MOUVEMENT INITIATIVE ET LIBERTE

www.lemil.org


Transférer ce texte à une personne

Imprimer cette page

*****



VI­GILANCE & AC­TION - N° 358  MAI - JUIN 2017          

 

LES COMMUNICATIONS ÉCRITES DU M.I.L


LE GAULLISME ENCORE PLUS MODERNE ET D’ACTUALITÉ


Communication du MIL du 5 juin 2017


Référence : La tombe du général de Gaulle à Colombey-les-Deux-Eglises a été dégradée le samedi 27 mai 2017. La croix catholique surplombant la tombe a été brisée à coups de pieds par un vandale. Cette tombe renferme la dépouille du général de Gaulle depuis son décès en 1970.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) condamne cet acte scandaleux commis semble-t-il par un homme ivre qui, suite à son identification et ses aveux, a été condamné. Cet acte rappelle diverses autres démonstrations récentes portant atteinte au respect dû au Général de Gaulle et diffusées sur les réseaux sociaux (notamment, le «doigt d'honneur» de Fadila El Miri, candidate NPA aux législatives dans les Bouches du Rhône, devant une plaque commémorative représentant le profil du Général de Gaulle).


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) condamne, d'une manière ferme et plus générale, tous les actes de dégradation ou de profanation des tombes de personnalités, comme de personnes sans notoriété particulière. ‎Ils portent atteinte à la dignité humaine (comme le précise le Code pénal, article 225-17 : «Des atteintes au respect dû aux morts»). 


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) a pris connaissance des déclarations d'indignation de nombreuses personnalités politiques de tous les horizons politiques suite à cet acte de vandalisme ‎ayant visé la tombe du général et constate que certains sont désespérément silencieux alors qu’ils se revendiquent gaullistes. 


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) se félicite de ces déclarations, mais souhaite mettre en garde contre la tendance actuelle de nombreux politiques à récupérer la personnalité historique du général de Gaulle dans leurs discours politiques. 


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) estime qu'il faut distinguer deux éléments de nature différente : 


-D'une part, le rôle éminent joué au XXème siècle par Charles de Gaulle : ‎d'abord durant la seconde guerre mondiale, puis lors du rétablissement de la République et, enfin, dans la conduite de la création de la constitution stable de la Vème république et la conduite de la décolonisation. La personnalité historique appartient naturellement à tous les Français ‎et constitue un exemple de volonté, de résistance et de détermination au service de l'intérêt général.


-D'autre part, la pensée et la pratique politique de Charles de Gaulle qui a défendu des valeurs et des modes d’action politique au service de la France. La pensée politique du Général ne fait pas aujourd’hui l’unanimité. Il suffit de voir la vigueur de la contestation de la constitution et les appels à la création d’une VIème république (Benoît Hamon ou Jean-Luc Mélenchon), ou des appels à l’instauration du scrutin proportionnel pour la désignation des parlementaires (Marine Le Pen ou Emmanuel Macron), pour voir que les choix politiques du gaullisme restent très débattus, ou encore les insultes que le MIL reçoit de personnes se revendiquant de la droite et du centre chaque fois qu’est diffusé un article sur le gaullisme. Bien entendu, il ne s'agit pas de faire parler le général de Gaulle près de 50 ans après sa disparition. Mais il existe suffisamment de textes de fond, de décisions prises et de choix symboliques qui peuvent irriguer la pensée des militants qui se réclament du gaullisme.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) souhaite que la pensée gaulliste ne soit pas noyée par les manœuvres des politiciens qui appellent à leur secours le nom du Général de Gaulle ou ses citations. Cette banalisation opportuniste doit être dénoncée. Les valeurs de référence du gaullisme méritent d’être rappelées et défendues. Elles ont vocation à inspirer une force politique gaulliste aujourd’hui et surtout demain.


LE MIL DANS L'OPPOSITION A MACRON


Communication du MIL du 16 mai 2017


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) se range dans l'opposition à Macron.

Le programme social-démocrate de Macron a pour objet de poursuivre la politique de Hollande. Nous avons largement dénoncé le contenu de ce programme depuis de très nombreux mois.

Emmanuel Macron a bien réaffirmé qu'il n'y aurait aucun changement dans son programme. Les choses sont donc très claires.


Son parti politique, En Marche, s'est engagé dans une récupération des élus et candidats à titre individuel. Il appelle aux défections des élus d’autres partis ce qui est un mode d’action digne de la IVème République. Beaucoup de manœuvres sont engagées et divers réseaux d'influence se trouvent mobilisés pour bricoler pour Macron une majorité absolue en juin.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) s'engage pleinement dans une participation à la campagne des législatives en faveur des candidats gaullistes républicains qui se positionnent sans aucune ambiguïté dans l'opposition au programme de Macron.


La nouvelle Assemblée nationale va être constituée d’un groupe social-démocrate macroniste et, probablement, de quatre groupes d'opposition : l’Union de la droite et du centre, la gauche radicale, le parti socialiste et le Front National. ‎


Le groupe pro Macron disposera probablement d'une majorité relative et, en fonction de son nombre d'élus, tentera de gouverner seul (en l'absence d'alliance des oppositions) ou bien se trouvera contraint de convenir d'une alliance avec le groupe du Parti socialiste et un groupe de députés du centre et de droite.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) considère qu'une nouvelle période politique s'ouvre au terme des élections de 2017. Elle doit être l'occasion, dans les prochains mois, d'une reconstruction de la droite républicaine, qui a vocation à gouverner le pays et mener une politique d'alternance à la gauche. Un diagnostic préalable complet sur le parti «Les Républicains» apparaît indispensable pour tourner la page de la défaite du premier tour de la présidentielle. Cette rénovation du parti doit porter à la fois sur les objectifs, les idées et les valeurs, les adhésions, les modes d'action et en dernier lieu les personnes. Il semble impératif de revenir aux fondamentaux du fonctionnement d'un parti politique ayant l'ambition de rassembler et de disposer d'un nombre important d'adhérents actifs et d'être le premier parti de France (par le nombre de cotisants et de militants). Les militants de terrain ont trop souvent été oubliés pour les remplacer par des prestataires de services.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) souhaite participer activement à la reconstruction de la droite républicaine et gaulliste sur les éléments de programme existant et sur un positionnement de droite sans ambiguïté. C'est ce qu'attendent les électeurs de droite et de centre droit.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) lance une campagne militante sur le thème : «Législatives : il faut des gaullistes républicains».


LÉGISLATIVES : POUR UN MAXIMUM DE DÉPUTÉS GAULLISTES RÉPUBLICAINS


Communication du MIL du 25 mai 2017


Repères : «Emmanuel Macron offre ce que la social-démocratie a de mieux en magasin : jeune, neuf, calme, modéré, doté d'expérience vite acquise, mais fine, et surtout d'une vision générale des choses du monde construit aux meilleures sources et lectures». - Éric Le Boucher, éditorialiste au quotidien «Les Échos » - 04/05/17 


Il existe dans la société française un ensemble de problèmes de fond déjà anciens restés sans solutions auxquels s’ajoutent la montée des tensions résultant des politiques publiques comme des évolutions technologiques, écologiques, idéologiques, financières, etc. résultant du contexte international. Les citoyens, ou du moins une grande part d’entre eux connaissent ces problèmes. Face à ces questions en suspens, les offres politiques classiques n’apparaissent pas avoir apporté toutes les solutions nécessaires ces dix dernières années. Des forces politiques, Front national, « Les Insoumis », etc., proposent donc d’autres solutions, mais pas les bonnes, au contraire. Mais elles sont entendues par une partie des Français, comme le prouve le résultat du premier tour de la présidentielle. Les candidats proposant des solutions extrêmes ont réuni près d’une moitié des électeurs. Certains thèmes communs au Front national et aux « Insoumis » ne le sont pas par hasard.


Le combat contre ces forces politiques passe par la résolution d’une part au moins des problèmes réels sur lesquels ces partis fondent la légitimité de leur discours. Il ne faut pas se tromper d’objectif : le vrai but est de résoudre les questions posées pour «faire fondre» l’électorat des partis contestataires.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) estime que les mécontentements et les colères plurielles au sein de la société offrent un terreau aux forces politiques «populistes» faute de réponse des gouvernants. Les problèmes économiques et sociaux que connaissent des Français sont à l’origine de la montée de ces forces politiques. Le parti politique de remplacement «En marche !» relève du renouvellement social-démocrate «par l’extérieur» d’un Parti socialiste (PS) ayant perdu toute sa crédibilité durant le quinquennat Hollande.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) considère que la gauche de gouvernement n’a pas retrouvé sa crédibilité, en dépit de la victoire électorale d’Emmanuel Macron, car celle-ci a été acquise par trop de votes «par défaut» sans adhésion à son programme social-démocrate. Son score du premier tour de l'élection était assez faible. Les problèmes de fond, que connaît le pays, ne pourront pas être résolus par la poursuite de la politique socialiste menée ces dernières années, même amendée par quelques ajustements ou réorganisations fiscales aboutissant aux mêmes constantes de prélèvements moyens.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) juge que la solution se trouve dans le projet d’alternance politique portée par les candidats de la droite républicaine. La droite républicaine doit défendre des solutions crédibles et convaincantes concernant notamment la création d’emploi, la relance d’une politique familiale, la diminution de la dépense publique, la baisse de l’impôt, l’amélioration de la sécurité intérieure, la prévention efficace du terrorisme islamiste, le respect de l’identité française, la lutte contre le communautarisme, le rétablissement de la qualité et du mérite dans l’éducation, le freinage de l’immigration légale, la lutte contre l’immigration clandestine, le maintien d’une politique de santé universelle, la réorganisation efficace de la solidarité et la renégociation de traités européens.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) lance une campagne militante sur le thème : «Législatives 2017 : la droite républicaine ou le chaos, il faut choisir».


CANABIS, MACRON DÉPÉNALISE


Communication du MIL du 30 mai 2017

 

Repères : Le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb a annoncé qu'il allait mettre en place rapidement («dans les 3 ou 4 mois»), des contraventions pour réprimer la consommation et la détention de cannabis. La consommation et la détention de cette drogue sortiraient alors du champ pénal, c’est-à-dire que Macron a opté en faveur de la dépénalisation du cannabis. Jusqu’à présent, l’usage de drogues, dont le cannabis, est passible d’une amende de 3 750 euros et d’une peine pouvant aller jusqu’à un an d’emprisonnement.


Emmanuel Macron a entretenu le flou sur les mesures qu’il comptait prendre en matière de légalisation ou de dépénalisation du cannabis. Lui et son équipe ont multiplié les déclarations contradictoires tout au long de la campagne présidentielle sur cette question sensible. La proposition finale de Macron sur ce sujet précise ainsi : «Les sanctions immédiates seront développées. Par exemple, nous proposons de sanctionner les petites infractions (comme l’usage de petites doses de cannabis) par le paiement d’une contravention. Elle sera perçue simplement comme il est procédé aujourd’hui pour les infractions au Code de la route, voire immédiatement sur la voie publique. Ceci évitera d’engager une lourde procédure ne débouchant sur aucune peine dissuasive. Elle sera d’un montant suffisamment important pour être réellement dissuasive». Son programme ne cite donc le cannabis que dans un exemple d’une mesure générale de «sanctions immédiates». Cette proposition risquant de faire polémique, elle ne figure même pas dans sa plaquette de programme présidentiel ni dans les programmes des candidats de La République En Marche (LREM) aux législatives de juin 2017.


Dans la droite ligne des positions de François Hollande, Macron a décidé d’appliquer une mesure de gauche en optant pour la dépénalisation du cannabis. La décision de principe est prise. Macron va désormais simplement limiter le débat sur le montant des amendes et sur leur mise en œuvre.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) estime que si le gouvernement met effectivement en place un système de simple contravention pour l'usage du cannabis, il procède, sans le dire clairement, à une dépénalisation du cannabis, donc à un encouragement de son usage.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) déclare sa totale opposition à la dépénalisation du cannabis. D’une part, cette mesure constituerait sans aucun doute un formidable accélérateur à la consommation de cette drogue dangereuse. D’autre part, la tolérance affichée à l’égard du cannabis encouragerait automatiquement la consommation de drogues plus dures, dont la progression actuelle s’avère dramatique. De même, l’usage de drogue avant de conduire un véhicule entraine une perte de reflexe qui a pour conséquence une augmentation des accidents de la route.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) considère que la dépénalisation constitue un premier pas vers la légalisation du cannabis avec la mise en place d’un réseau de vente et d’une taxe d’État, sur le modèle du tabac, comme l’a théorisé le club social-démocrate «Terra Nova» (Note - 2/29 - Cannabis : réguler le marché pour sortir de l’impasse). Le libre marché de la drogue deviendrait alors une simple source de recettes publiques dans un contexte de mondialisation libérale.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) dénonce cette décision qui s’inscrit dans le cadre d’une idéologie «sociétale libertaire».


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) lance une campagne militante sur le thème : «Dépénalisation de la drogue – NON».


 

L’ESPRIT GAULLISTE EST TOUJOURS D’ACTUALITÉ

 

L’esprit gaulliste, qui a marqué l’histoire de France, s’applique toujours parfaitement aux enjeux actuels. La pertinence de ses principes fondamentaux reste toujours aussi forte sur l’ensemble des sujets actuels.


Une approche politique globale. La première caractéristique de l’esprit gaulliste réside dans une approche politique globale sur les questions majeures, au-dessus notamment des revendications des partis, des syndicats, des communautés, des confessions, de tous groupements d’intérêt.


L’indépendance de la France. Le refus de sa soumission à des systèmes ou organismes supranationaux, ou des puissances étrangères, étatiques, économiques et financières, reste un élément fondamental de l’esprit gaulliste. La France a été façonnée par l’histoire. Elle doit être défendue dans les domaines politique, économique, culturel, diplomatique et militaire. La tenue d’une ligne indépendante n’empêche pas, par ailleurs, d’avoir des alliés, en particulier des pays avec lesquels la France a noué des liens historiques étroits.


Le rassemblement de tous les Français. L’esprit gaulliste vise au rassemblement de tous les Français au-delà notamment des clivages politiques, syndicaux, locaux, religieux pour obtenir un dépassement et parvenir à établir la confiance de tous vis-à-vis des dirigeants politiques. Le projet politique consiste à rassembler une large majorité des citoyens sur des grands projets au-delà des clivages partisans, en faisant évoluer la manière même de faire de la politique. Le peuple de France aspire au rassemblement sur les grandes questions actuelles.


Un pouvoir exécutif fort et stable. L’esprit gaulliste va dans le sens de l’existence dans notre pays d’un pouvoir exécutif fort et stable. La constitution de la Ve République le permet. Elle donne au président de la République un rôle décisionnaire sur les grands enjeux. Elle établit un lien direct que le chef de l’État et le peuple. Grâce au suffrage universel direct pour l’élection du chef de l’État, et le recours possible au référendum, la constitution de la Ve République permet à notre pays de pouvoir bénéficier des moyens d’une politique, échappant pour l’essentiel notamment aux pressions des partis, des syndicats, des groupes de pression, si les dirigeants politiques en font le choix et assument leurs responsabilités.


Une vision internationale en faveur de la liberté et de la paix. L’esprit gaulliste porte une vision internationale en faveur de la liberté et de la paix. Il affirme que la France a vocation à participer à l’équilibre du Monde en raison de son histoire et de son rayonnement international. Historiquement, le gaullisme s’est illustré par un refus des totalitarismes communistes et nazis. L’esprit gaulliste conduit à un engagement actuel dans la lutte contre l’idéologie islamiste totalitaire en France et dans le Monde.


Une exigence de justice sociale. L’esprit du gaullisme affirme la nécessité de la solidarité nationale conduite par l’État à destination des personnes les plus faibles, les plus en difficulté et les plus pauvres dans la société. Elle se concrétise au travers des différents régimes sociaux et des aides sociales.


La défense de la famille, de la jeunesse et de l’éducation. La famille est considérée, dans l’esprit gaulliste, comme le noyau de la société, c’est pourquoi une politique nataliste reste une priorité. De même, l’éducation nationale et l’enseignement supérieur se trouvent être le cœur de l’intervention de l’État vis-à-vis des familles et de la jeunesse. L’esprit gaulliste aspire à une réelle politique en faveur de l’engagement et de l’entrée dans la vie active de la jeunesse.


Une responsabilité de l’État dans le développement économique. L’esprit gaulliste affirme la responsabilité de l’État dans le développement économique. Il appelle une politique volontariste menée par des plans de développement à divers niveaux pour porter de grands projets économiques (par exemple, dans les domaines des énergies, du spatial, du médical, du numérique, etc.) qui dépassent le niveau et la capacité des entreprises privées. Les interventions de l’État vont de pair avec la réalisation de toutes les conditions du développement de la libre entreprise en France.


Un pragmatisme politique. L’esprit gaulliste ne génère pas une idéologie politique, tout au contraire, il s’inscrit en opposition avec les idéologies anciennes, comme actuelles. Il est caractérisé notamment par le recours à un pragmatisme politique utilisé en vue d’atteindre les objectifs fixés, comme l’indépendance et de rayonnement de la France dans le monde, l’unité du pays, la réussite de chacun dans une société en paix. L’esprit gaulliste laisse le choix des modalités d’actions selon les circonstances. Il repose sur quelques grands principes, évoqués précédemment, permettant la réalisation des objectifs politiques.


  


MOUVEMENT INITIATIVE ET LIBERTE

www.lemil.org


Transférer ce texte à une personne

Imprimer cette page

*****