VIGILANCE & ACTION - N° 472 Janvier 2025
LES COMMUNICATIONS ÉCRITES DU M.I.L
NOS VŒUX 2025 POUR LES ADHÉRENT(E)S, LES MILITANTS, LES SYMPATHISANTS ET TOUS LES COMPAGNONS
Communication du MIL du 2 janvier 2025
Le Bureau national du MIL et le Centre national du MIL vous souhaitent, ainsi qu'à tous ceux qui vous entourent une bonne santé, de bonnes fêtes, vous assurent de leurs sentiments dévoués, espèrent que 2025 sera pour vous et les vôtres une excellente année et qu’elle soit marquée par, enfin, le renouveau de nos idées et de nos valeurs civiques et gaullistes et par une véritable mobilisation de toutes les énergies contre la gauche sous toutes ses formes et appellations.
Nous appelons de nos vœux l’organisation d’un Rassemblement des Droites Pour la République.
APRÈS LES VŒUX DU MIL POUR SES ADHÉRENT(E)S, SYMPATHISANTS ET TOUS LES COMPAGNONS,
NOS VŒUX POUR LA FRANCE 2025-2027
Communication du MIL du 4 janvier 2025
En ce début d’année, le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) tient à formuler ses vœux politiques pour la France et les Français pour la période 2025-2027, cela correspond à la fin du quinquennat de Macron.
Il s’agit, dans cette communication, de rappeler nos positions et les grandes lignes de notre vision gaulliste, civique et patriote.
-Retour à une croissance économique dynamique en France pour le développement du nombre des actifs en emplois (avec un objectif de 3 millions de nouveaux emplois sur trois ans) permettant d’assurer la continuité de l’équilibre des régimes sociaux (santé, chômage), le maintien et le développement du pouvoir d’achat et de la solidarité envers les plus pauvres des Français.
-Renforcement de l’indépendance de la France (alimentaire, pharmaceutique, énergétique, industrielle, militaire) pour renforcer notre présence dans le monde et pour assurer le rétablissement de notre équilibre commercial extérieur.
-Programmation de nouvelles centrales nucléaires, en organisant une accélération des programmes en cours mais il faut, aussi, un développement des énergies renouvelables.
-Rétablissement d’une gestion rigoureuse du budget de l’État, consistant à réduire à 3% la dette annuelle du pays et à engager la diminution effective cette dette (avec un objectif de moins de 100% du PIB sur trois ans). Il faudra, donc, réduire beaucoup de dépenses mais sans augmenter les impôts et les taxes.
-Limitation, au maximum possible, de l’immigration illégale avec un blocage stricte des arrivées d’étrangers hors Union européenne, l’expulsion de tous les étrangers sans papiers (avec une priorité aux délinquants étrangers) et le départ des personnes à l’expiration de leur visa.
-Rétablissement de la sécurité dans tous les domaines face à la délinquance, aux trafics et aux crimes. Il faut mobiliser les moyens nécessaires, en accélérant le rythme des procédures, en faisant évoluer les règles, en introduisant de nouveaux acteurs et en augmentant la capacité d’accueil pénitentiaire.
-Engagement d’une réforme de fond de l’éducation nationale pour assurer une amélioration de la formation initiale et son évolution vers les besoins actuels.
-Remise à niveau du système de santé sur tout le territoire avec les moyens matériels et financiers qu’il faut.
-Promotion de la famille Française : encouragement de la natalité, restauration des allocations familiales pour tous, amélioration de l’accueil des jeunes enfants, reconnaissance de la place de la famille dans les politiques de jeunesse.
-Réduction des ingérences étrangères en France, notamment, religieuses (Algérie, Maroc, Tunisie, Turquie), idéologiques et informationnelle (régimes autoritaires ou totalitaires), économiques et financières (GAFAM) en prenant toutes les décisions utiles dès 2025.
-Défense des intérêts de la France dans le monde et, en particulier, au sein de l’Union européenne avec la révision de certaines dispositions produisant une ingérence au niveau national.
-Prise en compte des risques géopolitiques existants par une augmentation des dépenses militaires de la France à hauteur de 3% du PIB avec un appui principal sur notre industrie d’armements.
-Sans oublier les éléments comme la protection de l’environnement, la maitrise de l’Intelligence artificielle, la défense des libertés qu’on retrouve chez tout le monde.
GOUVERNEMENT BAYROU : PLUS QU’UNE GRANDE PRUDENCE S’IMPOSE
Communication du MIL du 6 janvier 2025
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) condamne le vote de la censure du gouvernement de Michel Barnier. La coalition gauche-droite, allant du Rassemblement National, en passant par la caution Ciotti et jusqu’aux partis de gauche du Nouveau Front populaire (NFP), en votant pour la motion de censure déposée à l’instigation de Mélenchon (LFI), n’aura que contribué à créer un chaos en France et entrainé l’arrivée du centriste Bayrou à la fonction de Premier ministre.
On reconnait bien les pratiques des partis politiques de la 4ème République, tout ce que les gaullistes détectent.
Certes, le projet de budget 2025 du gaulliste Michel Barnier n’était pas parfait, mais il prévoyait une baisse significative du déficit en 2025 et la réduction des gaspillages de l’État. Ce budget était un moindre mal.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) a pris acte de la nomination du macroniste François Bayrou comme Premier ministre. Pour nous, Bayrou a toujours été un adversaire politique de centre gauche, démocrate-chrétien, qui a toujours godillé selon les époques. Souvenez-vous de ses propos et de son attitude lors de la réunion de l’Union en Mouvement, le 23 février 2002 à Toulouse, où il a insulté les militants gaullistes avec ses provocations.
Le gouvernement Bayrou comprend des personnalités de gauche, anciens du PS, de Borne à Valls, des macronistes (Darmanin) et quelques ministres membre de LR. Bayrou a adressé à la Droite républicaine une lettre d’engagement pour obtenir sept ministres de droite, mais il est permis de douter qu’il respecte ce texte. Au mieux, ces ministres de la Droite républicaine, en charge de l’Intérieur, de l’Agriculture, de la Santé, etc., freineront des décisions nocives du gouvernement. Mais il est improbable qu’ils puissent imposer des décisions majeures par une quelconque loi (par exemple sur le contrôle de l’immigration illégale) dans les mois qui viennent (hors de textes réglementaires sur des lois déjà adoptées). Les parlementaires de droite (députés et sénateurs) jugeront de leur soutien, texte par texte, dans le contexte d’une répartition éclatée des forces politiques suite à la dissolution décidée en 2024 par Macron.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) s’interroge sur la version finale du projet de loi de finances 2025 qui sera proposée par Bayrou en janvier en vue d’une adoption en février au plus tôt. La question clé repose sur la répartition entre réduction des dépenses publiques et hausse des impôts et des taxes. Le ministre de l'Économie et des Finances vise un budget 2025 avec «50 milliards d'économies», au lieu des 60 milliards proposé par le gouvernement de Michel Barnier.
L’objectif du déficit public serait de 5,4% du PIB en 2025 (contre 6,1% en 2014), mais sans atteindre les 5% du précédent projet de loi de finances. Or, la France est déjà en procédure de déficit excessif au niveau de l’Union européenne. Pour la France, les coûts financiers, pour le renouvellement sa dette à chaque échéance et le financement de son déficit, vont atteindre des sommets. Le budget est annoncé comme comprenant surtout des économies (qui restent à préciser). Il n'y aurait pas de nouvelles hausses d'impôts «par rapport à celles qui ont déjà été annoncées». Cette question d’imposition des entreprises et des particuliers va se trouver au centre des débats à venir avec les parlementaires.
Le ministre de l'Économie espère obtenir un accord de non-censure du gouvernement par les partis politiques de gauche (PS, Ecologistes et PCF) et le RN, pour que la France dispose le plus rapidement possible d’un budget 2025. L’adoption d’un budget 2025 pourrait contribuer à mettre fin à l’incertitude politique et économique qui a conduit à une mise en attente des investissements, des salaires et des embauches. La prévision de croissance pour cette année a été ramenée, par le ministre de l’économie, de 1,1 % à 0,8 %.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) réaffirme son attachement à la Constitution de la Vème République et s’inquiète des initiatives évoquées par Macron lors de ses vœux pour 2025. Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) défend une vision gaulliste de la politique de la France qui doit mettre en avant cinq priorités : l’indépendance de la Nation, l’autorité de l’Etat, la consultation du peuple (par des référendums), la croissance économique du pays et la justice sociale.
NON À LA PROPORTIONNELLE, NON AU CHAOS EN FRANCE
Communication du MIL du 12 janvier 2025
Repère : «La proportionnelle consacre le régime des partis. Moi, je ne suis pas un homme de parti. Je crois que ce qui compte, c’est le pays. Et les partis sont des outils pour servir le pays» - François-Xavier Bellamy, vice-président des Républicains
Le Premier ministre François Bayrou est, depuis très longtemps, un défenseur de l’instauration du scrutin proportionnel aux élections législatives. Ce sujet revient donc, au premier plan, depuis sa nomination à Matignon. Un débat va probablement s’ouvrir et une loi suffit pour l’organisation d’un tel mode de scrutin.
Le MoDem, les partis du Nouveau Front populaire (NFP) et le RN, soutiendront une réforme de ce type. Le Parti socialiste, sans être convaincu, espère juste pouvoir échapper, grâce à un tel mode de scrutin, à sa coalition forcée avec LFI. La mise en place de la proportionnelle serait l’un des principaux points de négociation pour obtenir un accord implicite de non-censure du gouvernement lors de l’adoption du projet de loi de finances 2025. Les autres macronistes (Renaissance, etc.) restent divisés sur le sujet.
Les Républicains et Horizons devraient s’opposer globalement au scrutin proportionnel pour les élections législatives, du fait de leur attachement à l’héritage gaulliste de la Ve République.
Les modalités possibles de la proportionnelle sont multiples. La mise en place de ce mode de scrutin reste à préciser. Les convergences sur l’adoption de la proportionnelle se heurtent souvent sur les modalités concrètes de son application (proportionnelle intégrale ou avec une prime majoritaire…).
Faute de majorité parlementaire, Macron pourrait choisir de proposer un Référendum sur ce sujet, persuadé qu’il peut remporter ce vote et se remettre politiquement en selle. Lors de ses vœux, il a évoqué la possibilité d’un référendum en 2025.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) s’est toujours prononcé contre l'instauration d'un scrutin à la proportionnelle pour les élections législatives. Sa position s’inscrit dans la tradition gaulliste de défense des institutions de la Vème République. Il ne faut pas donner aux partis politiques le choix des candidats aux législatives. Les candidats se présentent dans une circonscription où ils sont élus par le peuple, qu’ils aient, ou non, le soutien d’un ou plusieurs partis.
«Les députés qui ont été élus, réélus au scrutin majoritaire, ceux qui représentent notre famille politique à l’Assemblée nationale, ils ont défié la situation d’un parti politique qui était en très grande crise. Ils ont réussi à emporter leur élection parce qu’ils avaient la confiance des Français qui les ont élus». «C’est cette forme démocratique qui me paraît être saine». François-Xavier Bellamy.
Enfin, la proportionnelle tend à éloigner les citoyens de leurs représentants nationaux : les députés.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) estime que les résultats d’un scrutin à la proportionnelle sont tout à fait incertain. Il ne donnerait pas, à ce jour, une majorité à un parti politique ou à une coalition de partis.
L’expérience de la proportionnelle intégrale à l’échelle départementale, mise en place en 1986 sous François Mitterrand, avait conduit à la défaite du PS et à la victoire du RPR et de Jacques Chirac (cohabitation 86-88). Cette disposition avait été abandonné pour les législatives de 1988.
Quel que soit la formule de proportionnelle retenue, la répartition du nombre élus par parti (sur la base des résultats de 2024 : européennes et législatives), d’après des experts, ne changerait que de quelques dizaines élus sans conduire à l’obtention d’une majorité, même relative. Les politiques, qui affirment le contraire, se trompent. Ces experts concluent que la proportionnelle n’offre pas une réponse à la dispersion politique actuelle. Le scrutin majoritaire uninominal pour les élections législatives demeure la meilleure solution pour la France.
L’ALGERIE EST HOSTILE A LA FRANCE, IL FAUT EN TIRER LES CONCLUSIONS
Communication du MIL du 18 janvier 2025
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) dénonce, depuis très longtemps, l’attitude systématiquement hostile de l’exécutif algérien vis-à-vis de la France.
Les relations diplomatiques paraissent gelées (notamment par le rappel de l’ambassadeur, par le gel des visas, par la suspension des contacts officiels). La coopération sécuritaire, notamment contre les islamistes radicaux, semble à l’arrêt. Le français a été abandonné comme dans plusieurs états de cette région. L’Algérie a interdit le survol de son territoire par les chasseurs français à destination du Sahel. Les relations économiques sont freinées (projets de l’usine du constructeur Renault à Oran, obstacles administratifs pour importer les produits nécessaires à leurs activités). L’écrivain franco-algérien Boualem Sansal a été arrêté et se trouve incarcéré depuis la mi-novembre 2024 en Algérie. L’Algérie vient de renvoyer sur le sol français un activiste algérien que la France avait décidé d’expulser suite à ses vidéos islamistes et à des appels à la violence contre toutes les personnes susceptibles de s’opposer au régime algérien, mais, aussi, pour des déclarations insultantes contre la France. La coopération des consulats algériens en France pour faciliter le retour au pays de leurs ressortissants faisant l’objet de mesures d’éloignement s’est fortement ralenti. Or, dans les centres de rétention administrative français, les algériens représentent le tiers des 17.000 étrangers à expulser. Leur retour dans leur pays d’origine, l’Algérie, est une nécessité et aussi une priorité.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) considère que les accords entre la France et l’Algérie, depuis 1968, doivent être totalement revus à la baisse car ils ne sont plus d’actualité. L'accord franco-algérien a été signé entre la France et l'Algérie, fin 1968, pour règlementer les circulations, l'emploi et le séjour des ressortissants algériens en France. Depuis sa signature, il a subi une série de modifications successives. Des dispositions initiales ont été supprimées pour aligner les dispositions sur celui des autres ressortissants des pays hors Union européenne. Mais les Algériens jouissent encore de dispositions qui leur sont spécifiques : plus grande liberté d’installation en cas de projet commercial ou artisanal, la carte de séjour de 10 ans peut être obtenue après un an de résidence et la carte de séjour des conjoint(e)s peut être obtenue immédiatement après l’entrée en France.
L’existence d’une majorité de circonstance (Horizons, Les Républicains, Renaissance et Rassemblement National) doit permettre de changer tout cela mais la décision revient au président de la République.
En 2023, près de 600.000 Algériens résidaient en France (soit 10,5% des étrangers - Insee). Ce chiffre ne comprend ni les algériens devenus français (avec ou sans la double nationalité), ni les enfants, ayant un ou deux parents de nationalité algérienne. Le chiffre de 6 millions d’immigrés algériens et d’algériens en France, annoncé par le Président algérien, apparait être très gonflé, pour renforcer son poids diplomatique en France.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) juge que la politique de Macron à l’égard du régime algérien se caractérise par un échec complet. Sa tentative «mémorielle» consistant à formuler des excuses de la France, sans demander, en retour, des «excuses» de l’Algérie pour les actes de terrorismes du FLN, pour les assassinats de Français et les massacres de harkis, constitue une faute lourde et impardonnable.
Macron avait confié à Benjamin Stora une mission sur «la mémoire de la colonisation et de la guerre d'Algérie», en vue de favoriser «la réconciliation entre les peuples français et algérien». Ce rapport a été remis en janvier 2021. Mais cet auteur est un militant politique d’extrême gauche. De 1968 à 1984, Benjamin Stora a été membre du groupe trotskiste «Alliance des jeunes pour le socialisme (AJS)», animé par des militants de l'Organisation communiste internationaliste (OCI) de Pierre Lambert. Il a même été permanent de l'OCI de 1976 à 1981. En 1985, Stora, au côté de Jean-Christophe Cambadélis, rejoint le Parti socialiste pour créer le courant «Convergences socialistes». Il rencontrera régulièrement Mitterrand. La fin de cette tentative a été marquée par Macron qui a formulé la critique du «système politico-militaire» de l’Algérie et l’accusant d’entretenir une «rente mémorielle» pour se maintenir au pouvoir.
NON AUX VAGUES-SUBMERSION
Communication du MIL du 2 février 2025
Le Premier ministre, François Bayrou, reconnait une petite partie des problèmes posés par l’immigration excessive. Mais il ne n’envisage pas de mener une politique de contrôle et de limitation de celle-ci. Pire, il renvoie le problème à plus tard. Dans son discours de politique générale du 14 janvier 2025, le Premier ministre a déclaré : «J'ai la conviction profonde que l'immigration est une question de proportions» et il a cité le cas extrême de Mayotte. Puis il a rappelé la nécessité de mener une politique pour répondre à ce problème : «Il est donc de notre devoir de conduire une politique de contrôle, de régulation et de renvoi dans leur pays de ceux dont la présence met en péril, par leur nombre, la cohésion de la nation».
Il a reconnu que sur les 140.000 prononcées chaque année, «93% des obligations de quitter le territoire français [OQTF] ne sont pas exécutées». Il impute cet état de fait au «refus des pays d'origine d'accueillir leurs ressortissants lorsqu'ils sont obligés de quitter notre territoire» alors qu’il s’agit de refusé du droit d’asile. Il propose, comme solution, de réactiver «le Comité interministériel de contrôle de l'immigration» qui avait pour objectif de fixer, à partir de 2005, «les orientations de la politique gouvernementale en matière de contrôle des flux migratoires».
Plus récemment, François Bayrou a estimé «que les apports étrangers sont positifs pour un peuple, à condition qu’ils ne dépassent pas une proportion». «Mais dès l’instant que vous avez le sentiment d’une submersion, de ne plus reconnaître votre pays, les modes de vie ou la culture, dès cet instant-là, vous avez rejet» et «la France approcherait de ce seuil».
Mais François Bayrou oublie volontairement que les mesures adoptées dans la Loi du 26 janvier 2024 «pour contrôler l'immigration, améliorer l'intégration» n’ont pas été pleinement mises en œuvre. Les dispositions, censurées par le Conseil constitutionnel (décision du 25 janvier 2024), pourraient être reformulées en loi pour devenir effectives. Ces dispositions censurées, pour leur forme, portent notamment sur l’instauration de quotas migratoires, sur l’exigence d'une durée de séjour régulier imposé aux étrangers pour l'accès à certaines allocations (APL, allocations familiales...), sur le durcissement du regroupement familial, sur le rétablissement du délit de séjour irrégulier, sur les conditions d'accès à la nationalité française des jeunes nés en France de parents étrangers, sur la prise en compte dans l’attribution de l'aide publique au développement du degré de coopération des États étrangers en matière de lutte contre l’immigration irrégulière.
Cette loi avait été adoptée, à la majorité, avec le soutien des députés de Renaissance, du Modem, d’Horizons, des Républicains et du Rassemblement national. Une majorité parlementaire existe toujours pour adopter des mesures sur les questions d’immigration, même s’il y aura l’opposition du Nouveau front populaire (NFP) et des députés de centre gauche.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) estime qu’à minima, dans l’immédiat, des mesures réglementaires peuvent être prises dans le cadre déjà existant.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) se félicite de la circulaire du ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, renforçant le contrôle de la régularisation des sans-papiers. Elle précise que «la voie de l'admission exceptionnelle au séjour n'est pas la voie normale d'immigration et d'accès au séjour» et que «le niveau d'exigence en termes d'intégration des étrangers à notre société doit être renforcé, notamment au travers de leur engagement à respecter les principes de la République». En 2023, les critères d’admission ont permis à près de 35.000 personnes d’obtenir des papiers selon les données du ministère de l’Intérieur. La circulaire Retailleau du 23 janvier 2025, adressé aux préfets, abroge la circulaire Valls de novembre 2012. Elle précise les conditions posées à un étranger sans papier pour obtenir une «admission exceptionnelle au séjour (AES)» pour motif familial, économique ou étudiant. La nouvelle circulaire durcit les conditions de régularisation en privilégiant les régularisations des travailleurs dans les seuls métiers en tension, en exigeant sept ans de présence en France et une maitrise correcte de la langue française.
Notons que ce texte va à l’encontre des positions constantes de François Bayrou qui s’est, encore récemment, déclaré en faveur de la régularisation des travailleurs sans papier.
LA DELINQUANCE DES MINEURS
Communication du MIL du 17 février 2025
Voici un texte rédigé en septembre 1996 par Raoul BETEILLE (†), à l’époque député de la Seine‑Saint‑Denis et président du MIL. Son propos est toujours d’actualité.
On appelle cela, pudiquement, délinquance. C'est rassurant : il est moins grave de commettre un simple délit, comme le vol à l'étalage, qu'un véritable crime. Mais la vérité, c'est qu'il y a une criminalité des mineurs. Et sanglante. La lecture des journaux nous le confirme sans cesse.
La terrible affaire du petit Nicolas, de Marseille, ne sortira pas de sitôt de nos mémoires. Essayons d'oublier le côté «immigrés» de ce drame (ce ne sera pas facile). Réduisons‑le à l'essentiel, sans polémique aucune. Qu'un petit d'homme, à quinze ans, tue ainsi, au hasard, sans aucune raison, un autre petit d'homme, pourquoi est‑ce devenu, non seulement possible, mais de plus en plus fréquent dans notre malheureux pays ?
Mais parce que s'est répandue partout l'idée que tout est désormais permis et sans danger, y compris l'horreur absolue et gratuite ! Tout le monde, et même les mineurs, tout le monde sait, ou croit, que la commission du plus atroce des crimes ne fait courir aucun danger : on peut se permettre toutes les expériences.
Que les mineurs, justement, en soient eux-mêmes arrivés à cette conscience de l'horreur parfaitement possible nous montre la profondeur du mal dont souffre ce qui reste de notre civilisation.
Il est grand temps de reprendre le bon cap, de se rappeler et de rappeler à tous, y compris et même avant tout à nos enfants, qu'il y a des règles de morale à accepter, à respecter et à mettre en œuvre.
Il est grand temps de se souvenir que la crainte d'un châtiment, si elle n'est pas propre à éradiquer toutes les vocations malfaisantes, en paralyse un grand nombre et assure donc l'économie d'un grand nombre de vies innocentes comme celle du petit Nicolas, qui « avait l'air d'un ange», a dit le témoin de sa mort qu'il suppliait en murmurant «Aidez‑moi, monsieur». Réagissons !
J'ai dit, il y a peu, à l'Assemblée que l'ordonnance de 1945 sur l'enfance délinquante (là encore mal nommée, car ces criminels n'ont d'enfants que le faux‑semblant de leur état‑civil) était devenue totalement inadaptée à la triste réalité de notre époque. Il faut d'urgence changer et muscler ce texte, et c'est pourquoi j'avais déposé une proposition de loi dans ce sens.
Je n'ai pas été suivi et le gouvernement que je soutiens ne m'a pas soutenu. Je me bats pour revenir là‑dessus.
Combien de drames comme celui de Marseille seront‑ils nécessaires pour que raison soit enfin entendue ? Qui vole un œuf vole un bœuf, comme le dit ce qu'on appelle la sagesse des nations, de beaucoup préférable aux vues courtes de bien des juristes exigus. Il faut s'en souvenir et, si tant est qu'on veuille protéger les innocents, devenir plus sévère pour les malfaisants, même «en herbe», qui font leurs premières armes dans la délinquance qu'on dit petite : elle ne l'est pas.
Pour ma part, je ne cesserai de le crier aux oreilles des sourds. Il faudra bien qu'ils comprennent.