VIGILANCE & ACTION - N° 475 Avril 2025
LES COMMUNICATIONS ÉCRITES DU M.I.L
IL Y A 28 ANS QUE JACQUES FOCCART EST DÉCÉDÉ
Communication du MIL du 19 mars 2025
Le Mouvement Initiative et Liberté souhaite rappeler aux nouvelles générations et à ceux qui ont oublié tout, même s’ils lui doivent leur carrière, son action au service de la France. Pour cela, nous republions régulièrement des articles datant de 1997 qui retracent bien le parcours d’un gaulliste historique qui fut un des plus proches du Général de Gaulle et l’inspirateur-fondateur de notre association, comme de nos associations d’origines. Voici l’allocution prononcée par Jacques Chirac, Président de la République (Palais de l'Élysée le 20 novembre 1995) pour l’élévation de Jacques Foccart, à la dignité de Grand Officier de la Légion d'Honneur.
Je suis très heureux de vous accueillir dans ce Palais de l'Élysée à l'occasion d'une cérémonie à laquelle je tenais tout particulièrement, puisqu'il s'agit d'un hommage rendu à Jacques FOCCART, l'élévation à la dignité de Grand Officier de la Légion d'Honneur, une distinction qu'il aurait dû, franchement, avoir depuis longtemps ; mais je suis heureux d'être celui qui la lui confère et pour tout dire, j'ai le sentiment qu'il y attache aussi du prix. Alors je remercie toutes celles et tous ceux qui sont venus témoigner de leur estime et de leur affection pour Jacques FOCCART. Notamment, je suis particulièrement heureux de la présence et je sais à quel point Jacques FOCCART y est sensible, de Jacques Chaban-Delmas et Micheline, c'est une joie pour Jacques FOCCART et une joie pour moi, Cher Jacques, que vous soyez également ici.
«Tout ce que j'ai fait», dites-vous, mon cher Jacques, je vous cite «je l'ai fait au service de la France. Et de ses amis africains. (...) J'ai exécuté fidèlement la politique du Général, puis celle, dans la continuité, de Georges Pompidou. (...) J'ai été auprès d'eux l'avocat de l'Afrique sans jamais encourir le reproche d'oublier les intérêts de la France».
Rares sont, en effet, ceux qui peuvent se prévaloir d'avoir aussi bien compris les liens historiques, les liens uniques et complexes que l'Histoire a tissés entre la France et les pays de son ancien Empire. Pas un autre que vous n'a travaillé avec autant de passion au développement ces liens.
Tout commence en 1940 lorsque, démobilisé, vous rentrez chez vous, en Mayenne : la reddition, la soumission, l'humiliation, tout cela, pour vous, est «inacceptable» et l'occupation est intolérable. Sans avoir entendu l'Appel du 18 juin, vous êtes déjà gaulliste. Vous serez donc parmi les premiers à rallier la France Libre et Isa, votre jeune épouse s'engage totalement à vos côtés, dans des activités qui lui vaudront, tout comme à vous, la Croix de guerre et la médaille de la Résistance.
Vous commencez par constituer des dépôts d'armes, vous cachez des aviateurs alliés, organisez un réseau d'évasion. Puis vous dirigerez en liaison avec le Colonel Passy, le chef du BCRA, l'un des réseaux de résistance les plus importants de l'Ouest.
On sait le rôle primordial qu'ils ont joué, ces réseaux, lors du débarquement. Vous participez alors activement au plan «Tortue» pour retarder, voire paralyser les renforts allemands qui se précipitent vers les plages normandes. Vous serez d'ailleurs, en 1944, nommé Lieutenant-colonel des Forces Françaises Libres, vous, un jeune «civil» de l'intérieur, et serez incorporé à la 1ère Division – «la Division glorieuse» -.
C'est en tant que membre de l'État-major de la 4è région militaire que vous accueillez le Général de Gaulle dans Laval libéré : ce sera votre première rencontre avec lui.
Vous êtes alors chargé d'une des missions les plus difficiles de toutes celles confiées pendant la guerre aux services spéciaux : parachuter des petits groupes d'hommes sur les camps de déportés, avec des risques immenses et ceci afin d'inciter les responsables de ces camps à épargner les survivants. C'est l'opération «Vicarage» qui sera arrêtée : les pertes sont extrêmement importantes et l'avance des Alliés, plus rapide que prévue, le justifie moins.
Vous êtes à peine réinstallé dans la vie civile que Jacques Chaban-Delmas et Gaston Palewski, à la fin de l'été 1945, vous demandent de vous présenter aux élections à l'Assemblée constituante. Vous ne tenez pas particulièrement, à vous lancer dans l'action politique, mais c'est un ordre du Général, donc vous ne sauriez-vous dérober. Vous constituez donc une liste dans la Mayenne où votre grand-père a été Maire d'Ambrières et d'ailleurs Conseiller Général, avant de céder, je parle de vous, très volontiers la tête de liste à Jacques Soustelle qui sera élu. Vous, vous retournez à vos activités commerciales et vous lancez votre société d'import-export, la SAFIEX. Mais cette expérience, si elle ne vous a pas donné d'ambition parlementaire, vous a laissé, comme vous le dites vous-même, «le goût de la chose publique».
Le 16 juin 1946, vous êtes à Bayeux, prêt à reprendre le combat pour sortir le pays de la crise où il s'enfonce. Vous ferez partie de ceux qui, hommes de droite ou de gauche, mais tous résistants et profondément attachés au Général de Gaulle, fonderont ensemble le Rassemblement du Peuple Français.
L'objectif qui vous est dévolu est de remobiliser les «anciens» de toute la région Ouest. À Strasbourg aux côtés du Général lorsqu'il annonce la création du RPF, et officiellement «chargé de mission» auprès du mouvement, vous faites campagne pendant l'été 47. Mais après les succès, c'est l'échec aux législatives de 1951 et le Général de Gaulle, qui se retire de la vie publique et rend leur liberté à ses compagnons, vous demande en 1954 de succéder à Louis Terrenoire comme Secrétaire Général du RPF. Vous acceptez et vous partagez avec lui sa traversée du désert.
Vous ne le quitterez plus. Lorsque les Républicains sociaux vous sollicitent pour devenir leur Secrétaire Général, vous choisissez de rester auprès de lui. Avec les «barons» du gaullisme, vous prendrez une part active au retour du Général en 1958. Vous l'accompagnerez à Matignon avant de devenir l'année suivante, Conseiller technique à la Présidence de la République. Vous serez désormais associé à toutes les décisions, qu'il s'agisse des référendums, des élections, ou de la Communauté. Vous en êtes depuis 1960 le Secrétaire Général, une fonction que vous occuperez sans discontinuer jusqu'en 1974. À ce titre, puis comme Secrétaire Général à la Présidence de la République pour la Communauté et les Affaires africaines et malgaches, vous serez l'artisan de la politique que le Général de Gaulle va conduire à l'égard de l'Outre-mer. Vous consacrerez dès lors l'essentiel de vos activités aux relations franco-africaines.
C'est le Général de Gaulle lui-même qui est à l'origine de cette vocation.
C'est lui qui vous a demandé dès 1947 de vous occuper des DOM-TOM au sein du groupe RPF, c'est lui qui a tenu à ce que vous soyez élu en 1950 Conseiller de l'Union française.
Au sein de cette Assemblée où les relations se nouent sans clivage racial ni politique, vous construirez des liens durables et vous connaîtrez «l'extraordinaire fraternité» - ce sont vos propres termes - qui unissent encore les anciens parlementaires. C'est là que vous vous ferez des amis pour la vie - je n'en citerai qu'un, qui fût pour vous probablement le plus cher, et pour moi aussi: le Président Félix Houphouët-Boigny. Ces amis, pour lesquels vous nourrissez une réelle affection, et qui deviendront des Chefs d'État ou de Gouvernement, vous les recevez régulièrement lors de leurs voyages officiels ou en visite privée avec leur famille, chez vous, à Luzarches, avec votre épouse, qui sera toujours étroitement associée, sur les conseils d'ailleurs du Général de Gaulle, à votre action politique, comme elle l'avait été dans la Résistance.
C'est grâce à ces liens tout à fait privilégiés, à cette compréhension, à cette qualité d'amitié et de dialogue, que vous accompagnerez ces pays dans leur accession à l'indépendance et coordonnerez ensuite la politique de coopération de la France. Le Général de Gaulle y tient tout particulièrement et son intérêt pour l'Afrique est si attentif qu'il vous reçoit tous les jours, pendant toutes ces années, vous, le spécialiste incontesté des affaires africaines.
Vous avez, en effet, de ce continent une perception aiguë et une vision lucide. Vous avez acquis une extraordinaire connaissance de chacun des acteurs politiques, dans chaque pays, et du rôle qu'il y joue ou cherche à y jouer. Plus encore : vous avez su gagner leur confiance. Votre puissance de travail, votre sens politique et l'influence que vous avez auprès d'eux vous permettront de vous acquitter des responsabilités les plus délicates et de réussir dans les missions de médiation les plus difficiles sous la Présidence du Général de Gaulle, puis sous celle de Georges Pompidou. En 1986, lorsque je prends mes fonctions à Matignon, c'est tout naturellement que je vous appelle auprès de moi. Tout en continuant à exercer vos propres activités, vous n'avez cessé de diriger la cellule africaine placée à mes côtés.
Aussi je voudrais vous dire aujourd'hui toute ma reconnaissance, à vous qui m'avez fait partager votre connaissance, mais aussi, mais surtout, votre amour de l'Afrique.
Voici évoqués, trop rapidement, Cher Jacques, les services que vous avez rendus à la France. Le résistant, le gaulliste, l'homme qui, par son rayonnement personnel et aussi par sa ténacité et son courage, a joué un rôle déterminant dans la politique intérieure et africaine de notre pays, est, nous le savons tous, d'une discrétion et d'une modestie légendaires. En témoigne d'ailleurs votre profession de foi, très simple et très claire : «J'ai eu, dites-vous, l'honneur, la chance et le bonheur de servir le Général de Gaulle. Je l'ai fait dans une fidélité totale à l'homme qui a sauvé deux fois, dans des circonstances différentes, l'honneur de la France. Ensuite, j'ai eu pour guide et moteur de mon action la volonté d'aider à poursuivre la ligne politique dans la direction et vers les objectifs que le Général avait fixés».
Vous dont les deux passions, la France et l'Afrique, n'ont jamais été en conflit, puisque «l'intérêt de notre pays et celui de ses anciennes colonies devenues ses partenaires se confondaient», vous avez œuvré de toutes vos forces afin qu'il en soit ainsi dans le cœur de chacun.
Mais je ne voudrais pas, Cher Jacques, terminer sans évoquer d'un mot encore votre épouse, Isa. Elle a su, je le sais, vous apporter le bonheur mais aussi le courage quand c'était nécessaire. Aujourd'hui toutes et tous ici, qui l'avons connue nous pensons à elle, avec une respectueuse affection, elle qui, je le sais, vous regarde en cet instant et qui est heureuse. Au moment où ces insignes de Grand Officier de la Légion d'Honneur récompensent vos services éminents, je suis très heureux et très fier, Mon Cher Jacques, de vous exprimer mon estime, mon respect et ma gratitude. Mais je veux aussi vous dire, aussi, tout simplement ma profonde amitié et toute mon affection.
LA DÉFENSE DE LA FRANCE DOIT TOUJOURS ÊTRE UNE PRIORITÉ
Communication du MIL du 12 mars 2025
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) défend le principe de l’indépendance de la France dans la droite ligne des principes développés par le Général Charles de Gaulle. Sans que la France ne se trouve pas dans «un état de guerre», il existe des risques de conflits importants en Europe depuis ces dernières années. Il y a, aussi, la guerre dans l’est européen qui a été provoquée par l’invasion russe de l’Ukraine en 2014, puis en 2022.
Dans un tel contexte, le renforcement de notre défense nationale apparait comme une priorité essentielle. La France doit renforcer et consolider son industrie d'armement dans le cadre, plus global, de sa nécessaire ré-industrialisation, mais aussi pour conquérir des marchés en Europe (aviation, artillerie, missiles, outils numériques, munitions).
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) a toujours pris position en faveur d’une forte augmentation du budget militaire (voir encore dernièrement la communication du 15 avril 2024 sur le thème : «La défense de la France doit être renforcée»). L’augmentation du budget militaire aurait dû être engagée depuis longtemps, maintenant il faut le faire.
Nos armées ont vocation à défendre le territoire national (la métropole, nos territoires d’outre-mer et nos espaces maritimes dans le monde). Mais la France doit, aussi, respecter ses engagements de solidarité envers ses alliés. En Europe, par exemple, les troupes Françaises sont actuellement présentes dans les Pays baltes (mer Baltique) et en Roumanie (mer Noire) pour contribuer à la sécurité de l’est de l’Europe.
Il faut augmenter nos effectifs militaires, que cela soit en effectif de soldats de métier mais aussi en effectif de réserves. Il faut augmenter les moyens d’actions correspondants (matériels, capacité d'accueil et installations actuellement «en sommeil»).
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) constate la volonté explicite du nouveau Président américain de désengager les Etats-Unis des pays européens. Ses déclarations en ce sens ont été nombreuses et, souvent, très diverses. La France n'accueille plus de troupes américaines depuis très longtemps suite à la décision du général de Gaulle, alors la menace de l’éventuel retrait des troupes américaines ne la concerne pas.
Par le passé, la France a déjà eu des occasions de marquer son désaccord avec les choix des dirigeants des Etats-Unis : cela s’est traduit par la sortie de l’Otan (Charles de Gaulle) ou le refus de participer à l’intervention américaine en Irak (Jacques Chirac).
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) constate que le nouveau président des Etats-Unis a choisi, pour le moment, une politique de rupture avec l’Union européenne dont le détail reste à connaitre. Il souhaite un recentrage sur la politique intérieure de son pays. Cette politique évoluera plusieurs fois encore.
Les alliés de la France appartiennent aujourd’hui à l’Otan et sont signataires d’un accord de défense mutuelle. Le désengagement américain semble se concrétiser même si les contours sont flous : gel de l’Otan ou départ complet. Dans ce contexte un nouveau contrat de sécurité entre pays européens s’imposera naturellement. Une convergence entre les deux puissances nucléaires, la France et la Grande-Bretagne, apparait être une priorité, dans la mesure du possible.
L'incertitude sur les échanges commerciaux entre la France et les USA s’ajoute avec notamment l’instauration de droits de douanes à l’entrée aux Etats-Unis et la future prise de mesures de réciprocité en France.
Enfin, le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) est opposé au principe d'une «armée européenne». Macron l’a évoqué comme une expression d’une Europe fédérale. Dans l’Europe des Nations, les armées sont nationales. La France participe à des manœuvres communes avec ses alliés avec lesquels elle échange des renseignements d’ordre militaire. La France doit rester indépendante.
DEMAIN, CONQUÉRIR UN MAXIMUM DE VILLE À LA GAUCHE
Communication du MIL du 31 mars 2025
Dans la plupart des partis de gauche, la situation est trouble alors que les élections municipales approchent en mars 2026. Les forces principales de la gauche sont : L'aile gauche de Renaissance (macronistes) constituées par des personnes issues du PS (Élisabeth Borne, Manuel Valls) ; Place publique (Raphaël Glucksmann) ; Le Parti socialiste (PS), dont le dirigeant sera désigné à l'issue du Congrès du PS ; Le Parti Communiste Français (PCF) avec Fabien Roussel ; Les écologistes qui hébergent divers groupes (élus membres issus de LFI, Génération.s de Benoit Hamon) ; La France insoumise (LFI) avec Jean-Luc Mélenchon ; Les groupes trotskystes : Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA) et Lutte Ouvrière (LO).
À côté de cette dizaine de partis, se trouvent de nombreux micros-partis et une nébuleuse de personnalités et de responsables historiquement socialiste qui cherchent des strapontins et qui sont prêts à se rallier selon les circonstances et les gains. La gauche prépare, dès à présent, les futures coalitions. Il ne devrait pas y avoir beaucoup de coalitions de gauche issues du Nouveau Front Populaire (NFP) en dehors des communes comportant des quartiers à forte population de religion musulmane et où LFI dispose déjà de députés.
Les perspectives politiques actuelles concernent principalement les élections municipales. Les élections régionales et départementales auront lieu, après, en 2028. Dans l’année qui vient d’autres échéances électorales peuvent intervenir comme une nouvelle dissolution de l’Assemble Nationale durant l’été 2025 (suite au vote d’une motion de censure) ou la tenue d’un référendum, a priori souhaité par Macron. Enfin la démission du président avant sa fin de mandat apparait improbable, sauf crise majeure.
Point important : les résultats des élections municipales peuvent impacter le rapport de force existant au Sénat, actuellement la majorité se trouve à droite (Les Républicains) et au centre droit, ce qui permet de disposer de la présidence du Sénat (avec le gaulliste Gérard Larcher).
La situation politique des villes moyennes est complexe et dépend, en partie, du contexte local. La conquête des grandes villes de plus de 100.000 habitants devraient se jouer, sauf exceptions, entre le Parti socialiste, la droite républicaine (et divers droites) et les écologistes radicaux (Ex-EELV).
La particularité des élections municipales dans les grandes villes tient au fait que, ni LFI, ni le PCF, ni Renaissance, ni le RN, ne disposent de beaucoup de mairies. De ce fait, jusqu’à présent, ils n’ont pas une bonne implantation municipale.
Le PS dispose de 15 grandes villes. Il va tenter de garder Marseille et Paris mais aussi de regagner Lyon. Il est a priori bien placé pour conserver des métropoles comme Brest, Clermont-Ferrand, Dijon, Le Mans, Lille, Montpellier, Nancy, Nantes, Rennes, Rouen, Saint-Denis, Saint-Denis-de-la-Réunion, Villeurbanne.
Les écologistes contrôlent huit grandes villes mais leurs implantations sont très fragiles comme à Annecy, Besançon, Bordeaux, Grenoble, Lyon, Poitiers, Strasbourg et Tours. Leurs maires ont été portés à la mairie à partir de coalition de gauche dont l’équilibre est incertain, d’autant que ces maires ont commis beaucoup d’erreurs locales. Il faut les faire battre comme pour les maires PS.
LR et divers droites, toutes tendances confondues, détiennent 15 grandes mairies : Aix-en-Provence, Angers, Argenteuil, Boulogne-Billancourt, Caen, Le Havre, Limoges, Metz, Mulhouse, Nice, Nîmes, Orléans, Reims, Saint-Étienne, Toulon, Toulouse. Le Centre en détient trois : Amiens, Tourcoing. Le RN dispose de la ville de Perpignan. Il faut les garder.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) estime que le but de la droite doit être de conserver ses mairies, mais notre but, comme celui de la droite, est de conquérir ou de reprendre des villes comme par exemple Bordeaux. Il faut que la droite gaulliste, civique et patriote, et ses sympathisants, se mobilisent, sur le terrain, là où c’est possible et utile, contre la gauche. Chaque ville est différente.
L’enjeu principal est de barrer la route à la gauche et à l’extrême-gauche, allant des socialistes (alliés à LFI) en passant par la France insoumise (LFI), les communistes (PCF), les écologistes (EELV) jusqu’à leurs alliés locaux. Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) fera tout pour que, au deuxième tour, tout soit fait pour battre la gauche. Il faudra à cette occasion soutenir les coalitions en capacité de gagner à ce moment-là.
IL FAUT UNE ÉNERGIE NUCLÉAIRE FRANÇAISE
Communication du MIL du 23 avril 2025
Repère : Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) a eu l’occasion de s’exprimer régulièrement en faveur de l’énergie nucléaire dans le cadre de nombreuses communications. Il ne s’agit pas de revenir aujourd’hui sur les erreurs et les responsabilités de ceux qui sont à l’origine de l’abandon d’une politique nucléaire efficace pour la France, même si cela pourrait être fait.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) constate la montée des besoins en fourniture d’électricité pour les particuliers et pour les entreprises (véhicules électriques, climatisations, gestion du numérique avec les centres de stockage des données, l’intelligence artificielle). Viennent s’ajouter des niveaux de prix de l’électricité trop élevés. Les choix énergétiques ne doivent pas conduire à des limitations, ou des pénuries permanentes, d'électricité dans les prochaines années.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) est favorable sur le plan des énergies au cumul entre le maintien d’une production nucléaire pérenne (maintenance et remise à niveau des centrales existantes), et la construction de nouvelles centrales en extension de celles existantes. La remise en état des barrages produisant de l’hydroélectricité est impérative. Le développement progressif des énergies renouvelables, qui fournissent une production intermittente, doit être encouragé sans enlaidir le paysage Français, ni être destructeur de nombreux animaux comme avec les éoliennes.
La France ne doit pas être tributaire de l’étranger en matière d’énergie, que cela soit pour les importations de gaz, de pétrole ou de charbon (puisque nous avons suspendu notre propre production charbonnière).
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) constate l’impossibilité de définir une politique commune de l’énergie au sein de l’Union européenne (UE), dans la mesure où les politiques nationales ont trop divergé ces dernières décennies (par exemple abandon du nucléaire en Allemagne). Notons que l’Union européenne accepte désormais le recours au nucléaire dans le cadre de la politique énergétique. Le corolaire de ce choix est que, d’une part, le parc des centrales nucléaires doit être entretenu avec le plus grand soin (avec les moyens nécessaires) et que, d’autre part, de nouvelles centrales, de divers types (des EPR aux petites centrales), doivent venir le compléter. La poursuite de la recherche, publique et privée, dans ce domaine du nucléaire doit s’intensifier et être financée par l’État, conformément aux principes gaullistes.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) estime que la politique de l’industrie de l’électricité (dont le nucléaire) comme la gestion de la distribution de l’électricité sur le territoire doivent être gérée par un acteur national unique EDF, dépendant de la Nation. Toutes divisions conduiront, comme par le passé, à des échecs. La production et la distribution de l’électricité doivent échapper aux lois du marché dans l’esprit du gaullisme, sauf dans quelques exceptions près. Le principe de concurrence doit être écarté définitivement sur ce secteur d’activités (après trop d’aventures malheureuses), car les besoins en investissements (en particulier sur le nucléaire) sont de fait du ressort de l’État. Ce principe doit être défendu fermement au niveau de l’UE.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) constate que Macron a changé de position depuis 2022. Des évolutions politiques et réglementaires ont eu lieu, notamment : tentative de retour à la planification énergétique, loi sur l’accélération du nucléaire, nationalisation d’EDF, effort de réforme du marché européen de l’électricité. Mais Il ne met pas en œuvre les moyens nécessaires à la construction, dans un délai rapide, de nouvelles centrales nucléaires de production. Il faut, et c’est urgent, que soit enclenchée une réduction du coût de l’électricité que subissent les Français, les entreprises de l’artisanat à la grande industrie. Le cout élevé de l’électricité pénalise nos activités de production en conduisant à des prix de revient trop cher, donc non concurrentiels par rapport à ce qui se pratique à l’étranger. Cela porte atteinte, aussi, à la capacité industrielle de la France sur les marchés internationaux.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) considère que le choix de la politique énergétique est un enjeu politique majeur face aux socialistes, aux écologistes (EELV) et à l’extrême-gauche (LFI, NPA et autres gauchistes). Rappelons que le Parti communiste (PCF) et la CGT ont toujours défendu l’industrie nucléaire. Il faut défendre l’indépendance nationale, la croissance économique et la justice sociale, dans un esprit gaulliste afin de s’opposer à la décroissance qui conduira à la régression de la France et des Français.
Lire : Communication du MIL du 2 février 2021 - L’énergie nucléaire est indispensable à la France.