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VI­GILANCE & AC­TION - N° 431  Février 2022  



LES COMMUNICATIONS ÉCRITES DU M.I.L


MACRON EST TOUJOURS DE GAUCHE


Communication du MIL du 17 janvier 2022


Les articles et polémiques sur les rêves d'«union de la gauche » semblent ignorer sur la réalité des faits. Beaucoup d'électeurs de gauche ne votent plus pour le PS (et sa candidate) car ils votent pour Macron. Depuis 2017, la gauche sociale-démocrate, anciennement incarnée par Dominique Strauss-Kahn, a apporté tout son soutien à Macron. C'est ce qui explique que lors de l'élection présidentielle de 2017, Benoit Hamon soit tombé à 6% et les sondages actuels positionnent Anne Hidalgo a moins de 5%, c'est à dire sans le remboursement des frais de campagne pour le PS. Enfin, aux législatives de 2017, une centaine de députés, élus précédemment sous l'étiquette du Parti socialiste, ont rejoint Macron et se sont présenté sous l'étiquette «En marche». Les anciens PS se sont d'ailleurs assurés, en 2021, le contrôle complet de La République En Marche (LREM).


La gauche sociale-démocrate n'est pas marxiste. C'est pourquoi elle dispose à la fois du soutien d'organisations patronales et de grands patrons et de celui d'électeurs de gauche. Les mesures prises par Macron durant la crise sanitaire ont pleinement illustré cette dualité. Son programme 2022 restera sur cette ligne.


En 2022, la répartition des forces à gauche demeure proche de celle de 2017 à quelques modifications près. Par exemple, le PCF est présent et ne soutient plus Jean-Luc Mélenchon. Ce dernier a perdu sa dynamique et ne devrait pas dépasser le seuil des 10% des suffrages. Montebourg restera un candidat marginal, s'il se maintient. La panique que ressent la nébuleuse des sympathisants de la gauche de la gauche en constatant l'absence d'un candidat unique, ou majeur, fait l'impasse sur la réalité de la part de son électorat qui soutient Macron. Quatre pôles de gauche bien différents coexistent.


-Le pôle des sociaux-démocrates est incarné par Macron. Il devrait être soutenu par la coordination «Ensemble citoyens !», encore fantomatique, rassemblant LREM, Territoire de progrès (ex PS), En commun (écolo socialiste), Parti radical, MoDem. «Ensemble citoyens !» vise principalement la présentation de candidats aux législatives de 2022.


-Le pôle écolo-socialiste se divise entre Anne Hidalgo (PS) et Yannick Jadot (EELV) (bloqué dans son parti politique par une forte minorité d'ultra gauche).


-L'extrême gauche est incarnée parallèlement par Jean-Luc Mélenchon (LFI) et Fabien Roussel (PCF).


-Les trotskistes subsistent avec le Nouveau parti anticapitaliste (NPA) et Lutte ouvrière (LO).

La récente candidature à la présidentielle de Christiane Taubira, soutenue par les organisateurs de la «Primaire populaire citoyenne», devrait augmenter la confusion.


La convergence de ces courants de gauche est impossible au premier tour dans la mesure où ils ont des positions conflictuelles sur de très nombreux sujets (Union européenne, énergie nucléaire, politique fiscale, par exemple). Macron a réussi à s'attacher le centre gauche ainsi qu'une frange de centre droit. La présence d'une quinzaine d'anciens élus de droite auprès de Macron sert à la manœuvre.


Pour le premier tour, Macron va chercher à fidéliser des votants du centre, voire de droite. Ainsi, le programme présidentiel de Macron, qui se dessine peu à peu et jour après jour, évoque des thèmes choisis à cet effet, notamment les investissements industriels, le projet de loi visant à rétablir la sécurité sur le quinquennat, la réforme des retraites. Ces éléments visent à convaincre des «modérés» incapables de constater que Macron, en cinq ans, n'a presque rien fait sur ces sujets.


Au second tour, Macron devra récupérer tous les électeurs de gauche. Il fera alors évoluer son discours et mettra en avant des éléments de son bilan (revalorisation des minima sociaux, Loi en faveur de la PMA pour les couples de femmes, dédoublement de certaines classes de CP et de CE1, repentance sur la guerre d'Algérie) et des propositions sociales, comme la fusion de toutes les aides sociales existantes (RSA, APL) au sein d'un Revenu Universel d'Activité (RUA), une politique pro enseignants. Ce retournement dans les objectifs devra être géré en deux semaines pour remporter l'élection présidentielle.


Pour le Mouvement Initiative et Liberté (MIL), l'enjeu de la campagne consiste à convaincre l'électorat de la nature de gauche de la ligne politique, passée et à venir, de Macron. Celle-ci cumule des risques et des questions non prises traitées : immigration, sécurité, identité, famille, croissance, plein emploi.



EXPLOSION DE LA CONSOMMATION DE DROGUE EN FRANCE

Communication du MIL du 22 janvier 2022


La lutte contre le trafic de stupéfiants constitue à la fois un enjeu de santé publique et de sécurité national et internationale. Le trafic de stupéfiants est une activité criminelle qui se traduit par le développement du narco-banditisme, étroitement lié à la délinquance en France de manière plus générale : vente de drogue, prostitution, revente de produits volés (smartphone…). La France est à la fois une zone de transit en Europe et un lieu de destination pour les substances illicites (cannabis, cocaïne, héroïne et drogues de synthèse).


LE TRAFIC DE DROGUE SE DÉVELOPPE. Pour la consommation en France, de manière courante, la résine de cannabis provient du Maroc, via l'Espagne. La cocaïne est produite essentiellement en Colombie et transite par les Antilles françaises et la Guyane. L'héroïne provient majoritairement d'Afghanistan via les Balkans (Turquie, Grèce, Albanie) les Pays-Bas et la Belgique. Les drogues de synthèse (MDMA/ecstasy, amphétamines) proviennent également principalement des Pays-Bas.


LA CONSOMMATION AUGMENTE EXPONENTIELLEMENT, en particulier l'usage régulier de cannabis. Il en est de même pour la cocaïne, l'ecstasy et les amphétamines. La consommation de LSD, d'héroïne et de crack resteraient plus basses. Selon le rapport mondial 2021 sur les drogues (Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC), le nombre d'usagers de drogues a crû de 22% ces dix dernières années (et c'est une estimation). L'ampleur économique de la consommation de drogue poursuit sa progression. Entre 2009 (2,08 milliards d'euros) et 2020 (4,2 milliards), les ventes de produits stupéfiants aux consommateurs a au moins (et au minimum) doublé, selon l'estimation de l'Insee. En 2020, l'Insee estime que les consommateurs de drogue ont consacré 4,2 milliards d'euros à l'achat de cannabis, cocaïne, héroïne, crack et drogues de synthèses. (soit +7% par rapport à 2019). On constate une très importante progression du nombre de toxicomanes, du nombre d'usagers occasionnels et le développement d'une offre de plus en plus diversifiée.


LA DISTRIBUTION DE DROGUE PROGRESSE. La présence de l'ordre de 4.000 «lieux de vente de produits stupéfiants installés sur la voie publique où la présence des dealers est quotidienne» est reconnue par le ministère de l'Intérieur. La montée de la violence autour des lieux de deal est importante et fait de nombreuses victimes, en particulier dans des quartiers populaires. Des opérations de démantèlement de ces points de deals ont été menées, mais à un rythme très lent, et, en définitive, sans parvenir à une réduction du réseau de «distribution». Suite à une descente ou un démantèlement, les points de distribution de drogue se déplacent en très peu de temps. Pendant la pandémie, des trafiquants ont montré une capacité à s'adapter rapidement aux changements d'environnement et de circonstances. L'augmentation des ventes sur Internet avec des livraisons à domicile font évoluer les schémas de distribution et d'usage de drogues à l'échelle mondiale.


LA LUTTE CONTRE LA DROGUE PIÉTINE. En France, des milliers d'opérations ont été menées en 2021 contre le trafic de stupéfiants. Cela a conduit à une augmentation des saisies de drogue (tonnes de cannabis, kilos d'héroïne), l'arrestation de milliers de trafiquants et des avoirs criminels saisis. Mais ces résultats montrent que seul un très petit pourcentage du trafic est intercepté et que le reste passe et inonde la France des différentes drogues.  


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) constate l'échec du plan de lutte contre les stupéfiants («plan stup'»), mis en place en 2019, en dépit d'objectifs de bon sens et de fonctionnaires de police performants en la matière. La généralisation de l'amende forfaitaire délictuelle (AFD) à l'encontre des consommateurs, depuis le 1er septembre 2020 pour sanctionner les consommateurs est totalement inefficace. Il faut une répression des consommateurs afin de réduire l'explosion des consommations. Ainsi on réduira l'économie souterraine qui permet aujourd'hui, à des dealers, de payer jusqu'à 40.000 euros la taxe sur l'achat d'une voiture. L'état a les noms, il faut une volonté. Environ 140.000 amendes auraient été dressées, cela n'est rien par rapport aux réalités.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) estime qu'il faut d'abord donner plus de moyens matériels et juridiques aux forces de l'ordre (police nationale, polices municipales, gendarmerie, douanes…)  et à la justice afin que la lutte contre la drogue devienne, une priorité de l'Etat. Parallèlement, il faut encourager une autre politique tant en matière de prévention, de prise en charge, de consommation de produits de substitution, puis de sevrage permettant à terme une véritable réinsertion sociale apportée aux victimes de la drogue.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) réaffirme son opposition à la dépénalisation ou légalisation de la drogue (demandée par Jadot et Mélenchon et souhaitée par certains élus (de droite ou de gauche) qui ont perdu le sens des réalités de la France) dans notre pays.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) réaffirme qu'il faut sanctionner en plus des dealers tous les consommateurs qui contribuent à une économie souterraine et qui détruit des vies et des familles.



IMMIGRATION, TROP C'EST TOUJOURS TROP

Communication du MIL du 24 janvier 2022


Les chiffres concernant les entrées des étrangers en France en 2021 sont des données du ministère de l'Intérieur, produites par la Direction générale des étrangers en France (DGEF), en matière d'immigration (publiés le 20 janvier 2022). Ils ne concernent que les entrées légales, traités par l'Etat, parallèlement aux entrées illégales de «migrants».


Le nombre des titres de séjour, des éloignements d'étrangers illégaux, d'asiles et de naturalisations définissent bien la politique favorable à l'immigration menée par Macron sur le quinquennat.


TITRES DE SEJOUR. 271.700 titres de premier séjour ont été délivrés, soit +22% par rapport à 2020. Ils s'ajoutent à ceux déjà en cours. Le motif est soit familial (88.000 titres), soit étudiant (85.000 titres), soit humanitaire (43.000), soit économique (36.500). La motivation économique reste faible. On ne compte que 25.000 salariés et près de 7.000 saisonniers. Le nombre des primo-délivrances de titres de séjour ont augmenté.


S'y s'ajoutent environ 97.000 de premier séjour titres pour des britanniques, comptés à part depuis le Brexit.


ASILE. 54.000 droits d'asiles ont été accordé avec un statut de protection (réfugié ou protection subsidiaire, hors mineurs accompagnants), ce qui marque une forte augmentation de +63% par rapport à 2020. C'est l'Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra) et la Cour nationale du droit d'asile (CNDA) qui accordent le statut de protection. Le nombre total de demandes d'asile reçu a été de 121.500 en 2021. Le taux d'obtention du droit d'asile serait de 39%.


Les demandes provenaient en premier lieu de 16.000 afghans, 5.000 turcs, 3.700 pakistanais et 6.200 bengalis. Le flux africain concerne des ivoiriens, des guinéens, des nigérians et des comoriens. On ne peut que s'interroger sur les motifs retenus pour l'asile d'albanais et de géorgiens. Ces deux pays en paix n'ont pas de motif particulier d'asile.


EXPULSIONS. Pour les demandes refusées, se pose la question de l'expulsion des étrangers en situation irrégulière. 67.500 demandeurs d'asile refusés auraient dû être expulsés. Or, seuls moins de 17.000 étrangers en situation irrégulière auraient quitté le territoire français, dont 10.100 éloignements forcés, 3.700 éloignements et départs spontanés et 3.000 éloignements et départs aidés. Les expulsions des étrangers en situation irrégulière ne sont pas sérieusement traitées par le gouvernement.


NATURALISATION. 94.000 acquisitions de la nationalité française ont été accordées, par décret et par déclarations (mariage, ascendants de français), soit une augmentation de +53% par rapport à 2020. Les acquisitions par décret, volonté politique, ont fortement augmenté en 2021 (+80%) pour atteindre les 75.000, tandis que celle par mariage marquent le pas (17.000 et -5%).


VISAS. En 2021, la France a délivré 733.000 visas avec au premier rang des pays arabes : le Maroc (69.000), l'Algérie (64.000), l'Arabie Saoudite (60.000) et la Tunisie (46.000). La situation sanitaire a limité le flux qui était de plus de 3,5 millions en 2019. On note une baisse brutale du nombre des visas accordés aux chinois (-67%) et aux russes (-87%).


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) condamne totalement et globalement la politique menée par Macon et son gouvernement en matière de droit d'asile, d'autorisation de séjour et de naturalisation massive et dénonce l'absence de tri qualitatif des dossiers et l'explosion du nombre des étrangers concernés sur le quinquennat Macron.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) juge que ces sujets doivent être réexaminés totalement lors du prochain quinquennat. Il faudra une nouvelle politique devant permettre de freiner les flux migratoires légaux vers la France. C'est l'un des enjeux de l'élection présidentielle et des élections législatives qui suivent.


C'est pourquoi le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) a lancé trois campagnes militantes sur les thèmes : «NATURALISATION MASSIVE, INVASION LÉGALE», «IMMIGRATION, DES QUOTAS OU DES CHARTERS» et «IMMIGRATION, TROP C'EST TOUJOURS TROP».



AVEC MACRON, C'EST CHÔMAGE POUR TOUS


Communication du MIL du 2 février 2022


En France, la situation de l'emploi est catastrophique. Macron et le gouvernement ont beau nous tenir leur discours électoral habituel, les chiffres des services de l'État sont là et ils sont fort clairs : Pôle emploi compte 6,4 millions d'inscrits à fin 2021 dont la moitié sont des chômeurs de longue durée, c'est à dire inscrits depuis plus d'un an, voire trois ans pour certains d'entre eux. Près d'un français sur 10 renouvelle chaque mois son inscription à Pôle emploi. Tous ces chiffres sont les signes de ce qu'on appelle un «chômage de masse». Et la situation française en la matière est bien pire que celle de nos voisins allemands, britanniques ou hollandais. D'ailleurs Macron n'a jamais eu l'ambition d'un retour au plein emploi. Déjà en 2017 son programme visait un taux de chômage de 7%, et non inférieur à 5% comme chez nos voisins. Et il ne sera même pas parvenu à atteindre ce faible objectif malgré toutes les manipulations possibles et imaginables opérées par les gouvernements successifs sous son quinquennat.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) dénonce les déclarations inexactes de Macron et du gouvernement sur la situation de l'emploi en France, comme par exemple celle du porte-parole du gouvernement expliquant qu'il n'y avait plus de chômage de masse en France. Cette volonté de manipuler les données s'inscrit dans le contexte électoral de 2022. Le gouvernement triche sur les chiffres du chômage quand il «oublie» les 420.000 salariés toujours en chômage partiel à la fin 2021 ou lorsqu'il ne tient pas compte de l'explosion du nombre de travailleurs précaires, c'est à dire des personnes inscrites à Pôle emploi mais ayant travaillé un peu à temps partiel ou en contrat court. Ajoutons à cela que la réforme de l'assurance chômage lui permet de ne pas comptabiliser les jeunes et les personnes ayant perdu leur indemnisation. Cette réforme qui conduit des centaines de milliers de jeunes et de précaires à la misère dans un contexte national où l'accès à l'emploi reste très réduit. Macron et le gouvernement mettent en avant des pénuries de personnels qui existent effectivement dans certains secteurs d'activité, mais qui sont ponctuelles et localisées. Car elles s'inscrivent dans la reprise : avec des sorties du marché du travail, des réorientations vers d'autres métiers, le stockage d'un noyau non disponible en chômage partiel, une réelle concurrence entre recrutements engagés en même temps. Exemple, on évoque des pénuries dans l'hôtellerie restauration alors que plus de 50.000 salariés de ce secteur sont payés par l'État en chômage partiel à la fin 2021. La politique du gouvernement en matière d'emploi, de contrats d'alternance et de formation professionnelle fonctionnent mal. Premier exemple, les mesures sur l'apprentissage ont donné des résultats, mais au détriment des contrats de professionnalisation et, surtout, elles ne sont pas pérennes. Second exemple, le Compte Personnel de Formation (CPF) a connu un succès quantitatif, mais tous les opérateurs le jugent peu probant sur la nature des formations et la poursuite de son financement non assuré.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) condamne la campagne de dénigrement menée par Macron et son gouvernement contre les chômeurs. D'après eux, ces derniers ne chercheraient pas vraiment un travail car «il suffit de traverser la rue pour en trouver». La réalité est que le stock d'emploi n'est pas suffisant pour donner du travail aux 3,4 millions de demandeurs d'emploi «immédiatement disponibles». Si des fraudeurs existent, comme dans tout système social, il faut évidemment les radier mais cela reste un problème marginal. La confusion introduite par Macron est insultante. En 2020, suite à l'arrêt partiel d'activité décidé par Macron, il y a eu une forte chute de l'économie (-8% de PIB) et de l'emploi en France. En 2021, il y a bien eu une reprise économique nous ramenant à la situation de la fin 2019 dans ces deux domaines. Mais le coût direct de l'opération a été de 60 milliards d'euros d'aides et de prises en charge du chômage partiel, sans compter les prêts garantis dont le gouvernement a remis à plus tard le remboursement. La dette de la France a explosé et le remboursement de ces emprunts passera par l'impôt et les taxes dans les prochaines années. Seuls le rythme et la forme de la pression fiscale à venir demeurent incertains.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) condamne la politique économique que mène Macron en lien avec certaines organisations patronales, politique marquée par une absence de mesures en faveur du développement de la production agricole, de la construction, des industries et du numérique. Aujourd'hui Macron évoque pour le prochain quinquennat un «plan d'investissement 2030». Cette annonce confirme qu'aucun projet de ce type n'a été lancé depuis son arrivée au pouvoir en 2017. En particulier le ministre de l'Économie n'a pas su, ou voulu, promouvoir nos industries. Il a toléré des rachats d'entreprises françaises par des entreprises étrangères et a laissé faire la poursuite du repli industriel qu'atteste la baisse des effectifs dans ce secteur. Les pénuries de médicaments et l'absence d'un vaccin français contre le Covid illustrent parfaitement ce déclassement de notre industrie. Durant le quinquennat, le nombre des relocalisations industrielles a été anecdotique. Nos résultats sont bien inférieurs à ceux de nos grands voisins dans de nombreux domaines comme les investissements à l'étranger ou la création de start-ups.