MOUVEMENT INITIATIVE ET LIBERTE

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VI­GILANCE & AC­TION - N° 418  AVRIL 2021  


LES COMMUNICATIONS ÉCRITES DU M.I.L


EUROPE ÉCOLOGIE-LES VERTS (EELV), UN PARTI OPPORTUNISTE DE LA GAUCHE DE LA GAUCHE


Communication du MIL du 6 avril 2021


Distinguer entre l’écologie et les partis politiques est un préalable indispensable. L’écologie est un concept, ou une idéologie, qui apparait de plus en plus flou, tant les idées qui y figurent sont nombreuses et fréquemment contradictoires. Il en de même pour la notion de «climat» qui reste essentiellement incantatoire, contrairement à la mesure du CO2. Les partis politiques se sont tous appropriés ces sujets en partie, mais certains seulement en font leur programme central. C’est le cas d’un parti national : Europe Ecologie–Les Verts (EELV) et d’une nébuleuse de micro-partis, tous plus ou moins proches d’EELV (Alliance écologiste indépendante, Cap écologie, Génération écologie, Mouvement des progressistes, etc.).


EELV soutient une approche résolument anticapitaliste, notamment, en prônant la légalisation des drogues, la sortie du nucléaire, le droit de vote des étrangers aux élections locales, le droit à l'euthanasie comme choix de fin de vie, le revenu de base, le fédéralisme européen. EELV défend des positions autoritaires destinées à imposer son type de société : décroissance économique, limitation de la consommation d’énergie, taxes diverses, blocage de la 5G, réduction des transports automobiles et aériens, interdiction de certains véhicules anciens.


EELV est aujourd’hui un parti de la gauche de la gauche. Mais beaucoup de ses responsables l’ont quitté progressivement  vers les macronistes (François de Rugy, Barbara Pompili) ou vers l’ultra gauche radicale. EELV est un petit parti comptant de l’ordre de 3.000 adhérents, pas tous à jour de cotisation.


Néanmoins, il dispose d’un poids électoral réel. Aux élections européennes de 2019, la liste Europe Ecologie (EELV et ses alliés) a obtenu 13,5% des voix avec plus de 3 millions de voix. Ils disposent de 9 élus au parlement européen, au sein du «Parti vert européen». EELV a conquis, en 2020, six grandes villes : Besançon, Bordeaux, Lyon, Poitiers, Strasbourg, Tours, et conservé Grenoble, dans le cadre de liste d’union de la gauche de la gauche, dont il a pu prendre la tête. Lors de récents sondages, à l’approche des régionales, EELV conserverait une espérance de vote de 13% au niveau national. Chiffre qui reste bien entendu à confirmer.


Les outrances des élus EELV ont émaillé l’actualité de ces derniers mois (du refus du sapin de Noël par le maire de Bordeaux au financement de la mosquée turque par la maire de Strasbourg en passant par le refus de passage du Tour de France dans la ville).


L’alignement des responsables EELV sur une ligne islamo-gauchiste s’est affirmé ces dernières semaines.


Le parti EELV n’a jamais gagné seul une élection. Lors des élections régionales EELV présente ses listes au premier tour et va fusionner au second. Son seul espoir de succès porte sur les Hauts-de-France, où EELV se présente en tête d’une liste d’Union de la gauche de la gauche (EELV, PS, Génération.s, PCF, LFI, associatifs).


Pour 2022, la stratégie d’EELV est de chercher à s’allier avec les autres partis de la gauche de la gauche. L’un de ses dirigeants, Jadot, vient de lancer un appel à l’ensemble des partis pour construire un programme commun de la gauche de la gauche en dix points à défendre en 2022. L’ambition de ce responsable d’EELV est de prendre la tête des candidatures de la gauche de la gauche «pour gagner». La justification est le rapport de force enregistré en 2020 : Europe Ecologie 13,5%, LFI (6,3%), PS (6,2%), PCF (2,5%), Génération.s (3,2%), Lutte ouvrière (0,8%). Le ralliement de Génération.s (ancienne aile gauche du PS) à EELV est acté. Le rapprochement entre ces divers partis n’est évidemment pas encore acquis, car chacun défend ses intérêts.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) considère EELV comme un parti d'extrême-gauche à part entière, compte tenu des positions défendues par ses élus et les divers responsables du parti. Il faut classer EELV et sa nébuleuse associative, comme des adversaires politiques de premier plan qui menacent les intérêts des citoyens et ceux de la France. Mais il faut aussi s’inquiéter du risque de voir la gauche de la gauche tenter de séduire l’électorat avec un discours socialo-écologiste-bobo, porté pour la façade par EELV.


Le combat contre la gauche social-démocrate macroniste et ses alliés doit être mené parallèlement à celui contre la gauche de la gauche, qui pourrait tenter de gagner sous une étiquette «verte» en 2022. L’objectif est de «Battre toutes les gauches», c’est-à-dire de la gauche de la gauche à la gauche macroniste.



QUESTION SANITAIRE - MACRON A PERDU LA MAJORITÉ


Communication du MIL du 9 avril 2021


Précision : cette communication ne prétend pas traiter de la pandémie COVID-19, ni des choix politiques successifs de Macron, mais des conséquences politiques et institutionnelles qui apparaissent de plus en plus clairement.


Macron a présenté aux français, à la télévision, une analyse de la crise sanitaire et précisé les nouvelles mesures qu’il avait prises et qui allaient entrer en vigueur. Le premier ministre est intervenu pour informer les députés, puis les sénateurs, du dispositif retenu, après son annonce à la Nation. L’Assemblée et le Sénat ont bien voté le soutien au programme décidé (nouveau confinement et fermeture des écoles). Mais cette approbation a été obtenue par défaut.


La majorité des parlementaires ont décidé de ne pas prendre part à ce vote. Ce résultat acte la perte des votes centristes. Fin octobre 2020, le gouvernement avait recueilli un total de 529 voix en faveur les mesures sanitaires au sein des deux assemblées. Début avril, il a recueilli moins de 400 voix (sur 925) !


Le rejet du scrutin par une majorité des parlementaires est lié à la fois au fond des décisions et à la forme, choisie par Macron. Il a d’abord annoncé le dispositif, puis il a demandé aux parlementaires d’approuver les choix qu’il a faits. L’absence du nécessaire débat préalable sur les décisions à prendre est apparue inacceptable aux parlementaires Républicains et Centristes, comme à ceux du PS, du PCF, d’EELV et de LFI. Macron a abandonné la recherche d’un consensus politique autour des réponses à apporter à la crise, alors que lors de ces sept précédentes interventions, Macron avait appelé à l’Union nationale.


Au début de l’épidémie, les différentes familles politiques avaient limité leurs critiques et une sorte d’union nationale s’était dessinée. Au fur et à mesure des différents épisodes de la crise, les problèmes se sont succédés : manque de masques (à cause de la destruction des stocks existants), absence de tests puis confusion entre les différents types de tests, application covid-19 peu efficace, choix discutables des interdictions administratives, évolution permanente des procédures, saturation des services de réanimation (le nombre de lits n’a pas été augmenté après le printemps 2020), départ trop lent de la vaccination avec l’absence d’un vaccin français (Sanofi ou Pasteur), puis recours à l’Union européenne déficiente dans sa gestion des commandes de vaccins, cafouillage entre les différents vaccins et les priorités de vaccination !


La République En Marche (LREM) a perdu la majorité absolue à l’Assemblée nationale avec les départs successifs de plusieurs dizaines de députés de ses rangs. Le gouvernement dépend, avec un potentiel total de 348 voix, désormais étroitement du soutien de ses alliés, le MoDem et Agir. Les sujets de tensions entre LREM et ces derniers se sont multipliés (par exemple à propos de l’introduction de la proportionnelle aux législatives de 2022). Au sein de LREM, une bonne part des députés ne visent pas une réélection en 2022 par lassitude, par une absence d’investissement local ou par simple réalisme. Ils seront par conséquent assez indépendants dans leurs prochains votes sur la dernière année du quinquennat.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) constate que la majorité des parlementaires n’accordent plus leur confiance au gouvernement pour sa politique sanitaire.


Le dialogue apparait rompu entre Macron/Castex et les partis de l’opposition. Cette situation apparait liée à la fois à un manque factuel de concertation et à l’insuffisance des résultats obtenus. Alors que la France va franchir le seuil des 100.000 morts causées par la Covid-19, les critiques se multiplient sur l’exercice solitaire du pouvoir par Macron et sa responsabilité personnelle quant au traitement de la crise, depuis l’instauration du régime d’état d’urgence sanitaire, en mars 2020. Le régime d’état d’urgence sanitaire a sans aucun doute trop duré. Macron se trouve très isolé à près d’un an de sa fin de mandat.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) estime que la prolongation de l’état d’urgence sanitaire, au-delà du 1er juin 2021, pourrait s’avérer difficile pour Macron et Castex. Or c’est la déclaration de l’état d’urgence sanitaire qui autorise le Premier ministre à prendre, par décret, les mesures prises pour ce mois d’avril.



ÉRIC RAOULT EST DÉCÉDÉ


Communication du MIL du 16 avril 2021


Éric Raoult est né le 19 juin 1955 et décédé le 16 avril 2021.


Diplômé de l'Institut d'études politiques de Paris (1981), il est licencié en sciences économiques et diplômé de l'Institut français de presse (Paris-Assas).


Éric Raoult a adhéré à l'UDR en 1974, puis au RPR en 1976.Il militera à l’UNI et il sera responsable de l'UNI-Assas. En 1985, il deviendra le responsable nationale des Jeunes du RPR.


Il sera élu député pour la première fois en 1986, réélu en 1988, en 1993, en 2002 et en 2007.

Il sera élu maire du Raincy (93) en 1995 et le restera longtemps.


Sous le président Jacques Chirac en 1995, il sera nommé ministre chargé de l'Intégration et de la Lutte contre l'exclusion (18 mai au 7 novembre 1995), puis ministre délégué à la Ville et à l'Intégration de cette date au 2 juin 1997.


Mais Éric Raoult était un militant gaulliste qui s’est engagé, très tôt, dans l’action civique et dans la droite civique, gaulliste et patriote. Il sera membre du comité d'honneur du Mouvement initiative et liberté (MIL) et il interviendra, régulièrement, lors de ses conventions nationales.


Le Mouvement initiative et liberté (MIL) perd un de ses compagnons qui a toujours était fidèle aux valeurs du gaullisme.


Voici les thèmes de ses interventions lors des conventions nationales car cela illustre bien ses positions politiques.

-ER : La droite et les banlieues - XXIIème CN - 20/01/2012 (La France ou la gauche, il faut choisir)

-ER : Banlieues : vers la guérilla urbaine ? - XVIIIème CN - 9/2/2008 (au service de la France)

-ER : les banlieues en 2007 - XVIIème CN - 24/02/2007 (2007 : vaincre la gauche)

-ER : la sécurité : une priorité nationale - XVIème CN - 4/02/2006 (demain, le vrai péril : la gauche, 1981 / 2006 : les 25 ans du M.I.L.)

-ER : demain, quelle action militante ? - XVème CN - 12/02/2005 (demain comme hier, le danger c’est la gauche)

-ER : l’action militante aujourd’hui - XIVème CN - 14/02/2004 (2004-2007 : la France doit gagner)

-ER : La sécurité, une nécessité pour la France - XIIIème CN – 01/02/2003  (pour que revive la France)

-ER : Jacques Chirac, un chef pour la France - XIIème CN – 02/02/2002 (avec Chirac pour la France)

-ER : Jacques Chirac, rempart contre la gauche - XIème CN – 03/02/2001 (un seul combat : battre la gauche)

-ER : Le devoir de militer - Xème CN – 05/02/2000 (2000 : la renaissance de la droite)

-ER : être fier d’être Français - IXème CN – 30/01/1999 (nos valeurs civiques)

-ER : Gagner les législatives de 1998 - VIIème CN – 01/02/1997 (1998 : vaincre la gauche)

-ER : Le problème des banlieues - VIème CN – 10/02/1996  (le retour de la France, 1981 / 1996 : les 15 ans du M.I.L.)

-ER : Ville et banlieue - Vème CN – 28/01/1995 (pour en finir avec le socialisme)

-ER : Banlieues : immigration et insécurité - IIIème CN – 23/01/1993 (vive la Nation)

-ER : Le travail d'un député sur le terrain - IIème CN – 11/01/1992 (de la défaite du socialisme à la victoire de la droite)



TURQUIE – NON AUX INGÉRENCES EN FRANCE


Communication du MIL du 18 avril 2021


La Confédération islamique Millî Görüs (CIMG) est une association d’origine turque. Elle disposerait déjà de plus de 70 lieux de culte déjà installés en France et d’autres en cours. Elle est réputée proche du président turc Erdogan et de son parti l’AKP. Millî Görüs incarne un courant nationaliste turc et un islamisme sunnite radical. Elle mène une action politique au sein de la société française pour défendre un repli identitaire (lieu de culte, imans turcs, écoles hors contrat, activités diverses, etc.). Il ne s’agit pas d’une organisation djihadiste mais d’une organisation séparatiste.


Macron s’est affiché, en juin 2017, avec le président de Millî Görüs France sans aucune réserve.

En 2021, le gouvernement a, enfin, sans conteste changé de position. Des ministres évoquent les «tenants d’un islam politique et radical», un vecteur d’«ingérence étrangère» et concluent que «pas un euro d’argent public ne doit aller aux ennemis de la République». Le porte-parole du gouvernement vient d’affirmer que cette association n’a pas «vocation à exister dans la République» parce qu’elle s’inscrit «à l'encontre des valeurs de la République». Ce constat est exact, mais il apparait bien trop tardif. Il apparait que cette association islamiste radicale a déjà bénéficié de subventions publiques, d’autorisations d’ouverture d’écoles hors contrat. Tout cela avant le vote scandaleux d’une subvention de 2,5 millions d’euros, par la mairie Europe Ecologie les Verts de Strasbourg, à la fin mars, pour la grande mosquée de Strasbourg à l’architecture ottomane.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) considère que Macron et le gouvernement se trouvent condamnés à l’impuissance face à Millî Görüs pour ne pas avoir conduit une politique claire. Ils ne savent pas motiver un retour en arrière par rapport au laxisme existant depuis 2017. Même s’ils peuvent reprocher à cette association d’avoir refusé de signer la «Charte des principes de l’Islam de France», Macron ne dissoudra pas Millî Görüs malgré que cette association soit engagée dans un repli identitaire turc sur notre territoire. Comme la charte des principes de l’islam de France est devenue l’axe de la politique du gouvernement à l’égard du culte musulman, Millî Görüs risque juste éventuellement de se voir privée de subventions publiques directes. Elle joue sur les mots pour organiser sa défense. Autre soutien du gouvernement turc, l’organisation ultra-nationaliste turque des «Loups gris» a été dissoute le 4 novembre 2020 pour son implication «dans plusieurs actions violentes ayant le caractère de manifestations armées dans la rue». Elle demeure active contre des personnes d’origine kurdes ou arméniennes en France.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) estime que ce mouvement politico religieux turc doit se trouver dans l’impossibilité de poursuivre son projet d’expansion, financé par un état étranger. Il est engagé, de fait, dans une démarche de colonisation du territoire français. Le Mil dénonce à cette occasion les élus locaux, de gauche ou de droite, qui ont depuis des années un comportement lâche ou clientéliste quant à l’attribution de moyens et avantages accordés à cette association séparatiste.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) considère que les efforts de président Erdogan en France s’expliquent, en grande partie, par sa volonté de combattre son opposition. Il a organisé sa dernière campagne électorale jusqu’en France (avec la tenue de réunions publiques) et en Allemagne. Le souci d’Erdogan est de combattre les opposants à son régime résidant en France. De nombreux ressortissants turcs sont soit des kurdes persécutés en Turquie, soit des démocrates laïques ayant fui le pays, soit des membres des minorités alévis (non sunnites).


Enfin, le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) constate l’échec des efforts des gouvernements successifs pour «organiser le culte musulman». Cet échec est dû à la fois à la diversité des tendances dont celle proche des Frères musulmans, de l’association pour la prédication (Tabligh Jamaat), à laquelle s’ajoute la multiplicité des influences politiques étrangères : algérienne, marocaine et turques qui sont structurellement conflictuelles. Les plus militantes sont les fédérations, liées à la Turquie, Millî Görüş et le Comité de coordination des musulmans turcs de France (CCMTF). Elles ont refusé de signer la «charte des principes pour l’islam de France» et envisagent de constituer une structure concurrente du Conseil français du culte musulman (CFCM).


Les autres initiatives, actuellement en chantier, déboucheront sur les mêmes blocages structurels.



MACRON A LA MANŒUVRE POUR SON PROCHAIN MANDAT


Communication du MIL du 3 mai 2021


Macron souhaite se représenter pour un second mandat en 2022 et poursuivre son action et donc ses manipulations de l’opinion publique. Il vient de confirmer sa vision politique dans un article récent sur ses prévisions pour 2025 (L’Opinion du 28/04/2021). Il ne s’agit pas là d’un programme politique précis, mais d’un positionnement de communication politique assez clair, parfaitement dans la ligne de sa campagne de 2017. Macron parle «d’une vision, d’une aspiration». Celle-ci repose sur quelques «éléments de langage» ou mots clés, notamment : transformation, Europe puissance, France apaisée, excellence industrielle, jeunesse, de droite et de gauche.


TRANSFORMATION. Il apparait comme le premier mot clé du langage de Macron. Il souhaite récupérer les notions assez floues de «transformations énergétique, numérique ou écologique» qui sont les références à la mode. Nul ne doute de la nécessité de réformer, mais l’important repose sur le contenu de chacune des réformes et pas simplement d’une communication sur l’espérance d’une transformation. Macron veut reprendre ses projets comme la réforme des retraites ou l’introduction du scrutin proportionnel aux législatives.


EUROPE PUISSANCE. Macron réaffirme une vision fédéraliste de l’Union européenne. Il renvoie à l’UE des questions comme la Défense, le contrôle des frontières, la souveraineté. Or ces questions doivent évidemment rester du seul ressort de la Nation. Les dysfonctionnements de la gestion européenne des vaccins Covid et les retards du Plan de relance européen illustrent bien l’échec du transfert des responsabilités des Etats à l’UE. De plus, Macron a échoué sur tous les dossiers qu’il a défendus au niveau de l’UE depuis 2017 (travailleurs détachés). Il a dû, lui-même, prendre acte de ses échecs à plusieurs reprises.


EXCELLENCE INDUSTRIELLE. Macron reprend un discours en faveur d’un «nouveau modèle productif» depuis le lancement du Plan de relance. Ce discours ne correspond absolument pas aux faits : poursuite des fermetures d’usine depuis 2017, abandon de la production automobile, poursuite de diverses délocalisations. Les investissements, promis par l’Etat, ne sont pas du tout au niveau nécessaire pour générer un rebond industriel. Le gouvernement tente juste d’éviter les conflits sociaux pouvant avoir une résonnance médiatique.


JEUNESSE PRIORITAIRE. Macron concentre sa communication sur la jeunesse qui lui apparait comme une cible électorale prioritaire à cause de ses mauvais résultats dans les sondages dans cette tranche d’âge.


FRANCE UNIE ET APAISÉE. Macron affirme, par cette formule, sa volonté de refuser toutes les épreuves de force et les affrontements politiques comme il l’a fait depuis quatre ans. C’est une faute politique comme le prouve son bilan face aux violences collectives, aux communautaristes ou à l’islamisme politique et ses soutiens. Il n’y a que l’obtention d’un rapport de force politique favorable qui peut conditionner l’apaisement au sein de la société. Macron se trouve dans une impasse sur de nombreux sujets (poursuite du nucléaire).


DE DROITE ET DE GAUCHE. Macron souhaite se positionner de manière centrale, c’est-à-dire «neutre», comme en 2017. Il veut imposer l’idée qu’il est le seul candidat entre l’extrême-droite et l’extrême-gauche. Pour se maintenir au pouvoir, Macron compte donc réunir sur son nom une majorité politique, autour du noyau existant : LREM, MoDem, Agir, en l’élargissant à droite comme à gauche par une nouvelle pêche aux opportunistes en attente de postes et de carrières. Dès à présent, il tente de faire exploser la droite, comme il l’a fait avec la gauche, et il espère l’absence de candidats crédibles issus de LR et du PS à la prochaine élection présidentielle.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) considère que Macron mène une politique de gauche social-démocrate qu’il camoufle derrière une campagne de communication permanente visant à brouiller le jugement de l’électorat, avec le concours de la gauche de la gauche qui le taxe indûment comme étant de droite. Son bilan va être comparé, d’une part à son programme de 2017 et, d’autre part, à tous les problèmes du pays restés en suspens : sécurité, emploi, santé, famille, éducation, immigration…


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) prend acte de la détermination de Macron à se présenter en 2022 et considère le candidat Macron comme un adversaire politique majeur car la poursuite de sa politique de gauche ne permettait pas de répondre aux problèmes que rencontre la France. La présence d’un candidat de la droite républicaine s’impose en 2022 pour battre Macron.