VIGILANCE & ACTION - N° 450 Juin 2023
LES COMMUNICATIONS ÉCRITES DU M.I.L
LES 83 ANS DE L’APPEL DU 18 JUIN 1940 PAR LE GÉNÉRAL CHARLES DE GAULLE
Communication du MIL du 18 juin 2023
Comme chaque année, le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) commémorera l’appel lancé le 18 juin 1940 par le général de Gaulle. Cette année, nous célébreront les 83 ans de l’Appel.
Cette année sera aussi marquée par le 51ème anniversaire de l’érection de la Croix de Lorraine au Mémorial Charles de Gaulle à Colombey-les-Deux-Eglises. La Croix de Lorraine fut inaugurée par Georges POMPIDOU.
À cette occasion le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) rappelle les différents thèmes de campagne qu’il diffuse à cette occasion.
Par ailleurs, ses délégations départementales s’associeront, dans de très nombreux lieux, aux cérémonies officielles (par décret du 10 mars 2006) de commémoration de l’Appel du 18 juin 1940.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) se félicite et encourage toutes les cérémonies commémoratives de l’Appel du Général de Gaulle.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) apporte son entier soutien à toutes ces initiatives.
LA PERTINENCE DES PRINCIPES DU GAULLISME
Communication du MIL du 11 juin 2023
En premier lieu, le Gaullisme a marqué l’histoire de France au 20ème siècle en 1940, 1944, 1948, 1958 ou 1968. Il importe de s’en souvenir et d’en témoigner, pour transmettre les leçons de l’histoire aux nouvelles générations. En second lieu, en 2023, demeure l’esprit gaulliste. Il s’applique parfaitement aux enjeux actuels. La pertinence de ses principes fondamentaux reste toujours aussi forte sur l’ensemble des sujets actuels, quand on s’y attache.
Une approche politique globale. La première caractéristique de l’esprit gaulliste réside dans une approche politique globale sur les questions majeures au-dessus des partis, des syndicats, des communautés, des confessions, des lobbies, des sectes et de tous groupements d’intérêts.
L’indépendance de la France. Le refus de sa soumission à des organismes supranationaux, ou des puissances étrangères, étatiques, économiques et financières, ou des entreprises multinationales reste un élément fondamental de l’esprit gaulliste. Cette indépendance a été façonnée par son histoire. Elle doit être défendue dans tous les domaines que cela soit politique, économique, culturel, diplomatique et militaire. La tenue d’une ligne indépendante n’empêche pas, par ailleurs, d’avoir des alliés, en particulier des pays avec lesquels la France a noué des liens historiques étroits.
Le rassemblement de tous les Français. L’esprit gaulliste vise au rassemblement de tous les Français au-delà notamment des clivages politiques, syndicaux, locaux, religieux pour obtenir un dépassement et parvenir à rétablir la confiance de l’ensemble des citoyens vis-à-vis de leurs dirigeants politiques. Il existe aujourd’hui de profondes divisions entre les divers partis politiques ou écoles de pensée. Le projet politique consiste à rassembler les citoyens sur des grands projets au-delà des clivages partisans. Il impose de faire évoluer la manière même de faire de la politique. Le peuple de France aspire au rassemblement sur les grandes questions.
Un pouvoir exécutif fort et stable. L’esprit gaulliste va dans le sens de l’existence dans notre pays d’un pouvoir exécutif fort et stable. La constitution de la Ve République le permet. Elle donne au président de la République un rôle primordial sur les grands enjeux. Elle établit un lien direct entre le chef de l’État et le peuple. Grâce au suffrage universel direct pour l’élection présidentielle, et le recours possible au référendum, la Ve République permet à notre pays de pouvoir bénéficier des moyens d’une politique échappant pour l’essentiel aux pressions des partis, syndicats et autres groupes si les dirigeants politiques en font le choix. Mais la pratique de ces dernières années n’a pas été dans le sens des institutions et a conduit à une critique du système alors que la critique devrait porter sur des dirigeants politiques qui ont souhaité s’abstraire des institutions.
Une vision internationale en faveur de la liberté et de la paix. L’esprit gaulliste porte une vision internationale en faveur de la liberté, de la paix et de l’indépendance des peuples. Il affirme que la France participe à l’équilibre du Monde en raison de son histoire, de sa puissance et de sa grandeur. Il professe un refus viscéral des totalitarismes : Historiquement, le gaullisme s’est illustré par un refus des totalitarismes (communistes et nazis). L’esprit gaulliste conduit à un engagement, aujourd’hui, dans la lutte contre l’idéologie islamiste totalitaire.
Une défense globale de l’environnement. La défense de l’identité nationale, de notre langue, de notre patrimoine historique, de nos paysages et de notre milieu naturel nature (air, eau, faune et flore) constitue un ensemble nécessaire à la sauvegarde de notre environnement. La lutte pour limiter ou arrêter les migrations à nos frontières entre dans cette exigence.
Une exigence de justice sociale. L’esprit du gaullisme affirme la nécessité de la solidarité nationale conduite par l’État à destination des personnes les plus faibles, les plus pauvres et les plus en difficulté dans la société. L’attachement à un système de protection sociale mis en place après la Seconde Guerre mondiale par le général de Gaulle reste un marqueur de l’esprit gaulliste. L’objectif est d’atteindre le plein emploi et de développer une meilleure association capital-travail pour tous les Français.
La défense de la famille, de la jeunesse et de l’éducation. La famille est considérée, dans l’esprit gaulliste, comme le noyau de la société, c’est pourquoi une politique nataliste reste une priorité pour maintenir et renouveler notre population. Le modèle familial reste composé d’une femme et d’un homme ayant des enfants qu’ils élèvent, au-delà de tous les accidents de la vie. De même, l’éducation nationale et l’enseignement supérieur se trouvent être le cœur de l’intervention de l’État vis-à-vis des familles et de la jeunesse. La transformation de l’éducation et de la formation s’impose pour répondre aux besoins du XXIe siècle. L’esprit gaulliste aspire à une réelle politique en faveur de l’engagement et de l’entrée dans la vie active de la jeunesse.
Une responsabilité de l’État dans le développement économique. L’esprit gaulliste affirme la responsabilité de l’État dans le développement économique et la sauvegarde de nos entreprises. Il appelle une politique volontariste menée par des plans de développement à divers niveaux pour porter de grands projets économiques (dans les domaines du nucléaire, du spatial, du médical, du numérique, etc.) qui dépassent le niveau et la capacité des entreprises privées. Cette action va de pair avec la défense de la libre entreprise en France. Il faut baisser les dépenses publiques de l’État et des collectivités publiques mais aussi les impôts et les taxes sur les particuliers et les entreprises afin de mieux gérer la France.
Un pragmatisme politique. L’esprit gaulliste ne s’inscrit pas dans une idéologie politique, mais est en opposition avec les idéologies anciennes comme actuelles. Il est caractérisé par le recours à un pragmatisme politique utilisé en vue d’atteindre les objectifs fixés, comme l’indépendance et le rayonnement de la France dans le monde et l’unité intérieure du pays. L’esprit gaulliste laisse le choix des modalités d’actions selon les circonstances. Il repose sur quelques grands principes, permettant la réalisation des objectifs.
Ce sont ces principes que le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) souhaite rappeler en 2023.
VISION POLITIQUE GLOBALE ET MACRON
Communication du MIL du 31 mai 2023
Une grande partie de l’opinion française, dans les sondages, a rejeté de la réforme des retraites, ce qui a augmenté l’impopularité de Macron. Afin de faire diversion, Il présente ou va présenter d’autres réformes sur des sujets diverses. Mais dans l’immédiat, il demeure en échec sur le champ social compte tenu de l’opinion publique et des positions réaffirmées des organisations syndicales qui ne semblent pas décidées à participer à des concertations.
Pour retrouver une dynamique politique avant l’été, il consulte des économistes, des sociologues, des experts, en quête d’idées nouvelles, pour produire un discours renouvelé par rapport à la campagne présidentielle de 2022. Dans l’immédiat, il n’y parvient pas et se replie sur des termes comme la «rupture de civilisation» pour évoquer des mesures à vocation écologique ou le processus de «dé-civilisation» à propos des violences multiples constatées. Il reste figé sur son ancien programme avec des projets limités comme une réforme des lycées professionnels ou le changement de nom de Pôle emploi en «France travail».
Il a choisi de relancer sa ligne fédéraliste européenne notamment en imposant la présence du drapeau de l’Union Européenne (UE) au fronton des mairies françaises. Il affirme toujours d’une prétendue «souveraineté européenne» alors qu’il devrait défendre la souveraineté française et confirmer la nécessaire indépendance de la France.
Il redouble l’intensité de sa campagne de communication visant à valoriser le bilan de son gouvernement en utilisant à des arguments tripatouillés par rapport aux résultats réels. Ils occultent les promesses non tenues (un exemple, la loi de programmation de l’énergie nucléaire) et le poids des problèmes budgétaires (déficit, dette et cout élevé des intérêts).
Enfin, Macron a multiplié ses déplacements à l’étranger. Leur motivation diplomatique est parfois difficile à saisir. Ces déplacements apportent à Macron une visibilité médiatique certaine en tant que président de la République mais cela l’éloigne des problèmes de la France.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) suit avec attention la question du projet de loi sur l’immigration. Il a déjà été reporté deux ou trois fois. Macron et Borne n’ont pas de majorité pour faire adopter le projet actuel sauf à passer par un 49.3. Il faut que les élus de la droite républicaine rejettent ce projet de loi immigration du gouvernement qui prévoit, entre autres, d’organiser la régularisation massive des sans-papiers (cf. communication du MIL du 23 décembre 2022). Seule la gauche peut être pour la régularisation massive des clandestins.
La droite républicaine a clairement affirmée son opposition au texte actuel. Elle a formulé des propositions de modifications majeures du projet de loi du gouvernement sur l’immigration. Il est tout à fait improbable que celles-ci soient acceptées en l’état par Borne. Le choix de Macron est de vouloir faire du «en même temps» en prenant des demi-mesures pour la droite et d’autres demi-mesures pour la gauche. Cette stratégie a atteint ses limites sur plusieurs dossiers dont celui sur l’immigration. Ne disposant que d’une majorité relative, Macron doit réussir à satisfaire l’ensemble de ses députés sinon elle pourrait imploser. Plus son quinquennat avance plus Macron court ce risque.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) considère que nous allons vers la fin du macronisme. Il reste un an à Macron avant les élections européennes de juin 2024. Il garde la main jusqu’à cette date. D’après les sondages récents, Macron conserverait un noyau électoral. Sa majorité disposerait d’un potentiel tournant autour de 20% des suffrages aux élections européennes de 2024.
Après ces élections, sa manœuvre politique sera plus difficile. Les affrontements entre les personnalités susceptibles de prétendre à sa succession, en 2027, devraient se formaliser. La liste est déjà longue des candidats potentiels à la prochaine élection présidentielle, notamment, Gabriel Attal, François Bayrou (MoDem), Yaël Braun-Pivet (présidente de l’Assemblée nationale), Jean Castex, Gérald Darmanin, Bruno Le Maire, Edouard Philippe (Horizons). La question clé sera évidemment de connaitre le nombre des candidats issus du macronisme pour prévoir, soit sa survie, soit sa totale disparition. Dans tous les cas, l’analyse des faits montre bien que Macron n’a jamais réussi à avoir une vision politique globale pour la France.
UN DEVOIR, DÉNONCER ET COMBATTRE LA GAUCHE EXTRÊME
Communication du MIL du 19 juin 2023
L’extrême-gauche est présente en France à trois niveaux : dans les élections politiques, la culture et au travers de la violence révolutionnaire. Ces trois volets se distinguent et se recoupent, selon les moments. Il importe de bien comprendre la répartition des rôles de chacun. Chacun des niveaux a le même objectif, la destruction de notre démocratie républicaine.
Au sein de l’extrême-gauche politique, des partis politiques disposent d’une représentation parlementaire (LFI, PCF et EELV). Tandis que d’autres partis, de tradition trotskyste (NPA et Lutte ouvrière), présentent sans succès des candidats, et, de fait, ils restent en marge, compte tenu de leurs faibles résultats. Le Parti Ouvrier Indépendant (POI), héritier du trotskysme Lambertiste, soutient directement Jean-Paul Mélenchon (ancien trotskyste lambertiste comme Lionel Jospin). Leurs programmes politiques prévoient la destruction de la Vème République. Ils s’appuient sur des discours à caractère «révolutionnaire» avec des formules chocs, des mots d’ordre, des références historiques aux classiques marxistes. Certains parmi ce mouvement cherchent à récupérer une partie de l’électorat musulman intégriste par des positions islamo-gauchistes. Cette extrême-gauche dispose actuellement, selon les sondages, d’un potentiel électoral de l’ordre de 20%. Ces résultats dépendent évidemment des coalitions (NUPES), des candidatures communes, de la notoriété de ses personnalités et des circonstances notamment lorsqu’il y a absence de la gauche sociale-démocrate dans un scrutin local.
Une seconde mouvance d’extrême-gauche vise la «déconstruction» de la société par des revendications de fond. Elle porte des revendications extrémistes : lutte contre les discriminations, pour le féminisme, pour la dénonciation des périodes de l’esclavage ou du colonialisme, pour les transgenres. Le résultat de ces démarches est un appel à la «déconstruction», nouvelle dénomination de la subversion développée durant les années 1970. Ce courant vise à rassembler des groupes communautaires et des personnalités, souvent universitaires, autour d’une logique, souvent dénommée «Woke» en référence à un modèle américain. Ce modèle n’est pas applicable à la France. La caractéristique majeure de cette nébuleuse est de dépasser la simple défense de ses idées pour agresser les personnes qui ne pensent pas de la même manière. Cela passe par des destructions de statues ou par des censures d’œuvres littéraires ou cinématographiques. Ce terrorisme culturel se traduit, notamment, par des agressions par des mots, des actions de destructions d’œuvres. Il s’agit d’une violence culturelle.
Enfin, le troisième mouvement de la gauche radicale pratique l’action directe et la violence. Elle pratique des blocages d’accès, des occupations de locaux, des attaques des forces de l’ordre, des destructions de biens publiques et privés, des «conquêtes de territoire» (on parle alors de Zone à défendre ou ZAD) ou bien organise des restrictions de la liberté d’expression (interdiction de certaines conférences dans plusieurs universités). Dans ces actions violentes interviennent des «black-blocs» masqués et vêtus de noir. Il s’agit essentiellement d’anarchistes et des autonomes auxquels se joignent, selon les périodes, des casseurs, des pilleurs de magasins mais aussi des bobos de gauche en recherche d’adrénaline.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) dénonce ces trois pôles d’extrême-gauche (politique électoraliste, culturel et violent) qui servent un seul objectif qui est l’autodestruction de l’État français pour aboutir à celle de la France. Certains médias et certains journalistes encouragent cette mouvance, d’autres en sont des représentants et des acteurs. L’extrême-gauche doit être combattue avec détermination car elle est dangereuse pour la République et pour la France. Le respect de la liberté d’expression doit rester une «ligne rouge». L’État a le devoir d’assurer le respect des personnes et des biens, mais aussi la sécurité des français.