MOUVEMENT INITIATIVE ET LIBERTE

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VI­GILANCE & AC­TION - N° 440  Septembre 2022    


LES COMMUNICATIONS ÉCRITES DU M.I.L


DROITE DE GOUVERNEMENT, NE PAS OUBLIER NOS VALEURS GAULLISTES

Communication du MIL du 20 septembre 2022


Le gaullisme est avant tout un passé, un présent et un futur caractérisé par un état d'esprit qui se traduit par un pragmatisme qui débouche sur des analyses, des actions et une gestion. Il se trouve en opposition avec les abandons de responsables politiques de circonstance et le risque d'effacement progressif de la Nation menés durant ces dernières années. Le symbole de l'esprit gaulliste reste l'appel du 18 juin 1940.


Les valeurs du gaullisme se rattachent étroitement aux traditions de la droite française.

-L'amour de la France et l'attachement à la Nation : son peuple, sa langue, sa culture, son système éducatif, son patrimoine, son histoire et ses racines, ses paysages. La défense de l'identité française et l'amour de la patrie doivent primer sur toutes les tentatives d'une mondialisation excessive ou de pressions étrangères.


-L'unité nationale et le respect des Institutions de la Vème République imposent le refus des segmentations de la société en un archipel, additionnant les communautarismes (dont islamisme politique radical et autres courants d'ultra gauche) et toutes les ingérences étrangères. Elle impose un respect strict de la laïcité dans tous les domaines de la vie publique.


-L'autorité de l'Etat doit être exercée efficacement dans l'ensemble de ses missions régaliennes : diplomatie, défense, sécurité, police, justice, contrôle des frontières et de l'immigration, taxes et impôts. Pour y parvenir, l'équilibre budgétaire est l'objectif à atteindre. Sous Hollande puis Macron, le déficit annuel de l'Etat, la croissance de la dette, le déséquilibre commercial, le niveau élevé d'inflation sont les révélateurs d'une mauvaise gestion publique. L'Etat doit être fort, d'abord en Europe et autour de ses divers territoires aux Antilles, dans l'Océan indien, dans le Pacifique, en Afrique.


-La grandeur de la France doit être incarnée par sa puissance humaine, intellectuelle, économique, militaire. Elle suppose l'indépendance du pays, en tenant compte de ses engagements et de toutes les circonstances actuelles dans l'évolution géopolitique. L'indépendance énergétique est une priorité.


-L'ambition de la croissance nécessite des réformes de fond car la restauration de notre économie nécessite de rendre le pays plus compétitif. La France a, notamment, vocation à chercher à se positionner dans les premiers rangs en matière d'agriculture, de constructions, d'industries, de numérique, de recherche, de technologie et d'innovation. Pour y parvenir, seule une économie à caractère libéral permet l'initiative de chacun. L'Etat a vocation à se centrer sur de très grands projets échappant aux règles du marché, par exemple, pour la construction rapide et nécessaire de nouvelles centrales nucléaires en France, parallèlement à la progression des énergies nouvelles.


-Le développement économique doit offrir une répartition équilibrée à tous : chefs d'entreprise, actionnaires et salariés, avec la mise en place et le développement des mesures appropriées de distribution des résultats. Pour les salariés, il peut s'agir d'un intéressement, de la participation, du versement de primes, d'avantages.


-La souveraineté de la France doit être défendue de manière la plus stricte. L'Union européenne (UE) doit demeurer une Europe des Nations avec des accords consensuels. Elle ne doit pas dériver vers un modèle fédéral, souhaité par Macron et par une part de la bureaucratie européenne. L'UE n'est pas un Etat, elle ne dispose d'aucune souveraineté. Elle ne doit en aucun cas imposer des règles à la France, en dehors de celles figurant dans les traités que le pays a signés.


-La promotion de la liberté et de la paix dans le Monde. La France a vocation à continuer à défendre le respect de la liberté dans tous les pays (autoritaires ou totalitaires), comme le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) considère que les principes gaullistes doivent apporter des réponses aux menaces qui pèsent sur la France dans le cadre national et international.

Deux citations du Général Charles de Gaulle ne doivent pas être oubliées : «En notre temps, la seule querelle qui vaille est celle de l'homme. C'est l'homme qu'il s'agit de sauver, de faire vivre et de développer» et «Il n'y a qu'une fatalité, celle des peuples qui n'ont plus assez de forces pour se tenir de­bout et qui se cou­chent pour mourir. Le destin d'une nation se gagne chaque jour contre les causes internes et ex­ternes de destruc­tion».


NON AU PORT DE SIGNES RELIGIEUX OSTENSIBLES


Communication du MIL du 28 septembre 2022


Repère : «Dans les écoles, les collèges et les lycées publics, le port de signes ou tenues par lesquels les élèves manifestent ostensiblement une appartenance religieuse est interdit. Le règlement intérieur rappelle que la mise en œuvre d'une procédure disciplinaire est précédée d'un dialogue avec l'élève» - Loi du 15 mars 2004.


La Loi de 2004 a interdit le port de signes religieux ostensibles à l'école. Des campagnes menées actuellement visent à mobiliser des élèves de confession musulmane contre cette Loi. Ces attaques sont le fait d'islamistes radicaux salafistes et/ou frères musulmans et d'islamo-gauchistes non musulmans. Ils utilisant notamment des comptes anonymes sur des réseaux sociaux (Twitter, Tik Tok). De récentes notes du Comité interministériel de prévention de la délinquance et de la radicalisation décrivent ces manœuvres.


Ces campagnes encouragent d'enfreindre la Loi par un habillement choisis comprenant le port du voile mais aussi le choix de vêtements à connotation religieuse : les hommes doivent porter des «qamis» et les femmes des «abayas» (robes amples et longues cachant les chevilles) avec une ceinture sur leur abaya pour banaliser ce vêtement religieux. Des jeunes filles, portant le voile à l'extérieur, mais le retirant dans l'établissement, sont l'objet de pressions de militants islamistes. Des photos ou vidéos de ces jeunes filles sont prises depuis l'extérieur de l'établissement, alors qu'elles se trouvent dans l'enceinte de leur école. Elles servent ensuite à faire pression sur elles. Pour les activités sportives dans le cadre scolaire, les cours de natation pourraient être ponctuellement touchés par des appels au port du burkini, en prétextant le besoin de pudeur.


Le second enjeu réside dans la banalisation de la pratique de prières dans les établissements scolaires, que cela soit dans des toilettes, au sein d'une salle de classe vide, ou un local d'entretien ou durant les pauses. Certains incitent même les élèves à quitter leur établissement pour respecter l'heure de la prière.


Le troisième objectif est de créer des conflits, entre les élèves et les personnels scolaires, sur des questions personnelles afin d'obtenir une mobilisation des élèves, des parents et des enseignants ; par exemple à l'occasion du refus d'accès à l'établissement scolaire en raison du port d'une tenue religieuse.


Les élèves de confession musulmane se trouvent la cible d'une campagne communautariste relevant d'une stratégie d'entrisme des salafistes, des frères musulmans et d'autres groupuscules religieux. Le premier but n'est pas de nature religieuse, mais de générer des tensions pour tenter de constituer, ou renforcer, une communauté. La contestation en cours en Iran, sous un régime théocratique, illustre bien le refus possible du port du voile de la part d'hommes et de femmes qui revendiquent leur liberté (plus d'une centaine de morts). Cette situation éclaire bien la question du voile, imposé par des hommes et des familles, pour des raisons prétendument religieuses.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) se prononce pour une application stricte de la loi de 2004 portant sur la laïcité dans les établissements d'enseignements publics. Il importe de bien différencier, d'une part, les comportements anecdotiques et folkloriques de certains jeunes (relevant de provocations juvéniles à corriger), et, d'autre part, le résultat des campagnes d'islamistes radicaux convaincus, ou sous le contrôle de leurs parents, pour prévenir les excès possibles et établir les sanctions nécessaires vis à vis des parents et de leur enfant.


Selon la note du CIPDR, «cette agitation numérique rappelle le mécanisme ayant mené à l'assassinat de Samuel Paty», c'est-à-dire un terrorisme des islamistes radicaux.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) réaffirme sa solidarité avec les chefs d'établissement, les enseignants et les conseillers principaux d'éducation. En effet, une partie d'entre eux subit des pressions de la part d'islamistes radicaux avec «une recrudescence des messages menaçants» sur les réseaux sociaux.


Les parents, les associations de parents et tous les citoyens doivent apporter leur soutien actif aux chefs d'établissement car ils doivent faire respecter la loi et interdire le port de signes, ou de tenues religieuses ou assimilable.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) dénonce les enseignants et autres personnels des partis et syndicats d'extrême-gauche qui remettent en cause la loi de 2004, d'une manière détournée ou directement. Ces militants qualifient à tort d'islamophobe toute critique du hijab. Leurs motivations sont purement idéologiques. Ils oublient que des manifestants musulmans meurent chaque jour notamment en Iran pour que les femmes puissent avoir le droit ne pas porter de voile et d'être libre.



LA FRANCE TRAVERSE UNE GRAVE CRISE ET MACRON NE FAIT PAS ASSEZ

Communication du MIL du 3 septembre 2022


Repère : Dans une lettre à Macron, le président du Sénat, Gérard Larcher, a fait connaître son refus de collaborer au Conseil National de la Refondation (CNR), dénonçant «un exercice indéterminé de co-construction de la loi en dehors du Parlement».


Macron et Borne organisent une rentrée politique tournant le dos aux urgences. Borne a annoncé l'ordre des textes qui vont être présentés au Parlement. À la rentrée, il s'agit de projets de loi sur l'assurance-chômage, la sécurité et les énergies renouvelables. Ensuite, les deux projets de loi budgétaires pour 2023, avec un recours plus que probable à l'article 49,3. Des projets de loi en 2023 devraient porter sur la programmation militaire, la justice, le climat et les jeux olympiques de 2024.

Parallèlement, Macron et Borne lancent une opération de communication en créant le «Conseil National de la Refondation (CNR)» pour tenter de contourner médiatiquement le Parlement. Le président du MoDem, Bayrou, doit occuper le poste de secrétaire général du CNR, sachant qu'il occupe déjà le poste de Haut-commissaire au Plan depuis septembre 2020. Ces contributions durant ces deux dernières années n'ont pas, à aucun moment, été prise en compte par le gouvernement. Le CNR apparait comme une instance floue qui vient également doublonner le Conseil Economique, Social et Environnemental (CESE). Au travers de cette manœuvre, Macron méprise une fois de plus les Institutions de la République. C'est pourquoi les partis politiques d'opposition de droite, comme de gauche, ont déjà annoncé qu'ils ne participeraient pas aux travaux du CNR. Seuls seront présents des représentants des partis de la coalition gouvernementale : LREM, MoDem et Horizons. L'intérêt de Macron est de noyer l'actualité derrière les déclarations et les propos des membres du CNR pour monopoliser la communication et les médias et influencer sur l'opinion des citoyens.


Macron et Borne mènent parallèlement une communication volontairement alarmiste pour apparaitre comme des protecteurs, puis des sauveurs. La réalité de la situation est simple.

-Une crise économique a débuté en France avec la flambée du prix de l'énergie et diverses pénuries (en matériaux et composants) qui freinent l'activité industrielle. Cette situation a débouché sur une inflation de l'ordre de +6% sur un an qui touche les citoyens et la grande majorité des entreprises, et au final réduit leur consommation.


-Face à elle, le gouvernement ne mène pas la politique pour limiter correctement les effets de la crise. L'avenir inquiète. Par exemple, les annonces de Macron, il y a plus de 6 mois, ne se sont concrétisées sur aucun projet concret sur la création de nouvelles centrales nucléaires. Même quand une déclaration de Macron semble légitime (souveraineté) elle ne se traduit pas dans la pratique. Son discours est à vocation électorale. Donc la confiance ne peut être au rendez-vous.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) considère que la politique de Macron ne répond pas aux besoins du pays : énergie, défense, ré industrialisation. Le choix des priorités du gouvernement n'est pas pertinent. De nombreux sujets ne sont pas même abordés (famille, identité nationale, immigration, etc.). La politique de Macron est fragile et inadaptée. Elle conduit à la montée de la tension sociale et politique. S'il existe, le risque de dissolution conduirait à un risque de victoire de l'extrême gauche.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) juge que le pays court un double risque : d'un côté, la politique sociale-démocrate inadaptée de Macron et, de l'autre, la politique ouvertement extrémiste de gauche de Mélenchon. Le projet de gauche radicale, conduit par Mélenchon, vise la tension sociale, le blocage parlementaire et la dissolution pour obtenir une majorité à l'occasion d'un nouveau scrutin. Le jeu des syndicats, comme la CGT, la FSU et Solidaires, et celles de la Nupes (insoumis, communistes, socialistes et écolos) peuvent se croiser ou coïncider. Macron peut, aussi, courir après cet électorat.



POLITIQUE ÉTRANGÈRE DE LA FRANCE, MACRON SUFFISANT ET LÉGER

Communication du MIL du 12 septembre 2022


La guerre en Ukraine s'enlise, plus de six mois après le début de l'invasion russe. Les troupes russes occupent une partie de l'est et du sud du pays. Les considérations quotidiennes sur le front, les crimes de guerre, la puissance des armements déployés, les initiatives heureuses ou malheureuses ne doivent occulter cette réalité simple quant à cette guerre.


La Russie a déclenché une guerre en Europe qui rompt avec une longue période de paix. Elle apparait en position de force et peut, sans doute, encore progresser dans la durée, avec l'augmentation de ses effectifs et de ses moyens. Seules des tensions internes au régime russe, sur le plan économique et politique, pourrait modifier le rapport de force militaire. Ces éléments restent évidemment difficiles à apprécier.


Macron a échoué à être un médiateur entre Kiev et Moscou. La présidence française du Conseil de l'Union européenne (UE) n'aura pas été productive. Il n'a pas été capable d'apprécier la nature de Poutine, en dépit de tous les conseils reçus des diplomates en France, comme à l'étranger (par exemple de la Grande-Bretagne). Il pensait être le seul à pouvoir parler à Poutine au nom de la France et de l'Europe pour le convaincre. La démarche d'échanges, engagée par Macron (22 échanges téléphoniques), n'a jamais été prise au sérieux par le Président russe, comme le prouve les faits, avant et après le déclenchement de la guerre le 24 février 2022. Macron a joué le rôle d'un simple leurre vis-à-vis de l'opinion internationale et nationale pour Poutine. Le chef de l'Etat a abandonné ses dernières illusions. Lors de la Conférence des Ambassadeurs, il vient d'annoncer qu'il était contraint de revoir sa doctrine vis-à-vis de la Russie, même s'il souhaite toujours laisser ouvert la possibilité d'un dialogue avec Poutine. Macron admet enfin, aujourd'hui, que «nous devons nous préparer à une guerre longue».


Outre le front Ukrainien, le président de la République a rappelé que la France se trouve également en conflit avec la Russie en Afrique (sans entrer ici dans le détail pays par pays), comme au Moyen-Orient.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) juge que Macron a fait preuve de suffisance, d'inconstance et de légèreté sur ce dossier majeur de notre politique étrangère. Macron a pu dire qu'il ne fallait pas «humilier la Russie». La démarche de Macron est condamnable. Elle a débouché, dans l'immédiat, sur la mise hors-jeu de la France sur ce dossier, laissant la place, à d'autres acteurs comme la Turquie islamiste d'Erdogan (par exemple, pour réaliser l'exportation des céréales ukrainiennes ou participer à la sécurité de centrales nucléaires).


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) rappelle que la France a engagé ses troupes à l'est de l'Europe, au côté de nos alliés (dans les pays Baltes et en Roumanie). Par ailleurs, elle apporte un soutien militaire et humanitaire aux forces ukrainiennes, comme d'autres pays alliés. Les citoyens français doivent être bien conscients de cette situation de guerre et de ses risques potentiels. La programmation militaire de la France doit être revue, sans attendre, dans ce nouveau contexte.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) juge qu'il faut remettre au premier plan la recherche de l'indépendance énergétique de la France et le rétablissement d'une autonomie industrielle indispensable (produits pharmaceutiques, composants électroniques). Le recadrage de la mondialisation est engagé. Il offre une occasion à saisir pour un équilibre plus saine des échanges.



MAJORITÉ RELATIVE, MACRON N'ACCEPTE PAS

Communication du MIL du 26 septembre 2022


Dans le cadre de la nouvelle donne politique, les partisans de Macron cherche la voie de leur avenir personnel. Macron a échoué à unifier les partis politiques qui ont soutenu sa candidature à l'élection présidentielle. La République en marche (LREM) a juste rallié deux micro-partis «Territoires de progrès» (d'Elisabeth Borne et d'Olivier Dussopt) et «Agir» (de Franck Riester). Le nouveau parti vient de prendre le nom de Renaissance. Le parti Horizons (Édouard Philippe), le MoDem (François Bayrou) et «En commun» (mouvement écologiste de Barbara Pompili et d'Hugues Renson) ont refusé une fusion. Ils restent des alliés au sein de la majorité, mais ils conservent leur liberté d'action. Il y a donc trois groupes parlementaires distincts à l'Assemblée nationale qui devraient se rencontrer mensuellement pour se coordonner au sein d'un intergroupe.


Renaissance dispose d'un nombre d'adhérents très faible (27.624) et seuls 12.486 adhérents ont pris part au scrutin (abstention de 55%). Ils ont approuvé la nouvelle direction (83%), les nouveaux statuts du parti (87%) et le corpus des valeurs progressistes (Union européenne, laïcité) à 96%. Seul candidat pour prendre la suite de Stanislas Guérini, le député européen, Stéphane Séjourné est devenu secrétaire général de Renaissance. Il actuellement le président du groupe Renew, macroniste, au Parlement européen.


Séjourné pourrait tenter de structurer ce parti, de manière traditionnelle. «En marche», puis «LREM», ont été des partis fantômes, incapable d'organiser des remontées d'information vers l'exécutif. Les adhérents devraient payer une cotisation. Même si un statut de sympathisant par un simple clic est maintenu. Des comités locaux et départementaux actifs seraient envisagés pour parvenir à un l'ancrage territorial.


Comme quinze de leurs collègues, en majorité de gauche : Bruno Le Maire et Gérald Darmanin s'installent comme secrétaires généraux adjoints de Renaissance. Lemaire pour les idées et Darmanin pour la formation. Ils se positionnent clairement en concurrence d'Édouard Philippe. Macron demeurera juste le Président d'honneur de Renaissance. Il vient d'ailleurs de réaffirmer récemment son opinion : «les partis de masse, cela n'existe pas en France. Ce sont tous des partis de cadres et d'élus». Renaissance devra donc s'affirmer sans lui.


La règle du jeu politique vient en effet de changer : les organisations politiques précédentes avaient comme seul objectif de soutenir Macron lors des élections. Comme celui-ci ne sera pas rééligible au terme de son second mandat, la question de sa succession est dès à présent posée. L'absence physique de Macron lors de la création du parti Renaissance illustre bien la nouvelle situation. L'équipe de Renaissance est a priori en poste jusqu'au 30 novembre 2024. Elle va naturellement s'interroger sur le mode de désignation de son futur candidat à la présidence de la République en 2027 : Candidat naturel ? Primaire interne ou ouverte ?


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) se félicite du début de clarification politique après les dernières élections législatives. D'une part, Macron ne dispose que d'une majorité relative fragile à l'Assemblée nationale. D'autre part, les partis qui l'ont soutenu n'ont pas fusionné et sont en train d'évoluer progressivement en interne (des tensions existent au sein de Renaissance) et en externe.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) constate que, pour Borne et Macron, le quinquennat va être difficile à gérer. Sans vouloir choisir les vraies priorités pour la France, Macron multiplie trop les déclarations politiques (de la fin de vie aux éoliennes en mer, en passant par l'immigration). Ses propositions ne pourront pas aboutir faute d'une cohérence d'ensemble et d'une majorité stable.


Des négociations vont s'imposer au gouvernement notamment avec les partis d'opposition, les partenaires sociaux, les associations nationales d'élus locaux, tout cela pour éviter un blocage politique au parlement et une tension sociale sérieuse. L'échec du Conseil National de la Refondation (CNR), imaginé par Macron, apparait déjà flagrant.


Si Macron ne change pas, il finira par se réfugier dans la gestion de la diplomatie et de la défense.