur demande écartée.

L’acquisition de la nationalité sur simple déclaration à la suite d’un mariage ne sera possible qu’après 5 ans de vie commune et l’assimilation du conjoint étranger fera l’objet d’une vérification.

Les jeunes nés en France de parents étrangers pourront, comme c’est le cas aujourd’hui, accéder à la nationalité française, mais cet accès devra être le fruit d’un choix, mûri par chacun de ces jeunes et formalisé dans une déclaration de volonté de devenir Français.»


  

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