MOUVEMENT INITIATIVE ET LIBERTE

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VI­GILANCE & AC­TION - N° 476 Avril - Mai 2025     



LES COMMUNICATIONS ÉCRITES DU M.I.L


LE 7 MAI 1995, JACQUES CHIRAC ÉLU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE

30 ANS DÉJÀ, LE M.I.L ÉTAIT PRÉSENT DEPUIS LE DÉBUT


Communication du MIL du 7 mai 2025


Nous republions certains textes diffusés, parfois, en interne. Association de fait dès février 1981, le Mouvement Initiative et Liberté a commencé à apparaitre à l'occasion de distribution de tracts signés des «Groupes Initiative et Liberté (G.I.L) du Mouvement Initiative et Liberté (M.I.L) et à faire ses premiers adhérents. Son passage d'association de fait à une association déclarée et régie par la loi de 1901 sur les associations est décidé le 17 novembre 1981 pendant la première législature de ce qui était alors l'union de la gauche. Le dépôt à la préfecture de Paris a été fait le 16 décembre 1981. Il s'agissait d'empêcher que les socialo-communistes, après s'être emparés du pouvoir politique, ne mettent définitivement la main sur les esprits et sur les structures de notre pays. Il n'existait pas d'organisation adaptée à ce genre d'action : c'est ce vide que le M.I.L a voulu combler.


Dès le début de la création du M.I.L, Jacques Foccart a obtenu le soutien bienveillant de Jacques Chirac. Le M.I.L a été de tous les rendez-vous de Jacques Chirac, y compris lorsqu'il a été abandonné et trahit par certains.


Nos origines prennent leurs sources dans le gaullisme et la résistance, dans l'action civique et l'anticommunisme. Le M.I.L est au service de la France. Il se revendique comme étant la droite civique, gaulliste et patriote. Il regroupe des patriotes de toutes les origines politiques car l'engagement du M.I.L est au service de la France. C'est pourquoi, il s'est toujours revendiqué comme étant au carrefour des droites. C'était le thème de notre première convention nationale en 1990 en présence notamment de Jacques Foccart, de l'Amiral Philippe de Gaulle et du Général Alain de Boissieu. Il s'agit de la véritable définition du carrefour des droites, c'est-à-dire des gaullistes civiques et patriotes qui sont susceptible d'avoir un engagement divers sans renier leurs valeurs et leur famille politique, et qui ne sont pas de petits supplétifs par intérêts particuliers.


Le M.I.L reste fidèle aux principes défendu par le Général Charles de Gaulle, au service de la France.


Nous ne sommes pas des nationalistes, ni des identitaires, nous sommes des gaullistes patriotes. Nous souhaitons une victoire de la droite classique et gaulliste mais nous n'oublions pas que plus les candidats se marquent à droite, plus ils mettent de l'eau dans leur vin après.


L'article 4 des statuts du M.I.L précise son objet social : «L'Association a pour objet de défendre et de promou­voir une organisation de la société française fondée sur l'initiative personnelle des citoyens et inspi­rée par les valeurs civiques, patriotiques, gaullistes, culturelles, morales et spirituelles de la civilisation française, de façon à réaliser les conditions du dévelop­pement de la véritable liberté. Elle affirme son attachement à la défense de la Na­tion, de l'identité nationale, des personnes et des biens et aux droits et libertés essentiels, à savoir entre autres le droit de propriété, la liberté d'entre­prendre, moteur du progrès économique et social et facteur d'épanouisse­ment humain, la liberté d'expres­sion pour toutes les opinions, dont la société doit affirmer le prin­cipe et garantir l'exercice, la liberté effective de l'en­seignement, condition du res­pect des consciences et des croyances, la sécurité des per­sonnes et des biens. Elle dénoncera toutes les atteintes portées à ces droits et libertés».


Le M.I.L est personne morale associée (P.M.A) à L.R à partir de 2002, comme il l'était à l'U.M.P. Il était, auparavant, depuis 1989, mouvement associé au R.P.R. Cet accord avec L.R lui permet d'avoir dix représentants du M.I.L au sein de son conseil national afin de faire entendre notre voix.


Puis, grâce à Laurent Wauquiez, lorsqu'il fut président L.R, nous avons obtenu d'avoir un représentant au bureau politique. Il s'agissait là d'une de nos vieilles revendications.


Dès l'arrivée d'Éric Ciotti à la présidence de LR, il a dû perdre la liste des PMA, et il a réussi à supprimer les représentants des différents PMA au Bureau Politique et de couper toutes les relations avec ces derniers.


Le M.I.L revendique, encore plus, sa totale indépendance avec les partis politiques même si, jusqu'au 3 mars 2012, nous recevions des subventions du parti gaulliste. L'organe de décision du M.I.L est son bureau national. Ce dernier choisit ses thèmes de campagne, ses actions, son organisation, ses responsables, tout cela sans aucune intervention extérieure.


PRÉSIDENTIELLE 1995 :

Le militant JACQUES FOCCART soutient JACQUES CHIRAC

Souvenirs d'une action civique pour la France en 1995


Une des grandes efficacités de Jacques Foccart était basée sur sa volonté permanente d'échapper à la pensée unique technocratique ainsi qu'au filtre des appareils politiques et institutionnels. Iconoclaste sans doute dans un milieu friand de notes et de rapports, il aimait à recevoir des personnalités, ou des sans grade, l'information brute pour en tirer ses propres analyses. Devenaient ainsi ses interlocuteurs privilégiés ceux qui, hors des combines et calculs politiciens, avaient au cœur la défense de l'intérêt national et une certaine idée de la France.


DES RÉUNIONS DE TRAVAIL : Dès l'annonce de la candidature de Jacques Chirac en novembre 1994, à la demande de Jacques Foccart, le bureau national du Mouvement Initiative et Liberté a réaffirmé sa décision de lui apporter son soutien. Décision qui a été ratifiée lors de la Convention nationale du MIL de février 1995. De même, Jacques Foccart, qui pour des raisons de santé ne pouvait plus assister, comme il le faisait depuis la création du MIL, chaque semaine, à la réunion de bureau du MIL, décidait de réunir tous les quinze jours, à son domicile parisien, le bureau national du MIL. Avide d'informations concrètes et militantes, Jacques Foccart nous a demandé de tout faire en notre pouvoir pour aider la candidature de Jacques CHIRAC et nous a demandé que ces réunions soient complétées par de fréquentes conversations téléphoniques. Il tenait tout particulièrement à être au courant du déroulement de la campagne au jour le jour et d'heure en heure. L'ambiance des réunions publiques, l'ardeur des militants et la réceptivité des participants à nos thèmes de campagne étaient pour lui autant d'éléments fiables d'analyse, sans doute plus que les torrents de sondages et de notes pessimistes qui se déversaient alors.


Lors des réunions qui précédèrent Noël, lui sont soumis les projets d'actions qui formeront l'ossature de notre campagne ainsi que la présentation de notre implantation structurelle et militante.


UNE RÉUNION AVEC JACQUES CHIRAC : Le 3 janvier 1995, Jacques Foccart organisait une réunion à l'Hôtel de ville de Paris afin que nous présentions directement à Jacques Chirac nos activités, notre programme d'action (réunions publiques et internes, organisation de publipostages ciblés, travail sur des thèmes spécifiques et sur des segments électoraux), le matériel de propagande (tracts, journaux spécifiques, courriers spécialisés, autocollants, affiches) ainsi que notre implantation militante sur le terrain.


Nos propositions d'action entièrement validées, c'est d'un commun accord que nous avons pris la décision d'attendre que les candidats concurrents se lancent dans une campagne massive d'affichage pour recourir à cette forme d'action, traditionnellement liée à nos activités.


LA SÉCURITÉ DES RÉUNIONS PUBLIQUES : À la fin de cette réunion qui dura presque deux heures et après avoir entièrement accepté notre planning d'action militante et thématique, Jacques Chirac a abordé le problème de l'organisation de la sécurité de ses meetings publics. Connaissant parfaitement la situation tendue du paysage politique et ne voulant plus prendre aucun risque technique dans sa campagne, il a demandé au MIL de prendre en charge toute la sécurité de toutes ses réunions publiques, la sécurité de ses déplacements étant assurée par un groupe de 4/5 personnes du RPR. Ainsi, toutes ses réunions ont été couvertes (soit 34 réunions et 269.000 personnes), ainsi que les déplacements et réunions publiques des orateurs nationaux de la campagne (soit 150 réunions et déplacements). Toutes ces réunions se sont très bien passées car nous avons mobilisé de très nombreux militants décidés partout en France (en cumulé, cela représente 8.000 militants pour le premier cas et 6.500 militants dans l'autre cas).


Le rythme de la campagne s'accentuant, nos entretiens avec Jacques Foccart devinrent hebdomadaires et les comptes rendus téléphoniques journaliers. Pour chaque réunion publique, nous appelions Jacques Foccart pour lui faire un compte rendu de la mise en place de nos militants sur le lieu, sur la configuration de la salle et sur nos premières impressions. Ensuite au cours de la réunion, nous lui présentions une synthèse d'ambiance et un rapport sur le bon (ou mauvais) fonctionnement du dispositif de campagne. Puis en fin de réunion, nous faisions un bilan de la soirée avec nos impressions à chaud, des parties de discours entendus, des anecdotes et la réaction du public présent.


Il est à noter le rôle essentiel de l'UNI dans l'image jeune de la campagne de Jacques Chirac. En effet, dès les premières réunions, au moment où Jacques Chirac était très bas dans les sondages, «les étudiants avec Chirac», création de l'UNI, ont regroupé tous les jeunes dans un carré jeune près de la tribune et nous ont permis d'organiser des traversées de salle par le candidat entouré uniquement de jeunes. Ainsi, à force de voir des jeunes autour de lui, Jacques Chirac a confirmé l'impact qu'il avait auprès de la jeunesse et les médias, en filmant de très nombreux jeunes autour de lui, ont véhiculé l'image d'un Jacques Chirac soutenu par la jeunesse de France. Cela a abouti au magnifique meeting de Bercy qui a regroupé plus de 17.000 jeunes. Résultat : pour la première fois de l'histoire un président de la République a été élu avec 56% des voix des étudiants. Nous avons, tous, gardé un souvenir ému de ce meeting où pour la première fois nous avons vu des jeunes de tous les milieux, de toutes les régions se mobiliser et croire en la France.


Ces contacts permettaient à Jacques Foccart de restituer à Jacques Chirac un avis personnel et sans complaisance sur le déroulement de la campagne. Ces rapports directs et sans ornement inutile n'ont probablement pas été sans influer sur le déroulement des opérations.



PROPORTIONNELLE, NON AU RETOUR À LA 4ÈME RÉPUBLIQUE

Communication du MIL du 30 avril 2025


Le Premier ministre François Bayrou est, depuis très longtemps, un défenseur de l'instauration du scrutin proportionnel aux élections législatives. Ce sujet revient donc, au premier plan, depuis sa nomination à Matignon. Un débat va probablement s'ouvrir et une loi suffit pour l'organisation d'un tel mode de scrutin.


Le MoDem, les partis du Nouveau Front populaire (NFP) et le RN, soutiendront une réforme de ce type. Le Parti socialiste, sans être convaincu, espère juste pouvoir échapper, grâce à un tel mode de scrutin, à sa coalition forcée avec LFI. La mise en place de la proportionnelle serait l'un des principaux points de négociation pour obtenir un accord implicite de non-censure du gouvernement lors de l'adoption du projet de loi de finances 2025. Les autres macronistes (Renaissance, etc.) restent divisés sur le sujet.


Les Républicains et Horizons devraient s'opposer globalement au scrutin proportionnel pour les élections législatives, du fait de leur attachement à l'héritage gaulliste de la Ve République.


Les modalités possibles de la proportionnelle sont multiples. La mise en place de ce mode de scrutin reste à préciser. Les convergences sur l'adoption de la proportionnelle se heurtent souvent sur les modalités concrètes de son application (proportionnelle intégrale ou avec une prime majoritaire…).

Faute de majorité parlementaire, Macron pourrait choisir de proposer un Référendum sur ce sujet, persuadé qu'il peut remporter ce vote et se remettre politiquement en selle. Lors de ses vœux, il a évoqué la possibilité d'un référendum en 2025.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) s'est toujours prononcé contre l'instauration d'un scrutin à la proportionnelle pour les élections législatives. Sa position s'inscrit dans la tradition gaulliste de défense des institutions de la Vème République. Il ne faut pas donner aux partis politiques le choix des candidats aux législatives. Les candidats se présentent dans une circonscription où ils sont élus par le peuple, qu'ils aient, ou non, le soutien d'un ou plusieurs partis.


«Les députés qui ont été élus, réélus au scrutin majoritaire, ceux qui représentent notre famille politique à l'Assemblée nationale, ils ont défié la situation d'un parti politique qui était en très grande crise. Ils ont réussi à emporter leur élection parce qu'ils avaient la confiance des Français qui les ont élus». «C'est cette forme démocratique qui me paraît être saine». François-Xavier Bellamy.


Enfin, la proportionnelle tend à éloigner les citoyens de leurs représentants nationaux : les députés.

Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) estime que les résultats d'un scrutin à la proportionnelle sont tout à fait incertain. Il ne donnerait pas, à ce jour, une majorité à un parti politique ou à une coalition de partis.


L'expérience de la proportionnelle intégrale à l'échelle départementale, mise en place en 1986 sous François Mitterrand, avait conduit à la défaite du PS et à la victoire du RPR et de Jacques Chirac (cohabitation 86-88). Cette disposition avait été abandonné pour les législatives de 1988.


Quel que soit la formule de proportionnelle retenue, la répartition du nombre élus par parti (sur la base des résultats de 2024 : européennes et législatives), d'après des experts, ne changerait que de quelques dizaines élus sans conduire à l'obtention d'une majorité, même relative. Les politiques, qui affirment le contraire, se trompent. Ces experts concluent que la proportionnelle n'offre pas une réponse à la dispersion politique actuelle. Le scrutin majoritaire uninominal pour les élections législatives demeure la meilleure solution pour la France. Il s'agit, pour certains, de détruire l'esprit de la 5ème République pour un retour à la 4ème.



NE PAS OUBLIER LA VICTOIRE DU 8 MAI 1945

Communication du MIL du 8 mai 2025


Le 8 mai 1945 est la date de la victoire des Alliés sur l'Allemagne nazie. Elle marque la fin de la seconde guerre mondiale en Europe. Hitler s'est suicidé le 30 avril 1945 à Berlin. Son successeur, l'amiral Dönitz, soutenu par l'État-major allemand, demande la cessation des combats aux puissances alliées : les États-Unis, la France, le Royaume-Uni et l'Union soviétique.


La ratification finale de la capitulation allemande a eu lieu à Berlin le 8 mai 1945 à 23h01. Le gouvernement du général de Gaulle était représenté par le général Jean de Lattre de Tassigny, général, commandant en chef de la première armée française. Le général de Gaulle et les chefs d'État et de gouvernement alliés annoncent simultanément à la radio la cessation officielle de la guerre en Europe. Le général de Gaulle est parvenu, par la participation active de la France libre à la guerre (Forces armées et Résistance), à ce que la France figure parmi les signataires des actes de capitulation du Troisième Reich le 8 mai 1945, à ce qu'elle soit une puissance occupante de l'Allemagne vaincue, et qu'elle participe au tribunal de Nuremberg (destiné à juger et condamner les responsables allemands coupables de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité).


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) attache une grande importance à la commémoration du 80ème anniversaire de la victoire sur l'Allemagne et ses alliés. Il est un devoir d'honorer tous ceux qui ont combattu pour la libération de la France, pour que nous puissions vivre libres : les 600.000 morts français comme les combattants ainsi que les déportés, victimes du nazisme. C'est le début du renouveau de la France grâce au Général de Gaulle qui a donné une véritable place à la table des vainqueurs.


Pour nous, gaullistes, l'essentiel est que tout soit fait pour que ce 8 mai échappe à l'oubli, car cet anniversaire constitue un moment majeur de la vie de notre nation, surtout au moment où beaucoup de générations ne connaissent plus l'histoire de France et qu'ils ne l'apprennent plus dans l'enseignement en France. Pour cela, il y a les textes, les communications de l'État, les moyens de communications (TV, radio, réseaux sociaux). Obligeons chaque de télévision de parler de cet évènement historique, comme le sera les 85 ans de l'appel du général de Gaulle a l'occasion du 18 juin 2025.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) s'inquiète du risque réel de l'oubli, comme pour l'appel à la résistance du général de Gaulle, le 18 juin 1940. Les témoins viennent à disparaitre avec le temps. Nos héros disparaissent les uns après les autres : des compagnons de la Libération, aux soldats jusqu'à tous les anonymes engagés dans la résistance. Les générations qui ont entendu les témoignages sur cette époque de leurs parents vieillissent. Beaucoup de jeunes ne peuvent pas répondre spontanément à la question de savoir ce qui s'est passé «le 8 mai 1945». Les classes dirigeantes ne le savent pas toujours. C'est pourquoi, il faut expliquer que ce jour est un moment symbolique fort pour la France.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) rappelle que le président Valérie Giscard d'Estaing avait supprimé en 1975 la commémoration du 8 mai 1945 par antigaullisme primaire. Son successeur a heureusement rétabli cette commémoration et le jour férié qui s'y attache en octobre 1981.


Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) souhaite que la commémoration du 80ème anniversaire de la reddition de l'Allemagne permette, à chacun, de prendre ou de reprendre conscience de l'importance de l'existence de la paix depuis 1945. Au-delà de la célébration officielle par le Président de la République, elle doit donner lieu à de multiples échos par la publication d'articles ou d'entretiens dans les médias, par des débats sur les réseaux sociaux, par la diffusion de souvenirs de ce jour dans les familles et auprès des proches, par des cours ou des lectures proposées aux collégiens et lycéens. Profitons des circonstances présentes pour réinventer la commémoration, chacun à notre niveau, pour que le souvenir demeure. Nous le devons à ceux qui ont combattu et parfois sont mort pour notre liberté.