VIGILANCE & ACTION - N° 478 Mai - Juin 2025
LES COMMUNICATIONS ÉCRITES DU M.I.L
MÉLENCHON ET LES LFISTES, UN DANGER POUR LA DÉMOCRATIE
Communication du MIL du 15 mai 2025
La France insoumise (LFI) et Jean-Luc Mélenchon viennent de faire l’objet d’une campagne médiatique (reportages, livre d’enquête) de dénonciation de l’ensemble des pratiques, du fonctionnement interne et externe au parti (chasses aux sorcières et purges des élus et des responsables nationaux), de son financement. Il s’agit là d’un parti non démocratique ayant des pratiques staliniennes.
Sans reprendre toutes les critiques, rappelons que Mélenchon est un ancien trotskyste de l'Organisation communiste internationaliste (OCI). Il agit toujours en étroite phase avec les lambertistes de l’actuel Parti ouvrier indépendant (POI). Le POI dispose même officiellement d’un député, Jérôme Legrave, élu LFI. Il y a, au moins, quatre autres parlementaires LFI, proches de ce groupuscule d’ultragauche, qui restent très discrets.
Lors de toutes les prochaines élections, le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) considère comme une priorité politique de battre et de faire battre la gauche mais aussi Mélenchon et La France Insoumise ainsi que tous les extrémistes de la nébuleuse des forces d’extrême-gauche et d’ultragauche qui sont intégrés dans ce parti.
L’action des «LFI-stes» à l’Assemblée Nationale, comme sur le terrain, est marquée par la violence des propos. Il s’agit d’une pratique extrémiste et stalinienne de l’action politique.
Le programme politique de LFI est dangereux pour la France et les Français. Les «LFI-istes» mettent en cause les institutions de la Vème République et appelle à un changement de régime en faveur d’une VIème république (campagne d’affichage LFI en cours). Comme pour la proportionnelle, il s’agit, pour ces gens-là, de détruire la Vème République et l’œuvre et les réalisations du Général Charles de Gaulle.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) considère que Mélenchon est prépondérant à gauche. Le Nouveau Front Populaire (NFP) semble avoir disparu, mais les députés élus sous cette étiquette en 2024 restent prudents et sont prêt à réanimer cette coalition en cas de nouvelle dissolution. Elle peut intervenir après l’adoption d’une motion de censure sur le Projet de loi de finances 2026, si le RN la vote. De même, la logique du NFP peut être relancée, demain, dans des villes lors des élections municipales de 2026.
Le résultat du Congrès du Parti socialiste pourrait clarifier la situation. Son dirigeant actuel, Olivier Faure, doit son mandat actuel de député au seul soutien de LFI. La possible victoire du courant des élus PS, lors du congrès, car ils sont plus modérés et refusent l’alliance avec LFI, peut changer la situation. Enfin, LFI conserve des relations étroites avec les écologistes à l’Assemblée nationale comme avec les maires écologistes des grandes villes, qu’il a fait élire et soutient toujours. Le seul objectif de Mélenchon est sa candidature à la présidentielle de 2027, en comptant sur une potentielle arrivée en seconde position, puis, en faisant tout pour bénéficier de ce qu’il appelle l’«arc républicain».
Dans l’immédiat, Mélenchon a fixé deux priorités pour LFI, sur le terrain, d’une part, de la jeunesse (lycées et universités) et, d’autre part, des français musulmans. Il s’inscrit clairement dans une ligne politique islamo-gauchiste (en faveur du gouvernement algérien contre la France, pour un soutien au mouvement terroriste du Hamas, etc.). Il souhaite s’appuyer sur des électeurs musulmans ou de tradition musulmane, dans les quartiers. LFI mobilise des organisations de jeunesse pour intervenir dans les lycées et les universités : l’Union syndicale lycéenne (USL) et l’Union des étudiants (UE), mais aussi des groupuscules d'ultragauche comme «La Jeune Garde». Ces organisations comprennent des jeunes ayant recours à des méthodes violentes contre les établissements d’enseignement, leurs personnels et, aussi, contre les étudiants de Droite de l’UNI.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) dénonce et condamne l’antisémitisme implicite de Mélenchon et de certains élus LFI. Ils n’ont jamais condamné les actions terroristes du Hamas du 7 octobre 2023. Ils ont pris des positions qui mélangent, d’une part, la défense des palestiniens de Gaza (c’est leur droit) et, d’autre part, un antisémitisme implicite, voire explicite (diffusion sur les réseaux sociaux d’une affiche antisémite ciblant Hanouna). Ils semblent renouer avec la tradition antisémite de gauche, par conviction et/ou par intérêt pour mobiliser des membres de la communauté musulmane, dans certains quartiers, afin d’obtenir leurs votes pour les élections municipales de 2026 et les présidentielles de 2027 avec Mélenchon.
MACRON TOUJOURS IMPUISSANT À REDRESSER LES COMPTES DE LA FRANCE
Communication du MIL du 23 mai 2025
La très mauvaise situation financière de la France est le fruit des politiques menées, depuis 8 ans maintenant, par Macron. Il en porte l’entière responsabilité. Le déficit public pour 2024 s’établit à 170 milliards d’euros, soit 5,8% du Produit Intérieur Brut (chiffres de l’Insee). La dette brute totale atteint 3.300 milliards d’euros (+203 Md€ en 2024), soit 113% du PIB en 2024. Cette dette abyssale impose le paiement de forts intérêts (58 Md€ en 2024, +14,4%). Le taux de croissance, prévu pour 2025, est faible (entre +0,2 et +0,7% selon les sources). La croissance économique conditionne la montée des activités et, par suite, les ressources de l'État.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) constate l'impuissance de Macron et de Bayrou à établir un plan de redressement des comptes publics en 2026 qui doit être basé sur la réduction des dépenses et des abus en priorité. La réduction du déficit de 40 milliards d'euros en 2025 et de 100 milliards en 2026 va s’avérer impossible à faire adopter, pour cause de risque de motion de censure en fin 2025. La proposition, formulée par Bayrou, de recourir à un référendum sur les finances de la France, illustre l'impasse dans laquelle est son gouvernement, pour mener la politique nécessaire, faute de majorité stable.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) se prononce pour une réduction des dépenses de la France, cela passe par une réduction à tous les niveaux de tous les engagements financiers, mais aussi par des réductions des effectifs de la fonction publique et territoriale. Il faut, aussi, abandonner toutes idées d’augmentation des impôts et des taxes, sinon cela risque de créer un nouveau ras-le-bol qui entrainera des révolutions électorales.
D'une part, les dépenses régaliennes doivent être maintenues, ou augmentées selon le cas, (défense, police, justice, etc.). Notons que contrairement aux annonces de Macron, aucune augmentation nouvelle n'a été prise pour le budget de la Défense en 2025. D'autre part, une réduction des dépenses sur l'ensemble des opérateurs de l’État doit être menée, mais elle sera bien loin de tout régler. Il faut lutter contre les fraudes fiscales et sociales, et il y en a de plus en plus. Ensuite, la réduction doit porter sur un ralentissement de certains programmes d'intervention publique, à bien choisir en fonction de l’estimation de leurs résultats espérés.
Enfin, en priorité, l'Education Nationale doit être réorganisé, d’une manière plus efficace et qualitative, pour tenir compte de la diminution massive du nombre des élèves pour des raisons démographiques. Cette baisse a débuté et va se poursuivre mécaniquement dans les prochaines années. La priorité doit porter sur les salaires, plus que sur les effectifs. Le PLF de Barnier prévoyait 8.000 suppressions de postes, mesure non reprise par Bayrou. Toute la construction de l'Education nationale est à revoir : matières à supprime ou à créer, programmes à redéfinir, niveaux suffisants à rétablir, ressources humaines à modifier progressivement. Ces réformes doivent se jouer au niveau politique, en dehors de toute cogestion avec les syndicats du ministère.
Par ailleurs, le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) se prononce fermement en faveur de la sauvegarde des régimes sociaux (retraites par répartition, assurance-chômage, assurance maladie), mis en œuvre par le Général de Gaulle, et pour leurs gestions par les partenaires sociaux. Mais il faut, aussi, permettre le développement d’une retraite volontaire par capitalisation.
Macron a envisagée publiquement la remise en cause indirecte, ou directe, des régimes sociaux, avec l’introduction d'un financement par une «TVA sociale». La théorie de la «TVA sociale» est le principe d’augmenter les taxes pour les biens d’importations qui ne subissent pas les couts sociaux de la France afin de limiter les différentiels de concurrence. L’inconvénient d’un tel choix est d’entrainer, automatiquement, une augmentation des taxes sur les biens que la France vend dans ces pays. Ce principe ne permet, aucunement, de transférer les charges sociales sur les biens d’importations.
LE RENOUVEAU DE LA DROITE RÉPUBLICAINE
Communication du MIL du 19 mai 2025
Repère : «Nos idées sont majoritaires dans le pays. Il nous faut convaincre les Français que nous saurons les porter sans les trahir». Bruno Retailleau, nouveau président LR.
Bruno Retailleau vient d’être élu président du parti Les Républicains (LR) avec 74,31 % (72.629 voix), le 18 mai 2025, à l’issue d’un vote numérique de 97.736 personnes. Laurent Wauquiez ayant obtenu 25,69 % (25.107 voix).
A l’occasion de cette campagne interne pour sa présidence, le parti a enregistré des nouvelles adhésions mais aussi des renouvellements, y compris d’anciens adhérents des années 2012 et après. Il a atteint plus de 122.000 membres. Entre les deux candidats en lice, cette élection n’a pas donné lieu à, pratiquement, aucun affrontement dommageable pour LR. Ceci permet de bien confirmer l’unité de ce parti, sa dynamique et la poursuite du projet annoncée.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) souhaite d’abord féliciter le nouveau président pour son élection. Il y a nécessité d’organiser la reconstruction d’un parti attractif de la Droite républicaine. Celle-ci doit reprendre une place majeure dans le paysage politique. Bruno Retailleau a annoncé son objectif de construire «un parti moderne, populaire et patriote» pour «refaire des Républicains une grande force électorale capable de parler à tous les Français de droite». Il porte un projet politique de rupture. Seules les idées de droite, mais avec les valeurs gaullistes, peuvent redresser notre pays.
Bruno Retailleau veut «refaire un parti exigeant pour construire une droite patriote et populaire, une droite digne et courageuse, la droite fière et sincère», qui s’inscrit dans l’esprit gaulliste. Il défend une ligne pour : «imposer nos convictions sans plus nous soumettre au politiquement correct ; proposer un projet puissant et innovant, qui rompt avec les idées ressassées depuis des années».
L’organisation du parti devrait être revue, des référendums internes organisés, de nouveaux profils entendus, de nouvelles idées développées pour nourrir les grandes orientations et une stratégie définie rapidement à un an des élections municipales. L’attractivité de LR doit inciter au retour des élus «divers droite» comme des anciens adhérents qui s’en sont éloignés mais aussi à l’arrivée d’une nouvelle génération, séduite par son projet politique. Il faudra qu’il réactive la notion de personnes morales associées, qui avait été abandonné par le précédent président. Il faudra qu’il rassemble toutes les droites mais aussi les gaullistes. Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) souhaite apporter sa pierre à la reconstruction de cette droite.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) soutient le principe de la présence de plusieurs ministres de droite au gouvernement. Il s’agit de la logique du moindre mal, pour assurer la gestion minimale de l’État, pour peser sur les décisions politiques du gouvernement et pour éviter à tout prix un gouvernement sous influence ou direction de La France insoumise (LFI).
La participation au gouvernement est imposée par la dispersion politique à l’Assemblée nationale, issue de la dissolution, décidée par Macron. Bruno Retailleau conjugue donc utilement les deux fonctions : celle d’un ministre politique et d’un président du parti de la Droite républicaine.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) est attaché à la distinction et au clivage politique explicite entre la droite et la gauche. Il est totalement hostile au «en même temps» de Macron, comme il est hostile au «ni droite - ni gauche», défendu jusqu’à présent par certains partis politiques. Le clivage gauche/droite n’empêchera pas, sur des sujets bien définis d’intérêt national, des accords de votes ponctuels entre la droite républicaine et les sociaux-démocrates (macronistes ou socialistes), mais sans aucune confusion, dans l’esprit du gaullisme.
Pour un retour à ce clivage droite/gauche, LR devra présenter un candidat à l’élection présidentielle, comme c’est le cas depuis 1958.
JACQUES FOCCART ET LE M.I.L
Communication du MIL du 3 juillet 2025
Jacques FOCCART a toujours cru en l’action militante. voici ce qu'il écrivait sur un mouvement d’action civique et militante, représentant la droite civique, gaulliste et patriote, le Mouvement Initiative et Liberté, en novembre 1996.
LE M.I.L AU SERVICE DE LA FRANCE PAR JACQUES FOCCART
Ancien chef de réseau de la France Libre, ancien secrétaire général à la présidence de la République (1959/1974), membre du comité d’honneur du MIL
Je tiens, par ces quelques mots, à vous témoigner l'intérêt que je porte au MIL et le prix que j'attache à son action.
Soyez assurés d'abord que je n'oublie pas les combats que nous avons menés ensemble au service de la France. Dans des circonstances difficiles, vous avez prouvé que vous saviez prendre courageusement vos responsabilités. Votre présence sur le terrain a montré que vous étiez un vrai mouvement de militants, réunissant des hommes et des femmes décidés à s'engager sans compter pour les causes auxquelles ils croient. J'ai pu apprécier personnellement leur ardeur, leur dévouement et aussi la qualité de leur activité.
Vous avez choisi de ne pas jouer directement le jeu politique, en particulier sous sa forme électorale. Mais vous accomplissez en profondeur un travail original et nécessaire. Trop longtemps, nos adversaires ont détenu une sorte de monopole de l'action au jour le jour sur les divers terrains de l'activité nationale. Vous vous employez à combler cette lacune qui existe de notre côté. Vous avez déjà atteint un stade de développement remarquable et je souhaite très vivement que vous puissiez poursuivre et amplifier votre tâche. Vous trouverez toujours en moi le soutien que je serai en mesure de vous apporter.
Vos actions montrent que vous êtes vigilants sur les dangers les plus graves qui nous menacent aujourd'hui. Vos principes et votre action sont toujours inspirés par votre amour de la France. À ce titre, vous êtes particulièrement préoccupés par les dangers qui pèsent sur notre identité nationale.
Il faut remettre en vigueur les véritables principes. Il faut, comme le disait le Général de Gaulle dans son discours du 30 mai 1968, faire appel à l’action civique des Français. Il faut restaurer les principes d'initiative et de liberté. Et il faut aussi garder l'espoir, car, selon la formule qui vous sert de devise : Il n’y a de fatalité que celle des peuples qui se couchent pour mourir, et nous ne voulons pas nous coucher !
Vous avez démontré votre fidélité et votre efficacité en vous prononçant parmi les premiers pour la candidature de Jacques Chirac et en consacrant toute votre énergie à la campagne qui a conduit à son élection à la présidence de la République. Vous pouvez être fiers - nous pouvons tous être fiers, car je me considère comme l’un des vôtres - d’avoir contribué à donner à la France un chef.
Pour le service de la France, une grande tâche nous attend.