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VI­GILANCE & AC­TION - N° 396  SEPTEMBRE 2019


LES COMMUNICATIONS ÉCRITES DU M.I.L


MUNICIPALES : IL FAUT SANCTIONNER MACRON ET SES CLONES


Communication du MIL du 10 septembre 2019


Repères : Les prochaines élections municipales auront lieu les 15 et 22 mars 2020, c’est-à-dire dans 6 mois. Elles donnent lieu à un mandat de 6 ans. Elles concernent notre quotidien.

Macron ne dispose que de rares élus locaux ayant rejoint La République En Marche (LREM). Ses alliés (Modem et autres micro-partis) ont pour leur part quelques sortants dans des villes moyennes et quelques élus dans les conseils.


Dans certaines villes, LREM présente des candidats aux élections municipales. Certaines investitures ont été données, d’autres vont l’être rapidement.


Dans d’autres villes, «En marche» souhaite accorder son soutien à des maires sortants ou à d’autres candidats locaux pour avoir des élus. Cette démarche concerne essentiellement des élus centristes de toutes obédiences qui souhaitent ne pas avoir contre eux une liste LREM. Certains des alliés de Macron devraient en souffrir (voir l’exemple d’une candidature LREM contre la liste incluant un premier adjoint Modem à Bordeaux).


Le premier enjeu pour le parti gouvernemental est symbolique : avoir des maires purement «En Marche», c’est-à-dire des têtes d’affiche. Ce premier pari est loin d’être gagné, car les sortants comptent jouer sur leur personne et leurs réalisations, ouvrir leurs listes et la cote actuelle de Macron n’apparait pas comme un élément dominant. Le cas de Gérard Collomb, ex-ministre de Macron, à Lyon, est exemplaire : il se présente en indépendant, avec un simple soutien LREM.


Les candidats LREM ne se bousculent d’ailleurs pas, sauf à Paris. On peut même noter que les députés LREM ne se précipitent pas pour candidater aux municipales, alors qu’ils savent qu’ils risquent, pour la plupart d’entre eux, de ne plus avoir de circonscription, si le nombre des parlementaires est fortement réduit comme le propose Macron. Faute de force politique et de candidats crédibles, Macron cherche à acheter des sortants.


Le second enjeu est, pour Macron, de disposer d’un maximum de conseillers municipaux, moins voyants, mais permettant d’avoir des grands électeurs qui pourront élire des sénateurs LREM. Le groupe parlementaire LREM actuel au Sénat est constitué d’ex-sénateurs socialistes. C’est là dans l’ombre, avec des sièges de conseillers municipaux accordés à des inconnus, que va se jouer l’essentiel de la partie.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) considère les élections municipales de 2020 comme une étape permettant de sanctionner le gouvernement. Il s’agit de dire stop à une politique nocive pour le pays (indemnisation chômage, retraites, etc.). Certes les enjeux locaux peuvent en partie être distincts des enjeux nationaux, et les équilibres politiques locaux ont des particularités à la fois historiques et personnelles. Certaines situations vont paraitre floues, mais une cohérence politique rigoureuse est indispensable et elle ne doit souffrir d’aucune exception.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) considère donc que le premier impératif est de contribuer à battre les listes LREM et celles menées par des candidats soutenus officiellement par LREM. Pour cela, il faut soutenir des candidats, Républicains, de droite ou du Centre, susceptibles d’être élus maires.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) appelle également à être attentif localement aux perspectives connues de fusion des listes au second tour, qui vont être guettées par LREM.



LA FRAGILITÉ DE MACRON SE CONFIRME, L’OPPOSITION DOIT JOUER TOUT SON RÔLE


Communication du MIL du 20 juillet 2019


La démission de François de Rugy confirme la fragilité du gouvernement de Macron. La campagne engagée contre le ministre, avec de multiples arguments factuels, semble avoir été alimentée par des dirigeants d’EELV qui ont voulu «exécuter le traître». Plusieurs des informations ne peuvent que provenir de leur rang. La mise en scène par Médiapart a été efficace.


Le remplacement du ministre d’État par un haut fonctionnaire cumulant les ministères de l’écologie et des transports met en évidence le désarroi de Macron.


Ce départ du gouvernement fait suite aux déboires et départs antérieurs :


Départ forcé de Richard Ferrand, ministre de la cohésion des territoires. Il avait conduit le ralliement d’une centaine d’ex députés socialistes à LREM. Ferrand a depuis pris la succession de François de Rugy à la présidence de l'Assemblée en septembre 2018.


Départ forcé des ministres du Modem : François Bayrou, Marielle de Sarnez et Sylvie Goulard.

Départ volontaire de Nicolas Hulot, ministre de la transition écologique et solidaire, en désaccord avec le gouvernement.


Départ forcé de Laura Flessel, ministre des Sports.


Départ volontaire de Gérard Collomb, ministre de l'intérieur, pour désaccord et pour tenter de reprendre la mairie de Lyon.


Départs en octobre 2018 de quatre ministres ou secrétaires d'Etat : Françoise Nyssen, Delphine Gény-Stephann, Stéphane Travert et Jacques Mézard.


Départ en mars 2019, de Nathalie Loiseau, candidate aux élections européennes, Benjamin Griveaux et Mounir Mahjoubi, tous deux se préparant pour une candidature aux municipales à Paris en 2020.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) constate la fragilité du gouvernement de Macron, le manque de cadres politiques de qualité, le recours à des hauts fonctionnaires plutôt qu’à des politiques, l’absence de soutien de Macron à ses ministres.


En résumé, Macron semble perdre le contrôle de la situation au-delà d’un programme législatif annoncé et d’objectifs qui, pour la plupart, ne seront jamais atteints.


Les dates du calendrier de ses objectifs dépassent désormais fréquemment le cap de sa fin de mandat en 2022. Preuve de ses divers reculs. Macron joue sa survie politique.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) appelle la Droite républicaine à incarner l’opposition aux projets politiques de Macron.



PMA SANS PÈRE : MACRON DÉTOURNE L’ATTENTION


Communication du MIL du 12 septembre 2019


Repères : Le projet de loi comprenant l'ouverture de la PMA (procréation médicalement assistée) aux couples de femmes et aux femmes seules sera examiné à l’Assemblée nationale le 23 septembre 2019 et sera présenté aux sénateurs en janvier 2020. Macron applique son programme présidentiel qui correspond à son opinion personnelle.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) réaffirme son opposition totale à la conception d’enfants sans père et prend position contre l’ouverture de la PMA aux femmes seules, comme aux couples de femmes. Cette opération médicale a pour conséquence de «fabriquer» un enfant sans père. Ce qui va radicalement à l’encontre des intérêts de l’enfant.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) ne souhaite pas se prononcer sur les débats induits par l’adoption de la PMA sans père. Nous constatons juste la multiplicité des problèmes posés par la «PMA sans père» : la reconnaissance de la filiation des enfants fabriqués (comment qualifier les parents, avant ou après la naissance) ; le droit des enfants à la connaissance de leur origine ; la disponibilité du sperme (marchandisation des gamètes) ; le stockage des ovocytes et pour combien de temps ; la reconnaissance en France des enfants nés d’une GPA réalisée à l’étranger, avant de pouvoir l’être en France ; PMA post mortem (pour les veuves avec le sperme du mari décédé) …. Mais le débat politique ne doit pas se situer à ce niveau au risque d’oublier la question de principe de la PMA sans père considérée comme réglée.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) constate que Macron a pris la décision politique de la PMA sans père et l’a exprimée de manière claire et sans nuance. La stratégie de Macron consiste à faire organiser de multiples consultations et auditions pour pouvoir dire que chacun a pu s’exprimer. Le discours des ministres consiste à dire que «le débat est apaisé !» et qu’il n’existe plus réellement d’opposition à la fabrication d’«enfants sans père». Il poursuit une stratégie «anti-gilets jaunes» expérimentée avec le «grand débat» (voir le vide des résultats) en cours sur le climat au CESE et la consultation annoncée sur la réforme des retraites. La méthode appliquée se résume à : «1. Je décide, 2. Je consulte, 3. J’adopte ce qui a été décidé dès le départ». Macron a certes une légitimité républicaine, mais elle ne lui donne pas le droit de se moquer à ce point des citoyens.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) dénonce le fait que l’adoption de la PMA aux couples de femmes conduira naturellement, «au nom de l'égalité», à l'ouverture de la Gestation Pour Autrui (GPA) pour les couples d'hommes. La GPA est fondée sur la marchandisation (la location) du corps de femmes procréatrices pour obtenir une rémunération.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) condamne l’hypocrisie de Macron. Malgré les démentis du gouvernement, il semblerait qu’une circulaire a été préparée prévoyant la possibilité qu’un enfant né d'une gestation pour autrui (GPA) à l'étranger par une personne étrangère soit français. Tandis que la GPA resterait interdite en France, ses résultats à l’étranger seraient reconnus en France. Rien de prévu pour la mère, prestataire de service en louant son corps, qui aura porté le bébé. Reconnaître une filiation fictive en France constitue un encouragement à la GPA et à la fabrication d’enfants.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) appelle tous ceux qui partagent cette analyse à participer à la manifestation nationale, du dimanche 6 octobre 2019, «Contre la PMA sans père et la GPA», organisée à Paris par un collectif d’associations. Le slogan choisi pour cette mobilisation est «Liberté, égalité, paternité».


IMMIGRATION : MACRON NOUS PROMÈNE


Communication du MIL du 17 septembre 2019


Lors de son intervention du 16 septembre 2019, Macron a évoqué les problèmes liés à l’immigration devant les parlementaires de son parti (LREM) et ses alliés (MoDem et Agir). Ses déclarations précèdent le «débat sur l'immigration» qui aura lieu le 30 septembre à l'Assemblée nationale ; ce débat ne donnera même pas lieu à un vote ! Dans le cadre du «Grand débat» de début 2019, un thème devait concerner l’immigration, mais il a été finalement supprimé, car considéré comme choquant. D’ailleurs aucune mesure sur ce sujet n’a été annoncée par Macron en conclusion.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) constate que Macron admet lui-même l’insuffisance de sa politique migratoire. Sa loi du 10 septembre 2018 «pour une immigration maîtrisée, un droit d'asile effectif et une intégration réussie» et ses modalités d’application n’ont rien résolu. Ce texte était essentiellement destiné à apporter des ajustements techniques aux dispositions actuelles (délai de rétention, etc.) concernant le droit d’asile des étrangers en situation irrégulière.


Macron se livre à une autocritique en affirmant qu’«Il y a une montée de la sécession à l'égard de la République dans certains quartiers. Il faut la regarder en face». Ce moment de lucidité passager ne change pas la politique menée. Elle est marquée par l’abandon d’une politique globale sur les «quartiers» et le rejet global du plan proposé par Jean-Louis Borloo en avril 2018.


De même, quand Macron appelle sa majorité et son gouvernement à la fermeté sur le détournement du droit d’asile. Cela semble paradoxal puisqu’arrivé à mi-mandat, Macron porte l’entière responsabilité des entrées et installations sur notre territoire.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) dénonce l’impuissance de Macron à mener une politique globale de l’immigration.


D’une part, il n’a pas de vision de la politique à mener, car cela ne rentre pas dans son référentiel. Macron appelle à «regarder la question de l'immigration en face», mais regarder n’est pas agir…

D’autre part, il ne dispose pas du soutien de son parti pour prendre les décisions nécessaires. Une partie de sa majorité, qui est composée d’ex-PS et de bobos opportunistes, n’est évidemment pas prête à s’engager sur cette voie. Exemple de cette impasse : le projet de quelques élus LREM en faveur d’une refonte de l'Aide Médicale de l'État (AME), dispositif permettant aux étrangers en situation irrégulière de bénéficier d'un accès aux soins, est resté en suspens. L’expulsion des déboutés du droit d’asile, toujours beaucoup trop rare, n’est pas même pas abordée, alors qu’elle figure dans la loi.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) considère le discours de Macron, sur ce sujet, comme une simple démarche de marketing politique. L’immigration est l’une des principales préoccupations des Français, alors il choisit d’en parler pour dire : «C'est un sujet en soi qu'il faut prendre avec maturité et calme !» Mais aucun texte de loi comprenant les mesures nécessaires pour freiner le flux migratoire n’est en vue et Macron autorise chaque jour, l’accueil en France d’une bonne part des migrants, proposés par les trafiquants passeurs et transportés par les ONG complices.


À LIRE : Communication du MIL : «Il faut réduire l’immigration en France» (23 avril 2018) ; «Macron a dit oui à l’immigration de masse» (21 janvier 2019) ; «Macron veut des naturalisations massives» (12 février 2019). 


RETRAITE : MACRON RECULE ET REPORTE LA RÉFORME


Communication du MIL du 24 septembre 2019


Repère : En juillet 2019, après 18 mois de concertation avec les partenaires sociaux, le Haut-Commissaire à la réforme des retraites a présenté un projet de réforme du système de retraite français : un système universel par répartition par points avec suppression des régimes spéciaux.


Les réactions critiques ou hostiles, venant de toute part, se sont multipliées par rapport à ce projet complexe. Macron et le gouvernement ont choisi de reculer et de reporter la décision pour apaiser les contestations et jouer sur le temps pour faire adopter la réforme. Le 12 septembre 2019, au Conseil économique social et environnemental (CESE), le Premier ministre a présenté un calendrier et un programme de consultations type «grand débat» qui reporte le projet après l’échéance des élections municipales de mars 2020. Par ailleurs, il a annoncé l’application des mesures sur un temps beaucoup plus long, en 2040, pour «noyer le poisson». Le thème du «débat serein» dans un «temps long» guidé par «une volonté de justice et de solidarité» est un simple leurre de communicant politique, très en vogue chez Macron.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) est attaché à la sauvegarde des régimes sociaux, acquis du gaullisme, et, en particulier, les régimes de retraite. Par ailleurs, il faut défendre le principe de l’équilibre financier de tous régimes comme la condition de base de leur survie. Une réforme des retraites apparait donc indispensable.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) constate que Macron s’est engagé dans un projet de «régime universel de retraite». Sans en discuter ici le principe, on ne peut que douter de la capacité politique du gouvernement à imposer cette solution. Il a déjà échoué à mettre en place un système universel d’assurance-chômage. Les retraites suivront la même voie. Macron reculera.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) se prononce pour le maintien de plusieurs régimes de retraite tenant compte de la diversité des cas. Le maintien des régimes autonomes des professions libérales (avocats, professions de santé, personnels volants, etc.), qui n’engagent pas l’argent public, semble normal, ils n’ont aucune raison d’être cassés pour être noyés dans un ensemble. Le maintien du système propre aux retraites des agents des forces de l’ordre (police et gendarmerie) semble déjà acquis. Quant aux régimes de la fonction publique et du secteur privé, il apparait logique qu’ils partagent un même mode de calcul des retraites, mais il reste à trouver une méthode pour y parvenir ! Quant aux régimes spéciaux (RATP, SNCF, etc.) offrant de gros avantages, ils sont déficitaires. Ils doivent être alignés sur le régime général. Mais nous pouvons douter de la capacité de Macron à imposer, même par la force, cette mesure avant de nombreuses années.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) partage l’inquiétude de nombreux citoyens de voir la réforme envisagée conduire à la diminution du montant actuel des retraites par l’allongement de la durée de cotisation pour une retraite pleine. «L’idée de travailler plus longtemps», reprise par l’exécutif, constitue un piège. Une hausse de l’âge légal de départ en retraite et/ou l’allongement de la durée de cotisations supposent que le nombre des emplois disponibles en France augmente, au moins autant que l’allongement des carrières, pour ne pas conduire à une explosion du nombre des «plus de 60 ans» sans emploi : chômeurs ou bénéficiaires d’aides sociales (RSA, etc.). Le passage de l’âge de départ de retraite de 60 à 62 ans s’est traduit par une augmentation progressive du nombre des chômeurs et des bénéficiaires de minimas sociaux (RSA, etc.). Il faudrait tenir compte du bilan de cette malheureuse aventure avant de passer l’âge de la retraite à 64, 65 ou 70 ans. Nous pensons, néanmoins, qu’il «faut être davantage à travailler».


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) juge que le raisonnement de Macron repose sur l’hypothèse de la pérennité du chômage de masse en France. Faute de penser pouvoir augmenter le nombre des actifs en emploi qui cotisent, il envisage de programmer la réduction des prestations sociales. Pour cela, il souhaite avoir recours à un changement du mode de calcul des retraites, pour appliquer assez progressivement cette diminution sans trop d’opposition.


MACRON REFUSE DE LUTTER CONTRE L’ULTRA-GAUCHE


Communication du MIL du 25 septembre 2019


Repère : De nombreuses manifestations publiques ont été parasitées par des activistes de l’ultra-gauche menant des actions violentes : destruction des biens publics (mobilier urbain…) et privés (vitrines, agences bancaires, voitures, etc.), construction de barricades et violent harcèlement des forces de l’ordre.


L’ultra-gauche dispose dans plusieurs villes (Paris, Nantes, Rennes, Toulouse, etc.) de centaines, voire de milliers de militants, qui se sont rodés aux affrontements violents dans l’unique but de perturber la vie sociale et nuire à l’exercice normal de la liberté d’expression. Ils veulent faire monter la pression selon la recette : «provocation-répression-émeute». La tactique des militants d’ultra gauche est simple : infiltration banalisée parmi les participants, prise de contrôle de la tête de la manifestation et détournement du but initial. Leur idéal est que se produise un accident vital exploitable.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) dénonce le traitement médiatique qui utilise tous les termes possibles pour qualifier les casseurs : «radicaux», «black-blocs», «antisystèmes», «écologistes», etc. pour éviter de dire qu’il s’agit de militants anticapitalistes d’ultra-gauche. Des journalistes (de gauche) tentent de noyer l’identité des casseurs par tous les moyens possibles. Certes, en cas de «bagarre», des délinquants pilleurs, des gilets jaunes violents, etc. rejoignent le mouvement, mais les militants d’ultra-gauche, qui visent un contrôle de territoire et une situation insurrectionnelle, dominent.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) défend la liberté d’expression en général et, en particulier, le droit de manifester. Il rappelle que ce droit s’appuie sur des dispositions claires : déclaration préalable de manifestation par une structure ayant une raison sociale, communication du lieu et du parcours, des horaires, etc. Ce droit s’accompagne du respect d’usages comme l’organisation du cortège et surtout de la présence d’un service d’ordre, pour encadrer la manifestation et assumer les problèmes qui peuvent se poser. La tête d’une manifestation organisée ne doit pas être confisquée par des personnes extérieures, comme des militants masqués appartenant à l’ultra gauche (exemple : manifestation du 1er mai 2019). Plusieurs manifestations ont été détournées ou dues être abandonnées par leurs organisateurs officiels. Les organisations syndicales ont perdu, faute de militants aguerris, leur capacité à contrôler les manifestations qu’elles organisent. Le cas le plus symbolique est celui de la CGT, dont le SO, autrefois reconnu et trop connu, est apparu à plusieurs reprises incapable d’encadrer une manifestation syndicale.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) note que, faute d’une organisation normale d’une manifestation par ses organisateurs, la responsabilité est renvoyée aux agents des forces de l’ordre, dont ce n’est pas la fonction. Cet état de fait est à l’origine d’un problème de fond dans le rapport entre manifestants et agents de la force publique. Les manifestants acceptent un service d’ordre des organisateurs de leur manifestation, mais rejettent un encadrement policier direct.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) dénonce l’incapacité intentionnelle de Macron, et du gouvernement, à faire face efficacement aux manifestations sauvages et au piratage de manifestations autorisées et pacifiques (retraite, climat, travail, etc.) par des militants d’ultra-gauche.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) juge qu’il ne faut pas laisser s’installer une accoutumance aux faits de violence. Il en appelle au respect de la loi et l’engagement systématique de poursuites contre les auteurs des appels à manifester sans autorisation, individus ou organisations (Attac, syndicat Solidaires, etc.). Nous dénonçons le fait que le ministre de l’Intérieur tolère volontairement l’opacité de l’ultra-gauche : organisation clandestine (pas de risque de dissolution), multiplication de militants au visage dissimulé, recours anonymes et multiples aux réseaux sociaux avec des instructions incitant aux violences, etc. et, au final, faiblesse des poursuites. Les actions indispensables à l’encontre de l’ultra-gauche pour mettre un terme aux violences n’ont pas été entreprises (voir la négociation reddition de Notre-Dame-des-Landes qui débouche aujourd’hui sur des émeutes à Nantes avec les mêmes acteurs).



SAUVER LE BAC POUR ASSURER L’ÉGALITÉ ENTRE LES JEUNES


Communication du MIL du 10 juillet 2019


Repère : Le baccalauréat 2019 a été entaché par une affaire de fraude et troublé par une grève d'enseignants hostiles à la réforme du lycée, qui ont décidé d'une rétention des copies dans certaines académies. Des dysfonctionnements importants ont pu être constatés.


Les résultats du bac ont bien été rendus publics pour les 743.000 candidats, mais, pour y parvenir, le ministre de l'Education nationale, Blanquer, a mobilisé des moyens considérables et contestables, notamment la remise de notes provisoires (notes de contrôle continu faute de remise des copies notées), la saisie de notes sans respecter l’anonymat, la tenue de jurys illégaux. Ce déroulement du bac donne une image négative de l’examen. Cette situation appelle de notre part des commentaires de plusieurs ordres.


Il faut dénoncer le sabotage du baccalauréat 2019 par des syndicats enseignants principalement d’extrême gauche (Snes-FSU, SUD-Education, CGT…). Ce mouvement de grève a conduit des professeurs à conserver les copies de l’examen et à ne pas transmettre les notes du bac. Sans commenter ici la réforme des lycées, qui est critiquable, la mise en cause du déroulement du bac est une action inacceptable.


Il faut condamner le choix de Macron et de Blanquer de passer en force, avec tous les moyens possibles, uniquement pour des raisons de communication politique. Il aurait fallu attendre le rendu des copies et une tenue normale des jurys pour proclamer les résultats du bac. Blanquer a choisi de minorer l’impact de l’action syndicale (réduisant le nombre des enseignants engagés dans l’action à 400 !) et a laissé se produire des dysfonctionnements inacceptables pour les lycéens, leur famille et l’image du bac.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) rappelle son attachement profond au baccalauréat, c’est-à-dire à un examen, ouvert à tous, qui permet d’établir le mérite personnel de chacun dans le cadre d’une épreuve de qualité pour assurer l’égalité entre les jeunes. Historiquement, nous avons été hostiles à la formule de «80% des jeunes au niveau Bac», pour ses nombreux défauts (prolongation inutile d’études). Mais il n’est pas question de revenir sur la situation présente, à condition de bien vouloir reconnaitre qu’il existe plusieurs séries de Bac différents et de mentions qui conduisent à une forme de hiérarchie des résultats obtenus au Bac, attestée par les résultats ultérieurs.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) revendique que les résultats du bac soient pris en compte pour l’accès à l’enseignement supérieur. La procédure Parcoursup ne les prend actuellement pas en compte. Or, les notes du bac mettent tous les lycéens à égalité, elles ont une valeur supérieure aux notes de contrôle continu, qui dépendent de l’établissement, des enseignants et de son mode de notation. Cette prise en compte des résultats du bac est indispensable.