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VI­GILANCE & AC­TION - N° 403 MARS 2020    

 

LES COMMUNICATIONS ÉCRITES DU M.I.L


L’ALTERNANCE DE DEMAIN SE PRÉPARE AUJOURD’HUI


Communication du MIL du 5 mars 2020

 

La récente période politique que nous venons de connaitre amène à des constats politiques et à la définition de perspectives.


La politique est bien une affaire de professionnels.


L’amateurisme, incarné par l’équipe de Macron, ses ministres et ses députés, ne répond pas à l’obligation de compétences pour conduire une politique. Les professionnels ont de l’expérience et sont des élus, des collaborateurs, des responsables politiques, des militants, des citoyens engagés à l’écoute des événements politiques. Il faut savoir reconnaitre l’expérience (souvent ancienne) et les compétences. Les partis politiques sont des éléments indispensables, même s’ils peuvent être divers dans leur forme, leurs pratiques et leurs qualités et parfois être infiltré par des opportunistes sans aucune conviction. Macron a fait le choix de mépriser les structures intermédiaires (partis, syndicats, associations, etc.), et cela le conduit à un échec.


Les citoyens ont toute leur place en s’engageant.


Les citoyens ont la possibilité de s’exprimer et de faire part de leurs avis, de rejoindre des structures politiques, économiques et sociales et de devenir le cas échéant des professionnels de la politique ponctuellement ou dans la durée. L’action civique qui conduit des patriotes à s’engager dans la vie de leur pays, la France, en est une illustration. Le subterfuge introduit par Macron (sur le conseil de ses communicants) consistant à recourir à une pseudo consultation de citoyens volontaires ou choisis (consultation du «grand débat», tirage au sort de citoyens) est un leurre. Cela répond, via la promotion de l’individualisme, à gommer le citoyen. Cette idée tout à fait à la mode est portée par des instituts de sondage qui vivent de la vente de mesures de l’opinion (plus ou moins sérieuses et souvent faussées par la commande, c’est-à-dire la question). Cette approche s’oppose souvent aux résultats des urnes.


Pour consulter les citoyens, le référendum, oublié depuis Jacques Chirac, reste la solution constitutionnelle. La nouvelle formule du «référendum d'initiative partagée» semble une bonne solution, à condition que les conditions de sa tenue soient atteignables. Le nombre de signatures exigées, plus de 4 millions, est trop important, comme le prouve le malheureux échec du projet de référendum concernant le rejet de la privatisation d'Aéroports de Paris (ADP).


L’expression de forces politiques organisées est impérative.


Le poids des forces politiques évolue dans le temps et peut changer de forme, mais il est vain de penser effacer cette réalité (droites et gauches), comme l’a tenté Macron.


Les propositions constitutionnelles de Macron visant à réduire le nombre des élus nationaux, à diminuer leur rémunération ou les moyens dont ils disposent (collaborateurs) sont inspirées par la volonté implicite de réduire les partis politiques. Un nombre suffisant d’élus nationaux, pour une population française en croissance, est la condition de la rencontre entre les élus et le peuple.


Tout comme l’introduction d’une part de scrutin proportionnel a pour objet d’éclater l’horizon politique en une quinzaine de partis représentés, pour atomiser le paysage politique.


Enfin, la présentation de projets politiques majeurs devant le CESE (comme la réforme des retraites), plutôt que devant l’Assemblée nationale, illustre cette approche antiparlementaire et technocratique de Macron.


De récents choix d’organisation politique perturbent la vie politique.


La coïncidence entre le scrutin présidentiel et législatif n’est pas une bonne chose, car il condamne les citoyens à ne pas s’exprimer, par les urnes, au niveau national, pendant cinq ans. Il conduit à une expression dans la rue (gilets jaunes, etc.). Il importe de tirer les conséquences des derniers quinquennats. Le retour à un décalage entre les deux scrutins semble souhaitable, comme cela a pu l’être avec des mandats d’une durée inégale de 5 et 7 ans.


Les trois années écoulées ont prouvé l’effet pervers du non-cumul des mandats qui conduit à la séparation entre, d’un côté, «les élus nationaux» politisés et, de l’autre, «les élus locaux» soit disant apolitiques. Cela conduit à un éclatement de la population des décideurs politiques en deux catégories antagonistes dont l’une est loin et l’autre proche du terrain. Tout cela s’avère préjudiciable au bon fonctionnement de la vie politique en France. Il vaudrait mieux limiter tous les mandats à deux comme pour le président de la République.


Dans ce contexte nouveau, la vie politique a confirmé toute l’importance du rôle du Sénat depuis trois ans : représentation des élus locaux, qualité du travail mené par tous les groupes, poids sur les grands enjeux, propositions de loi. A ce propos, le rôle remarquable joué par le Président du Sénat, Gérard Larcher, second personnage de l’État est à saluer.


Macron entre désormais dans une phase d’échecs électoraux prévisibles.


Macron est parti d’un socle de 23% au premier tour de la présidentielle de 2017, puis il a remporté l’élection par défaut contre le FN. Les résultats aux élections municipales des candidats LREM vont confirmer la faible réalité de son poids politique et de son implantation. LREM se trouve incapable de gagner les municipales, ce qui explique le recours à la «politique du coucou» en soutenant des candidats de droite ou de gauche. Castaner annoncera un résultat positif en brouillant les cartes (après l’échec de sa circulaire). LREM ne devrait progresser notablement : ni aux sénatoriales ni gagner des départements ou des régions en 2021, mais il peut faire ou défaire des ducs. Ces élections seront une suite d’échec pour Macron. C’est pourquoi, sa seule piste est de tenter de se choisir un adversaire répulsif à l’extrême droite ou à l’extrême gauche, pour se présenter pour un second mandat !


Pour affirmer une alternance pour 2022, il faut un candidat et un programme.


Face à la débâcle de Macron, la question prioritaire est de proposer une alternance crédible pour 2022 portée par un parti de gouvernement. La recherche du bon candidat, incarnant la droite républicaine, et la construction d’un programme de rupture avec la politique de la gauche sociale-démocrate macronienne doivent être menées de concert.


L’expérience prouve que l’organisation de «primaires», à droite (LR) comme à gauche (PS), n’a pas donné de bons résultats en 2017, en dépit du succès de la primaire de la droite (avec près de 4,5 millions de participants). Il faut en tirer les conclusions et abandonner la formule des primaires ouvertes pour choisir un candidat.


Pour 2022, il faut disposer d’un programme politique de rupture. Il reste environ un an pour le dessiner et un an pour le présenter à l’opinion et le peaufiner dans le détail. Le préalable indispensable est de reconnaitre que les propositions à défendre ne doivent pas être celles, assez proches par ailleurs, de Juppé ou de Fillon en 2016/2017. La situation a changé. Le programme de la droite doit répondre aux questions actuelles et, tout particulièrement, aux attentes des classes populaires et moyennes. Il se définit par une opposition à la politique menée par Macron de 2017 à 2022.


Dès à présent, les premières pistes de ce programme politique sont connues et tendent au rassemblement du peuple français. Il s’agit de proposer des choses simples comme le retour au plein emploi, le rétablissement de la politique familiale, une réforme en profondeur de l’éducation, la défense stricte de la laïcité, une amélioration de la sécurité, la remise à flot de l’hôpital, le gel de l’immigration, le raccompagnement des clandestins, le déblocage d’investissements publics, la priorité donnée aux secteurs de la production, le ciblage des priorités de la recherche et de l’innovation sur l’énergie, le numérique et la santé, la défense pertinente de l’environnement, etc., tout en s’inscrivant dans une diminution de la pression fiscale (hausse du pouvoir d’achat) et en s’engageant vers un retour à l’équilibre budgétaire, avant de s’engager, dans un second temps, dans le remboursement progressif de la dette.


LA MONDIALISATION, VECTEUR DE CIRCULATION DU CORONAVIRUS


Communication du MIL du 9 mars 2020

 

L’épidémie de Covid-19 pose un problème sanitaire de grande ampleur dans le monde donc en France aussi. Cet évènement inattendu va avoir des implications lourdes pour une durée a priori assez longue. Cette épidémie met en évidence des problèmes connus, mais pas, ou peu, pris en compte politiquement, économiquement et socialement par les pouvoirs en place.


La crise du système de santé en France, en particulier hospitalier, n’a pas été prise au sérieux par Macron depuis son arrivée au pouvoir. Buzyn a eu mission d’étouffer les problèmes sans disposer des budgets pour gérer la pénurie de personnels et de moyens. Ensuite elle a été affectée comme candidate aux municipales à Paris à titre de sanction. La responsabilité politique de Macron est entière face à la faiblesse actuelle de la France dans cette crise sanitaire. Les professionnels de santé, qui ont participé ou soutenu la contestation depuis plus d’un an, font de leur mieux pour exercer leur mission.


La vie quotidienne des Français est, ou va être, encore davantage touchée : santé, école, travail, transports, loisirs, limitation de la circulation ordinaire, rassemblement, congrès, supermarchée au travers des indispensables mesures de prévention, mais aussi de la modification des comportements. La gestion des mesures, locales ou nationales, par Macron répond à l’appréciation des experts de la santé publique. Son utilisation politique, dans le contexte des municipales, apparait fort contestable.


La crise économique qui s’amorce va être très sérieuse. Elle touche déjà directement des secteurs économiques et cela va en impacter d’autres par le biais du défaut des approvisionnements de matériels et de composants électroniques en provenance de l’étranger. Les interruptions de production et la priorité donnée à la consommation nationale (en particulier en Chine) laissent craindre des ruptures d’approvisionnement dans la durée. Les pratiques actuelles du commerce international sont remises en cause. La question de la dépendance économique de la France dans certains secteurs (haute technologie) vis-à-vis de la Chine est aujourd’hui posée, voir problématique.


La crise financière internationale se développe à la fois à partir de données objectives (comme la chute du cours des hydrocarbures), mais aussi par des appréciations subjectives sur les risques. Les mesures en France et dans la zone euro (BCE) pour limiter les effets de la chute des cours, que l’on peut espérer passagère, seront à suivre.


La crise sociale, qui découle de l’épidémie, va être rude. Le premier symptôme est constitué par le début de l’explosion du recours au chômage technique (à temps partiel ou à temps plein) suite à des chutes d’activité. Les secteurs du tourisme, de la restauration, de l’hôtellerie, du transport aérien, de l’événementiel, etc. sont les premiers impactés. D’autres secteurs vont suivre dans les semaines qui viennent. C’est un coup porté à l’intérêt des travailleurs (via la baisse de revenus), à la vie des entreprises, aux finances de l’État qui devra verser des millions d’euros de «compensations». Les mesures annoncées pour rassurer les chefs d’entreprises, au niveau de la fiscalité et des délais de paiement, ne joueront que sur une période limitée…


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) réaffirme sa pleine confiance dans le dévouement et les compétences des personnels de santé (médecins, infirmières, aides-soignants, etc.) et sa solidarité avec les malades.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) juge que la crise sanitaire actuelle illustre la fragilité de la France due à l’absence de maitrise des règles de la mondialisation et d’une vision politique réaliste de nos intérêts. Le contrôle de la circulation des personnes se pose sans que la réponse à y apporter soit simple. Des fautes dans l’analyse des risques de la part du gouvernement (et de ses prédécesseurs) comme de ses grandes entreprises apparaissent clairement. Or, l’État a un objectif de politique publique consistant à veiller sur la disponibilité des produits stratégiques (équipements de défense, médicaments et équipements de santé, etc.). À titre d’exemple, la délocalisation massive, par des sociétés françaises, de la fabrication de médicaments (y compris les génériques) nécessaires à la santé des Français, inspirée par la seule quête du profit, apparait aujourd’hui clairement comme une faute lourde et une aggravation du déficit de notre commerce extérieur.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) rappelle son attachement au principe de l’indépendance nationale. La France doit être en mesure d’assurer la maîtrise de son destin même dans des situations de crise, c’est-à-dire de son autonomie stratégique. L’épidémie de Covid-19 par ses conséquences humaines (angoisses, maladie et décès), économiques (gel des investissements, faillites) et sociales (chômage) appelle à faire évoluer en profondeur les choix des entreprises et ceux du gouvernement français pour changer de posture face à la réalité présente de la mondialisation. En particulier, la relocalisation des activités industrielles stratégiques apparait nécessaire et impérative. Le recours à des sous-traitants, ou des filiales très éloignées présente trop de risques pour perdurer.



RÉFORME DES RETRAITES, CHRONIQUE D’UN 49-3 ANNONCÉ


Communication du MIL du 26 février 2020

 

La détermination de l'exécutif à faire adopter son projet de loi de réforme des retraites sans modification ne faiblit pas. L'article 1er a été adopté par l'Assemblée nationale en première lecture. Les 64 articles suivants restent à examiner. Le gouvernement a eu l'opportunité d'accepter l’adoption de certains amendements et d'abandonner les 26 ordonnances figurant dans le projet, il ne l’a pas saisie. De telles décisions auraient facilité l’adoption du texte, quitte à y mettre le temps nécessaire. Cette attitude aurait permis au gouvernement de rallier une part minoritaire des organisations syndicales (CFDT, UNSA et CFTC), des professions particulièrement touchées (par exemple, les avocats ou les cadres) et de redresser au moins en partie son image auprès de l’opinion. Mais il n’a pas adopté cette attitude de compromis, c’est un choix politique.


Par ailleurs, la Conférence sur le financement du régime des retraites apparait bouclée par avance, compte tenu du cadrage imposé par la lettre du Premier ministre. Elle débouchera, à n’en pas douter, sur une conclusion floue et une probable décision concernant un «âge pivot» flottant.


Le recours de Philippe à l'article 49, alinéa 3, de la Constitution (dit 49.3) apparait donc chaque jour plus probable. Il va s’appuyer sur le ralentissement actuel de l'examen pour justifier cette solution brutale. Or la loi sur la réforme des retraites ne présente aucun caractère d’urgence d’autant que les dispositions en découlant vont s’étaler sur des années. La seule urgence est de rétablir l’équilibre des régimes de retraite dans les meilleurs délais.


Rappelons que le recours au 49.3 nécessite l’accord du Conseil des ministres. Il permet au Premier ministre d'engager sa responsabilité sur un texte de loi et de le faire ainsi adopter sans vote du Parlement (hors mention de censure). Cette procédure a été mise en place pour permettre à un gouvernement ne disposant pas d’une majorité, sur un texte de loi, de le faire adopter. Or, ce n’est pas le cas aujourd’hui puisque le gouvernement dispose d’une large majorité, de près de 350 voix, avec LREM, le MoDem et quelques autres ralliés.


La motivation de Macron et Philippe de faire adopter, à tout prix, ce texte avant les élections municipales, des 15 et 22 mars, tiendrait-elle à la crainte d’un échec électoral cuisant, mettant en cause leur crédibilité, si ce n’est leur légitimité politique ?


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) considère le recours au 49.3 comme un refus scandaleux du débat parlementaire. Il porte atteinte à l’esprit des institutions de la Vème République, comme au bon sens. Le recours au 49.3, dans les circonstances présentes, n’est bon ni pour le gouvernement ni pour les oppositions, car il porte atteinte à l’image de la représentation nationale dans son ensemble.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) constate que la poursuite de l’examen du projet de loi sur les retraites, va donner au Sénat l’occasion d’un débat argumenté sur l’ensemble du texte. La version de la loi, corrigée par le Sénat, constituera sans surprise un contre-projet de loi. Même si l’Assemblée nationale revient à la version initiale du projet de loi, ce qui est plus que probable, le Conseil constitutionnel devrait logiquement, sauf surprise, invalider une part significative des dispositions du texte de loi (en particulier en se fondant sur l’absence de précisions sur les financements), reste juste à connaitre l’ampleur de ses décisions.


LA FRANCE EST MENACÉE PAR LES TERRORISTES ISLAMISTES ET LES FLUX MIGRATOIRES


Communication du MIL du 29 février 2020

 

La France est menacée à la fois par le terrorisme islamiste et par les flux migratoires. Ces deux menaces sont étroitement liées aux tensions ou guerres dans des pays étrangers.


UNE LOGIQUE DE GUERRE SE DÉVELOPPE EN MÉDITERRANÉE.


Une logique de guerre progresse au sud-est de la France, en méditerranée et au Moyen-Orient. Elle est portée par trois régimes autoritaires : l’Iran, la Russie et la Turquie, dont les logiques politiques et stratégiques ne sont pas celles des démocraties occidentales. La Russie et la Turquie développent leur présence militaire, et leur implantation physique (ports, bases aériennes, etc.), autour de la méditerranée avec des projets qui leur sont propres.


En Syrie, l’armée russe a maintenu au pouvoir le syrien Bachar El Assad. Elle se trouve face à l’armée turque, et à ses alliés arabes, qui occupent le nord-ouest du pays. Les populations civiles sont bombardées. Les accrochages militaires se multiplient. Ils peuvent déboucher demain sur une véritable guerre. Sans compter que les milices islamistes iraniennes en Syrie se mêlent au jeu, incitant des répliques israéliennes ponctuelles.


En Libye, la Turquie vient d’envoyer du matériel militaire, des milices arabes (sunnites) et des troupes régulières turques pour défendre le régime réfugié à Tripoli, qui s’effondre face à la poussée des forces de l’est, soutenue, entre autres, par des milices russes.


La république islamiste d’Iran, pour sa part, positionne des combattants et mène des opérations en Afghanistan, en Irak, à Gaza, au Liban, en Syrie et au Yémen pour élargir sa zone d’influence (chiite). Elle cherche aussi à se concilier d’autres alliés dans le golfe persique sur la base des minorités arabes chiites en Arabie. La république islamiste d’Iran vise très officiellement la destruction de l’État d’Israël. Elle vient, d’ailleurs, de reprendre la production de matériaux lui permettant de se doter de l’arme nucléaire !


Le point commun de ces trois régimes autoritaires est qu’ils mènent des opérations militaires extérieures, alors qu’ils connaissent des problèmes économiques internes, qu’ils ne sont pas à même de résoudre. Leurs aventures militaires ont à la fois une fonction de politique extérieure, mais surtout servent leur politique intérieure en contribuant à faire taire leurs oppositions politiques. En effet, ces régimes sont autoritaires, mais pas encore totalitaires. Des oppositions demeurent même si elles sont réprimées.


LA FRANCE POURSUIT SA LUTTE ACTUELLE CONTRE LE TERRORISME ISLAMISTE.

Suite au départ des États-Unis, la France a dû abandonner, pour l’essentiel, le théâtre syrien, où elle a participé activement aux combats contre les terroristes du Groupe état islamique (GEI). Mais à l’occasion de la crise irakienne actuelle, les combattants du GEI se renforcent progressivement. Cela posera mécaniquement un problème à terme.


Sur un autre front, depuis des années, la France mène une guerre contre le terrorisme islamiste au Sahel, visant à éviter la constitution d’un «territoire islamiste». Cette menace évolue, mais reste très forte. La France a malheureusement perdu une grande part du soutien des États-Unis. Par contre, elle a heureusement obtenu la réaffirmation du soutien actif des États africains concernés directement ou indirectement. Elle bénéficie de la participation de pays de l’Union européenne, même si cela est assez limitée. La guerre, qui est engagée, se poursuit simplement à hauteur des moyens de la France sur une zone géographique désertique et immense. Elle a un effet de blocage, sans perspective de victoire rapide.


UN RISQUE DE NOUVELLES VAGUES MIGRATOIRES MASSIVES SE PRÉCISE


Aujourd’hui, ces crises renforcent le risque de vagues migratoires massives vers l’Europe et la France : celle de Syriens, via la Turquie, et celles d’Africains, via la Libye. Un million de Syriens auraient déjà été déplacés ces dernières semaines, suite aux bombardements russes en Syrie du Nord-ouest, provoquant une grave crise humanitaire, reconnue par les ministres des affaires étrangères européens, dont la France et l’Allemagne. La forte pression migratoire actuelle sur les iles grecques de la mer Égée illustre cette montée de la tension.


De son côté, la Libye reste la base des trafiquants d’êtres humains (dénommés «passeurs de migrants» par les médias) vers l’Europe. Ce trafic est possible en l’absence d’une quelconque structure étatique dans ce pays.


  


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