MOUVEMENT INITIATIVE ET LIBERTE

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VI­GILANCE & AC­TION - N° 417 MARS 2021 


 

LES COMMUNICATIONS ÉCRITES DU M.I.L


MACRON IMPUISSANT FACE À L’ISLAMO-GAUCHISME

Communication du MIL du 18 mars 2021


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) a dénoncé, depuis des années, la montée d’une collusion entre les islamistes radicaux et les activistes de gauche. Il est clair que des responsables de gauche ont espéré et espèrent toujours récupérer des français musulmans comme substitut au «prolétariat perdu» avec la fonte progressive de la population ouvrière en France. Ils gomment les contradictions fondamentales qui existent, quant à cette alliance contre nature (égalité femmes/hommes). Il s’agit d’un projet purement politique de la part de responsables de la gauche de la gauche, sans dimension religieuse, dont les bénéficiaires, au final, sont des islamistes, animés d’une logique contre la république.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) constate la réalité de la pression islamo gauchiste dans des universités, par, d’une part, des pratiques locales inacceptables (piscine réservée aux étudiantes sur des créneaux horaires, séances de travail non mixtes, revendications alimentaires), d’autre part, l’orientation d’enseignement et de travaux de recherche à vocation clairement militante (théorie du genre ou de la race, études «post coloniales»). On se rappelle que des universitaires ont produit des thèses de doctorat autour des «questions marxistes» pendant des décennies sans pour autant empêcher la chute de l’URSS. Leurs successeurs continuent en ayant rhabillés leurs sujets à la mode des années 2020. Le problème n’est pas tant la nature des travaux des universitaires et chercheurs que leur comportement politique militant mettant en avant leur fonction. Par exemple lorsqu’ils lient leur qualité universitaire et leurs opinions quand ils déclarent «je suis universitaire et post colonial».


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) soutient la demande de parlementaires de la droite républicaine d’ouverture d’une mission d’information sur les dérives intellectuelles idéologiques dans les milieux universitaires et souhaite que cette démarche soit élargie à l’ensemble de l’Education nationale et à tous les secteurs de la Recherche.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) considère qu’il ne faut pas limiter le problème de l’islamo-gauchisme au seul monde de l’université et de la recherche. Il concerne l’ensemble du monde scolaire, il est présent dans les communes, au travers de beaucoup d’activités péri municipales et/ou associatives, au sein d’entreprises, où émergent, souvent avec succès, des revendications communautaristes islamiques satisfaites ou non (comme la mise en place de salles de prières, de menus spécifiques) avec des soutiens syndicaux.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) constate que la nouveauté provient de la fracture qui apparait clairement au sein des gauches sur la question de l’islamo-gauchisme qui débouche sur de vives polémiques, des pétitions contre pétitions. Macron, après avoir volontairement gardé le silence, pendant des années, sur les questions de laïcité et les actions politiques des islamistes radicaux, a choisi d’aborder très mollement la question (discours d’octobre 2020, loi séparatisme). Or, tout le monde constate aujourd’hui que la barre lui échappe.


D’un côté, une part de la majorité de gauche social-démocrate (dont les ministres Blanquer, Darmanin ou Vidal), de certains membres du parti socialiste et de diverses personnalités de gauche (Badinter, Chevènement, voire du PCF), dénoncent franchement et sans ambigüité l’islamo-gauchisme ; ils se retrouvent tous autour d’un positionnement républicain. D’autres nient la réalité de l’islamo-gauchisme (comme une moitié des macronistes, une part du PS) pour éviter la fracture de la gauche, ainsi le porte-parole du gouvernement a pu déclarer que «Si phénomène il y a, il est extrêmement marginal». Enfin, la gauche de la gauche affiche directement son islamo-gauchisme (Génération.s, d’EELV, de LFI ou du NPA). L’organisation étudiante de gauche, UNEF, participe à ce mouvement depuis des années avec des liaisons avec les Etudiants Musulmans de France (EMF) proche des frères musulmans. Cela a été illustré lors des débats sur la loi contre les séparatismes.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) analyse ces affrontements entre forces de gauches, comme le prélude aux campagnes électorales de 2022, présidentielle et législatives. L’opinion, selon les sondages, reconnait l’existence de l’islamo-gauchisme et rejette très majoritairement cette option politique au niveau local ou national. Mais le débat ne fait que débuter.



BURKINI - VOILE C’EST NON EN FRANCE

Communication du MIL du 3 mars 2021


Repère : L’accès aux plages et la baignade est interdit à toute personne n’ayant pas une tenue correcte, respectueuse des bonnes mœurs et de la laïcité. 


Le burkini n’appartient aucunement à la tradition de la religion musulmane. C’est une tenue de bain couvrant le corps et la tête conçu par une styliste australienne d’origine libanaise en 2004. Elle a déposé deux marques en 2007 en vue de la commercialisation de ces créations par le biais de sa société, Ahiida. Le nom de la marque «burkini» a été inventée pour faire le lien entre «burqa» et «bikini». Cet accessoire de mode est fabriqué dans un tissu synthétique élastique, épousant les formes du corps et facile à sécher semblable à celui employé pour la confection des combinaisons fine de surf.


Censé permettre à des femmes de se baigner «en conformité avec la pudeur», il cache certes la peau, mais il sculpte, de fait, le corps de la femme sans répondre à son ambition.


Le burkini n'est pas interdit par la loi Française contre le voile intégral car il ne masque pas le visage.

Le port de ce vêtement de bain n’est juste pas conforme aux règlements intérieurs des piscines publiques qui interdisent la baignade avec des vêtements de sport pouvant être portés en dehors de celle-ci. Cette interdiction ancienne a été prise pour des raisons d’hygiène, cela concerne le port du caleçon, du bermuda, du short ou du burkini.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) constate que le port du burkini a été instrumentalisé en France par des associations politiques islamistes radicale. Ces dernières ont un objectif de «conquête de territoire» en créant des zones «occupées» sur des plages pour conduire à des troubles. Des communes ont pris des arrêtés visant à interdire le port du burkini sur leurs plages comme portant atteinte à l’ordre public. Des contentieux burkini ont fait l’objet de jugements ces dernières années concernant des piscines, des plages ou des lieux de baignades publiques. Ils ont débouché sur une jurisprudence contradictoire. Mais depuis 2018, dans quelques piscines municipales, sous la pression d’associations islamistes radicales, cette tenue de bain est autorisée par des élus complices et/ou lâches.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) estime qu’une décision claire doit être prise au niveau national par le gouvernement pour interdire le port du «burkini» dans les piscines et sur les plages publiques. Seule une mesure générale est à même de faire cesser les guérillas locales que des islamistes radicaux mènent sur ce sujet. Leur combat apparait comme la suite de ceux menés pour le port de la burka, du voile par les petites filles ou par les accompagnantes scolaires.


C’est pourquoi le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) condamne fermement la position du défenseur des droits (DDD) en faveur du port du burkini. Il prétend que l’interdiction du port du burkini est susceptible de constituer une discrimination. Ce qui est évidemment faux. L’auteur de cet avis est la nouvelle adjointe au Défenseur des droits, Mme George Pau-Langevin qui a été ministre et député socialiste. Le caractère politique apparait très clairement, à quelques mois des régionales, jetant une réelle suspicion sur l’institution DDD elle-même.


Ce contentieux a été ouvert par le collectif contre l’islamophobie en France (CCIF) contre le conseil régional d’Île-de-France qui a décidé de maintenir l’interdiction du port du burkini dans les complexes «Île de loisirs». Depuis, le CCIF a été dissous par le ministre de l’Intérieur pour les raisons que l’on connait. Les responsables du CCIF ont engagé une action en justice pour contester cette dissolution. Parallèlement, ils auraient procédé à la reconstitution de l’association en Belgique sous un autre nom. Le combat contre ces mouvances de soutien politique actif aux islamistes radicaux reste totalement d’actualité.


LE FRONT DES COMMUNAUTARISTES, UN DANGER POUR LA FRANCE

Communication du MIL du 25 février 2021


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) dénonce la dérive de diverses associations communautaristes qui développent des discours totalitaires en prônant la haine et la violence contre les biens et les personnes. De bonnes intentions se trouvent perverties sur le fond même des idées. C’est le cas, par exemple, du concept très flou de l’écologie où tous les genres se côtoient, du pur défenseur de la nature au révolutionnaire qui se recycle. Ces derniers activistes se regroupent au sein de groupes spécialisés contre les prétendues «violences policières», d’écologistes radicaux, de pro-migrants, d’anti-spécistes, de féministes radicales, de racialistes anti blanc. Leur violence se concrétise lors de manifestations par des saccages de biens, par des attaques des membres des forces de l’ordre, par des occupations de bâtiments, par des voitures brulées, par la création de zones à défendre (ZAD), de destructions d’antennes 5G, de déboulonnage de statues, d’attaques de boucheries, d’interdiction de conférences. Ils attaquent notre société par des discours de haine, par leurs refus de la liberté d’expression pour tous et par leurs recours à des actions violentes. Tout cela avec un seul objectif : détruire la France.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) constate que, dans un premier temps, ces mouvements ont été infiltrés et/ou contrôlés par des militants d’extrême (EELV, LFI, NPA) ou d’ultra-gauche (anarchistes, autonomes). Pour cette nébuleuse politique d’origine marxiste, ces thèmes sont devenus le paravent et le renouveau de leur vieux discours anticapitaliste démonétisé. Une partie des membres de ces associations ne sont évidemment pas d’extrême-gauche, mais ils jouent simplement le rôle des idiots utiles au sens de Lénine.


Ils revendiquent la phase qui débute comme étant «inter-sectionnelle», cela rappelle la classique «convergence des luttes» des marxistes gauchistes. Il s’agit, pour ses inspirateurs, de mêler tous ces thèmes pour mobiliser leurs sympathisants et activistes dans un «front communautariste» à la gauche de la gauche.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) dénonce la pression qu’exerce cette mouvance politique sur les élus locaux, les responsables de services publics, les chefs d’entreprises, les directeurs d’écoles, de collèges ou de lycées, les présidents d’université, les services publics. Elle reçoit le soutien implicite de nombreux journalistes qui se chargent de monter en épingle les actions et les situations mais sans jamais dénoncer ces activistes. Cette mouvance cherche à générer une confrontation de terrain.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) considère qu’il faut combattre politiquement le front des communautaristes dans une démarche globale. Le fondement de notre action est la défense de la République dans ses principes de Liberté, d’Egalité et de Fraternité. Il s’agit de défendre tous les citoyens dans le cadre de la Constitution car «La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d'origine, de race ou de religion» (Article 1er). C’est une condition de l’efficacité de l’action sur le terrain. Ce combat contre eux doit être mené avec vigueur, mais aussi avec une grande prudence. En effet nos adversaires souhaitent nous accuser du déni de causes légitimes, il faut éviter de tomber dans ce piège. Le combat politique que nous devons mener se situe pour la liberté d’expression, contre l’extrémisme, la haine et la violence sous toutes des formes.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) tient à redire que c’est en défendant et en revendiquant nos valeurs que nous ferons barrage à ces mouvances. Nous sommes, notamment, pour la défense des valeurs, des traditions, de l’environnement, pour le développement durable, pour le plein exercice des libertés individuelles exercées dans le cadre de la loi (choix de vie, pratique religieuse, mœurs, choix alimentaires), pour l’égalité entre femmes et hommes, contre toute violence contre les personnes et les biens, contre tous les racismes, contre les revendications politiques des islamistes radicaux contre la République, contre les ingérences étrangères qui utilisent la religion comme moyen de pression.


C’est en affichant les valeurs que nous défendons que nous arriverons à regrouper les gaullistes de droite qui sont au service de la France.



MACRON DÉFEND LES INTÉRÊTS DE L’ALGÉRIE AU LIEU DE CEUX DE LA FRANCE

Communication du MIL du 22 mars 2021


L’amélioration des relations entre l’Algérie et la France apparait comme une nécessité pour nos deux pays. Les conditions pour y parvenir ne semblent pas réunies à ce jour, d’une part à cause de la nature actuelle du pouvoir autoritaire algérien et, d’autre part, du positionnement erroné adopté par Macron. La situation présente n’empêche pas de rechercher à terme une réponse plus positive.


Sur le plan géopolitique, l’Algérie se trouve isolée au sein du Maghreb. Elle a des rapports tendus avec ses voisins. Les relations avec le Maroc sont mauvaises à cause du soutien de l’Algérie au Front Polisario. Les relations sont limitées avec la Tunisie. L’Algérie s’inquiète de l’éclatement de fait de la Libye voisine et de la présence d’une zone grise sans réel contrôle étatique. Au sud, l’Algérie est confrontée à l’existence de guérillas islamistes au Mali et au Niger. Depuis plusieurs années, la France et ses alliés africains y mènent une guerre contre les groupes djihadistes armés. Beaucoup de responsables de ces groupes sont eux-mêmes des islamistes algériens, ayant fui leur pays au terme de la guerre civile pour se réfugier dans le Sahel. Enfin, la nouvelle constitution algérienne adoptée par référendum le 1er novembre 2020 autorise l'armée algérienne à intervenir hors des frontières du pays. L’Algérie pourra intervenir officiellement en Libye ou au Mali contre les islamistes.


Sur le plan intérieur, la situation économique est très mauvaise, alors que le pays dispose de ressources naturelles conséquentes (gaz). Sans entrer dans le détail, on ne peut que constater l’échec économique du régime algérien lié à sa nature (FLN, armée, oligarchie). Sur le plan politique, l’exécutif est menacé à la fois par la contestation «démocratique» (nombreuses manifestations) et par la persistance de la minorité berbère à défendre son identité. Les oppositions au gouvernement, au pouvoir depuis 1962 (FLN et armée), sont dans le détail de natures diverses (groupes, personnalités). Le mouvement de contestation est largement infiltré par les islamistes radicaux. Ce qui rend la situation difficile à apprécier.


En février 2017, Macron a déclaré que la colonisation de l’Algérie par la France était un «crime contre l’humanité». Ses déclarations inacceptables ont juste contribué à nourrir le discours anticolonialiste de l’extrême gauche en France et à renforcer le sentiment anti Français en Algérie. En juillet 2020, il a confié à Benjamin Stora une mission sur «la mémoire de la colonisation et de la guerre d’Algérie». Le rapport Stora est très contestable et contesté. Aussitôt, Macron a commencé à appliquer les préconisations sans aucun débat parlementaire.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) condamne la démarche de Macron quant aux relations franco-algériennes. Macron se positionne au niveau d’un prétendu jugement historique sur le bilan de la guerre civile en Algérie qui a conduit à l’indépendance du pays. Il répond à la demande d’un pouvoir algérien qui a souhaité construire, depuis près de 60 ans, l’unité algérienne sur la haine de la France. En répondant à cette demande algérienne d’excuses et de réparations de la France, il alimente un processus sans débouché valable. Macron apporte clairement un soutien direct au régime autoritaire algérien au pouvoir depuis l’indépendance (avec une évolution du socialisme vers l’islamisation). Alors que le pays est actuellement traversé par divers mouvements de contestation sans rapport avec un débat sur une période que la très grande majorité des algériens n’ont pas connus.


Macron engage la France dans une impasse. Le sujet concerne un passé trop proche. Le temps de l'Histoire n'est pas encore venu. Il n’y a pas d’accord possible à ce jour sur cette période. De toute évidence, la situation a été complexe. Quelques français se sont mobilisés en faveur du FLN. De très nombreux algériens ont défendu la France jusqu'au bout et l’ont payé de leur vie. La très grande majorité de la population est restée à l’écart de ces affrontements. L'importance de l'immigration algérienne en France après l'indépendance suffit à prouver que beaucoup d’algériens ne nourrissaient pas de haine contre la France.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) tient à continuer d'honorer l'armée et la police française, pour leur action, notamment dans nos départements d’Algérie, menée à la demande du gouvernement français. Il faut commémorer chaque année la mémoire de tous les civils et les militaires, français de métropole, d’Algérie ou algériens, qui ont trouvé la mort pour la France durant cette période dramatique.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) défend l’objectif de la construction de relations privilégiées entre l'Algérie et la France concernant des sujets comme la lutte contre l’immigration vers l'Europe, la lutte contre l'islamisme radical, la lutte contre le trafic de drogue, le refus de toute ingérence étrangère (dont des imans algériens en France), la limitation de l'influence turque en méditerranée, un développement économique conjoint (bien au-delà de l’existant), une collaboration culturelle dans la cadre de la francophonie. 



IL Y A 24 ANS QUE JACQUES FOCCART EST DÉCÉDÉ

Communication du MIL du 19 mars 2021


Le Mouvement Initiative et Liberté souhaite rappeler aux nouvelles générations son action au service de la France. Pour cela, nous republions régulièrement des articles datant de 1997 qui retracent bien le parcours d’un gaulliste historique qui fut un des plus proches du Général de Gaulle et l’inspirateur-fondateur de notre association. Voici un de ces textes.


PRÉSIDENTIELLES 1995 : LE MILITANT JACQUES FOCCART

Une des  grandes efficacités de Jacques Foccart était basée sur sa volonté permanente d'échapper à la pensée unique technocratique ainsi qu'au filtre des appareils politiques et institutionnels. Iconoclaste sans doute dans un milieu friand de notes et de rapports, il aimait à recevoir des personnalités ou des sans grade, l'information brute pour en tirer ses propres analyses. Devenaient ainsi ses interlocuteurs privilégiés ceux qui, hors des combines et calculs politiciens, avaient au cœur la défense de l'intérêt national et une certaine idée de la France.


DES RÉUNIONS DE TRAVAIL : Dès l'annonce de la candidature de Jacques Chirac en novembre 1994, le bureau national du MIL a réaffirmé sa décision de lui apporter son soutien. Décision qui a été ratifié lors de la Convention nationale du MIL. De même, Jacques Foccart, qui pour des raisons de santé ne pouvait plus assister, chaque semaine, à la réunion de bureau du MIL,  décidait de réunir tous les quinze jours, à son domicile parisien, le bureau national du MIL. Avide d'informations concrètes et militantes, Jacques Foccart demandait qu'elles soient complétées par de fréquentes conversations téléphoniques. Il tenait tout particulièrement à être au courant du déroulement de la campagne au jour le jour et d'heure en heure. L'ambiance des réunions publiques, l'ardeur des militants et la réceptivité des participants à nos thèmes de campagne étaient pour lui autant d'éléments fiables d'analyse, sans doute plus que les torrents de sondages et de notes pessimistes qui se déversaient alors.

Lors des réunions qui précédèrent Noël, lui sont soumis les projets d'actions qui formeront l'ossature de notre campagne ainsi que la présentation de notre implantation structurelle et militante.


UNE RÉUNION AVEC JACQUES CHIRAC : Début janvier 1995, Jacques Foccart organisait une réunion à l'Hôtel de ville de Paris afin que nous présentions directement à Jacques Chirac nos activités, notre programme d'action (réunions publiques et internes, organisation de publipostages ciblés, travail sur des thèmes spécifiques et sur des segments électoraux), le matériel de propagande (tracts, journaux spécifiques, courriers spécialisés, autocollants, affiches) ainsi que notre implantation militante sur le terrain.

Nos propositions d'action entièrement validées, c'est d'un commun accord que nous avons pris la décision d'attendre que les candidats concurrents se lancent dans une campagne massive d'affichage pour recourir à cette forme d'action, traditionnellement liée à nos activités.


LA SÉCURITÉ DES RÉUNIONS PUBLIQUES : À la fin de cette réunion qui dura presque deux heures, Jacques Chirac a abordé le problème de l'organisation de la sécurité de ses meetings publics. Connaissant parfaitement la situation tendue du paysage politique et ne voulant prendre aucun risque technique dans sa campagne, il a demandé au MIL de prendre en charge toute la sécurité de toutes ses réunions publiques, la sécurité de ses déplacements étant assurée par un groupe de 4/5 personnes du RPR. Ainsi, toutes les réunions ont été couvertes, ainsi, que les déplacements et réunions publiques des orateurs nationaux de la campagne. Toutes ces réunions se sont très bien passées car nous avons mobilisé de très nombreux militants décidés partout en France.


Le rythme de la campagne s'accentuant, nos entretiens avec Jacques Foccart devinrent hebdomadaires et les comptes rendus téléphoniques journaliers. Pour chaque réunion publique, nous appelions Jacques Foccart pour lui faire un compte rendu de la mise en place de nos militants sur le lieu, sur la configuration de la salle et sur nos premières impressions. Ensuite au cours de la réunion, nous lui présentions une synthèse d'ambiance et un rapport sur le bon (ou  mauvais) fonctionnement du dispositif de campagne. Puis en fin de réunion, nous faisions un bilan de la soirée avec nos impressions à chaud, des parties de discours entendus, des anecdotes et la réaction du public présent.

Ces contacts lui permettaient de restituer à Jacques Chirac un avis personnel et sans complaisance sur le déroulement de la campagne. Ces rapports directs et sans ornement inutile n'ont probablement pas été sans influer sur le déroulement des opérations.