VIGILANCE & ACTION - N° 459 Janvier 2024
LES COMMUNICATIONS ÉCRITES DU M.I.L
MACRON, DÉFENSEUR DE L’IMMIGRATION INVASIVE
Communication du MIL du 28 janvier 2024
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) constate que le flux d’étrangers entrant en France a fortement augmenté en 2023. Les français ne veulent plus de l’invasion systématique et ils sont favorable à un contrôle strict de l’immigration. En 2023, les demandes d’asile et les décisions d’asile favorables ont augmenté (chiffres du 25/01/24). Près de 167.000 demandes de protection internationale ont été présentées à l’Ofpra. L’asile a été accordé à 61.000 demandeurs (+8,6 par rapport 2022). Mais au final c’est plus de 100.000 clandestins qui ont été généré automatiquement par refus de la demande d’asile. Il s’agit, donc, de présences irrégulières en France. Principales origines notamment : Afghanistan (17.500), Guinée (10.500), Turquie (10.000), Bangladesh (8.500), Congo (8.000). Certains de ces régions n’ont aucune histoire avec la France. Le nombre des titres de premier séjour accordé a également augmenté pour atteindre 323.000 (+1,4%). Plus de 4 millions d’étrangers, hors Union européenne et Grande-Bretagne, disposaient de titres valides de séjour en France à fin 2023, soit une hausse de +4,4% par rapport à 2022. A ce chiffre s’ajoute de l’ordre d’un million de sans-papiers. Il s’agit bien d’une invasion claire et nette.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) s’était prononcer contre le projet de loi «immigration» (Communication du 8 novembre 2023). Les étapes de la correction du texte de loi gouvernemental par le Sénat (LR et Union centriste) puis lors de la Commission mixte paritaire avait donné lieu à l’adoption du texte par les deux chambres à la majorité. Le Conseil Constitutionnel (CC) a choisi de censurer la très grande partie des apports de LR au texte initial. Les décisions portent sur la forme (cavaliers législatifs considérés comme hors sujet). Seuls quelques points ont été jugés sur le fond.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) considère que les 30 articles censurés avaient un rapport explicite avec l’objet du texte portant sur le contrôle de l’immigration. La censure portée par Fabius, et ses camarades (sauf au moins un !), apparait de nature politique et est illégitime et politique. Elle constitue un détournement des fonctions du Conseil. Sans entrer dans le détail juridique, le comportement du Conseil Constitutionnel semble imposer dans l’avenir un recadrage pour éviter le détournement de cette institution ainsi que sa politisation.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) constate que Darmanin vient officiellement d’exclure le dépôt d’un projet de loi reprenant les dispositions votées par les parlementaires, représentant le peuple Français, et censurées pour une raison de forme par le Conseil Constitutionnel. Dans ces conditions, le dépôt de propositions de loi (LR et/ou de l’Union centriste), ou de modification de la Constitution (déposée par Les Républicains) ne peut avoir qu’un effet symbolique et servir la communication de la droite vis-à-vis des citoyens. Le rapport de force politique actuel à l’Assemblée nationale ne permet pas l’adoption d’une loi efficace sur le contrôle de l’immigration durant la présente mandature. Macron ouvre les portes de la France à l’immigration. Il le fait depuis le début de son mandat, comme son prédécesseur.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) appelle donc la droite républicaine à ne plus participer à l’enrichissement d’aucun projet de loi du gouvernement, puisque ses apports de bonne foi ont vocation à être gommé. Il faut rompre les négociations d’améliorations des textes pour la France. Pour mémoire, cela a déjà été le cas de la censure des amendements LR concernant les seniors, à la loi de réforme des retraites. Dans cette situation, sauf si le projet de loi du gouvernement correspond parfaitement au programme de la droite, il doit être clairement rejeté et faire l’objet d’un vote «contre», voire engager la participation à une motion de censure des groupes d’opposition.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) considère que la Droite républicaine doit incarner une opposition stricte à Macron, Attal, Le Maire et Darmanin. Toute discussion sur des textes de loi avec le gouvernement doit désormais être exclue. La défiance vis-à-vis du gouvernement Attal ne pourra pas être levée tant qu’un projet de loi nouveau sur l’immigration (reprenant les mesures votées et censurées) et un projet de loi sur la réforme de l’Aide Médicale d’État (AME), qui a été promise, n’auront pas été déposés et disposeront du plein soutien d’Horizons, du MoDem et de Renaissance pour être adoptés.
Enfin, le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) constate que les partis de gauche et d’extrême gauche se prononcent contre tout contrôle de l’immigration en France. Leurs efforts sont déclinés par une série d’associations nationales. Certaines ont un objet précisément en rapport avec le sujet (asile, réfugiés) tandis que d’autres, dont ce n’est pas l’objet associatif direct, participent aux mobilisations (par exemple lors des récentes manifestations pro-immigration). Une part de ces acteurs nationaux ou locaux mène des actions contraires aux lois existantes (accompagnement au passage en France de sans-papiers). Ces acteurs associatifs bénéficient presque tous de subventions publiques de l’État ou des collectivités locales. La suppression des financements publics aux associations menant des actions illégales ou ne relevant pas de leur objet, s’impose, dès que l’opportunité se présentera.
ATTAL, UN DÉFENSEUR DE L’EUROPE FÉDÉRALE
Communication du MIL du 14 janvier 2024
Macron a choisi de nommer un nouveau Premier ministre, Gabriel Attal, début janvier. En utilisant Matignon comme fer de lance pour les élections européennes de juin, Macron affiche son arrière-pensée principale. En effet, les sondages donnent moins de 20% à la liste de sa coalition (Horizons, MoDem et Renaissance). Il a choisi un Premier ministre issu de la gauche (au PS de 2006 à 2016) pour ressouder sa coalition car elle s’est divisée lors de l’adoption de la loi immigration. Il veut reprendre le contrôle de ses anciens amis qui ont pris des distances. C’est pourquoi il a choisi la personnalité de son camp la plus haute placée dans les sondages du moment, même si la tendance des sondages ne se traduit pas toujours dans les urnes.
Le Premier ministre se trouve dans la situation d’un acteur à qui il est donné de jouer un rôle. Il a été retenu au terme d’un long casting. Engagé dans l’équipe de Macron depuis l’origine, assez connu de l’opinion car ayant été porte-parole du gouvernement, encore jeune et surtout n’ayant pas été directement concerné par les politiques de ces dernières années (réforme des retraites, loi immigration), Il n’a pas présenté de grands textes politiques au cours de ses mandats successifs, il a bricolé sur des sujets secondaires (SNU) et, par exemple, lors de son rapide passage à l’Éducation nationale il n’a rien concrétisé en rapport avec ses discours et ses promesses. En fonction de ce vide, cet acteur apparait «neuf» et c’est la raison pour laquelle il a été choisi par Macron pour la phase du 1er semestre 2024, avant que les Jeux Olympiques prennent le pas sur l’actualité en France, et avant que se déclarent certains candidats pour la présidentielle de 2027, notamment celui de Macron.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) constate que Macron défend toujours le choix d’une Europe fédérale supranationale. Cela a été le cas lors de son récent hommage à Jacques Delors. À cette occasion, il a réaffirmé son attachement, d’une part, à la ligne politique sociale-démocrate incarnée par Delors et, d’autre part, à la marche de l’Union européenne (UE) vers un État fédéral («l’Europe unie»). Depuis 2016, il a toujours affiché sa volonté de construire une «souveraineté européenne», c’est-à-dire un État disposant entre autres d’une armée commune. Force est de constater que son choix politique fédéraliste demeure le lien central entre Horizons, le MoDem et Renaissance. Mais le décès de Jacques Delors marque la fin d’une époque, elle se termine clairement par la fin du projet fédéraliste européen.
Depuis sa création en 1981, ayant puisé ses origines dans le RPF, le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) défend le principe d’une Europe des Nations. Nous avons participé à tous les combats politiques contre les accords menant au fédéralisme européen (Maastricht, Schengen, etc.), jusqu’au succès du NON au référendum de 1995 qui a permis le rejet du projet de Constitution européenne.
Dans le système actuel des institutions (Commission européenne, Parlement européen et Conseil de l’UE - qui réunit les chefs d’État des pays membres), le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) juge qu’il est tout à fait possible d’éviter toute dérive fédérale de l’UE, si la France en exprime clairement la volonté (comme le font d’autres nations). Mais, il est, aussi, indispensable de revoir certaines Directives européennes actuelles qui freinent ou bloquent les politiques nationales, par exemple pour contrôler l’immigration en France. Enfin, il faut veiller à concentrer l’intervention de l’UE sur l’essentiel, ne pas étendre son champ de compétences au-delà des traités signés et ne pas augmenter son budget (hors effet de l’inflation). Bref, l’objectif est de faire évoluer l’UE pour améliorer son action et limiter ses dérives. Ces priorités vont être défendues, avec des nuances, par des listes de droite lors des prochaines élections européennes.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) prévoit que le Premier ministre Attal va se consacrer prioritairement, durant les cinq mois à venir, à la campagne des élections européennes. Il animera une liste en faveur de l’Europe fédérale en ratissant au maximum l’électorat de gauche et en attisant la peur des droites. Il devrait défendre divers textes de loi pour occuper l’actualité : organisation de la fin de vie, inscription de l’IVG dans la constitution. Il risque de ne pas respecter l’engagement pris par Borne en faveur du dépôt d’un projet de loi sur la réforme de l’Aide Médicale d’État (AME) (courrier à Gérard Larcher) et, en cela, déclarer une guerre ouverte avec LR. Enfin, il abordera le vote de la Loi de finances 2025 en ayant recours au 49.3 comme Borne.
APRèS LES VœUX DU MIL POUR SES ADHéRENT(E)S, SYMPATHISANTS ET TOUS LES COMPAGNONS, NOS VŒUX POUR LA FRANCE 2024-2027
Communication du MIL du 6 janvier 2024
En ce début d’année, le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) tient à formuler ses vœux politiques pour la France et les Français pour la période 2024-2027, cela correspond à la fin du quinquennat de Macron.
Il s’agit, dans cette communication, de rappeler nos positions face aux projets de réformes de la coalition macroniste (Horizons, MoDem, Renaissance) pour cette période, mais aussi de rappeler les grandes lignes de notre vision gaulliste, civique et patriote.
-Retour à une croissance économique dynamique en France pour le développement du nombre des actifs en emplois (avec un objectif de 3 millions de nouveaux emplois sur trois ans) permettant d’assurer la continuité de l’équilibre des régimes sociaux (santé, chômage), le maintien et le développement du pouvoir d’achat et de la solidarité envers les plus pauvres des Français.
-Renforcement de l’indépendance de la France (alimentaire, pharmaceutique, énergétique, industrielle, militaire) pour renforcer notre présence dans le monde et pour assurer le rétablissement de notre équilibre commercial extérieur.
-Programmation de nouvelles centrales nucléaires, en organisant une accélération des programmes en cours mais il faut, aussi, un développement des énergies renouvelables.
-Rétablissement d’une gestion rigoureuse du budget de l’État, consistant à réduire à 3% la dette annuelle du pays et à engager la diminution effective cette dette (avec un objectif de moins de 100% du PIB sur trois ans). Il faudra, donc, réduire beaucoup de dépenses mais sans augmenter les impôts et les taxes.
-Limitation, au maximum possible, de l’immigration illégale avec un blocage stricte des arrivées d’étrangers hors Union européenne, l’expulsion de tous les étrangers sans papiers (avec une priorité aux délinquants étrangers) et le départ des personnes à l’expiration de leur visa.
-Rétablissement de la sécurité dans tous les domaines face à la délinquance, aux trafics et aux crimes. Il faut mobiliser les moyens nécessaires, en accélérant le rythme des procédures, en faisant évoluer les règles, en introduisant de nouveaux acteurs et en augmentant la capacité d’accueil pénitentiaire.
-Engagement d’une réforme de fond de l’éducation nationale pour assurer une amélioration de la formation initiale et son évolution vers les besoins actuels.
-Remise à niveau du système de santé sur tout le territoire avec les moyens matériels et financiers qu’il faut.
-Promotion de la famille Française : encouragement de la natalité, restauration des allocations familiales pour tous, amélioration de l’accueil des jeunes enfants, reconnaissance de la place de la famille dans les politiques de jeunesse.
-Réduction des ingérences étrangères en France, notamment, religieuses (Algérie, Maroc, Tunisie, Turquie), idéologiques et informationnelle (régimes autoritaires ou totalitaires), économiques et financières (GAFAM) en prenant toutes les décisions utiles dès 2024.
-Défense des intérêts de la France dans le monde et, en particulier, au sein de l’Union européenne avec la révision de certaines dispositions produisant une ingérence au niveau national.
-Prise en compte des risques géopolitiques existants par une augmentation des dépenses militaires de la France à hauteur de 3% du PIB avec un appui principal sur notre industrie d’armements.
-Sans oublier les éléments comme la protection de l’environnement, la maitrise de l’Intelligence artificielle, la défense des libertés qu’on retrouve chez tout le monde.
TROTSKISME, UN LIVRE SUR LES TROTSKISTES
Communication du MIL du 31 janvier 2024
Trotskisme. Histoires secrètes. De Lambert à Mélenchon.
Des trois courants historiques du trotskisme français, celui incarné par le Parti ouvrier indépendant (POI) et le Parti ouvrier indépendant démocratique (POID) est certainement le plus secret, le moins connu du grand public. Il n’est pas le plus vieux. Ce privilège revient à Lutte ouvrière dont l’ancienne porte-parole Arlette Laguiller a brigué six fois la fonction suprême entre 1974 et 2007. Il n’est pas non plus le seul issu de la Ligue communiste créée en France sur instruction de Trotski en 1930. Cette prérogative est partagée avec le Nouveau Parti anticapitaliste (NPA) qui procède de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR) de feu Alain Krivine. Il est par contre le seul à avoir aussi souvent changé d’appellation, si bien que raconter son histoire depuis sa création en 1952 est une vraie gageure.
C’est pourtant la tâche à laquelle se sont attelés deux journalistes, Laurent Mauduit et Denis Sieffert, eux-mêmes anciens militants de ce courant alors qu’il était représenté par l’Organisation communiste internationaliste (OCI) entre 1965 et 1981. Les raisons qui ont poussé les deux compères, qui ne sont pas des inconnus (l’un est cofondateur de Mediapart et l’autre dirige l’hebdomadaire Politis) à écrire cet ouvrage sont expliquées en son début et ne sont pas des plus convaincantes : « … combler [un] vide éditorial et percer les mystères de cette organisation.» Ne s’agissait-il pas plutôt de régler des comptes ? Peu importe. Il en résulte un livre en deux parties qui intéressera autant les férus d’histoire politique pour sa première partie (Aux origines) que ceux qui voudront se faire une idée plus précise de la personnalité de certains de ceux qui sont passés par cette mouvance (Les héritiers) au premier rang desquels l’un des ténors de la politique française : Jean-Luc Mélenchon.
Même si l’on sent de l’amertume sous la plume de nos deux auteurs (il est vrai que le bilan du trotskisme français est bien maigre - «le rêve était fou»), le livre est écrit sans acrimonie (sauf peut-être quand il s’agit d’évoquer Vincent Bolloré et CNews «la chambre d’écho de toutes les thématiques racistes ou xénophobe», ou «l’assassinat» (sic) du jeune Nahel. Les portraits n’en restent pas moins sans complaisance. À commencer par celui de Pierre Boussel, alias Pierre Lambert (Pépé mégot pour ses suiveurs), celui qui a donné son nom à ce courant (le lambertisme), «un prince occulte de la politique» pour Philippe Campinchi (dans Les lambertistes, un courant trotskiste français - Balland – septembre 2000), un «magouillard» à la tête d’une PME pour ses contempteurs. Un homme discret dans tous les cas qui n’est sorti de l’ombre qu’en 1988 lorsqu’il se présenta à la présidentielle et réalisa le score pathétique de 0,38 %. Antistalinien viscéral au comportement stalinien spontané, adepte du centralisme démocratique sans la démocratie et maladivement antipabliste - du nom de Michel Raptis alia Pablo qui en 1952 préconisait l’entrée des trotskistes au Parti communiste français - «pabliste» étant à la fois une insulte et la bonne excuse pour exclure du mouvement tous «les agents provocateurs» et autres «coupables de lèse-Lambert», le personnage est décrit par les auteurs comme un homme «Ni brillant intellectuellement ni impressionnant […] mais séducteur à sa façon, et changeant au point qu’on ne savait jamais quel Lambert on allait trouver en face de soi». Finalement un homme aux antipodes de l’image qu’on s’en faisait de l’autre bord mais qui à force d’intrigues a réussi à tenir sa boutique d’une main ferme pendant au moins 50 ans.
Le livre est riche d’autres portraits de militants présentés sympathiquement parfois (Boris Fraenkel, Claude Bernard alias Raoul, Pierre Broué…), de façon «saignante» - et méritée nous semble-t-il (on pense en particulier à celui de Jean-Christophe Cambadelis un «aventurier de la politique sans principe ni éthique, par surcroit multi-condamné…») d’autres fois. Celui qui fait l’objet du plus long développement (plus de 130 pages) est Jean-Luc Mélenchon. Car lui aussi, comme bien d’autres est passé par le lambertisme (son pseudo était «Santerre») et en a apparemment gardé tous les réflexes.
L’homme n’est pas sympathique, et même dangereux - pour la cohésion sociale - pour beaucoup. Le portrait qu’en font les auteurs n’est pas de nature à rassurer. On savait Jean-Luc Mélenchon coléreux, outrancier, égocentrique («la République, c’est moi») son portrait revisité à l’aune du lambertisme le rend un peu plus inquiétant. Car les auteurs au travers de nombreux épisodes établissent ce qui pour eux n’était qu’une intuition alors qu’ils projetaient d’écrire le livre : «la filiation politique entre Lambert et Mélenchon». Au-delà de ses fréquentes sorties de route (celles à l’égard de la presse sont rappelées dans quelques pages dédiées), c’est la relation «plutôt distendue» avec la démocratie, la conception particulière de la République, l’aversion pour la presse (de laquelle il sait pourtant magnifiquement se servir), l’admiration à peine dissimulée pour toutes sortes de dictateurs et de là son autoritarisme, qui est mis en lumière. On ne résiste pas à reproduire deux citations du Chavez français trouvées dans le livre ; celle relative à la démocratie : «le prochain qui prononce ce mot devant moi je l’extermine» et celle à propos de sa définition de la République : «La France est une construction purement politique : elle n’est soudée ni par la langue, ni par une appartenance ethnique, ni par une religion, ni par une couleur de peau. Elle est le fruit d’un pacte civique. Ce pacte se fonde sur les principes issus de la grande Révolution de 1789».
La parenté Lambert-Mélenchon n’est pas douteuse. Elle est bien étayée par les auteurs qui notent dans leur conclusion qu’elle «conduit aujourd’hui à un désastre…». Nous partageons leur avis en ce qui concerne la France et les Français. C’est pourquoi nous conseillons la lecture de ce livre à tous nos jeunes amis qui ne connaissent du trotskisme que «la tête de ceux d’en face» et également à ceux que l’idée saugrenue de voter Mélenchon pourrait un jour effleurer.
Trotskisme. Histoires secrètes. De Lambert à Mélenchon.
Laurent Mauduit et Denis Sieffert - Les petits matins - Janvier 2024
Texte repris du journal de l’Union Nationale Inter-Universitaire (UNI) «L’action universitaire».