VIGILANCE & ACTION - N° 474 Février-Mars 2025
LES COMMUNICATIONS ÉCRITES DU M.I.L
LE JOUR OU … L'UNI S'OPPOSAIT A LA POLITISATION DES UNIVERSITÉS PAR L'EXTRÊME GAUCHE
Communication du MIL du 10 février 2025
Après mai 68, les organisations gauchistes ont prospéré simultanément à la perte très progressive de la domination historique du Parti communiste français (PCF) sur le terrain. Des organisations maoïstes (ingérence chinoise) coexistaient parallèlement aux groupes trotskistes et anarchistes. Chacun développait sa conception de la révolution et sa stratégie pour y parvenir. Les affrontements internes au sein de ces groupes étaient d'ailleurs nombreux et souvent violents.
Dans l'organisation des universités, rendue possible par la loi Faure (contraire aux positions de l'UNI), un clivage politique s'est rapidement développé entre les établissements administrés et tenus par l'extrême gauche et les autres. Cette politisation reposait sur des syndicats enseignants (SNE Sup, SGEN…) et des mouvements étudiants, tel l'UNEF, disposant de majorités dans les Conseils d'administration. L'UNEF était alors communiste. Les trotskistes en ont graduellement pris le contrôle (développement de l'UNEF Indépendante et Démocratique, puis fusion des deux UNEF), avant qu'elle ne devienne socialiste (avec Benoit Hamon), puis ne sombre dans le désordre communautariste…
Dans ce contexte, l'UNI organisait des campagnes d'information sur la politisation par l'extrême gauche de certaines universités (comme, par exemple, dans un numéro spécial de l'Action Universitaire sur les établissements de la région parisienne paru en 1972). Les universités où les groupes gauchistes étaient les plus implantés et actifs sont souvent, 50 ans après, les mêmes qu'aujourd'hui. Vincennes (transférée à Saint-Denis), Rennes II, Lyon II, Nantes, Montpellier III ou Toulouse Le Mirail, pour ne citer que celles-ci, illustrent bien cette permanence du gauchisme. Outre des campagnes d'information, l'UNI s'est aussi battue avec succès pour sauver ou créer de nouveaux campus comme Lyon III ou Aix en Provence. L'UNI a également contribué à séparer de Nanterre une partie de la faculté de droit, qui est devenue la fac de droit de Malakoff, rattachée à Paris V.
Dans ces mêmes années, la présence de militants d'extrême gauche dans tous les établissements d'enseignement supérieur était un phénomène ordinaire. Cette présence se traduisait souvent par le blocage physique des accès avec des piquets de grève (humains, pas des poubelles), par la fermeture autoritaire d'amphis et de salles, par la perturbation de cours magistraux. Aussi bien dans les universités que dans les lycées, les gauchistes s'appropriaient des locaux (ainsi de la LCR dans les lycées), tous les panneaux d'affichage (qu'ils pouvaient ensuite utiliser pour insulter les responsables d'établissements), taguaient les murs, interdisaient toute conférence contraire à leurs idées, organisaient des assembles générales, se livraient à une véritable propagande révolutionnaire. Des manifestations de masse mobilisaient lycéens et étudiants contre la politique du gouvernement, contre l'armée de conscription, contre la politique étrangère des États-Unis… Tout cela, s'accompagnait d'une détérioration des locaux universitaires et d'un désordre structurel.
Les étudiants et lycéens de l'UNI tentaient de s'opposer à ces manifestations. L'une de leurs affiches des années 80 «Non au fascisme rouge dans les universités» résumait bien le climat de l'époque. {Il s'agissait d'une affiche dessinée par un militant de Paris II-Assas (Christophe S.) en prévision d'une campagne de réimplantation dans la faculté de Paris I-Tolbiac, elle fut utilisé en photocopie avant d'être imprimée par l'imprimeur}. Le revers de la médaille est que les militants de l'UNI faisaient alors fréquemment l'objet d'agressions individuelles ou en bande, qui pouvaient prendre la forme de véritables chasses à l'homme. Les violences physiques étaient courantes, allant de la simple bousculade, aux coups, jusqu'au passage à tabac. L'utilisation d'armes (type pieds de chaises cassées sur place) ou d'armes par destination (manche de pioche, etc.) par les militants gauchistes était fréquente et des stocks d'objets contondants étaient disponibles dans les locaux mêmes des universités. Avoir été blessé ou hospitalisé consacrait le bon militant de l'UNI !
Avec les années, la situation a changé car dans les universités et les écoles la croissance des effectifs a été conséquente et la composition sociologique des étudiants a évolué. On est passé de 20 % d'une génération obtenant le bac à près de 90 %, dont une grande partie poursuit des études ensuite et ne s'intéresse que peu aux questions politiques. Ce changement de population explique qu'il existe aujourd'hui, d'un côté, des établissements politiquement calmes et, de l'autre, des universités où se concentrent militants et sympathisants d'extrême gauche. Ces dernières « réserves gauchistes » sont à éviter.
Par Daniel Lamar, ancien secrétaire général adjoint de l'UNI
Repris de L'action universitaire - Le journal de l'UNI - Hiver 2024
NOS VALEURS SONT PARTAGEES PAR LES ADHERENTS DE LR
Communication du MIL du 12 février 2025
Début janvier 2025, le parti politique, Les Républicains (LR), vient de mener une enquête auprès de ses adhérents et anciens adhérents, ils ont répondu au questionnaire en ligne. A la date du 3 février 2025, 17.308 adhérents ou sympathisants ont répondu. Il faut noter que 73% sont à jour de cotisation. Il apparait que les personnes ayant répondu au questionnaire sont majoritairement impliqués dans la vie de ce parti : participation aux réunions publiques, à au moins une action militante (tractage, préparation d'une réunion militante, collage d'affiches ou autres. Une majorité connait leur président de fédération et leur délégué de circonscription. Une moitié s'estime assez informés sur l'actualité du mouvement et des élus. Parmi les moyens d'information pour faire connaître l'action du parti, il faut citer d'abord les courriels de leur fédération (53%), puis le site Internet (39%), la newsletter «la semaine des Républicains» (33%) et enfin les réseaux sociaux (26%).
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) constate que les membres des Républicains (LR) déclarent appartenir à la Droite républicaine. Contrairement à d'autres partis, 64% d'entre eux se définissent comme des gaullistes, 34% comme des libéraux, 27% comme des conservateurs et, de manière marginale, 7% comme des centristes (Réponses multiples possibles). Sur le clivage gauche-droite, la moyenne des réponses se situe à 8,1/10 (1 étant le plus à gauche et 10 le plus à droite), soit 75% ont répondu les valeurs 8 ou 9 ou 10. Le surcout des dépenses, pas forcément utile, de l'Etat entraine des réactions anti-gabegies qui entrainent une poussée du libéralisme.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) note la grande homogénéité des opinions exprimées. Les réponses témoignent de fortes convergences idéologiques et programmatiques des adhérents et sympathisants de ce parti.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) se félicite des valeurs affirmées par les adhérents de LR. La valeur mise en avant est le travail (effort, mérite). Puis vient la liberté et la responsabilité (liberté d'entreprendre, liberté de pensée). Sont aussi massivement cités l'ordre, l'autorité, le respect ou l'identité. Suit l'indépendance de la France, la transmission et la famille.
Parmi les thèmes prioritaires figurent les sujets régaliens : la sécurité et l'immigration dont le contrôle apparait prioritaire (arrêt de l'immigration massive, expulsion immédiate des étrangers en situation irrégulière, l'exécution des peines appliquées). De nombreuses propositions portent sur la gestion de l'État (gestion plus efficace, baisse des dépenses publiques, suppression d'agences coûteuses, réduction du nombre de fonctionnaires). Des mesures sont attendues sur le plan économique en faveur des petites et moyennes entreprises et, plus globalement de la ré-industrialisation. D'autres thèmes notamment sur le système social : gestion du RSA stricte, fusion des aides sociales, lutte contre les fraudes multiples. Des mesures sont demandées pour répondre à «l'effondrement des services publics», à commencer par l'éducation nationale et le système de santé.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) constate que les réponses formulées dans le cadre de cette enquête par les adhérents de LR correspondent globalement aux positions gaullistes qu'il prône, c'est dire en faveur l'indépendance de la Nation, de l'autorité de l'Etat, de la consultation du peuple (par des référendums), de la croissance économique du pays et de la justice sociale.
Néanmoins, le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) regrette que cette enquête n'ait pas porté, aussi, sur les questions de développement économique, d'emplois, de pouvoir d'achat, de justice sociale et de vision pour la France et de la France.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) constate que les attentes des adhérents et sympathisants de ce parti se caractérisent d'une part, par l'attente d'une incarnation forte (un dirigeant incontesté incarnant, sans nuance, la droite républicaine) et, d'autre part, le refus des divisions internes et du manque d'union. Enfin, est attendue une ligne claire et concrète réaffirmant les convictions élémentaires de la Droite. Enfin, ils souhaiteraient être consultés, par leur direction, sur les grands sujets, plus souvent qu'ils ne l'ont été ces dernières années.
Pour le Mouvement Initiative et Liberté (MIL), ce qui compte c'est le développement des valeurs représentées par notre slogan : «MIL, la droite gaulliste, civique et patriote». Plus il y aura des personnes qui se reconnaissent dans nos valeurs, plus nous aurons fait avancer notre combat.
WOKISME, MAI 68, L'ORIGINE DU MAL
Communication du MIL du 15 février 2025
Certains, même à droite, voient en mai 68 une petite fronde d'une jeunesse qui s'ennuyait et qui, somme toute, a été sans grandes conséquences si ce n'est de libérer un peu une société sclérosée. Il n'en est rien !
Mai 68, c'est le début d'une lente décomposition de tout ce qui faisait la grandeur de la France. C'est une volonté de détruire les piliers sur lesquels repose notre nation et d'instiller une idéologie mortifère dans tous les pans de la société.
Ces événements nous paraissent bien loin aujourd'hui pour la bonne et simple raison que nous sommes nombreux à ne pas les avoir connus, et quel rapport me direz-vous entre mai 68 et le sujet qui nous intéresse - le wokisme ? Pour le trouver, il suffit de s'intéresser aux penseurs à l'origine de ce concept. Le commun des mortels pense que le wokisme est né dans certaines universités américaines et qu'il s'installe, à retardement, dans nos propres universités. En fait, le wokisme découle de la «French Theory», concept importé aux états Unis d'Amérique par…les penseurs de mai 68 que sont Baudrillard, Deleuze, Derrida ou Foucault par exemple.
Derrida, en effet, est le théoricien du concept de «déconstruction» qui, sous couvert de théorie philosophique, n'était rien d'autre qu'une volonté de destruction de la société occidentale en commençant - comme souvent - par le langage pour aboutir aujourd'hui à l'écriture inclusive. Par parenthèse, lorsque nous alertions il y a quelques années sur les dangers de l'écriture inclusive, nous étions moqués et on nous affirmait qu'il ne s'agissait que de quelques extrémistes isolés et que le phénomène allait disparaitre aussi vite qu'il était arrivé. Résultat : aujourd'hui de nombreuses universités (y compris les écoles doctorales) ne communiquent plus qu'en écriture inclusive.
De même, le wokisme dénonce le racisme systémique, les violences policières, la patriarcat, et les discriminations de toutes sortes. Il suffit de se plonger dans les slogans de mai 68 pour remarquer que ces combats étaient déjà présents à l'époque («CRS-SS» ; «Halte à l'expulsion de nos camarades étrangers», «civisme rime avec fascisme», «toute destruction est créatrice»).
Contre cette volonté d'anéantissement de la civilisation occidentale dont la civilisation française est un des plus beaux exemples, le combat ne peut qu'être total et ne supporte aucun accommodement raisonnable - «Mort aux tièdes» pouvait-on lire sur les murs de la Sorbonne en 1968.
D'aucuns pensent que le combat est perdu et qu'un retour en arrière est impossible. Ne baissons pas les bras ; les récentes élections présidentielles américaines viennent de nous prouver qu'un tel programme peut rassembler une majorité d'électeurs. Cependant, n'attendons pas de notre classe politique - qui au cours des 40 dernières années a plus brillé par sa lâcheté que par son courage (notamment à droite) - qu'elle règle seule ces questions. C'est à chacun de nous, à la place qui est la nôtre, à l'université ou dans le monde du travail, de mener quotidiennement la lutte en ne laissant rien passer à nos ennemis.
Dans ce combat, l'UNI a toute sa place. Rappelons la conclusion de L'école du courage, ouvrage paru en 1970 et que l'on peut considérer comme le manifeste de l'UNI : «Il n'est pas question pour nous d'abandonner des idéaux considérés comme dépassés, de chanter la palinodie, bref de renoncer à nous-mêmes ; non plus d'ailleurs que de repeindre nos principes de couleurs plus riantes qui seraient censées plaire davantage aux yeux de nos contemporains. Il s'agit en fait d'avoir recours aux moyens les mieux adaptés à la situation actuelle pour faire passer dans les faits des principes qui demeurent permanents. […] L'agression dont notre civilisation est l'objet ne prendra pas fin d'elle-même. Elle nous contraint à employer pour la repousser une partie des forces que nous préfèrerions assurément consacrer à des activités intellectuelles désintéressées. Mais n'est- ce pas un sacrifice beaucoup plus radical qu'ont dû consentir, de tout temps ceux qui ont eu pour mission de défendre les frontières pour assurer la sauvegarde de leurs compatriotes ? Et puis s'il est vrai que d'un mal on puisse toujours tirer quelque bien, ne pouvons-nous profiter de cette épreuve pour retremper nos esprits et nos caractères ? Il serait affligeant que les champions attitrés des idées généreuses fussent incapables en cette occasion de faire preuve de lucidité et de courage. En tout cas ce n'est qu'au prix d'efforts résolus que nous pouvons espérer rétablir une situation normale. […] Puissions-nous être entendus et soutenus par ceux qui, sachant combien il est long et difficile d'édifier une civilisation, mais combien il peut être aisé de la détruire, entendent s'opposer de toutes leurs forces au progrès spectaculaire ou sournois de la barbarie».
Rappelons-nous également d'une célèbre phrase du général de Gaulle : «Il n'y a qu'une fatalité, celle des peuples qui n'ont plus assez de force pour se tenir debout et qui se couchent pour mourir. Le destin d'une nation se gagne chaque jour contre les causes internes et externes de destruction».
Par Philippe Rougeot, vice-président de l'UNI
Repris de L'action universitaire - Le journal de l'UNI - Hiver 2024
LA DELINQUANCE DES MINEURS
Communication du MIL du 17 février 2025
Voici un texte rédigé en septembre 1996 par Raoul BETEILLE (†), à l'époque député de la Seine‑Saint‑Denis et président du MIL. Son propos est toujours d'actualité.
On appelle cela, pudiquement, délinquance. C'est rassurant : il est moins grave de commettre un simple délit, comme le vol à l'étalage, qu'un véritable crime. Mais la vérité, c'est qu'il y a une criminalité des mineurs. Et sanglante. La lecture des journaux nous le confirme sans cesse.
La terrible affaire du petit Nicolas, de Marseille, ne sortira pas de sitôt de nos mémoires. Essayons d'oublier le côté «immigrés» de ce drame (ce ne sera pas facile). Réduisons‑le à l'essentiel, sans polémique aucune. Qu'un petit d'homme, à quinze ans, tue ainsi, au hasard, sans aucune raison, un autre petit d'homme, pourquoi est‑ce devenu, non seulement possible, mais de plus en plus fréquent dans notre malheureux pays ?
Mais parce que s'est répandue partout l'idée que tout est désormais permis et sans danger, y compris l'horreur absolue et gratuite ! Tout le monde, et même les mineurs, tout le monde sait, ou croit, que la commission du plus atroce des crimes ne fait courir aucun danger : on peut se permettre toutes les expériences.
Que les mineurs, justement, en soient eux-mêmes arrivés à cette conscience de l'horreur parfaitement possible nous montre la profondeur du mal dont souffre ce qui reste de notre civilisation.
Il est grand temps de reprendre le bon cap, de se rappeler et de rappeler à tous, y compris et même avant tout à nos enfants, qu'il y a des règles de morale à accepter, à respecter et à mettre en œuvre.
Il est grand temps de se souvenir que la crainte d'un châtiment, si elle n'est pas propre à éradiquer toutes les vocations malfaisantes, en paralyse un grand nombre et assure donc l'économie d'un grand nombre de vies innocentes comme celle du petit Nicolas, qui « avait l'air d'un ange», a dit le témoin de sa mort qu'il suppliait en murmurant «Aidez‑moi, monsieur». Réagissons !
J'ai dit, il y a peu, à l'Assemblée que l'ordonnance de 1945 sur l'enfance délinquante (là encore mal nommée, car ces criminels n'ont d'enfants que le faux‑semblant de leur état‑civil) était devenue totalement inadaptée à la triste réalité de notre époque. Il faut d'urgence changer et muscler ce texte, et c'est pourquoi j'avais déposé une proposition de loi dans ce sens.
Je n'ai pas été suivi et le gouvernement que je soutiens ne m'a pas soutenu. Je me bats pour revenir là‑dessus.
Combien de drames comme celui de Marseille seront‑ils nécessaires pour que raison soit enfin entendue ? Qui vole un œuf vole un bœuf, comme le dit ce qu'on appelle la sagesse des nations, de beaucoup préférable aux vues courtes de bien des juristes exigus. Il faut s'en souvenir et, si tant est qu'on veuille protéger les innocents, devenir plus sévère pour les malfaisants, même «en herbe», qui font leurs premières armes dans la délinquance qu'on dit petite : elle ne l'est pas.
Pour ma part, je ne cesserai de le crier aux oreilles des sourds. Il faudra bien qu'ils comprennent.
UNE VISION DE L'AVENIR DE NOTRE FRANCE
Communication du MIL du 12 avril 2025
Le modèle politique américain n'est pas exportable, ni en France, ni en Europe. Il n'existe pas d'«internationale réactionnaire» comme l'affirme à tort des responsables américains et certains journalistes, suite à la victoire de Donald Trump aux Etats-Unis. Il dispose du soutien de divers courants politiques typiquement américains qui n'ont pas leur équivalemment en France et en Europe, notamment les transhumanistes libertariens, les suprémacistes, les évangélistes, les masculinistes, les admirateurs de régimes dictatoriaux, les milliardaires de la high-tech à la recherche de bénéfices supplémentaires, les conservateurs, les républicains, les chrétiens. Le «trumpisme» apparait comme un phénomène politique américain, donc étranger, qui ne peut pas être transposé en France.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) n'a pas vocation à juger la politique intérieure américaine de Trump. Par contre, la France se doit de réagir face à la politique conduite par Trump à son égard et à celui des pays européens. Il veut, notamment, une augmentation massive des droits de douane sur nos exportations, il annonce un possible abandon des alliés de l'Amérique, il insulte la France et l'Europe, il s'ingère dans la vie politique intérieure de la France ainsi qu'un expansionnisme vis-à-vis du Danemark mais aussi l'annonce d'une possible annexion du Groenland. La France est soumise à des pressions mais aussi des ingérences et des opérations d'intoxications qui ont pour origine de très nombreux pays (notamment les États-Unis, la Chine, la Russie).
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) considère que le gaullisme demeure, toujours et encore, notre modèle pour l'avenir de la France. Le Général de Gaulle a eu diverses occasions d'affirmer notre indépendance vis-à-vis des États-Unis. Ses positions s'inscrivent particulièrement bien dans l'actualité de 2025.
Une approche politique globale et une vision claire est nécessaire pour défendre les priorités de la France et de ses citoyens. Pas d'idéologie, mais un pragmatisme qui débouche sur des actions. Il se trouve en opposition avec les abandons de responsables politiques de circonstance et le risque d'effacement progressif de la Nation menés, ou tolérés, durant ces dernières années. Le symbole de l'esprit gaulliste reste l'appel du 18 juin 1940. Les valeurs du gaullisme se rattachent étroitement aux traditions de la droite française. Elles sont toujours partagées par de nombreux élus nationaux et locaux.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) défend les cinq points importants de la doctrine de base du gaullisme : l'indépendance de la Nation, l'autorité de l'État, la consultation du peuple (par des scrutins ou des référendums), la croissance économique du pays (de la production et des emplois) et la justice sociale pour tous.
L'amour de la France et l'attachement à la Nation prime pour le peuple. C'est caractérisé par sa langue, sa culture, ses traditions, son patrimoine, son histoire et ses morts pour la France, sa terre et ses paysages. La défense de l'identité française et l'amour de la patrie doivent primer sur toutes les tentatives d'une mondialisation excessive et artificielle, qui semble, aujourd'hui, en cours de recadrage, face à la pression de multiples ingérences étrangères étatiques et marchandes.
L'unité nationale et le respect des Institutions de la Vème République imposent le refus de la segmentation de la société française en un «archipel», promue par les gauches, qui additionneraient les communautarismes (islamisme politique radical, féminisme extrême, etc.) et aux ingérences étrangères (Woke). Elle impose un respect strict de la laïcité dans tous les domaines de la vie publique. L'État doit avoir la volonté de rassembler tous les Français sur les grands enjeux, afin de tout faire pour éviter l'éclatement social. Éclatement social qui a beaucoup augmenté sous la présidence de Macron.
L'autorité de l'État, et son affirmation, doit être exercée clairement dans l'ensemble de ses missions régaliennes : diplomatie, défense, sécurité, police, justice, contrôle des frontières et refus de l'immigration illégale, fiscalité... Une priorité doit être portée sur la promotion de la famille afin de retrouver une natalité Française dynamique et sur une qualité retrouvée des services de l'Éducation nationale. Pour mener cette politique, le retour à un équilibre budgétaire est une condition fondamentale. Sous Hollande, puis Macron, le déficit annuel excessif de l'État a conduit à une augmentation vertigineuse de notre dette (3.305 milliards d'euros fin 2024).
La France doit affirmer sa grandeur par sa puissance humaine, culturelle, diplomatique, économique et militaire. Cela suppose de lutter de manière permanente pour l'indépendance du pays. Le retour à une réelle indépendance énergétique apparait comme une priorité essentielle. L'objectif de la croissance est incontournable pour améliorer la vie de tous les Français et leurs offrir des emplois. La France a, notamment, vocation à se positionner dans les premiers rangs en matière d'agriculture, de construction, d'industries, de numérique. Pour cela, elle doit bénéficier d'investissements publics et privés, mais aussi développer la recherche, la technologie et promouvoir l'innovation. Pour y parvenir, seule une économie à caractère libéral (et non libertaire) permet l'initiative de chacun et le progrès économique. L'État a vocation à conduire de très grands projets, échappant aux règles du marché.
Le développement économique doit offrir une répartition équilibrée des résultats entre ceux qui prennent les risques (chefs d'entreprise et actionnaires) mais aussi avec ceux qui contribuent, aussi, aux résultats (salariés). Pour les salariés, le partage de la valeur peut s'appuyer sur la participation, l'intéressement, le versement de primes ou d'autres avantages.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) souhaite que la souveraineté de la France soit affirmée et défendue comme une priorité. L'Union européenne (UE) doit demeurer une Europe des Nations, bâtie sur des accords consensuels. Pour avoir un avenir, elle ne doit jamais dériver vers un modèle d'État fédéral, souhaité par le fédéraliste Macron. L'UE n'est pas un État, elle ne dispose d'aucune souveraineté. Elle ne doit en aucun cas imposer des règles à la France, en dehors de celles figurant dans les traités que la France a signés.
La promotion de la liberté et de la paix dans le Monde relève de la vision gaulliste de la France. Elle porte sur le respect de la liberté dans tous les pays (face aux régimes autoritaires ou totalitaires), sur le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes et sur la prévention de tous les expansionnismes et les impérialismes qui sont remontés au premier plan de l'actualité ces derniers temps en Russie, Chine, États-Unis, Turquie, Venezuela.