MOUVEMENT INITIATIVE ET LIBERTE

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VI­GILANCE & AC­TION - N° 471 Novembre 2024            



LES COMMUNICATIONS ÉCRITES DU M.I.L


MISSION IMPOSSIBLE


Communication du MIL du 17 septembre 2024


Macron a décidé de dissoudre l'Assemble nationale en juin dernier car il ne voulait pas assumer l'impasse budgétaire, ni être sanctionné au moment du vote du budget 2025. Alors que les partis, qui le soutenaient, avaient une majorité relative, ils l'ont perdu. Ce résultat a conduit à une dispersion des forces politiques en plus d'une dizaine de groupes parlementaires sans majorité. Après une trop longue période de vacance de gouvernement, pour une raison que l'on ignore également, Macron a pris sa décision.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) se félicite de la nomination de Michel Barnier au poste de Premier ministre, dans la mesure où il a vocation à engager un changement progressif de politique. Cette nomination traduit la défaite de la coalition macroniste dans l'opinion. La France a évité un Premier ministre de gauche. Barnier est un homme politique de droite (LR), ayant une solide expérience politique. Il incarne, à sa manière, la tradition gaulliste à laquelle il est resté fidèle depuis son entrée en politique, ce qui mérite d'être noté.


L'objectif de «Mission impossible» a toujours été de réussir, ce qui paraissait improbable. Nous en sommes là !


Néanmoins, même si le Premier ministre peut compter, a priori, sur une majorité au Sénat, il n'en dispose pas à l'Assemblée nationale. Il sera contraint de mobiliser des forces diverses (centristes et de gauche). Pour gouverner, il devra obtenir des accords nécessaires pour faire adopter la loi de finances 2025, puis divers projets de loi. Barnier devra éviter les motions de censure, dans le cadre d'un jeu politique compliqué et difficile à prévoir dans le détail. Son objectif sera de stabiliser sa position dans le cadre de la cohabitation qui débute.


Pour sa part, le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) considère qu'il n'existe pas vraiment de solution de rechange et souhaite une stabilité pour éviter un chaos ou une paralysie de la France. Nous sommes attachés à la défense de l'intérêt national dans l'esprit du gaullisme davantage qu'aux petits intérêts des partis politiques, quel qu'ils soient. Notre priorité demeure, notamment,  la grandeur de la France, l'indépendance de la France, la défense de la France, l'équilibre budgétaire, une croissance et davantage d'emplois, une vraie politique sociale, la sécurité pour tous, un réel contrôle du flux migratoire, la défense de notre patrimoine.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) reste critique sur les solutions proposées par certains partis qui cherchent à obtenir une majorité à l'AN. Ceux qui rêvent d'une dissolution en 2025, ne sont pas bien sûr d'améliorer le nombre de leurs députés élus à cette occasion. De la même manière, la mise en place d'un scrutin à la proportionnelle, contraire à l'esprit des Institutions de la Vème République, et donc contraire aux principes gaullistes, peut prendre des formes assez différentes, selon ses règles, et réserver beaucoup d'incertitudes et de surprises quant à ses résultats.


L'élément déterminant demeure l'élection présidentielle dont le résultat pourrait s'accompagner d'une dynamique et d'un raz de marée électoral. Cette échéance est prévue en 2027. La procédure de destitution du Président engagée par les insoumis (LFI et Mélenchon) relève de la plaisanterie (ou plutôt de la propagande), compte tenu que les majorités nécessaires pour faire aboutir cette procédure n'existent pas.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) considère que le principal ennemi politique est constitué par le Nouveau Front Populaire (NFP). Les quatre partis de la gauche de la gauche (Ecologistes, LFI, PCF et PS) sont liés par un accord électoral dominé par La France Insoumise (LFI) et par son candidat à la présidentielle Jean-Luc Mélenchon.


LFI a pourtant pris des positions marquées qui ne sont pas en phase avec celles de ses partenaires : mobilisation de militants gauchistes sur le terrain et lors des élections (Poutou, etc.), non condamnation du terrorisme islamiste du Hamas, récent soutien au dictateur marxiste vénézuélien, approche communautariste ciblant les français musulmans pour tenir des circonscriptions périurbaines. Des critiques sur LFI se sont exprimées au PS, au PCF ou chez les écologistes (qui accueillent les dissidents de LFI), mais elles ne débouchent pas sur une rupture pour des raisons d'intérêt électoral.


Enfin, l'aile gauche des macronistes a échoué à réaliser sa jonction avec les socialistes modérés, restés au PS pour constituer un pôle social-démocrate classique. L'illustration la plus parlante est le refus du NFP de soutenir la candidature de Bernard Cazeneuve, homme de gauche incontestable, au poste de Premier ministre. Le NFP a choisi de lui promettre une motion de censure.



CONTRIBUONS À PRÉPARER UN AVENIR GAULLISTE


Communication du MIL du 20 octobre 2024


Repère : « Cessons d'insulter l'avenir, notre avenir est à droite. »  Jacques Myard


Pour le Mouvement Initiative et Liberté (MIL), l'objectif politique demeure de contribuer à la conquête du pouvoir dans la tradition gaulliste et sous les valeurs du gaullisme. La France doit être conduite par un gouvernement de droite gaulliste.


Mais l'esprit du gaullisme est, par essence, pragmatique, c'est sa qualité. Les forces politiques, suite aux législative, sont actuellement dispersées et il faut l'accepter.


Le gouvernement de Michel Barnier tente de sauvegarder les intérêts de la France. L'exercice est difficile. La défense des Institutions de la Vème République demeure un enjeu majeur. La composition actuelle du gouvernement n'est certes pas idéale, mais c'est la seule jouable pour éviter un gouvernement de gauche Nouveau Front Populaire (NFP). Dans les circonstances actuelles, la droite républicaine a retrouvé une certaine visibilité vis à vis de l'opinion. Elle doit parvenir à confirmer son image au mieux dans la période à venir par son action au gouvernement (Barnier), à l'Assemblée nationale (Wauquiez) et au Sénat (Larcher).


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) soutient les ministres de droite dans le gouvernement Barnier et tous les ministres qui abandonneraient clairement le politique menée par Borne et Attal. Michel Barnier est un gaulliste. Il est toujours resté fidèlement à la droite sur le plan politique. On a pu constater le soutien au gouvernement de la plupart des députés gaullistes. Des ministres de droite accèdent à une audience nouvelle comme Bruno Retailleau (Intérieur), Annie Genevard (Agriculture), Patrick Hetzel (Enseignement supérieur et Recherche). Enfin, selon les sondages, le retour d'électeurs vers la droite de gouvernement se produit progressivement dans la situation actuelle. La situation politique présente est instable et mais il est souhaitable qu'elle puisse se prolonger pour permettre la remontée de la droite gaulliste.


Il y aura des changements du paysage politique car Il ne résistera pas ni aux municipales de 2026, ni à la présidentielle de 2027. Le paysage politique se maintient à cause de la probabilité d'élections législatives anticipées en 2025. Mais la répartition politique va changer rapidement. La coalition macroniste (Horizons, Renaissance, MoDem, UDI) a commencé à éclater en raison de ses diverses critiques du gouvernement Barnier. Un pôle socialiste devrait quitter progressivement le NFP par opposition avec LFI et les écologistes radicaux. Un pôle social-démocrate devrait regrouper l'aile gauche macroniste, le Printemps républicain (avec Raphaël Glucksmann), les amis de Cazeneuve et la moitié du PS en 2026 et 2027. La plupart des organisations (associations, mutuelles, ONG) de tendance socialiste soutiennent la dynamique sociale-démocrate et ses têtes d'affiches.


Le retour à une répartition classique des forces politique apparait fort probable avec une droite républicaine, un noyau centriste fluctuant et une gauche sociale-démocrate. La droite dure et la gauche dure vont progressivement se transformer. Leurs élus les plus modérés s'accorderont, d'une manière ou d'une autre, aux forces classiques de droite ou de gauche. Les extrémistes et ultras qui n'évolueront pas resteront en marge et seront hors-jeu. Mais tout cela peut être bouleversé à l'approche des présidentielles de 2027.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) souhaite contribuer à regrouper la droite gaulliste, autour des valeurs gaullistes qui sont les siennes. La partie est jouable dans les deux ans qui viennent pour être en mesure d'aborder l'élection présidentielle. Mais cela nécessitera un gros travail qui devra développer une persuasion quant aux idées principales face au désordre actuel. Cet effort concerne plusieurs partis politiques et quelques dizaines de micro-partis. Enfin, il faut condamner les guerres au sein de la droite entre des personnalités, des partis, des associations, des laboratoires d'idées, etc. Il ne faut pas insulter l'avenir. Adhérents et militants doivent se concentrer sur l'objectif central : prôner des idées claires, fermer définitivement la période macroniste (Attal et Borne) et bloquer les partis de la gauche de la gauche : insoumis, écolo radicaux, communistes ou socialistes.



LA DROITE GAULLISTE, UNE PERSPECTIVE POUR LA FRANCE


Communication du MIL du 4 novembre 2024


Le gaullisme est présent dans notre histoire et dans notre vision de l'avenir de la France. Une approche politique globale et une vision claire est nécessaire pour défendre les priorités de la France et de ses citoyens. Pas d'idéologie, mais un pragmatisme qui débouche sur des actions. Il se trouve en opposition avec les abandons de responsables politiques de circonstance et le risque d'effacement progressif de la Nation menés, ou tolérés, durant ces dernières années. Le symbole de l'esprit gaulliste reste l'appel du 18 juin 1940. Les valeurs du gaullisme se rattachent étroitement aux traditions de la droite française. Elles sont toujours partagées par de nombreux élus.


L'amour de la France et l'attachement à la Nation prime pour son peuple, sa langue, sa culture, ses traditions, son patrimoine, son histoire et ses morts, sa terre et ses paysages. La défense de l'identité française et l'amour de la patrie doivent primer sur toutes les tentatives d'une mondialisation excessive, qui semble heureusement aujourd'hui en cours de recadrage, face à la pression de multiples ingérences étrangères, étatiques et marchandes.


L'unité nationale et le respect des Institutions de la Vème République imposent le refus des segmentations de la société française en un «archipel», promue par les gauches, qui additionnent les communautarismes (islamisme politique radical, féminisme extrême) et aux ingérences étrangères (Woke). Elle impose un respect strict de la laïcité dans tous les domaines de la vie publique. L'État doit avoir la volonté de rassembler tous les Français sur les grands enjeux, pour éviter l'éclatement social qui n'a fait qu'augmenter sous la présidence de Macron.


L'autorité de l'État doit être exercée efficacement dans l'ensemble de ses missions régaliennes : diplomatie, défense, sécurité, police, justice, contrôle des frontières et refus de l'immigration illégale, taxes et impôts. L'une des priorités porte sur la promotion de la famille qui doit permettre de retrouver une natalité dynamique, une meilleure prise en charge des jeunes enfants et une qualité retrouvée de l'Éducation nationale.


Pour mener cette politique, l'équilibre budgétaire est une condition fondamentale. Sous Hollande, puis Macron, le fort déficit annuel de l'État a conduit à une croissance excessive de la dette, augmenté par la hausse du déséquilibre du commerce international. L'État doit assurer ses responsabilités en Métropole et en Outre-mer.


La France doit incarner sa grandeur par sa puissance humaine, culturelle, diplomatique, économique et militaire, portée par ses responsables à tous les niveaux. Elle suppose de lutter de manière permanente pour l'indépendance du pays, en tenant compte de ses engagements et en préparant leurs évolutions. Le retour à une réelle indépendance énergétique apparait comme une priorité tout à fait possible. L'objectif de la croissance est incontournable pour améliorer la vie de tous les français et offrir des emplois. La France a, notamment, vocation à chercher à se positionner dans les premiers rangs en matière d'agriculture, de construction, d'industries, de numérique. Pour cela, elle doit bénéficier d'investissements publics et privés pour développer la recherche, la technologie et l'innovation. Pour y parvenir, seule une économie à caractère libéral permet l'initiative de chacun et le progrès économique. L'État a vocation à conduire de très grands projets, échappant aux règles du marché.


Le développement économique doit offrir une répartition équilibrée des acquis réalisés à tous : chefs d'entreprise, actionnaires et salariés, avec la mise en place et le développement des mesures appropriées de distribution des résultats. Pour les salariés, le partage de la valeur peut s'appuyer sur la participation, l'intéressement, le versement de primes ou d'autres avantages... Cette exigence de justice sociale pour tous, nécessite sans faiblir d'assurer la continuité des régimes sociaux et leur développement pour les plus âgés.


La souveraineté de la France doit être défendue comme une priorité. L'Union européenne (UE) doit demeurer une Europe des Nations, bâtie sur des accords consensuels. Pour avoir un avenir, elle ne doit jamais dériver vers un modèle d'État fédéral, souhaité par Macron, fédéraliste européen, et par une part de la bureaucratie européenne. L'UE n'est pas un État, elle ne dispose d'aucune souveraineté. Elle ne doit en aucun cas imposer des règles à la France, en dehors de celles figurant dans les traités que la France a signés.


La promotion de la liberté et de la paix dans le Monde relève de la vision gaulliste de la France. Elle porte sur le respect de la liberté dans tous les pays (face aux régimes autoritaires ou totalitaires), sur le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes et sur la prévention de tous les expansionnismes et les impérialismes qui sont remontés au premier plan de l'actualité.



LE GÉNÉRAL CHARLES DE GAULLE NOUS QUITTAIT IL Y A 54 ANS


Communication du MIL du 9 novembre 2024


Pour les patriotes et les défenseurs de la France, le 9 novembre 2024 est une journée du souvenir. En effet, il y a 54 ans, le général de Gaulle nous quittait.


Qui était le général de Gaulle ? Il faut rappeler aux plus jeunes d'entre nous que le général de Gaulle, outre ses faits d'armes contre l'ennemi durant la campagne de France de mai 1940, fut nommé sous-secrétaire d'Etat à la Guerre et à la Défense nationale dans le gouvernement Reynaud.


Alors que le maréchal Pétain négociait avec l'ennemi un armistice, le général de Gaulle rejoignait Londres d'où il lançait son célèbre appel à la mobilisation, à la résistance et à la libération de la France : l'appel du 18 juin 1940. Il parvint progressivement à rallier, sous son autorité, les mouvements de résistance intérieure et à imposer la légitimité de la France libre aux Alliés.


A la libération, il devint président du gouvernement provisoire, restaura la République et posa les fondements d'une France nouvelle. En désaccord avec les partis politiques, hostile au régime des partis de la IVème République, le général de Gaulle démissionna du gouvernement français en janvier 1946.


Reconnu comme étant le seul recours capable de résoudre le conflit algérien, le général de Gaulle est appelé à la tête du gouvernement en mai 1958. Il dota la France d'une nouvelle constitution, la Vème république était née. Il en devint le premier président en décembre 1958 et fut réélu en 1965.

Après avoir redressé la situation économique de la France en 1958, il mena de profondes réformes en ce domaine sur fond de prospérité des années 60 : décolonisation, construction de l'Europe et indépendance nationale. Il imposa aussi la France sur la scène internationale.


La crise de mai 1968, flambée sociale et culturelle, lui fournit l'occasion de concrétiser sa grande idée de Participation. En avril 1969, il proposa aux Français, par référendum, une grande réforme sur la régionalisation et le Sénat qui sera rejetée par les Français. Le général de Gaulle, considérant que la France ne pouvait prospérer durablement sans cette grande réforme, remit immédiatement sa démission et se retira à Colombey-les-deux-Eglises, où il décédera le 9 novembre 1970.


Le général de Gaulle aimait la France mais pas n'importe quelle France : une France puissante, une France indépendante, celle que l'on respecte. C'est pourquoi il dota la France d'une puissante défense nationale et de l'arme nucléaire.


Charles Pasqua a bien résumé l'esprit du gaullisme et de la résistance : «L'essentiel, c'est la capacité de refuser ce qui apparaît au plus grand nombre inévitable» (France Info - 5 juin 2015).



11 NOVEMBRE 2024, HOMMAGE AUX PATRIOTES FRANÇAIS QUI ONT DÉFENDU LA PATRIE


Communication du MIL du 11 novembre 2024


L'armistice de 1918 a été signé le 11 novembre 1918. Elle marque la fin des combats de la Première Guerre mondiale (1914-1918), la victoire des Alliés et la défaite totale de l'Allemagne, mais il ne s'agit pas d'une capitulation au sens propre. Le traité de paix, qui met réellement fin à l'état de guerre, sera signé seulement le 28 juin 1919, à Versailles.


La guerre de 1914 à 1918 est un événement majeur de l'Histoire de France par sa durée, son ampleur et ses conséquences : 8.300.000 Français sont partis au front. 1.300.000 ont été tués et 2.300.000 blessés, pour une grande part grièvement. Près de 4.000.000 marqués pour la vie.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) souhaite rendre hommage aux patriotes français qui se sont mobilisés pour défendre la patrie et le territoire national, qui se sont battus, qui sont morts ou qui sont revenus marqués pour la vie, comme à l'ensemble des Français qui les ont soutenus et qui tous ont subi les conséquences de ce conflit mondial.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) célèbre aussi la mémoire des centaines de milliers de soldats venus des colonies de l'empire français : notamment du Maghreb, de l'Afrique sub-saharienne (comme les tirailleurs algériens, malgaches, indochinois, etc.).


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) veut également rendre pleinement hommage à nos alliés et leurs troupes qui se sont battus aux côtés de la France venant de l'empire britannique (Australie, Canada, Grande-Bretagne, Nouvelle-Zélande), puis, à la fin du conflit, les États-Unis d'Amérique, comme de nos alliés russes, italiens, serbes sur les autres fronts.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) appelle en conséquence tous les Français à se recueillir à titre personnel devant les 150.000 monuments aux morts de France et à les fleurir, mais aussi à participer aux commémorations collectives qui seront organisées sur tout le territoire. Il ne s'agit pas là de «célébrer la guerre», mais le patriotisme et le sacrifice de nos ancêtres.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) reste profondément attaché au lien entre la Nation et les Armées.



LE SCANDALE DE LA COP29 À BAKOU


Communication du MIL du 15 novembre 2024


Extrait de l'entretien avec François-Xavier BELLAMY publié dans Le Point du 13 novembre 2024


Le Point : Que pensez-vous de l'organisation de la COP29 à Bakou, en Azerbaïdjan ?


C'est un scandale absolu. La France a fait le bon choix en n'envoyant qu'une délégation purement technique à Bakou. Mais le seul fait que cette conférence pour le climat soit organisée là-bas est déjà en soi une faute grave. Comment le commissaire européen socialiste Nicolas Schmit peut-il dire que cette COP à Bakou est «une opportunité pour parler de démocratie», quand elle revient à cautionner un régime qui assassine ses opposants jusque dans nos pays ?


En effet, l'Azerbaïdjan vient de nouveau de faire parler de lui, ici, après l'assassinat d'un opposant à Mulhouse…


J'ai accueilli son frère au Parlement européen au lendemain de l'enterrement. Vidadi Isgandarli était un ancien procureur de 62 ans, réfugié politique en France. Il a été assassiné le 1er octobre chez lui, à Mulhouse. Ilham Aliev règle ses comptes sur notre sol, sans même s'en cacher. Cet assassinat en est l'illustration : le commando qui est venu tuer cet opposant n'a rien volé. C'est clairement signé. C'est un message envoyé à tous les opposants : même en exil, où que vous soyez, on vous retrouvera. Mahammad Mirzali, qui est devenu un ami, a été victime de plusieurs tentatives d'assassinat sur le sol français.


Vous évoquez aussi d'autres types de menaces sur le territoire français…


Il s'agit aussi de notre propre sécurité, et de la souveraineté de la France. Il est parfaitement établi que l'Azerbaïdjan a été directement impliqué dans les violences meurtrières qui ont touché la Nouvelle-Calédonie. Des moyens ont été déployés pour organiser la désinformation sur les réseaux sociaux, stimuler les destructions, et des contacts ont même eu lieu pour livrer des armes sur place. Les émeutiers affichaient le drapeau azerbaïdjanais avec leurs propres banderoles… Par volonté d'affaiblir la France, le régime d'Aliev a signé des accords avec les dirigeants indépendantistes kanaks. C'est une opération de déstabilisation à grande échelle contre la France. Elle est d'autant plus révoltante que l'Azerbaïdjan a revendiqué son «intégrité territoriale» pour organiser une véritable épuration ethnique contre les Arméniens du Haut-Karabakh. Il s'agit aussi de notre propre sécurité, et de la souveraineté de la France.


L'Europe prend-elle suffisamment la mesure de ces agissements ?


Non. Nous avons voté un projet de résolution très radicale au Parlement européen le 24 octobre, mais pour l'instant la Commission et les États membres n'agissent pas. Nous exigeons la suspension de l'accord gazier avec l'Azerbaïdjan et des sanctions contre le régime d'Aliev. L'Europe peut le faire reculer, à condition d'être déterminée. Il faut agir maintenant, en particulier pour soutenir l'Arménie, qui est désormais directement menacée. Ce n'est pas seulement une exigence de solidarité, c'est aussi un enjeu de sécurité pour l'Europe qui doit la conduire à tout mettre en œuvre pour empêcher Aliev de lancer une nouvelle guerre, et pour obtenir le retour des réfugiés du Haut-Karabakh ; nous n'avons pas le droit de les oublier. Ce n'est pas seulement une exigence de solidarité, c'est aussi un enjeu de sécurité pour l'Europe.


Le gaz azerbaïdjanais ne rend-il pas l'Europe trop conciliante ?


Sans doute. Pourtant Bakou dépend bien plus de son commerce avec l'Europe que nos pays ne dépendent de lui. Le gaz qu'il nous vend est largement russe : nous payons donc le prix fort pour contourner nos propres sanctions… Et c'est ce pays qui deviendrait, le temps d'une COP, capitale de la transition écologique ? C'est pour protéger nos démocraties de ces dépendances dangereuses, en même temps que préserver le climat et faire baisser nos factures d'énergie, que j'ai tant combattu au Parlement européen en faveur de notre filière nucléaire, qui garantit notre souveraineté. Importer notre énergie nous rend vulnérables.


Tous les pays ne sont pas intéressés par le gaz de Bakou, alors comment expliquez-vous cette passivité européenne ?


Nos adversaires jouent sur nos divisions. C'est bien la souveraineté de la France qu'il s'agit de défendre aujourd'hui dans ce combat.



NON AUX HAUSSES DES IMPÔTS ET DES TAXES


Communication du MIL du 19 novembre 2024


Le débat parlementaire sur le Projet de loi de finances 2025 (PLF 2025), examiné en commissions comme en séance plénière, conduit à une situation difficile à saisir. Sans entrer dans les détails d'un texte très épais et de la multiplication des amendements, il semble indispensable de faire un point pour rappeler quelques principes et leur déclinaison en attendant une adoption par le recours au 49.3. Le cumul des déficits publics annuels a conduit la France à une dette excessive (déficit de 6,1% pour 2024). Les emprunts ont atteint un seuil trop élevé, dont le montant des intérêts est augmenté par la hausse des taux.


Cette situation financière résulte, d'une part, de l'absence de volonté de redressement budgétaire, depuis 2017 de Macron et Le Maire, suite au quinquennat Hollande, et, d'autre part, à l'engagement de dépenses totalement incontrôlées, résumé par la formule «quoi qu'il en coûte».


Cette dérive était connue de tous et la responsabilité de Macron et de sa coalition est incontestable. Cette impasse politique explique le choix de la dissolution de l'été 2024 qui traduit l'incapacité à gérer la situation.


Le gouvernement Barnier tente de redresser la situation en tenant compte de la situation économique, sociale et politique actuelle. En l'absence de majorité à l'Assemblée il doit accepter des compromis pour défendre au mieux l'intérêt général. Par exemple, le gouvernement vient de relancer le dialogue social qui avait été bloqué par Borne, puis Attal.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) estime que cette situation impose un changement de politique budgétaire de la Nation. Cela passe par l'application progressive de mesures strictes sur une période de plusieurs années (3 à 5 ans). L'objectif est de se rapprocher au mieux de l'équilibre entre les dépenses et les recettes ; l'objectif dans l'Union européenne reste un déficit maximum de -3%. En France, le niveau de prélèvement des impôts et des taxes est déjà trop élevé, par rapport à celui existant dans les pays de l'UE. Il s'inscrit dans une gestion socialiste et collectiviste, illustrée par la proportion des salariés sous statut de fonctionnaires (près de 22%).


La priorité doit donc aller au gel et/ou la baisse des dépenses publiques, selon les dossiers. Ce choix politique concerne le budget dans son ensemble. Au sein de celui-ci, il peut y avoir des baisses et des hausses de crédits et/ou des dépenses exceptionnelles.


La priorité du maintien des dépenses doit porter sur les ministères régaliens : défense, intérieur, justice, affaires étrangères et finances. C'est-à-dire les secteurs dont la responsabilité doit toujours être assurée par l'État. La baisse des dépenses doit porter sur les autres postes des trois fonctions publiques. Elle repose sur la réorganisation des moyens, sur la recherche d'une amélioration de la qualité et sur la redéfinition des objectifs publics par rapport au secteur privé.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) est opposé à une augmentation globale des impôts et des taxes, pour les particuliers, comme pour les entreprises.


Il faut s'opposer frontalement à la position défendue par le Nouveau Front Populaire (NFP) et parfois par d'autres partis, à l'occasion d'amendements au projet de loi de finances 2025.


Une augmentation massive des impôts et taxes des entreprises (montant de 50 milliards d'euros supplémentaires d'impôts votés par le NFP) aurait un impact négatif à la fois sur l'emploi, sur le niveau des salaires et sur les investissements. Le contexte économique actuel est marqué par le faible taux de croissance, par la multiplication des Plans sociaux (Auchan, Michelin, etc.), par des défaillances d'entreprises (66.000 en cours avec un doublement du nombre des faillites), par les difficultés prévisibles de remboursement des Prêts garantis par l'État (PGE) pour une part des entreprises. Une augmentation des charges des entreprises viendrait accentuer les effets des difficultés existantes, freiner ou stopper les investissements et les embauches.