MOUVEMENT INITIATIVE ET LIBERTE

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VI­GILANCE & AC­TION - N° 363 OCTOBRE-NOVEMBRE 2017


LES COMMUNICATIONS ÉCRITES DU M.I.L

PRIÈRES DE RUE À CLICHY LA GARENNE : TROP C’EST TROP


Communication du MIL du 13 novembre 2017

 

Depuis huit mois, chaque vendredi midi près de l’hôtel de ville de Clichy-la-Garenne (Hauts-de-Seine), l’Union des Associations Musulmanes de Clichy (UAMC) organise des prières de rue auxquelles participent 100 à 200 fidèles musulmans qui peuvent écouter des prêches en arabe installés sur leurs tapis de prière.


Il s’agit pour cette organisation musulmane de protester contre son expulsion d’un bâtiment municipal, intervenue à l’expiration de leur bail précaire. La mairie a en effet décidé d’utiliser ce bâtiment du centre-ville pour en faire une médiathèque et mis à la disposition un autre bâtiment avec un bail de 99 ans.


Une manifestation d’élus de la droite républicaine, portant leur écharpe tricolore, vient d’être organisée pour protester contre la tenue de ces prières de rue et contre l’inertie de l’État. Elle a réuni une centaine d’élus franciliens et a reçu le soutien de la population du quartier. Des maires, des parlementaires, des conseillers régionaux et départementaux (LR et UDI) ont défilé sur le mot d’ordre «Stop aux prières de rue illégales» pour demander à l’État d’intervenir.


Un important dispositif policier est mobilisé chaque semaine pour encadrer les prières.

La situation locale semble compliquée, d’une part, à cause des conflits existant entre plusieurs associations musulmanes rivales et, d’autre part, par le soutien apporté par la gauche municipale à cette opération. En effet, la perte de la mairie de Clichy-La Garenne (92) aux dernières municipales après des décennies de pouvoir socialiste a généré un désir de revanche, par tous les moyens possibles, des responsables de la gauche locale.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) reste totalement opposé à tout financement public des mosquées, car il ne faut pas mettre en cause la loi de 1905 interdisant à l’État, aux départements et communes de subventionner l’exercice des cultes. La demande de mise à disposition de locaux par une organisation musulmane peut ainsi être assimilée à une demande de financement indirect. Les organisations musulmanes doivent assurer le financement de leurs lieux de culte.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) considère que la tenue de prières de rue à Clichy-La Garenne, comme cela a été le cas dans d’autres communes (Paris, Lagny-sur-Marne …), nuit gravement à l’image, dans l’opinion publique, de la religion musulmane, dans son ensemble (conquête de l’espace public au nom d’une religion…).


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) soutient totalement l’intention du maire d’engager des recours en justice contre l’État pour le non-maintien de l’ordre public et souhaite un retour rapide à l’ordre républicain.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) constate, qu’en dépit des demandes répétées du maire républicain de Clichy-La Garenne, Rémi Muzeau, de faire intervenir la police au nom de «l’interdiction de l’occupation illégale du domaine public», ni le préfet ni le ministère de l’Intérieur n’ont cru nécessaire de répondre et d’apporter une réponse à la tenue de ces prières de rue. Or, la rue est un espace public, l’État doit agir. Le maire a totalement raison dans sa démarche.


On peut même se demander si finalement l’intention de l’État, en gardant le silence et en n’intervenant pas face à une situation inacceptable, n’a pas, comme arrière-pensée, de renforcer les forces politiques extrêmes.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) lance une campagne militante sur le thème : «Stop aux prières de rue illégales» et «Prières de rue illégales, trop c’est trop».


LE GÉNÉRAL CHARLES DE GAULLE NOUS QUITTAIT IL Y A 47 ANS


Communication du MIL du 9 novembre 2017


Pour les patriotes et les défenseurs de la France, le 9 novembre 2017 est une journée du souvenir. En effet, il y a 47 ans, le général de Gaulle nous quittait.


Qui était le général de Gaulle ? Il faut rappeler aux plus jeunes d’entre nous que le général de Gaulle, outre ses faits d’armes contre l’ennemi durant la campagne de France de mai 1940, fut nommé sous-secrétaire d’Etat à la Guerre et à la Défense nationale dans le gouvernement Reynaud.


Alors que le maréchal Pétain négociait avec l’ennemi un armistice, le général de Gaulle rejoignait Londres d’où il lançait son célèbre appel à la mobilisation, à la résistance et à la libération de la France : l’appel du 18 juin 1940. Il parvint progressivement à rallier, sous son autorité, les mouvements de résistance intérieure et à imposer la légitimité de la France libre aux Alliés.


A la libération, il devint président du gouvernement provisoire, restaura la République et posa les fondements d’une France nouvelle. En désaccord avec les partis politiques, hostile au régime des partis de la IVème république, le général de Gaulle démissionna du gouvernement français en janvier 1946.


Reconnu comme étant le seul recours capable de résoudre le conflit algérien, le général de Gaulle est appelé à la tête du gouvernement en mai 1958. Il dota la France d’une nouvelle constitution, la Vème république était née. Il en devint le premier président en décembre 1958 et fut réélu en 1965.

Après avoir redressé la situation économique de la France en 1958, il mena de profondes réformes en ce domaine sur fond de prospérité des années 60 : décolonisation, construction de l’Europe et indépendance nationale. Il imposa aussi la France sur la scène internationale.


La crise de mai 1968, flambée sociale et culturelle, lui fournit l’occasion de concrétiser sa grande idée de Participation. En avril 1969, il proposa aux Français, par référendum, une grande réforme sur la régionalisation et le Sénat qui sera rejetée par les Français. Le général de Gaulle, considérant que la France ne pouvait prospérer durablement sans cette grande réforme, remit immédiatement sa démission et se retira à Colombey-les-deux-Eglises, où il décédera le 9 novembre 1970.

Le général de Gaulle aimait la France mais pas n’importe quelle France : une France puissante, une France indépendante, celle que l’on respecte. C’est pourquoi il dota la France d’une puissante défense nationale et de l’arme nucléaire.


Charles Pasqua a bien résumé l’esprit du gaullisme et de la résistance : «L’essentiel, c’est la capacité de refuser ce qui apparaît au plus grand nombre inévitable» (France Info – 5 juin 2015).

 

MAI 68, MACRON VEUT NOUS RESSORTIR DES EX-GAUCHISTES RINGARDS


Communication du MIL du 6 novembre 2017


Les manifestations, émeutes, incendies, grèves, occupations de bâtiments publics, etc. ayant eu lieu en mai 1968, puis la réaction gaulliste et républicaine du 30 mai au 30 juin 1968 et, enfin, les conséquences politiques de ce printemps dans les années qui suivirent, constituent aujourd’hui, près de cinquante ans plus tard, des éléments historiques de l’Histoire de France.


Des centaines de livres ont eu l’occasion de présenter les faits de tous les points de vue et sous tous les aspects. Le livre de Raymond Aron : «La Révolution introuvable. Réflexions sur les événements de mai», paru chez Fayard à l’automne 1968, contient sans doute une analyse réalisée par un contemporain des faits.


Avec l’arrivée du cinquantenaire de mai 1968, des médias et des personnalités politiques vont vouloir exploiter le filon : Des acteurs survivants de l’époque rêvent de faire revivre leurs souvenirs à l’occasion de mai 2018 ; des séminaires universitaires seront organisés sur le sujet ; des débats auront lieu. On vendra des produits commémoratifs, des livres, des films et des gadgets. Ce phénomène est incontournable. Personne n’empêchera Daniel Cohn-Bendit de pérorer sur son «mouvement du 22 mars» et se remémorer sa jeunesse gauchiste, même si ce personnage très trouble est devenu aujourd’hui un «libéral européen écolo», soutien déclaré d’Emmanuel Macron. Il devrait être mis en avant par ce dernier pour mieux récupérer l’image de mai 68.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) considère que les évènements de mai et juin 1968 ne doivent faire l’objet d’aucune «commémoration officielle» de la part de l’exécutif et témoigne de son inquiétude à la suite des rumeurs d’une possible mise en scène du cinquantenaire par le président de la République.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) juge que le mois de mai 1968 est une période complexe. Elle a été la résultante de plusieurs phénomènes, sans rapport direct, dans le contexte spécifique de l’époque :

-La mobilisation d’une mouvance universitaire autour de l’UNEF (étudiants) et du SneSUP (enseignants), liée en grande partie à l’explosion quantitative des effectifs dans un système universitaire peu préparé à cette évolution.

-Les fortes revendications de centrales syndicales (CGT et CFDT), intervenant dans le contexte d’une période économique porteuse, pour obtenir des avantages sociaux.

-La perspective de responsables politiques socialistes de revenir au pouvoir, après 10 ans d’opposition menée par des responsables politiques de la 4ème république : François Mitterrand et Pierre Mendes-France.

-Le jeu politique du Parti communiste français (PCF), obéissant à la logique étrangère des dirigeants de l’Internationale communiste (c’est-à-dire de l’URSS), dans le contexte de la guerre froide et disposant d’organisations de masse et d’un poids électoral réel (Jacques Duclos obtiendra plus de 21% des voix à la présidentielle de 1969).

-La volonté insurrectionnelle de multiples groupes marxistes «gauchistes» contestant les positions du PCF, soutenus par des pays étrangers et disposant d’un potentiel militant. Cette situation préexistante à mai 68 était dûe à un effet de mode idéologique porté par des intellectuels marxistes critiques à l’égard du régime soviétique et donc du PCF. Trois tendances «gauchistes» coexistaient :

Les trotskystes de la Fédération des étudiants révolutionnaires et de l’Organisation communiste internationaliste (OCI) (lambertiste), de la JCR (Jeunesse communiste internationaliste) et du Parti communiste internationaliste (future «Ligue communiste» avec Alain Krivine) et «Voix ouvrière» (Lutte ouvrière).

Les maoïstes du Parti communiste marxiste-léniniste de France (PCMLF) et de l'Union des jeunesses communistes marxistes-léninistes (UJCML), qui étaient soutenus par la Chine populaire de Mao engagée à cette époque dans «l’exportation de la révolution».

Les anarchistes libertaires du Mouvement du 22-Mars.


Rappelons également que le «Mai 68» français n’a rien de commun avec les mouvements contestataires survenus dans d’autres pays dont les États-Unis ou la Tchécoslovaquie. La simultanéité des évènements ne correspond ni à un même contexte ni à un même objectif. 


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) considère que ces différentes forces de gauche, politique et syndicale, se sont engagées dans une tentative insurrectionnelle. Elles ont organisé des actions dans le but de contourner les institutions démocratiques de la 5ème République.

Cet aspect profondément antidémocratique des actions révolutionnaires menées durant le mois de mai 68 peut servir d’exemple sur le détournement des libertés publiques par des partisans d’un projet totalitaire, en l’occurrence l’installation d’un régime communiste.


Elles ont eu recours à la violence et l’intimidation vis-à-vis des citoyens et des agents de l’État, elles ont bloqué le fonctionnement du pays, elles ont porté atteinte à l’intérêt national, jusqu’à la décision du Général de Gaulle de dissoudre l’Assemblée nationale à la fin mai : 


« Quant aux élections législatives, elles auront lieu dans les délais prévus par la Constitution à moins qu'on entende bâillonner le peuple français tout entier en l'empêchant de s'exprimer en même temps qu'on l'empêche de vivre, par les mêmes moyens qu'on empêche les étudiants d'étudier, les enseignants d'enseigner, les travailleurs de travailler. Ces moyens, ce sont l'intimidation, l'intoxication et la tyrannie exercées par des groupes organisés de longue main, en conséquence, et par un parti qui est une entreprise totalitaire, même s'il a déjà des rivaux à cet égard. » (Allocution du 30 mai 1968 du Général de Gaulle)


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) rappelle la réponse constructive du Général de Gaulle et du gouvernement de Georges Pompidou pour avoir raison du mouvement insurrectionnel :


« Tout le monde comprend, évidemment, quelle est la portée des actuels évènements, universitaires, puis sociaux. On y voit tous les signes qui démontrent la nécessité d'une mutation de notre société. Mutation qui doit comporter la participation plus effective de chacun à la marche et au résultat de l'activité qui le concerne directement. » (Allocution du 24 mai 1968 du Général de Gaulle)


Le mouvement gaulliste (Union pour la défense de la République – UDR) et ses organisations (SAC, UJP, CDR..) ont su mobiliser les Français pour arriver à la manifestation monstre du 30 mai 1968 sur les Champs-Elysées. Cette journée a marqué la reconquête de la rue par les gaullistes. Puis, le parti gaulliste a réussi, le 30 juin 1968, à obtenir seul une majorité absolue à l’Assemblée nationale et constitué, au travers de ses alliances, une majorité de près de 400 députés contre 91 pour les socialistes et le PCF.


Ces succès de l’action civique mériteront d’être commémorés en mai et juin 2018. Les efforts pour sauver la France, de tous les acteurs de l’époque (responsables et militants gaullistes), devront être reconnus et honorés à cette occasion.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) dénonce, enfin, la tentation de militants d’extrême-gauche et d’ultra-gauche de rejouer en mai 2018 une répétition de mai 1968. Ce projet fait rêver ces mouvances et des tentatives subversives peuvent apparaître. Elles seraient alors dirigées, d’une part, contre Macron, et d’autre part, contre les institutions et les services de l’État, notamment la police, la justice et l’armée. Cette tendance vient d’être illustrée par les incendies criminels perpétrés par des militants anarchistes libertaires contre des gendarmeries à Grenoble et à Limoges.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) juge que la convergence des mécontentements à la politique menée par Macron doit être pleinement et fortement incarnée par la droite républicaine, dans le cadre des institutions, afin qu’elle ne puisse pas être récupérée par la gauche-extrême. Cela sera un des enjeux politiques de 2018.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) lance une campagne militante sur le thème : «Mai 1968-2018, avec Macron, le retour des ringards».


UN RISQUE MONDIAL, LES DERNIERS RÉGIMES COMMUNISTES


Communication du MIL du 7 novembre 2017


Depuis la fin de la guerre froide, la nature communiste de régimes, demeurés au pouvoir dans de nombreux pays du monde, a tendance à être gommée.


Plusieurs de ces pays occupent le devant de l’actualité comme la Corée du Nord, avec sa course à l’armement nucléaire et au développement de missiles balistiques, et, également, le Venezuela, avec l’instauration d’un régime autoritaire marxiste et l’écrasement en cours de l’opposition.


Beaucoup de responsables politiques semblent oublier la nature des pays aux mains d’un Parti unique comme la Chine, avec une très récente réaffirmation récente de la structure du pouvoir lors du 19ème Congrès du Parti communiste Chinois (PCC), la péninsule indochinoise avec le Vietnam (Parti communiste vietnamien), le Cambodge (Parti communiste du Cambodge) et le Laos (Parti révolutionnaire populaire Lao), et l’Amérique centrale avec des pays comme le Nicaragua ou Cuba. Il faudrait ajouter des pays de l’Est de l’Europe, d’Asie centrale, d’Amérique latine et d’Afrique qui demeurent dans une culture de parti unique d’inspiration marxiste, même si l’étiquette «communiste» n’est plus mise en avant.


La tolérance ou l’indulgence internationale face à ces régimes totalitaires ou autoritaires provient du fait que, dans le cadre de la mondialisation, ils apparaissent à certains principalement comme des marchés pour nos produits et des fournisseurs à bas coûts. Le fait que la balance commerciale avec ces pays soit toujours déficitaire ne semble pas influer sur le développement des échanges.

En tout premier lieu, c’est le cas de la République populaire de Chine qui vient de fêter son 68ème anniversaire de sa fondation en 1949 qui doit retenir toute l’attention, car le régime communiste du second pays du monde (derrière l’Inde) a une ambition internationale et n’agit pas du tout selon nos règles occidentales. Au-delà de la question des échanges économiques, la Chine développe diverses initiatives posant des problèmes, notamment :

-Atteinte aux droits de l’homme dans toute la Chine et, en particulier, à Hong-Kong (région administrative spéciale) ou au Tibet (région autonome)

-Programme d’armement accéléré, avec des achats d’armes et le développement de la fabrication d’armes en Chine

-Construction d’iles artificielles en mer de Chine, équipées de piste d’aviation, dans le but de constituer une «grande zone maritime chinoise», au détriment des États voisins : Japon, Philippines, Taiwan ou Vietnam

-Création de voies de communication vers la mer ou l’Asie centrale, à vocation commerciale et à potentiel militaire

-Achat d’une partie du port du Pirée (Grèce), rachat de grandes entreprises occidentales, de leurs brevets et de leurs technologies.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) considère que la permanence de régimes communistes, dans un certain nombre de pays, devrait être pleinement prise en compte dans nos relations diplomatiques, au-delà des simples considérations relatives aux échanges économiques. La politique de ces pays est susceptible d’évoluer rapidement, d’une manière ou d’une autre, en raison de la présence d’exécutifs sans contre-pouvoir et de logiques idéologiques communistes. Il semble donc indispensable de mesurer davantage les risques pour la paix et l’équilibre du monde.

 


  

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