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Mise à jour le 22/6/2025
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Nous publions des maquettes de slogan afin de donner la possibilité à toute personne le souhaitant, et après téléchargement sur internet, de les photocopier pour les diffuser afin de sensibiliser l'opinion sur un thème précis. Sur chacune des maquettes il est inscrit : « Si vous imprimez cette maquette, vous devez l’utiliser conformément à la Loi du 29 décembre 1979 en utilisant les panneaux d’expression libre à l’exclusion de tout autre support. »
Du fait de plaintes nombreuses - et parfois justifiées - de municipalités et de personnes privées, nous voudrions vous rappeler quelques règles strictes concernant les affichettes, dont l’apposition relève de la législation réglementant l'affichage non commercial.
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- sur les plaques de professions libérales (portes), ...
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Le Mouvement initiative & liberté: pourquoi ? à quoi sert-il ?
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Article 4 des statuts du MIL (objet)
Le MIL s’affiche depuis 1986
RAOUL BETEILLE,
PRESIDENT DU COMITE D’HONNEUR DU MIL ET ANCIEN PRESIDENT DU MIL EST DECEDE
Télécharger la communication du MIL du 18 Avril 2015
Christian Labrousse, ancien recteur, président du Mouvement Initiative et Liberté (M.I.L) et le bureau national du M.I.L font part de leur émotion et de leur tristesse à l’annonce du décès de Raoul Béteille, ancien président du M.I.L et actuel président du Comité d’honneur du M.I.L.
Né le 1er janvier 1924 à Nîmes, Raoul Béteille a choisi d'exercer, après des études de lettres et de droit, la profession de son père : magistrat. Il a occupé les plus hautes fonctions de la magistrature française. Il a commencé comme juge suppléant à Nîmes, Il devint ensuite juge à Aubusson (1951), substitut à Avignon (1951), substitut au service de la documentation et d'études de la Cour de cassation (1957), substitut du procureur de la République de la Seine (1962), conseiller technique du garde des Sceaux (1962). Sa compétence et son aptitude à dominer les problèmes généraux relatifs à la justice ont fait de lui le collaborateur très proche de plusieurs ministres, notamment Jean Foyer et Pierre Messmer. Il fut secrétaire général du Premier président de la Cour de cassation (1963), conseiller (1967) puis président de chambre à la cour d'appel de Paris, procureur général près la Cour de sûreté de l'État (1977), directeur des affaires criminelles et des grâces au ministère de la Justice (1979-1981). Aux côtés du garde des Sceaux Alain Peyrefitte, il a été l’un des principaux artisans de la loi Sécurité et liberté. Il a été immédiatement révoqué après l’élection de François Mitterrand et la loi elle-même a été aussitôt abrogée. Cette abrogation a été le symbole et l’instrument de la politique de relâchement pratiquée par la gauche en matière de justice et de sécurité, avec les résultats catastrophiques que nous pouvons encore constater aujourd’hui. Il fut un opposant important à l'abolition de la peine de mort. Il fut conseiller à la Cour de cassation (1979-1990), et vice-président du Conseil de la concurrence (de 1987 à 1993). Admis en retraite de la Cour de cassation le 30 juin 1990, il devient Conseiller honoraire à la Cour de cassation.
Raoul Béteille a conquis de haute lutte un siège de député (RPR) de la Seine-Saint-Denis, siège qu’il occupa du 28 mars 1993 au 21 avril 1997. Il a battu le socialiste Gilbert Bonnemaison, député depuis 1981, qui était connu pour être l’organisateur du congrès d’Epinay (création de l’union de la gauche qui contribua à la victoire de la gauche en 1981) et par son rapport sur les questions de sécurité («Face à la délinquance : prévention, répression, solidarité» (décembre 1982) préconisant des politiques de prévention de la délinquance, en particulier dans les quartiers et la réduction des sanctions. Parlementaire exemplaire, il a acquis la considération de tous ses collègues, y compris de ses adversaires politiques. Il fut aussi conseiller municipal (RPR) d’Epinay-sur-Seine (Seine-Saint-Denis) de 1995 à 1997
Il a rejoint le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) en 1985 en intégrant son comité d’honneur présidé par le Général Alain de Boissieu. Raoul Béteille a été président du Mouvement Initiative et Liberté (MIL) du 14 septembre 1994 jusqu’au 9 janvier 2008. Ce fut un président à la fois prestigieux et actif, participant avec ardeur à tous les combats en faveur de la civilisation française, dont il était un représentant éminent et un amoureux fervent. Il jouissait d’une immense popularité auprès des militants et lui-même aimait à dire qu’il se considérait comme le premier d’entre eux.
Le 12 janvier 1999, il devint le président de l’Association des amis de Jacques Foccart (AJF). Lorsque, en 2008, il fut amené à se retirer loin du centre des décisions parisien pour rejoindre sa terre ancestrale de l’Ariège, il accepta de devenir président du comité d’Honneur du Mouvement Initiative et Liberté (MIL), fonction qu’il exerça jusqu’à son dernier jour.
Avec Raoul Béteille disparaît un grand Français, un magistrat de passion et plus particulièrement un gaulliste historique de haute tradition et de conviction. Ceux qui l’ont connu pleurent non seulement l’homme public, mais, plus encore peut-être, l’ami délicat et dévoué dont la profonde bonté avait touché tous les cœurs. Raoul Béteille a consacré sa vie à la justice, aux combats des valeurs gaullistes et au service de la France.
Le MIL présente à son épouse, à ses enfants et à toute sa famille ses très sincères et très profondes condoléances.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) met à la disposition de toutes les personnes qui souhaitent lui rendre hommage, une adresse de courriel spécifique :
Hommage à Raoul BÉTEILLE
Télécharger ce texte (journal n°314)
Télécharger le journal n°312 sur Raoul Béteille (communication du MIL)
Télécharger le journal n°313 sur Raoul Béteille (ses écrits)
Télécharger le journal n°315 sur Raoul Béteille (ses écrits - suite)
Télécharger le journal n°316 sur Raoul Béteille (les hommages reçus)
Mon cher Raoul,
Ta vie publique a tout ce qu'il faut pour faire de toi une figure exemplaire. Et pourtant, je n'ai pas envie de présenter de toi une statue impeccablement sculptée, ne serait-ce que parce qu'une statue, même admirable, a toujours quelque chose de figé, de froid, ce qui est le contraire même de ta véritable personnalité. C'est cette personnalité que je veux, incomplètement et modestement, essayer de faire revivre dans sa vérité profonde en évoquant non seulement ce que tu as fait, mais surtout ce que tu as pensé, ce que tu as éprouvé, ce que tu as été. C'est pour retrouver cette chaleur qui était en toi que j'ai été tout naturellement porté, pour parler de toi, à m'adresser à toi.
Il faut, certes, ne pas s'en tenir à l'exemplarité de ta carrière, mais il ne faut pas pour autant la passer sous silence. Notre époque a, plus qu'aucune autre, besoin de modèles, et de modèles imitables. Les héros et les saints ont quelque chose d'exaltant et d'entraînant, mais ils peuvent aussi apparaître comme des figures admirables, si exceptionnelles qu'on ne croit pas avoir la force de les imiter. A certaines époques, l'éducation communément dispensée fournit à ceux qui la reçoivent une armature mentale et morale qui leur permet de se conduire spontanément de façon honorable. Tel n'est plus le cas aujourd'hui. Nous avons eu le triste privilège de voir une partie de la magistrature française descendre, avec l'érection du «mur des cons», dans les bas-fonds les plus ignobles de la condition humaine tout en continuant à détenir le pouvoir de juger leurs contemporains. Pour ne pas désespérer absolument de la justice de notre pays, nous avons besoin de nous référer à un exemple comme le tien, qui nous montre qu'un magistrat d'une intégrité scrupuleuse et d'une hauteur de vue magistrale peut aussi faire une carrière brillante qui le conduit jusqu'au sommet de la hiérarchie judiciaire.
Tous les sondages montrent que l'image de la classe politique est très dégradée dans l'esprit des Français. Cette sévérité est peut-être excessive, mais c'est un fait qu'on est obligé de prendre en considération. Pendant l'autre phase de ta vie publique, celle où tu as été député à l'Assemblée nationale de 1993 à 1997, tu as été reconnu comme une sorte de modèle dans l'exercice de ta fonction en raison de la qualité exceptionnelle de tes interventions, en raison aussi de ce mélange de fermeté dans la pensée et de courtoisie dans les propos qui te valaient le respect et l'amitié de tes collègues, y compris de tes adversaires politiques. Si les élus étaient plus nombreux à suivre ton exemple, les travaux parlementaires seraient de meilleure qualité, les lois seraient plus judicieuses et mieux rédigées et les électeurs se sentiraient plus engagés dans la vie politique parce qu'ils auraient une plus haute idée de la démocratie parlementaire.
Cette conscience professionnelle exigeante dont tu faisais preuve dans tes activités officielles, tu l'appliquais tout aussi bien dans l'exercice de la présidence de notre mouvement. Tu y avais d'autant plus de mérite que tu ne pouvais rien y gagner pour ton intérêt personnel. Le MIL est, certes, un mouvement hautement honorable, et il suffit pour s'en convaincre de consulter, par exemple, la composition de son comité d'honneur, mais il est trop attaché à la recherche de la vérité et trop soucieux de pouvoir l'exprimer librement qu'il n'est pas le meilleur tremplin pour la satisfaction d'une ambition personnelle. Cela te convenait bien, d'ailleurs, car tu as toujours fait passer la rectitude de tes convictions avant les louvoiements qui facilitent parfois la bonne progression d'une carrière. La tienne a été brillante, mais elle l'eût été sans doute encore plus si tu avais eu l'échine plus souple et la flatterie plus répandue.
Il n'est donc pas étonnant que tu aies été, si j'ose dire, un président à part entière. Toujours prêt à déployer ton drapeau, tu as été à la fois un président de prestige et un président de terrain. Très assidu aux réunions du bureau national, tu nous faisais profiter de la qualité de ta réflexion, de la richesse de ton expérience, de ta connaissance des rouages de l'Etat. Et puis, au cours de ces réunions comme en bien d'autres occasions, tu faisais preuve de cette qualité d'esprit que l'on avait traditionnellement coutume de considérer comme typiquement française, mais qui semble en voie de disparition : tu ne pensais pas qu'une discussion sérieuse sur le fond dût être pesante et sinistre dans la forme et tu avais l'art d'apporter cette touche de légèreté, de bonhomie et de chaleur amicale qui rend les décisions plus faciles à prendre.
Président de terrain, tu l'étais particulièrement dans tes relations avec les militants. Sans jamais rien céder à un quelconque débraillé verbal qui eût été une forme de démagogie, tu savais spontanément toucher leurs sentiments, tout simplement parce qu'ils sentaient que tu éprouvais pour eux de la considération, de l'amitié et même une véritable affection. Ce que tu aimais dans les militants du MIL, c'est qu'ils représentent une sorte de concentré de la société française dans ses profondeurs, avec toutes ses variantes et aussi son unité indissoluble. Le ciment de cette unité, c'est l'amour de la France et, au-delà, la volonté de se dévouer, et même de se battre, pour elle. Se battre, c'est un terme qui semble peu approprié à ces qualités de cœur, à ce goût pour les douceurs de l'amitié dont j'ai parlé à ton propos. Et pourtant, c'est bien celui qui convient, car tu étais intraitable et farouche lorsqu'il s'agissait de notre pays, de sa civilisation, de son identité, de sa grandeur, de son rayonnement.
Le MIL est un mouvement qui se définit ouvertement comme gaulliste. Voilà encore un trait qui te destinait à en devenir le président. Depuis ton plus jeune âge, le gaullisme faisait partie intimement de ta personnalité politique. C'était certes pour toi une constante que tu n'aurais pas songé à remettre en cause, mais ce n'était pas une doctrine figée à laquelle tu aurais fait allégeance par habitude. Pour toi comme pour nous, de Gaulle représente un exemple que la classe politique a tenté depuis plusieurs années de faire oublier ou de momifier tout en l'encensant en paroles, mais qui est toujours resté sous-jacent dans le cœur et dans l'esprit de la population française et qui est en train de ressurgir dans toute sa force vitale, renvoyant au rang d'étoiles mortes les idéologies desséchées du vingtième siècle qui tentent désespérément de se survivre dans le vingt-et-unième.
Tu nous as dit souvent combien tu te sentais à l'aise au sein du MIL. De notre côté, nous étions fiers que tu fusses notre président. J'espère que tu as remarqué l'imparfait du subjonctif (celui-ci parmi d'autres) et que tu le portes à mon crédit. En effet, quelle que fût l'étendue de ta bienveillance envers tes amis, il y avait au moins un domaine où ton indulgence rencontrait ses limites, et tu eusses difficilement toléré que je manquasse à la concordance des temps.
En tout cas, toi, tu n'y manquais pas. On aurait tort de ne voir là qu'un scrupule futile. Ce respect des règles de la grammaire et, plus généralement, ce souci permanent de la justesse et de la correction de la langue française n'étaient en rien une marque de pédantisme, mais révélaient une volonté de respecter les fructueuses conventions de la tradition française et de puiser avidement et judicieusement dans le trésor linguistique qui a permis l'épanouissement de l'une des civilisations les plus brillantes qui justifient la présence sur terre de l'espèce humaine.
Tu étais par excellence ce qu'on appelle aujourd'hui un homme cultivé, ce qu'on aurait appelé aux siècles classiques un honnête homme. Cette culture dont tu étais pétri, ce n'était pas une décoration supplémentaire ornant ta boutonnière, encore moins une manière de faire étalage de connaissances impressionnantes. C'était une nourriture substantielle composée de la sagesse accumulée au cours des siècles par les plus grands esprits, exprimée sous sa forme la plus parfaite et que tu avais intimement assimilée.
Sur les préoccupations plus proprement spirituelles, tu faisais preuve d'une grande pudeur qui ne pouvait pas se confondre avec de l'indifférence. Tu n'avais pas la foi du charbonnier, et tu le regrettais, mais tu proclamais haut et fort que le christianisme était à la racine et au cœur de la civilisation française et, pour cette cause-là, ton engagement était entier et inébranlable.
Tu étais un homme de cœur, ta pente naturelle te portait vers la compassion, ton amour pour les animaux, et en particulier pour la douceur des chats, n'avait rien d'affecté et pourtant tu avais horreur des dégoulinades sentimentalo-humanitaires dans lesquelles se vautrent avec complaisance nos contemporains. Lucide connaisseur de la nature humaine, tu savais que l'angélisme utopique était une faiblesse qui pouvait engendrer des conséquences catastrophiques car, comme l'avait dit Pascal, «le malheur veut que qui veut faire l'ange fait la bête».
Tu assumais pleinement tes choix. Tu revendiquais la part que tu avais prise dans l'élaboration de la loi Sécurité et liberté, présentée par Alain Peyrefitte. Aux bonnes âmes qui s'offusquaient qu'elle eût un caractère répressif, alors qu'il eût été de bon ton de favoriser la prévention, tu répondais que la première mesure de prévention, et la plus efficace, était d'inspirer aux délinquants et criminels potentiels la crainte d'une répression immédiate et rigoureuse. La sagesse de cette position a été, comme on l'a vu, confirmée a contrario par Mitterrand et les socialistes, qui se sont empressés d'abroger cette loi, avec des résultats dont nous voyons encore aujourd'hui la terrible nocivité.
Autre question, encore plus sensible, celle de la peine de mort. Alors qu'on fait presque unanimement de Robert Badinter une sorte de saint laïque pour l'avoir abrogée, alors que son maintien est considéré quasi officiellement comme une marque de barbarie, tu t'es officiellement prononcé en sa faveur, à peu près seul parmi les gens de ton milieu et de ta notoriété. Tu l'as fait non pour satisfaire quelque tendance personnelle à la cruauté, mais parce que, ayant pris connaissance des études les plus objectives et les plus rigoureuses, tu avais conclu que l'application de la peine de mort permettait de sauver plus de vies innocentes qu'elle n'entraînait de morts de criminels. La rigueur bien appliquée est plus juste et plus «économique» que le laxisme pseudo-humanitaire.
Il est une expression qui semble presque devenue caduque, à notre époque d'individualisme et de communautarisme larvé, mais que tu ne refuserais sans doute pas, c'est celle de grand serviteur de l'Etat. Tous les mots comptent. Tu as toujours exercé tes fonctions en te considérant comme étant au service d'une cause qui te dépassait. Cette cause, c'est évidemment, au stade ultime, la France, mais il est dans le génie de notre pays de s'être construit et de subsister contre toutes les forces centrifuges grâce à cet instrument complexe et irremplaçable dans ses fonctions régaliennes qu'est l'Etat. Quant à la grandeur, elle s'applique non seulement à l'importance des fonctions que tu as exercées, mais à l'esprit dans lequel tu les as conçues.
Ceux qui te connaissent adhèrent à cette formule, mais, pour eux, ce n'est pas l'essentiel. Ce qui s'impose aujourd'hui à eux, avant toutes autres considérations, c'est le chagrin. Ce qui subsistera toujours, c'est le souvenir d'un homme dans ce qu'il a d'unique et singulier, un homme de bien, un homme de cœur et surtout un ami, un ami pour tous, mais un ami particulier pour chacun d'entre nous.
Jacques ROUGEOT est professeur émérite de langue française à l'université de Paris-Sorbonne, président du comité d'honneur de l'UNI et vice-président du MIL.
Information sur le MIL
CHARLES PASQUA,
UNE VIE AU SERVICE DE LA FRANCE ET DU GAULLISME
Télécharger la communication du MIL du 29 juin 2015
Christian Labrousse, président du M.I.L et le bureau national font part de leur très vive émotion et de leur tristesse à l’annonce du décès de Charles Pasqua, militant gaulliste depuis son plus jeune âge.
«On ne comprend rien de moi si l’on ne comprend pas que je suis un militant», avait coutume de lancer Charles Pasqua. Pour comprendre ce qu’il voulait alors dire, il faut d’abord revenir aux 15 ans de ce petit-fils de berger corse, de ce fils de policier, et sentir le soleil et les parfums de Grasse, dans les Alpes-Maritimes. Le jeune Charles y est né le 18 avril 1927, dans une famille de patriotes farouches, comme le sont parfois les Corses.
Après l’invasion de la zone libre par les armées nazies en novembre 1942, il s’engage dans la Résistance, sous le pseudonyme de Prairie. En fait, son père, André, est déjà membre d’un réseau et établit de fausses cartes d’identité de son commissariat. De son côté, Charles fait partie d’un groupe de jeunes gens qui rejoindront bientôt la France libre du général de Gaulle. De là datera son attachement à l’homme du 18 Juin, qu’il rejoindra après la guerre, dès sa fondation en 1947, le RPF. Il a repris ses études, passé son bac et une licence de droit.
Ensuite, Charles Pasqua intègre l’entreprise Ricard. Il va être bombardé inspecteur des ventes en Corse, puis grimper tous les échelons jusqu’à la direction générale des ventes en France et à l’exportation, en 1962, naviguant de la Corse à Marseille pour atterrir à Paris. En 1967, il est devenu le numéro deux du groupe Ricard jusqu’en 1969.
En 1947, sous le parrainage de Jacques Foccart, est créé le service d’ordre du RPF par Dominique Ponchardier et son adjoint Pierre Debizet, ainsi que Paul Comiti. Puis il se transformera en association de fait en 1958, le Service d’action civique (SAC). Cette association sera créée officiellement le 15 décembre 1959 puis déclarée à la préfecture de Paris le 4 janvier 1960. Pierre Debizet a été le premier président en 1959-1960 et démissionnera à cause de la politique algérienne. Ensuite, Paul Comiti en fut le président du 1er avril 1960 à 1969. Charles Pasqua a rejoint l’association fin 1962 et la quittera à l’automne 1969. Il sera nommé Vice-président début 1965 et il intégrera le Bureau national à partir de 1967 jusqu’au retour de Pierre Debizet le 3 octobre 1969. Charles Pasqua sera un des organisateurs, grâce aux militants civiques, de la manifestation raz-de-marée gaulliste du 30 mai 1968 sur les Champs-Elysées.
Ces derniers titres furent : ancien ministre d’Etat, ancien président d’honneur du conseil général des Hauts de Seine, parlementaire honoraire.
Il a assumé de très nombreuses responsabilités, notamment : Ministre d'État ; Ministre de l'Intérieur de 1986 à 1988 et de 1993 à 1995 ; Député des Hauts-de-Seine de 1968 à 1973 ; Député européen de 1999 à 2004 ; Conseiller régional d'Île-de-France ; Président du conseil général des Hauts-de-Seine (de 1973 à 1976 puis de 1988 à 2004) ; ancien conseiller municipal de Neuilly-sur-Seine ; ancien Sénateur des Hauts de Seine (du 11 mai 1988 au 29 avril 1993 puis de 1995 a 2011).
Malgré toutes ces fonctions, Charles Pasqua est resté le premier des militants. Il a été de tous les combats pour les valeurs gaullistes et la France. Il était un grand patriote. Il avait ardemment combattu le Traité de Maastricht.
Sur France Info jeudi 5 juin 2015, Charles Pasqua a parlé de son engagement dans la Résistance en déclarant «L'essentiel, c'est la capacité de refuser ce qui apparaît au plus grand nombre inévitable». Certaines de ses formules ont marqué l’opinion : «Les promesses n’engagent que ceux qui les reçoivent», «La politique, ça se fait à coups de pied dans les couilles», «On est plus fidèle à sa nature qu’à ses intérêts» , «il faut terroriser les terroristes».
Gaulliste sincère, militant engagé, Charles Pasqua était membre du comité d’honneur du Mouvement Initiative et Liberté (M.I.L), nous avons mené de nombreux combats ensemble. Il a de nombreuses fois pris la parole dans les conventions nationales de notre mouvement. Le Mouvement Initiative et Liberté (M.I.L) perd l’un des siens et la France perd un grand serviteur.
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VIGILANCE & ACTION - N° 475 Avril 2025
LES COMMUNICATIONS ÉCRITES DU M.I.L
IL Y A 28 ANS QUE JACQUES FOCCART EST DÉCÉDÉ
Communication du MIL du 19 mars 2025
Le Mouvement Initiative et Liberté souhaite rappeler aux nouvelles générations et à ceux qui ont oublié tout, même s’ils lui doivent leur carrière, son action au service de la France. Pour cela, nous republions régulièrement des articles datant de 1997 qui retracent bien le parcours d’un gaulliste historique qui fut un des plus proches du Général de Gaulle et l’inspirateur-fondateur de notre association, comme de nos associations d’origines. Voici l’allocution prononcée par Jacques Chirac, Président de la République (Palais de l'Élysée le 20 novembre 1995) pour l’élévation de Jacques Foccart, à la dignité de Grand Officier de la Légion d'Honneur.
Je suis très heureux de vous accueillir dans ce Palais de l'Élysée à l'occasion d'une cérémonie à laquelle je tenais tout particulièrement, puisqu'il s'agit d'un hommage rendu à Jacques FOCCART, l'élévation à la dignité de Grand Officier de la Légion d'Honneur, une distinction qu'il aurait dû, franchement, avoir depuis longtemps ; mais je suis heureux d'être celui qui la lui confère et pour tout dire, j'ai le sentiment qu'il y attache aussi du prix. Alors je remercie toutes celles et tous ceux qui sont venus témoigner de leur estime et de leur affection pour Jacques FOCCART. Notamment, je suis particulièrement heureux de la présence et je sais à quel point Jacques FOCCART y est sensible, de Jacques Chaban-Delmas et Micheline, c'est une joie pour Jacques FOCCART et une joie pour moi, Cher Jacques, que vous soyez également ici.
«Tout ce que j'ai fait», dites-vous, mon cher Jacques, je vous cite «je l'ai fait au service de la France. Et de ses amis africains. (...) J'ai exécuté fidèlement la politique du Général, puis celle, dans la continuité, de Georges Pompidou. (...) J'ai été auprès d'eux l'avocat de l'Afrique sans jamais encourir le reproche d'oublier les intérêts de la France».
Rares sont, en effet, ceux qui peuvent se prévaloir d'avoir aussi bien compris les liens historiques, les liens uniques et complexes que l'Histoire a tissés entre la France et les pays de son ancien Empire. Pas un autre que vous n'a travaillé avec autant de passion au développement ces liens.
Tout commence en 1940 lorsque, démobilisé, vous rentrez chez vous, en Mayenne : la reddition, la soumission, l'humiliation, tout cela, pour vous, est «inacceptable» et l'occupation est intolérable. Sans avoir entendu l'Appel du 18 juin, vous êtes déjà gaulliste. Vous serez donc parmi les premiers à rallier la France Libre et Isa, votre jeune épouse s'engage totalement à vos côtés, dans des activités qui lui vaudront, tout comme à vous, la Croix de guerre et la médaille de la Résistance.
Vous commencez par constituer des dépôts d'armes, vous cachez des aviateurs alliés, organisez un réseau d'évasion. Puis vous dirigerez en liaison avec le Colonel Passy, le chef du BCRA, l'un des réseaux de résistance les plus importants de l'Ouest.
On sait le rôle primordial qu'ils ont joué, ces réseaux, lors du débarquement. Vous participez alors activement au plan «Tortue» pour retarder, voire paralyser les renforts allemands qui se précipitent vers les plages normandes. Vous serez d'ailleurs, en 1944, nommé Lieutenant-colonel des Forces Françaises Libres, vous, un jeune «civil» de l'intérieur, et serez incorporé à la 1ère Division – «la Division glorieuse» -.
C'est en tant que membre de l'État-major de la 4è région militaire que vous accueillez le Général de Gaulle dans Laval libéré : ce sera votre première rencontre avec lui.
Vous êtes alors chargé d'une des missions les plus difficiles de toutes celles confiées pendant la guerre aux services spéciaux : parachuter des petits groupes d'hommes sur les camps de déportés, avec des risques immenses et ceci afin d'inciter les responsables de ces camps à épargner les survivants. C'est l'opération «Vicarage» qui sera arrêtée : les pertes sont extrêmement importantes et l'avance des Alliés, plus rapide que prévue, le justifie moins.
Vous êtes à peine réinstallé dans la vie civile que Jacques Chaban-Delmas et Gaston Palewski, à la fin de l'été 1945, vous demandent de vous présenter aux élections à l'Assemblée constituante. Vous ne tenez pas particulièrement, à vous lancer dans l'action politique, mais c'est un ordre du Général, donc vous ne sauriez-vous dérober. Vous constituez donc une liste dans la Mayenne où votre grand-père a été Maire d'Ambrières et d'ailleurs Conseiller Général, avant de céder, je parle de vous, très volontiers la tête de liste à Jacques Soustelle qui sera élu. Vous, vous retournez à vos activités commerciales et vous lancez votre société d'import-export, la SAFIEX. Mais cette expérience, si elle ne vous a pas donné d'ambition parlementaire, vous a laissé, comme vous le dites vous-même, «le goût de la chose publique».
Le 16 juin 1946, vous êtes à Bayeux, prêt à reprendre le combat pour sortir le pays de la crise où il s'enfonce. Vous ferez partie de ceux qui, hommes de droite ou de gauche, mais tous résistants et profondément attachés au Général de Gaulle, fonderont ensemble le Rassemblement du Peuple Français.
L'objectif qui vous est dévolu est de remobiliser les «anciens» de toute la région Ouest. À Strasbourg aux côtés du Général lorsqu'il annonce la création du RPF, et officiellement «chargé de mission» auprès du mouvement, vous faites campagne pendant l'été 47. Mais après les succès, c'est l'échec aux législatives de 1951 et le Général de Gaulle, qui se retire de la vie publique et rend leur liberté à ses compagnons, vous demande en 1954 de succéder à Louis Terrenoire comme Secrétaire Général du RPF. Vous acceptez et vous partagez avec lui sa traversée du désert.
Vous ne le quitterez plus. Lorsque les Républicains sociaux vous sollicitent pour devenir leur Secrétaire Général, vous choisissez de rester auprès de lui. Avec les «barons» du gaullisme, vous prendrez une part active au retour du Général en 1958. Vous l'accompagnerez à Matignon avant de devenir l'année suivante, Conseiller technique à la Présidence de la République. Vous serez désormais associé à toutes les décisions, qu'il s'agisse des référendums, des élections, ou de la Communauté. Vous en êtes depuis 1960 le Secrétaire Général, une fonction que vous occuperez sans discontinuer jusqu'en 1974. À ce titre, puis comme Secrétaire Général à la Présidence de la République pour la Communauté et les Affaires africaines et malgaches, vous serez l'artisan de la politique que le Général de Gaulle va conduire à l'égard de l'Outre-mer. Vous consacrerez dès lors l'essentiel de vos activités aux relations franco-africaines.
C'est le Général de Gaulle lui-même qui est à l'origine de cette vocation.
C'est lui qui vous a demandé dès 1947 de vous occuper des DOM-TOM au sein du groupe RPF, c'est lui qui a tenu à ce que vous soyez élu en 1950 Conseiller de l'Union française.
Au sein de cette Assemblée où les relations se nouent sans clivage racial ni politique, vous construirez des liens durables et vous connaîtrez «l'extraordinaire fraternité» - ce sont vos propres termes - qui unissent encore les anciens parlementaires. C'est là que vous vous ferez des amis pour la vie - je n'en citerai qu'un, qui fût pour vous probablement le plus cher, et pour moi aussi: le Président Félix Houphouët-Boigny. Ces amis, pour lesquels vous nourrissez une réelle affection, et qui deviendront des Chefs d'État ou de Gouvernement, vous les recevez régulièrement lors de leurs voyages officiels ou en visite privée avec leur famille, chez vous, à Luzarches, avec votre épouse, qui sera toujours étroitement associée, sur les conseils d'ailleurs du Général de Gaulle, à votre action politique, comme elle l'avait été dans la Résistance.
C'est grâce à ces liens tout à fait privilégiés, à cette compréhension, à cette qualité d'amitié et de dialogue, que vous accompagnerez ces pays dans leur accession à l'indépendance et coordonnerez ensuite la politique de coopération de la France. Le Général de Gaulle y tient tout particulièrement et son intérêt pour l'Afrique est si attentif qu'il vous reçoit tous les jours, pendant toutes ces années, vous, le spécialiste incontesté des affaires africaines.
Vous avez, en effet, de ce continent une perception aiguë et une vision lucide. Vous avez acquis une extraordinaire connaissance de chacun des acteurs politiques, dans chaque pays, et du rôle qu'il y joue ou cherche à y jouer. Plus encore : vous avez su gagner leur confiance. Votre puissance de travail, votre sens politique et l'influence que vous avez auprès d'eux vous permettront de vous acquitter des responsabilités les plus délicates et de réussir dans les missions de médiation les plus difficiles sous la Présidence du Général de Gaulle, puis sous celle de Georges Pompidou. En 1986, lorsque je prends mes fonctions à Matignon, c'est tout naturellement que je vous appelle auprès de moi. Tout en continuant à exercer vos propres activités, vous n'avez cessé de diriger la cellule africaine placée à mes côtés.
Aussi je voudrais vous dire aujourd'hui toute ma reconnaissance, à vous qui m'avez fait partager votre connaissance, mais aussi, mais surtout, votre amour de l'Afrique.
Voici évoqués, trop rapidement, Cher Jacques, les services que vous avez rendus à la France. Le résistant, le gaulliste, l'homme qui, par son rayonnement personnel et aussi par sa ténacité et son courage, a joué un rôle déterminant dans la politique intérieure et africaine de notre pays, est, nous le savons tous, d'une discrétion et d'une modestie légendaires. En témoigne d'ailleurs votre profession de foi, très simple et très claire : «J'ai eu, dites-vous, l'honneur, la chance et le bonheur de servir le Général de Gaulle. Je l'ai fait dans une fidélité totale à l'homme qui a sauvé deux fois, dans des circonstances différentes, l'honneur de la France. Ensuite, j'ai eu pour guide et moteur de mon action la volonté d'aider à poursuivre la ligne politique dans la direction et vers les objectifs que le Général avait fixés».
Vous dont les deux passions, la France et l'Afrique, n'ont jamais été en conflit, puisque «l'intérêt de notre pays et celui de ses anciennes colonies devenues ses partenaires se confondaient», vous avez œuvré de toutes vos forces afin qu'il en soit ainsi dans le cœur de chacun.
Mais je ne voudrais pas, Cher Jacques, terminer sans évoquer d'un mot encore votre épouse, Isa. Elle a su, je le sais, vous apporter le bonheur mais aussi le courage quand c'était nécessaire. Aujourd'hui toutes et tous ici, qui l'avons connue nous pensons à elle, avec une respectueuse affection, elle qui, je le sais, vous regarde en cet instant et qui est heureuse. Au moment où ces insignes de Grand Officier de la Légion d'Honneur récompensent vos services éminents, je suis très heureux et très fier, Mon Cher Jacques, de vous exprimer mon estime, mon respect et ma gratitude. Mais je veux aussi vous dire, aussi, tout simplement ma profonde amitié et toute mon affection.
LA DÉFENSE DE LA FRANCE DOIT TOUJOURS ÊTRE UNE PRIORITÉ
Communication du MIL du 12 mars 2025
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) défend le principe de l’indépendance de la France dans la droite ligne des principes développés par le Général Charles de Gaulle. Sans que la France ne se trouve pas dans «un état de guerre», il existe des risques de conflits importants en Europe depuis ces dernières années. Il y a, aussi, la guerre dans l’est européen qui a été provoquée par l’invasion russe de l’Ukraine en 2014, puis en 2022.
Dans un tel contexte, le renforcement de notre défense nationale apparait comme une priorité essentielle. La France doit renforcer et consolider son industrie d'armement dans le cadre, plus global, de sa nécessaire ré-industrialisation, mais aussi pour conquérir des marchés en Europe (aviation, artillerie, missiles, outils numériques, munitions).
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) a toujours pris position en faveur d’une forte augmentation du budget militaire (voir encore dernièrement la communication du 15 avril 2024 sur le thème : «La défense de la France doit être renforcée»). L’augmentation du budget militaire aurait dû être engagée depuis longtemps, maintenant il faut le faire.
Nos armées ont vocation à défendre le territoire national (la métropole, nos territoires d’outre-mer et nos espaces maritimes dans le monde). Mais la France doit, aussi, respecter ses engagements de solidarité envers ses alliés. En Europe, par exemple, les troupes Françaises sont actuellement présentes dans les Pays baltes (mer Baltique) et en Roumanie (mer Noire) pour contribuer à la sécurité de l’est de l’Europe.
Il faut augmenter nos effectifs militaires, que cela soit en effectif de soldats de métier mais aussi en effectif de réserves. Il faut augmenter les moyens d’actions correspondants (matériels, capacité d'accueil et installations actuellement «en sommeil»).
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) constate la volonté explicite du nouveau Président américain de désengager les Etats-Unis des pays européens. Ses déclarations en ce sens ont été nombreuses et, souvent, très diverses. La France n'accueille plus de troupes américaines depuis très longtemps suite à la décision du général de Gaulle, alors la menace de l’éventuel retrait des troupes américaines ne la concerne pas.
Par le passé, la France a déjà eu des occasions de marquer son désaccord avec les choix des dirigeants des Etats-Unis : cela s’est traduit par la sortie de l’Otan (Charles de Gaulle) ou le refus de participer à l’intervention américaine en Irak (Jacques Chirac).
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) constate que le nouveau président des Etats-Unis a choisi, pour le moment, une politique de rupture avec l’Union européenne dont le détail reste à connaitre. Il souhaite un recentrage sur la politique intérieure de son pays. Cette politique évoluera plusieurs fois encore.
Les alliés de la France appartiennent aujourd’hui à l’Otan et sont signataires d’un accord de défense mutuelle. Le désengagement américain semble se concrétiser même si les contours sont flous : gel de l’Otan ou départ complet. Dans ce contexte un nouveau contrat de sécurité entre pays européens s’imposera naturellement. Une convergence entre les deux puissances nucléaires, la France et la Grande-Bretagne, apparait être une priorité, dans la mesure du possible.
L'incertitude sur les échanges commerciaux entre la France et les USA s’ajoute avec notamment l’instauration de droits de douanes à l’entrée aux Etats-Unis et la future prise de mesures de réciprocité en France.
Enfin, le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) est opposé au principe d'une «armée européenne». Macron l’a évoqué comme une expression d’une Europe fédérale. Dans l’Europe des Nations, les armées sont nationales. La France participe à des manœuvres communes avec ses alliés avec lesquels elle échange des renseignements d’ordre militaire. La France doit rester indépendante.
DEMAIN, CONQUÉRIR UN MAXIMUM DE VILLE À LA GAUCHE
Communication du MIL du 31 mars 2025
Dans la plupart des partis de gauche, la situation est trouble alors que les élections municipales approchent en mars 2026. Les forces principales de la gauche sont : L'aile gauche de Renaissance (macronistes) constituées par des personnes issues du PS (Élisabeth Borne, Manuel Valls) ; Place publique (Raphaël Glucksmann) ; Le Parti socialiste (PS), dont le dirigeant sera désigné à l'issue du Congrès du PS ; Le Parti Communiste Français (PCF) avec Fabien Roussel ; Les écologistes qui hébergent divers groupes (élus membres issus de LFI, Génération.s de Benoit Hamon) ; La France insoumise (LFI) avec Jean-Luc Mélenchon ; Les groupes trotskystes : Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA) et Lutte Ouvrière (LO).
À côté de cette dizaine de partis, se trouvent de nombreux micros-partis et une nébuleuse de personnalités et de responsables historiquement socialiste qui cherchent des strapontins et qui sont prêts à se rallier selon les circonstances et les gains. La gauche prépare, dès à présent, les futures coalitions. Il ne devrait pas y avoir beaucoup de coalitions de gauche issues du Nouveau Front Populaire (NFP) en dehors des communes comportant des quartiers à forte population de religion musulmane et où LFI dispose déjà de députés.
Les perspectives politiques actuelles concernent principalement les élections municipales. Les élections régionales et départementales auront lieu, après, en 2028. Dans l’année qui vient d’autres échéances électorales peuvent intervenir comme une nouvelle dissolution de l’Assemble Nationale durant l’été 2025 (suite au vote d’une motion de censure) ou la tenue d’un référendum, a priori souhaité par Macron. Enfin la démission du président avant sa fin de mandat apparait improbable, sauf crise majeure.
Point important : les résultats des élections municipales peuvent impacter le rapport de force existant au Sénat, actuellement la majorité se trouve à droite (Les Républicains) et au centre droit, ce qui permet de disposer de la présidence du Sénat (avec le gaulliste Gérard Larcher).
La situation politique des villes moyennes est complexe et dépend, en partie, du contexte local. La conquête des grandes villes de plus de 100.000 habitants devraient se jouer, sauf exceptions, entre le Parti socialiste, la droite républicaine (et divers droites) et les écologistes radicaux (Ex-EELV).
La particularité des élections municipales dans les grandes villes tient au fait que, ni LFI, ni le PCF, ni Renaissance, ni le RN, ne disposent de beaucoup de mairies. De ce fait, jusqu’à présent, ils n’ont pas une bonne implantation municipale.
Le PS dispose de 15 grandes villes. Il va tenter de garder Marseille et Paris mais aussi de regagner Lyon. Il est a priori bien placé pour conserver des métropoles comme Brest, Clermont-Ferrand, Dijon, Le Mans, Lille, Montpellier, Nancy, Nantes, Rennes, Rouen, Saint-Denis, Saint-Denis-de-la-Réunion, Villeurbanne.
Les écologistes contrôlent huit grandes villes mais leurs implantations sont très fragiles comme à Annecy, Besançon, Bordeaux, Grenoble, Lyon, Poitiers, Strasbourg et Tours. Leurs maires ont été portés à la mairie à partir de coalition de gauche dont l’équilibre est incertain, d’autant que ces maires ont commis beaucoup d’erreurs locales. Il faut les faire battre comme pour les maires PS.
LR et divers droites, toutes tendances confondues, détiennent 15 grandes mairies : Aix-en-Provence, Angers, Argenteuil, Boulogne-Billancourt, Caen, Le Havre, Limoges, Metz, Mulhouse, Nice, Nîmes, Orléans, Reims, Saint-Étienne, Toulon, Toulouse. Le Centre en détient trois : Amiens, Tourcoing. Le RN dispose de la ville de Perpignan. Il faut les garder.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) estime que le but de la droite doit être de conserver ses mairies, mais notre but, comme celui de la droite, est de conquérir ou de reprendre des villes comme par exemple Bordeaux. Il faut que la droite gaulliste, civique et patriote, et ses sympathisants, se mobilisent, sur le terrain, là où c’est possible et utile, contre la gauche. Chaque ville est différente.
L’enjeu principal est de barrer la route à la gauche et à l’extrême-gauche, allant des socialistes (alliés à LFI) en passant par la France insoumise (LFI), les communistes (PCF), les écologistes (EELV) jusqu’à leurs alliés locaux. Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) fera tout pour que, au deuxième tour, tout soit fait pour battre la gauche. Il faudra à cette occasion soutenir les coalitions en capacité de gagner à ce moment-là.
IL FAUT UNE ÉNERGIE NUCLÉAIRE FRANÇAISE
Communication du MIL du 23 avril 2025
Repère : Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) a eu l’occasion de s’exprimer régulièrement en faveur de l’énergie nucléaire dans le cadre de nombreuses communications. Il ne s’agit pas de revenir aujourd’hui sur les erreurs et les responsabilités de ceux qui sont à l’origine de l’abandon d’une politique nucléaire efficace pour la France, même si cela pourrait être fait.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) constate la montée des besoins en fourniture d’électricité pour les particuliers et pour les entreprises (véhicules électriques, climatisations, gestion du numérique avec les centres de stockage des données, l’intelligence artificielle). Viennent s’ajouter des niveaux de prix de l’électricité trop élevés. Les choix énergétiques ne doivent pas conduire à des limitations, ou des pénuries permanentes, d'électricité dans les prochaines années.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) est favorable sur le plan des énergies au cumul entre le maintien d’une production nucléaire pérenne (maintenance et remise à niveau des centrales existantes), et la construction de nouvelles centrales en extension de celles existantes. La remise en état des barrages produisant de l’hydroélectricité est impérative. Le développement progressif des énergies renouvelables, qui fournissent une production intermittente, doit être encouragé sans enlaidir le paysage Français, ni être destructeur de nombreux animaux comme avec les éoliennes.
La France ne doit pas être tributaire de l’étranger en matière d’énergie, que cela soit pour les importations de gaz, de pétrole ou de charbon (puisque nous avons suspendu notre propre production charbonnière).
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) constate l’impossibilité de définir une politique commune de l’énergie au sein de l’Union européenne (UE), dans la mesure où les politiques nationales ont trop divergé ces dernières décennies (par exemple abandon du nucléaire en Allemagne). Notons que l’Union européenne accepte désormais le recours au nucléaire dans le cadre de la politique énergétique. Le corolaire de ce choix est que, d’une part, le parc des centrales nucléaires doit être entretenu avec le plus grand soin (avec les moyens nécessaires) et que, d’autre part, de nouvelles centrales, de divers types (des EPR aux petites centrales), doivent venir le compléter. La poursuite de la recherche, publique et privée, dans ce domaine du nucléaire doit s’intensifier et être financée par l’État, conformément aux principes gaullistes.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) estime que la politique de l’industrie de l’électricité (dont le nucléaire) comme la gestion de la distribution de l’électricité sur le territoire doivent être gérée par un acteur national unique EDF, dépendant de la Nation. Toutes divisions conduiront, comme par le passé, à des échecs. La production et la distribution de l’électricité doivent échapper aux lois du marché dans l’esprit du gaullisme, sauf dans quelques exceptions près. Le principe de concurrence doit être écarté définitivement sur ce secteur d’activités (après trop d’aventures malheureuses), car les besoins en investissements (en particulier sur le nucléaire) sont de fait du ressort de l’État. Ce principe doit être défendu fermement au niveau de l’UE.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) constate que Macron a changé de position depuis 2022. Des évolutions politiques et réglementaires ont eu lieu, notamment : tentative de retour à la planification énergétique, loi sur l’accélération du nucléaire, nationalisation d’EDF, effort de réforme du marché européen de l’électricité. Mais Il ne met pas en œuvre les moyens nécessaires à la construction, dans un délai rapide, de nouvelles centrales nucléaires de production. Il faut, et c’est urgent, que soit enclenchée une réduction du coût de l’électricité que subissent les Français, les entreprises de l’artisanat à la grande industrie. Le cout élevé de l’électricité pénalise nos activités de production en conduisant à des prix de revient trop cher, donc non concurrentiels par rapport à ce qui se pratique à l’étranger. Cela porte atteinte, aussi, à la capacité industrielle de la France sur les marchés internationaux.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) considère que le choix de la politique énergétique est un enjeu politique majeur face aux socialistes, aux écologistes (EELV) et à l’extrême-gauche (LFI, NPA et autres gauchistes). Rappelons que le Parti communiste (PCF) et la CGT ont toujours défendu l’industrie nucléaire. Il faut défendre l’indépendance nationale, la croissance économique et la justice sociale, dans un esprit gaulliste afin de s’opposer à la décroissance qui conduira à la régression de la France et des Français.
Lire : Communication du MIL du 2 février 2021 - L’énergie nucléaire est indispensable à la France.
«DU TRAVAIL POUR TOUS», LA LECTURE SOCIALE DU GAULLISME
Télécharger la communication du MIL du 20 mai 2020
La crise actuelle donne lieu à beaucoup de débats, de déclarations, de tribunes, de pétitions. L’ensemble tend à occulter la réalité. Elle peut se résumer en cinq points :
1-Une crise sanitaire en cours marqué par un manque de prévision, de réactions, d’organisations et de moyens. Demain, cela engagera, pour certains, leur responsabilité politique, voir pénal. À ce jour, tout cela n'a pas débouché sur un projet politique sérieux en matière de santé de la part de Macron et Philippe.
2-Une récession économique, dont personne ne veut admettre l'ampleur exceptionnelle, car rien de tel n’a jamais été vécu. Cette crise économique a été amortie par diverses mesures, mais va se produire automatiquement pour une durée qui se comptera en années.
3-Une crise sociale majeure avec des millions de chômeurs supplémentaires, dont un grand nombre de jeunes en fin d’études qui auront des difficultés à trouver un premier emploi.
4-Le renforcement de la pauvreté pour une part de la population, suite à l’enchainement des conséquences croisées de la crise sociale et de la crise économique.
5-Une crise politique liée à la perte de confiance vis-à-vis de Macron et Philippe de la part d’une majorité des français. Cette défiance dépasse la seule équipe de Macron et menace les institutions même de la Vème République. Elle est nourrie et encouragée par tous les partisans de la VIème République.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) considère que la France est entrée dans une période de crise majeure. Comme en 1940 ou en 1958, les gaullistes ont vocation à porter une solution politique de résistance à la crise avec du courage et une vocation de rassemblement.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) estime que Macron et Philippe ne parviendront pas à juguler la crise sociale, car leur approche molle et hésitante restera la même que celle adoptée depuis le début de la crise sanitaire. Ce problème de forme se conjugue à des problèmes de fond (dérive budgétaire incontrôlée, non anticipation des priorités, perte de confiance).
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) dénonce toutes les forces politiques extrémistes qui cherchent à tirer partie de la crise en prônant la politique du pire (par exemple blocage de la reprise des entreprises par divers moyens par la CGT et Solidaires !) pour atteindre une situation prérévolutionnaire. Cela peut être résumé par la phrase de Franz-Olivier Giesbert (7 mai 2020) : «Des forces obscures travaillent déjà à s’accaparer la détresse qui ne manquera pas de s’emparer de beaucoup de Français quand leur tomberont dessus les faillites et les trains de licenciements».
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) estime que la droite républicaine a un rôle majeur à jouer dans ce contexte. Il convient de construire une alternative politique de gouvernement avec de nouvelles propositions correspondantes à l’évolution de la France. Il faut appréhender et aussi comprendre le changement complexe de la situation du pays, tout en redonnant sa place à l’Homme. Par exemple, il faut, non pas gérer que le temps de travail, mais «du travail pour tous» pour relancer le pays.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) rappelle que la lecture sociale du gaullisme vise à assurer, autant que possible, la dignité pour tous les français, c'est à dire un emploi décent pour tous les actifs et une solidarité par les régimes sociaux à tous les autres, en donnant sa chance à chacun et en reconnaissant le mérite. Cette vision universelle se trouve en conflit ouvert avec l’approche d’une grande part de la haute administration sur les problèmes économiques et d’emplois, comme avec les propos de certains responsables syndicaux et patronaux (pas tous). Il y a donc un vrai combat à mener pour défendre la France et les Français en tentant de formuler des solutions pour tous.
«En notre temps, la seule querelle qui vaille est celle de l’homme. C’est l’homme qu’il s’agit de sauver, de faire vivre et de développer». Charles de Gaulle - 25 Mars 1959.
FACE À LA CRISE, REVENIR AU GAULLISME SOCIAL
Télécharger la communication du MIL du 20 avril 2020
Repère : La crise économique, qui débute, va se traduire par des faillites en série et la crise sociale qui s’engage par une explosion des licenciements donc du chiffre du chômage. La crise sanitaire demeurera présente. Le déficit énorme et non maitrisé conduira à une crise budgétaire. Une crise politique majeure est à l’approche.
La crise sanitaire actuelle donne une occasion de jauger la situation du pays réel. Les institutions fonctionnent globalement, même si l’on peut critiquer certains choix de Macron et de Philippe. L’administration fait globalement son travail. Les médecins, internes, externes, infirmiers, aides-soignants, étudiants, les ambulanciers, les forces de l’ordre et de sécurité, les pompiers, etc. sont mobilisés à l’extrême. La réserve sanitaire est mobilisée. Le secteur médicosocial assume une crise majeure dans les EHPADs. La police et la gendarmerie contribuent à assurer le confinement. La fonction publique pénitentiaire est sous tension. L’armée a été missionnée sur des missions déterminées (hôpital, transport). Des travailleurs assurent le fonctionnement minimal du pays notamment dans le domaine de la production alimentaire, du transport, de l’énergie, des livraisons, de la vente. Les élus locaux, chacun à leur niveau, jouent un rôle déterminant pour répondre aux situations d’urgence. La France dans une situation de crise majeure apporte la preuve que le civisme est bien au rendez-vous. Cette mobilisation du peuple n’est pas le résultat d’une politique à un moment donné, mais le fruit du patriotisme et du civisme ancré au cœur des Français.
Quand Macron passe un long moment à remercier tous les français, il a raison de le faire, sauf que le rôle d’un président de la République n’est pas de remercier, mais d’incarner le pays et cela, il n’est pas capable de le faire ! N’est pas gaulliste qui veut. Macron semble ne plus savoir quel est son rôle, quelle est sa politique, où il va, où il doit aller. La seule chose qui demeure chez Macron est sa volonté d’être réélu en 2022.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) pense qu’il faut développer cinq axes : la reformulation du système de santé ; le retour au fonctionnement normal des institutions (parlement, élections municipales) ; le soutien à l’économie par un Plan de redressement faisant apparaitre une priorité, l’emploi ; une volonté de rétablissement de notre souveraineté (relocalisations) et une politique sociale d’inspiration gaulliste.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) juge que la recherche de réponses à la crise sociale est la priorité. Le nombre de chômeurs va exploser avec les fins de contrats non renouvelés (intérim et CDD) et les licenciements économiques d’entreprises en faillite ou en difficulté (tourisme, événementiel, commerces). Faute d’offres d’emploi, peu de jeunes, diplômés ou non, auront accès à un premier emploi au 2nd semestre 2020. Les salariés en contrats courts trouveront rarement des emplois, tout comme les personnes de retour en activité. La crise s’annonce terrible, son ampleur dépendra de la durée de l’arrêt des activités.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) constate que Macron, après avoir mis en place un amortisseur temporaire (avec plus de 9 millions de salariés du privé au chômage partiel), va se trouver en grande difficulté pour faire face à la période qui va suivre, avec les sorties progressives du chômage partiel.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) estime qu’il est inconcevable de suivre la proposition de Macron de constituer un «gouvernement de concorde». En dehors du débauchage possible d’opportunistes sans conviction, ce vœu n’a pas d’avenir. Par contre, la formulation de propositions et d’amendements à l’Assemblée nationale et au Sénat constitue un enjeu central pour le pays et pour la Droite républicaine. Il faut défendre des positions nouvelles, dès le mois de mai. Pour être tout à fait clair, la situation exceptionnelle de la France ne permet plus de conserver des éléments de programme d’avant la crise (par exemple, «la lutte contre l’assistanat» ou la priorité aux actifs en emploi). Le programme de la droite doit être social et s’adresser à toutes les victimes de la crise : des jeunes aux retraités, en passant par tous les actifs sans emploi. Il doit savoir convaincre les catégories populaires que la Droite républicaine détient les bonnes réponses.
MACRON N’EST NI GAULLISTE, NI GAULLIEN, NI DE DROITE
Télécharger la communication du MIL du 6 juin 2020
Repère : L’esprit gaulliste, qui a marqué l’histoire de France depuis 80 années, s’applique toujours parfaitement aux enjeux actuels. La pertinence de ses principes fondamentaux reste permanente.
En 2020, Macron a commencé à présider une série de commémorations historiques visant à célébrer le Général de Gaulle. La célébration du 80ème anniversaire de l’appel du 18 juin 1940 sera le point culminant. Certes, cela entre tout à fait dans son rôle de président de la République. Mais il est particulièrement choquant qu’il se serve de ces prises de parole pour tenter une récupération directe, ou indirecte, de l’esprit du gaullisme à son profit, comme il a déjà eu l’occasion d’essayer de le faire.
Honorer oui, récupérer non !
Les analyses et la politique menée par Macron ne s’est jamais inscrite dans le cadre de la pensée gaulliste. Son appartenance à la gauche sociale-démocrate libérale-libertaire marque son ancrage à gauche sans le rapprocher du gaullisme. Macron n’a jamais été de droite, il n’a d’ailleurs jamais rien prétendu de tel. Ses discours sont marqués par une confusion et des ambiguïtés permettant de prétendre tout et son contraire. Son ego est démesuré : «En Marche» porte ses propres initiales E.M., comme Emmanuel Macron ! Sa politique se définit par les reculades et le refus de prendre des décisions courageuses, illustrée dès le départ avec l’abandon de Notre-Dame-des Landes aux écolos gauchistes, de l’Arc de Triomphe aux casseurs ou d’attendre des rapports d’experts. Les exemples en ce sens abondent. Dans son vocabulaire, il évoque de la «bienveillance» pour justifier le laissez-faire et l’absence de traitement des problèmes !
Selon les sondages successifs, il ne conserverait la confiance que d’un tiers de l’électorat au terme de trois années de mandat ! La majorité absolue, dont il disposait à l’Assemblée nationale, se désagrège progressivement pour disparaitre récemment. Il dispose encore d’alliés (MoDem, Agir) mais il y a fort à parier qu’ils vont monnayer leur appui à Macron lors des prochains votes et scrutins.
Vis-à-vis de l’Union européenne, les discours de Macron ont été une addition de mots inefficaces dans la défense des intérêts de la France dans les négociations (par exemple pour réduire la place des travailleurs détachés). Macron prône une ligne politique en faveur d’une Europe fédérale avec l’abandon de notre souveraineté dans le domaine économique, alors que ce projet apparait tout à fait obsolète en 2020.
Il évoque aujourd’hui notre «souveraineté» suite aux défaillances de l’État dans la lutte contre le COVID-19. Mais c’est une pirouette, Macron, Buzyn, Salomon et Véran étaient tous en charge de ces sujets sous le quinquennat Hollande. Ils portent la responsabilité des pénuries constatés de gels, masques, tests, respirateurs, médicaments, et dans l’absence d’une politique de prévention. De plus depuis 2017, Macron est le responsable direct de l’absence d’une nouvelle politique de santé, réclamée par tous les acteurs du secteur.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) considère que Macron mène, depuis son élection, une politique qui se situe à l’opposé des principes gaullistes. La première caractéristique de l’esprit gaulliste réside dans une approche politique globale sur les questions majeures. L’approche de Macron est parcellaire, car, avant tout, technocratique et budgétaire. S’il a pu évoquer une approche universelle, il ne la met pas en œuvre dans sa politique. Il partage, avec des intellectuels, une vision d’une France composée d’un «archipel» de communautés destinées à vivre ensemble. Au bout de trois ans, son absence de discours sur la place de la religion musulmane ou la laïcité, illustre son incapacité à proposer une approche commune et claire à tous les Français.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) rappelle que les réformes institutionnelles annoncées (projet de loi fondamentale et révision constitutionnelle) s’inscrivent contre l’esprit des institutions de la Ve République. C’est le cas du projet de la mise en place d’un scrutin à la proportionnelle. C’est le cas avec son refus de recourir au référendum pour de grandes questions, dont la protection de l’environnement. Suite aux conséquences économiques et sociales de la crise sanitaire, Macron a annoncé un changement de politique majeur, mais sans envisager de recourir à une dissolution ou à un référendum pour que les citoyens approuvent sa nouvelle politique, comme le veut la logique même des institutions de la Ve République.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) juge que Macron dévoie les institutions pour mener sa politique après avoir endossé le costume de président de la République, comme avait su le faire François Mitterrand et François Hollande. Par son talent oratoire, son omniprésence médiatique et la mobilisation partisane de l’appareil d’État et de certains médias, Macron a su tromper des gens de bonne foi, qui n’ont pas perçu ses manœuvres au travers de son discours flou. Mais cela n’aura qu’un temps, car il y a toujours une heure de vérité.
À aucun moment il n’est possible de le qualifier comme gaulliste ou gaullien ou ayant l’esprit gaulliste, car son action est clairement dans un axe opposé aux valeurs du gaullisme. Ceux qui prétendent le contraire se placent dans le camp des «idiots utiles» (au sens de Lénine), voire des promoteurs, conscients ou non, de la pratique du «Pont de la rivière Kwaï».
VIGILANCE & ACTION - N° 479 Juin 2025
LES COMMUNICATIONS ÉCRITES DU M.I.L
LA PERTINENCE DES PRINCIPES DU GAULLISME
Communication du MIL du 11 juin 2025
En premier lieu, le Gaullisme a marqué l'histoire de France au 20ème siècle en 1940, 1944, 1948, 1958 ou 1968. Il importe de s'en souvenir et d'en témoigner, pour transmettre les leçons de l'histoire aux nouvelles générations. En second lieu, en 2025, demeure l'esprit gaulliste. Il s'applique parfaitement aux enjeux actuels. La pertinence de ses principes fondamentaux reste toujours aussi forte sur l'ensemble des sujets actuels, quand on s'y attache.
Une approche politique globale. La première caractéristique de l'esprit gaulliste réside dans une approche politique globale sur les questions majeures au-dessus des partis, des syndicats, des communautés, des confessions, des lobbies, des sectes et de tous groupements d'intérêts.
L'indépendance de la France. Le refus de sa soumission à des organismes supranationaux, ou des puissances étrangères, étatiques, économiques et financières, ou des entreprises multinationales reste un élément fondamental de l'esprit gaulliste. Cette indépendance a été façonnée par son histoire. Elle doit être défendue dans tous les domaines que cela soit politique, économique, culturel, diplomatique et militaire. La tenue d'une ligne indépendante n'empêche pas, par ailleurs, d'avoir des alliés, en particulier des pays avec lesquels la France a noué des liens historiques étroits.
Le rassemblement de tous les Français. L'esprit gaulliste vise au rassemblement de tous les Français au-delà notamment des clivages politiques, syndicaux, locaux, religieux pour obtenir un dépassement et parvenir à rétablir la confiance de l'ensemble des citoyens vis-à-vis de leurs dirigeants politiques. Il existe aujourd'hui de profondes divisions entre les divers partis politiques ou écoles de pensée. Le projet politique consiste à rassembler les citoyens sur des grands projets au-delà des clivages partisans. Il impose de faire évoluer la manière même de faire de la politique. Le peuple de France aspire au rassemblement sur les grandes questions.
Un pouvoir exécutif fort et stable. L'esprit gaulliste va dans le sens de l'existence dans notre pays d'un pouvoir exécutif fort et stable. La constitution de la Ve République le permet. Elle donne au président de la République un rôle primordial sur les grands enjeux. Elle établit un lien direct entre le chef de l'État et le peuple. Grâce au suffrage universel direct pour l'élection présidentielle, et le recours possible au référendum, la Ve République permet à notre pays de pouvoir bénéficier des moyens d'une politique échappant pour l'essentiel aux pressions des partis, syndicats et autres groupes si les dirigeants politiques en font le choix. Mais la pratique de ces dernières années n'a pas été dans le sens des institutions et a conduit à une critique du système alors que la critique devrait porter sur des dirigeants politiques qui ont souhaité s'abstraire des institutions.
Une vision internationale en faveur de la liberté et de la paix. L'esprit gaulliste porte une vision internationale en faveur de la liberté, de la paix et de l'indépendance des peuples. Il affirme que la France participe à l'équilibre du Monde en raison de son histoire, de sa puissance et de sa grandeur. Il professe un refus viscéral des totalitarismes : Historiquement, le gaullisme s'est illustré par un refus des totalitarismes (communistes et nazis). L'esprit gaulliste conduit à un engagement, aujourd'hui, dans la lutte contre l'idéologie islamiste totalitaire.
Une défense globale de l'environnement. La défense de l'identité nationale, de notre langue, de notre patrimoine historique, de nos paysages et de notre milieu naturel nature (air, eau, faune et flore) constitue un ensemble nécessaire à la sauvegarde de notre environnement. La lutte pour limiter ou arrêter les migrations à nos frontières entre dans cette exigence.
Une exigence de justice sociale. L'esprit du gaullisme affirme la nécessité de la solidarité nationale conduite par l'État à destination des personnes les plus faibles, les plus pauvres et les plus en difficulté dans la société. L'attachement à un système de protection sociale mis en place après la Seconde Guerre mondiale par le général de Gaulle reste un marqueur de l'esprit gaulliste. L'objectif est d'atteindre le plein emploi et de développer une meilleure association capital-travail pour tous les Français.
La défense de la famille, de la jeunesse et de l'éducation. La famille est considérée, dans l'esprit gaulliste, comme le noyau de la société, c'est pourquoi une politique nataliste reste une priorité pour maintenir et renouveler notre population. Le modèle familial reste composé d'une femme et d'un homme ayant des enfants qu'ils élèvent, au-delà de tous les accidents de la vie. De même, l'éducation nationale et l'enseignement supérieur se trouvent être le cœur de l'intervention de l'État vis-à-vis des familles et de la jeunesse. La transformation de l'éducation et de la formation s'impose pour répondre aux besoins du XXIe siècle. L'esprit gaulliste aspire à une réelle politique en faveur de l'engagement et de l'entrée dans la vie active de la jeunesse.
Une responsabilité de l'État dans le développement économique. L'esprit gaulliste affirme la responsabilité de l'État dans le développement économique et la sauvegarde de nos entreprises. Il appelle une politique volontariste menée par des plans de développement à divers niveaux pour porter de grands projets économiques (dans les domaines du nucléaire, du spatial, du médical, du numérique, etc.) qui dépassent le niveau et la capacité des entreprises privées. Cette action va de pair avec la défense de la libre entreprise en France. Il faut baisser les dépenses publiques de l'État et des collectivités publiques mais aussi les impôts et les taxes sur les particuliers et les entreprises afin de mieux gérer la France.
Un pragmatisme politique. L'esprit gaulliste ne s'inscrit pas dans une idéologie politique, mais est en opposition avec les idéologies anciennes comme actuelles. Il est caractérisé par le recours à un pragmatisme politique utilisé en vue d'atteindre les objectifs fixés, comme l'indépendance et le rayonnement de la France dans le monde et l'unité intérieure du pays. L'esprit gaulliste laisse le choix des modalités d'actions selon les circonstances. Il repose sur quelques grands principes, permettant la réalisation des objectifs.
Ce sont ces principes que le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) souhaite rappeler en 2025.
ÊTRE GAULLISTE
Communication du MIL du 22 juin 2025
Pour nous, les gaullistes, il y a la France et les Français.
Quel est le paradoxe du gaullisme aujourd'hui ? Plus de Gaulle est loué, encensé, unanimement reconnu, même par ses adversaires d'hier - qui n'est pas gaulliste aujourd'hui ? - plus de Gaulle s'éloigne. Plus de Gaulle est mis en scène, plus il est oublié : devenu une icône vide, transformé en mythe, récupéré par une intelligentsia, de Gaulle est dépossédé de l'essentiel de sa pensée politique. Car le gaullisme ne se réduit pas à du pragmatisme.
Si le gaullisme n'a jamais été un dogmatisme doctrinaire, il se caractérise en réalité par une pensée politique forte, dont le point d'ancrage est ce double lien, d'abord entre la pensée et l'action, ensuite entre l'action et les circonstances : agir, en fonction des circonstances, dans le seul intérêt de la France et des Français, tel est le gaullisme.
Aujourd'hui encore, de Gaulle est mal lu, ou il n'est pas lu, car il en est de de Gaulle comme de Napoléon : la gloire du militaire fait oublier la fécondité du penseur, son extraordinaire lucidité et sa dimension visionnaire. Le rêve de puissance militaire flatte en effet plus aisément l'esprit des peuples. On se souvient des guerres, on oublie, après la signature de la paix, le temps de la reconstruction. Or, de Gaulle est tout aussi important, pour la France, au moment de la reconstruction, qu'au moment de «l'appel du 18 Juin». Dans les deux cas, ce qui prévaut, c'est une «certaine idée de la France».
UNE CERTAINE IDéE DE LA FRANCE
Cette phrase, qui ouvre les Mémoires de guerre du Général de Gaulle, est d'une importance capitale pour comprendre le rapport qui existe entre la France et le gaullisme : «Toute ma vie, je me suis fait une certaine idée de la France. Le sentiment me l'inspire autant que la raison.» Ignorer cette phrase, c'est méconnaître, à la fois, la force et la logique de la pensée gaullienne, sa cohérence absolue.
De Gaulle n'a-t-il pas écrit : «Au fond des victoires d'Alexandre, on trouve toujours Aristote» ? La référence à Aristote n'est pas un hasard, le gaullisme se veut héritier d'une pensée fondée sur la raison qui naît avec Aristote. Il n'est pas question de réduire le gaullisme au principe maurrassien* de l'empirisme organisateur, encore moins d'accepter de l'inscrire dans ce que Bernard-Henri Lévy nomme «l'idéologie française» et qui ferait du gaullisme une sorte de régression nationale et conservatrice d'une essence douteuse, que seule l'entrée en résistance aurait permis de maquiller.
Il n'est pas de France sans ouverture sur le monde, comme le symbolise son extraordinaire façade maritime ; il n'est pas de France sans la prise en compte de ce monde global qui est le nôtre aujourd'hui. Il n'est pas de France sans l'Europe. D'ailleurs, de Gaulle était-il contre l'Europe ? Sûrement pas, même s'il se faisait une certaine idée de l'Europe, par sentiment et par raison, idée qui est celle des États-Nations. Ce que de Gaulle voulait, c'était l'indépendance de la France et non son isolement.
Il existe donc, pour nous, les gaullistes, d'abord la France et les Français, sans crispation ni nostalgie d'un monde passé, sans démagogie électoraliste. Il existe la France et les Français, l'une n'allant pas sans les autres, idée simple qu'il faut pourtant sans cesse rappeler et qui contredit les experts de la mondialisation heureuse, qui affirment que la France va bien mais que les Français ne le savent pas. Car les Français, nous disent ces mêmes experts, sont ignorants de la chose économique. Finalement, le libéralisme libertaire n'est rien d'autre qu'un stalinisme à l'envers, puisqu'il prône le sacrifice des générations actuelles pour assurer le bonheur des générations futures. Encore ce mythe destructeur de l'homme nouveau que tous les totalitarismes ont voulu faire naître : l'homme nouveau communiste, l'homme nouveau des nazis, l'homme nouveau de l'intégriste musulman. . .
Plus sournois, car paré des habits d'une modernité qui entretient la confusion entre liberté et libertarisme, voici que surgit, à l'aube du XXI° siècle, l'Homo economicus nouveau, libéré des contraintes géographiques, débarrassé de tout repère éthique, l'oeil fixé sur les cours de la Bourse, gérant sa fortune en direct sur Internet, trouvant son accomplissement dans la dissolution du lien social. Car il n'est plus question de cet effort national incarné pendant trente ans par le général de Gaulle, cet effort accompli par tous, chacun étant en droit d'attendre, en juste retour, le partage des fruits de la croissance, la République assurant, dans le même temps, le bon fonctionnement de l'ascenseur social. Or, avec cette dissolution du lien social, il est à craindre que l'idéologie du libéralisme libertaire ne soit la justification des totalitarismes de demain. Car ce qui reste, au-delà des idéologies du passé, c'est la question sociale.
LA QUESTION SOCIALE
Toujours la question sociale, diront certains. Mais pourquoi ne pas relire de Gaulle ?
Les textes clefs, les voici :
«La question sociale, toujours posée, jamais résolue, (...) est l'origine des grandes secousses que l'univers a subies (...). C'est la même question toujours posée, jamais résolue, qui, aujourd'hui, pousse le monde vers un drame nouveau. (...) Elle domine tout et (...) l'épée de Damoclès restera suspendue tant que, dans la société, chaque homme ne trouvera pas sa place, sa part et sa dignité.»
Ce premier texte, d'une actualité brûlante aujourd'hui encore, date pourtant du 1er mai 1950. Pour de Gaulle, la question sociale, «toujours posée, jamais résolue», entraîne l'affaiblissement des nations, il fallait donc agir.
On constate alors, dans ces textes, que de Gaulle associe toujours indépendance nationale, développement économique et transformation sociale. Cette idée apparaît dès 1940-1943, lors du séjour à Londres. Les discours et les messages de l'époque, construits sur le thème de la participation, en témoignent.
On relira avec profit la conclusion du fameux discours d'Oxford, qui date du 15 novembre 1941. De Gaulle, en pleine guerre, se projette déjà dans l'avenir : «Si complète que puisse être, un jour, la victoire (...) des nations démocratiques, (...) rien n'empêchera la menace de renaître plus redoutable que jamais, rien ne sauvera l'ordre du monde, si le parti de la libération, au milieu de l'évolution imposée aux sociétés par le progrès mécanique moderne, ne parvient à construire un ordre tel que la liberté, la sécurité, la dignité de chacun y soient exaltées et garanties... On ne voit pas d'autre moyen d'assurer en définitive le triomphe de l'esprit sur la matière.»
Assurer le triomphe de l'esprit sur la matière, tel est l'enjeu que de Gaulle assigne à la politique. Ce message est celui d'Aristote, il est celui du Siècle des Lumières, il est celui de Tocqueville, il est aussi celui du gaullisme. Rien ne change : le combat pour les idées de progrès, de justice sociale et de démocratie se poursuit éternellement : l'histoire n'a pas de fin, seules les circonstances changent. Avec de Gaulle, nous avons appris que l'action politique n'est pas vaine. Elle est même devenue encore plus essentielle, car, avec l'effondrement des grandes idéologies et la disparition de l'ancienne vision manichéenne du monde, le réel apparaît dans toute sa complexité. En même temps, les logiques de développement de l'après-guerre, à l'abri des frontières protectrices et de l'étendue des grands empires, ont atteint, depuis longtemps, leurs limites. De Gaulle le savait, lui qui voyait la France et le monde avec trente ans d'avance. Car le gaullisme est le contraire du pilotage à vue ou du pragmatisme lié à une forme de renoncement devant la complexité du réel. La volonté doit-elle disparaître ? Bien-sûr que non. Pour comprendre cela, il nous faut revisiter les idées fondamentales du gaullisme.
LES IDéES FONDAMENTALES DU GAULLISME
Première idée : l'action politique n'est pas vaine.
Deuxième idée : la politique doit conduire l'économie et non pas l'inverse.
Troisième idée : l'action politique ne doit poursuivre qu'un but, consolider la communauté nationale.
Quatrième idée : consolider la communauté nationale, c'est développer la société participative dans tous les domaines.
Cinquième idée : l'indépendance ne signifie pas l'isolement.
Soyons clairs là encore : la pensée du gaullisme ne commence ni ne s'arrête à «l'appel du 18 Juin», même si cet appel, contre l'infâme renoncement pétainiste, symbolise l'essence même de cette pensée. Si l'histoire a fait de l'appel du 18 Juin le point d'ancrage du gaullisme, de Gaulle a constamment dépassé la problématique militaire. La guerre est certes ce qui permet de faire naître, immédiatement, le sentiment national et l'idée de défense de la patrie. En temps de paix, sentiment national et patrie s'estompent au point de devenir désuets pour certains. Aujourd'hui, la polémique sur les coûts de l'État-Nation, la décentralisation, l'ouverture physique et virtuelle des frontières, l'internationalisation du capital conduisent certains à nier l'idée même de Nation. Le monde est notre village, nous sommes devenus citoyens du monde. La vente sur Internet tient lieu de projet social planétaire. Belle utopie qui masque la réalité.
L'IDéE DE NATION
L'idée de nation reste d'une évidente actualité pour les gaullistes ; elle n'est pas le refuge des nostalgiques de la militarisation ou des va-t-en guerre. En y regardant de près, on s'aperçoit que les convictions nationales recouvrent l'idée même de la devise républicaine : Liberté, Égalité, Fraternité.
Jean-Louis Debré écrit, fort justement (Jean-Louis Debré, Le Gaullisme n'est pas une nostalgie, Robert Laffont, 1999.) : «La nation seule permet à la devise républicaine Liberté, Égalité, Fraternité, d'être cohérente. La Liberté seule détruirait l'Égalité et ferait des maîtres et des esclaves de ceux qui ont de la chance et de ceux qui n'en ont pas. Mais s'il n'y avait que l'Égalité, elle dégénérerait en égalitarisme, étoufferait la Liberté, la créativité, et appauvrirait chacun. Seule la Fraternité impose la réunion de ces deux valeurs qui, livrées à elles-mêmes, entreraient spontanément en conflit l'une avec l'autre.»
Et c'est tout aussi justement qu'il fait, à la suite de Péguy, de la Fraternité «le terme central de la devise de la République», car la République ne confond pas liberté et libéralisme, elle ne confond pas égalité et égalitarisme. L'excessive liberté du libéralisme libertaire conduit à nier l'idée même de nation, car le capitalisme financier n'a pas de patrie.
Etre gaulliste aujourd'hui a donc un sens. Ce n'est ni une attitude passéiste, ni la nostalgie d'un monde révolu, ni un comportement désuet qui ferait sourire : c'est au contraire le signe d'un engagement d'une extrême modernité, dès l'instant que ce qui est en jeu, c'est l'avenir de la nation dans le contexte d'une coopération européenne, mondiale, car, désormais, la réflexion ne s'arrête pas à l'Europe. La concurrence est mondiale, la guerre économique est une réalité. Mais cette guerre ne peut pas se dérouler sans règles, car, depuis la chute de Berlin, c'est la planète entière qui vit selon les règles de l'économie de marché, les derniers pays communistes et les pays pauvres constituant un formidable réservoir de mains-d'œuvre à très bas prix, facilement exploitables hors de tout repère éthique.
*(Maurice Barrès a certes influencé la pensée du général de Gaulle. Lorsqu'il se définit, Barrès parle de «l'alliance de l'intelligence la plus haute à l'émotivité la plus intense». Les deux premières phrases des Mémoires de guerre reprennent cette idée.)
Oui, le gaullisme est toujours présent dans la société française même s'il a été oublié par certains. Oui, les gaullistes sont présents partout dans la société, le nier c'est être inculte.
L'esprit et les valeurs gaullistes ne peuvent pas être tués. La croix de Lorraine sera toujours le symbole du gaullisme et le signe de ralliement des gaullistes.
La croix de Lorraine survivra même si certains tentent de la faire disparaître. La droite gaulliste sera toujours présente en France. Notre famille politique, regroupant la droite civique, gaulliste et patriote, est et sera toujours présente.
Montrez que vous vous battez pour des idées et des valeurs !
LES 85 ANS DE L'APPEL DU 18 JUIN 1940
PAR LE GÉNÉRAL CHARLES DE GAULLE
Communication du MIL du 18 juin 2025
Comme chaque année, le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) commémorera l'appel lancé le 18 juin 1940 par le général de Gaulle. Cette année, nous célébreront les 85 ans de l'Appel.
Cette année sera aussi marquée par le 53ème anniversaire de l'érection de la Croix de Lorraine au Mémorial Charles de Gaulle à Colombey-les-Deux-Eglises. La Croix de Lorraine fut inaugurée par Georges POMPIDOU.
À cette occasion le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) rappelle les différents thèmes de campagne qu'il diffuse à cette occasion.
Par ailleurs, ses délégations départementales s'associeront, dans de très nombreux lieux, aux cérémonies officielles (par décret du 10 mars 2006) de commémoration de l'Appel du 18 juin 1940.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) se félicite et encourage toutes les cérémonies commémoratives de l'Appel du Général de Gaulle. Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) apporte son entier soutien à toutes ces initiatives.
IL Y A 81 ANS, LE DÉBUT DU DÉBARQUEMENT
Discours radiodiffusé du Général de Gaulle le 6 juin 1944 à Londres
Communication du MIL du 6 juin 2025
La Bataille suprême est engagée !
Après tant de combats, de fureurs, de douleurs, voici venu le choc décisif, le choc tant espéré. Bien entendu, c'est la bataille de France et c'est la bataille de la France !
D'immenses moyens d'attaque, c'est-à-dire pour nous, de secours, ont commencé à déferler à partir des rivages de la vieille Angleterre. Devant ce dernier bastion de l'Europe à l'ouest fut arrêté naguère la marée de l'oppression allemande. Voici qu'il est aujourd'hui la base de départ de l'offensive de la liberté. La France, submergée depuis quatre ans, mais non point réduite, ni vaincue, la France est debout pour y prendre part.
Pour les fils de France, où qu'ils soient, le devoir simple et sacré est de combattre par tous les moyens dont ils disposent. Il s'agit de détruire l'ennemi, l'ennemi qui écrase et souille la patrie, l'ennemi détesté, l'ennemi déshonoré. L'ennemi va tout faire pour échapper à son destin. Il va s'acharner sur notre sol aussi longtemps que possible. Mais, il y a beau temps déjà qu'il n'est plus qu'un fauve qui recule. De Stalingrad à Tarnapol, des bords du Nil à Bizerte, de Tunis à Rome, il a pris maintenant l'habitude de la défaite.
Cette bataille, la France va la mener avec fureur. Elle va la mener en bon ordre. C'est ainsi que nous avons, depuis quinze cents ans, gagné chacune de nos victoires. C'est ainsi que nous gagnerons celle-là.
En bon ordre ! Pour nos armées de terre, de mer, de l'air, il n'y a point de problème. Jamais elles ne furent plus ardentes, plus habiles, plus disciplinées. L'Afrique, l'Italie, l'océan et le ciel ont vu leur force et leur gloire renaissantes. La Terre natale les verra demain !
Pour la nation qui se bat, les pieds et les poings liés, contre l'oppresseur armé jusqu'aux dents, le bon ordre dans la bataille exige plusieurs conditions.
La première est que les consignes données par le Gouvernement français et par les chefs français qu'il a qualifiés pour le faire soient exactement suivies.
La seconde est que l'action menée par nous sur les arrières de l'ennemi soit conjuguée aussi étroitement que possible avec celle que mènent de front les armées alliées et françaises. Or, tout le monde doit prévoir que l'action des armées sera dure et sera longue. C'est dire que l'action des forces de la Résistance doit durer pour aller s'amplifiant jusqu'au moment de la déroute allemande.
La troisième condition est que tous ceux qui sont capables d'agir, soit par les armes, soit par les destructions, soit par le renseignement, soit par le refus du travail utile à l'ennemi, ne se laissent pas faire prisonniers. Que tous ceux-là se dérobent d'avance à la clôture ou à la déportation ! Quelles que soient les difficultés, tout vaut mieux que d'être mis hors de combat sans combattre.
La bataille de France a commencé. Il n'y a plus, dans la nation, dans l'Empire, dans les armées, qu'une seule et même volonté, qu'une seule et même espérance. Derrière le nuage si lourd de notre sang et de nos larmes voici que reparaît le soleil de notre grandeur !
PMA SANS PÈRE / GPA : c’est NON
Télécharger la communication du MIL du 27 janvier 2021
Repère : Le projet de loi comprenant l'ouverture de la PMA aux couples de femmes et aux femmes seules continue à être débattu. Macron souhaite appliquer ce point de son programme présidentiel, qui correspond à son opinion personnelle.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) réaffirme son opposition totale à la conception d’enfants sans père. Nous continuerons à combattre l’ouverture de la PMA aux femmes seules, comme aux couples de femmes car après, il y aura l’ouverture à tous automatiquement. Cette opération médicale a pour conséquence de «fabriquer» un enfant sans père. Ce qui va radicalement à l’encontre des intérêts de l’enfant.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) constate que le débat parlementaire se poursuit car ce texte n’est pas sous procédure accélérée. Le combat continu contre des projets inacceptables de la loi bioéthique. Le projet de loi sur la bioéthique, qui porte la PMA sans père, fait son retour au Sénat en seconde lecture. Le Sénat peut réécrire le texte de cette loi en supprimant l’article sur la PMA sans père ou rejeter le texte dans son ensemble. La question de principe de la PMA sans père ne peut pas être considérée comme réglée.
En première lecture, les sénateurs de la droite républicaine et du centre avait notamment refusé la prise en charge par l’assurance maladie de la PMA, demandé la levée de l’anonymat des donneurs de gamètes, interdit la transcription à l’état civil d’enfants nés de GPA, refusé à la création d’embryons chimériques et certains diagnostics préimplantatoires.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) pense que le débat politique ne doit pas se noyer dans le détail d’une série d’ajustements d’un dispositif qui reste à rejeter sur le principe.
La «PMA sans père» induit une multiplicité de problèmes, comme le remboursement par la sécurité sociale ; la reconnaissance de la filiation des enfants fabriqués (comment qualifier les parents, avant ou après la naissance) ; le droit des enfants à la connaissance de leur origine (le nom du père) ; la disponibilité du sperme (marchandisation des gamètes) ; le stockage des ovocytes et pour combien de temps ; la reconnaissance en France des enfants nés d’une GPA réalisés à l’étranger, avant de pouvoir l’être en France, la PMA post mortem (pour les veuves avec le sperme du mari décédé, création d’héritier post mortem), des expérimentations inacceptables sur l’être humain, etc..
Macron compte bien aller au bout sur cette réforme «sociétale» qu’il compte mettre à l’actif de son bilan pour satisfaire son électorat de gauche social-démocrate bobo, comme de la gauche de la gauche. Le ministre Véran veut accélérer l’adoption du texte avant l’été. Son ministère prévoit déjà les textes d’application. Il veut des PMA sans père à la fin 2021 pour des naissances d’enfants sans père en 2022. Mais la saisine du Conseil constitutionnel sera effectuée, au final, par des parlementaires de la droite et du centre, donc il ne pourra pas réussir avant 2022.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) dénonce également le fait que l’adoption de la PMA aux couples de femmes conduira naturellement et automatiquement «au nom de l'égalité de traitement» à l'ouverture de la Gestion Pour Autrui (GPA) pour les couples d'hommes. La GPA est fondée sur la marchandisation (la location) du corps de femmes procréatrices au même titre que la prostitution indépendante.
Comme depuis le début, le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) appelle tous ses militants et sympathisants à participer aux manifestations organisées à travers toute la France le dimanche 31 janvier 2021 par La Manif Pour Tous (LMPT) et le mouvement associatif unitaire rassemblé sous le label «Marchons Enfants». Les conditions sanitaires actuelles ne permettent pas l’organisation d’une grande manifestation nationale. Il faut donc être présent dans chaque ville.
Le but de ces manifestations est de réclamer une révision en profondeur du projet de loi et la suppression de l’article 1er qui autorise la PMA sans père.
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L’ISLAMISME RADICAL N’A PAS SA PLACE EN FRANCE
Télécharger la communication du MIL du 9 février 2021
Repère : «La France continue à être une terre très attractive pour une immigration incontrôlée qui détourne largement le droit d’asile et pour lequel les expulsions sont quasiment impossibles». Annie Genevard, députée Les Républicains du Doubs et Vice-présidente de l’Assemblée nationale.
Un projet de loi confortant le respect des principes de la République est en cours d’examen à l’Assemblée nationale. Ce texte entendait, à l’origine, lutter contre l’islamisme radical en France, mais son contenu se révèle très décevant.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) se félicite tout d’abord de la reconnaissance quasi générale des divers problèmes liés au progrès de l’islamisme radical en France. Sur le principe même, le principe de lutter contre le développement de l’islamisme radical constitue d’un tournant politique positif. Ce projet de loi intervient malheureusement trop tardivement car après quatre années de silence de la part de Macron. Il intervient à moins d’un an de la campagne présidentielle de 2022. Il aura fallu attendre que la tête d’un enseignant soit tranchée par un islamiste pour que Macron se décide à aborder le problème. Outre sa peur de l’affrontement, l’une des raisons en est que sa majorité de gauche social-démocrate (LREM, MoDem, Agir, etc.) n’est pas unanime, pour divers motifs, à souhaiter mener une politique de combat contre l’islamisme radical.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) estime que le texte présenté ne répond pas à l’ambition initiale affichée et soulève un avis très critique pour plusieurs raisons.
En premier lieu, ce texte ne désigne pas l’ennemi, l’islamisme radical, de manière explicite. «Il faut appeler un chat, un chat».
D’autre part, il est totalement incomplet. Il n’aborde pas toutes les questions à traiter, dont le contrôle sérieux de l’immigration et du droit d’asile, l’interdiction du port du voile aux accompagnants scolaires, à l’université et partout.
D’autre part, parce que les solutions proposées restent globalement insuffisantes pour répondre à l’ampleur des problèmes. Sans compter qu’en plus on peut douter de l’application effective des mesures prises dans les mois qui viennent, comme à chaque fois avec Macron.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) appelle la Droite républicaine à afficher fortement sa volonté de faire évoluer le texte initial. Les nombreux amendements déposés à l’Assemblée nationale (par exemple, sur le «délit d’entrave d’enseigner»), puis au Sénat, par les parlementaires Républicains vont bien dans ce sens. Même si, sur quelques points précis, cette loi peut apparaitre la bienvenue par son objet, elle sera au final insuffisant pour contribuer efficacement à la lutte contre l’islamisme radical en France.
Parmi les sujets du projet de loi figurent notamment : la répression de la haine en ligne (dont les délits relatifs à la provocation et à l’apologie d’actes terroristes), le délit de mise en danger de la vie d’autrui par diffusion d’informations relatives à la vie privée, le contrôle renforcé des associations subventionnées et des fédérations sportives agréées par l’Etat, le contrôle des financements des cultes venant de l’étranger, la neutralité religieuse des agents de droit privé chargés d’une mission de service public, le régime de fermeture administrative d’écoles, la suspension les décisions des collectivités locales qui méconnaîtrait la neutralité du service public (clientélisme municipal), les sanctions contre des personnes menaçant un élu ou un agent du service public, l’interdiction aux médecins d’établir des certificats de virginité, la prévention des mariages forcés de la part des officiers d’état civil, l’interdiction de permis de séjour aux étrangers vivant en France en état de polygamie.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) constate que seul un parti - La France Insoumise (LFI) - s’oppose au principe même de ce texte arguant qu’il ferait «l’amalgame entre l’islam et l’islamisme». Ce n’est aucunement le cas puisque le projet est le respect des principes de la Républiques, qui vient d’ailleurs d’être accepté publiquement par le Conseil français du culte musulman (CFCM) dans une récente Charte (à l’exception des associations franco-turques). Cette position tranchée de LFI illustre le positionnement islamo-gauchiste des partis d’extrême gauche : LFI, Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA).
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) le redit «l’islamisme radical n’a pas sa place en France».
JACQUES ROUGEOT, ANCIEN PRÉSIDENT FONDATEUR ET VICE-PRÉSIDENT DU MIL, EST DÉCÉDÉ
Télécharger la communication du MIL du 23 juillet 2021
Christian Labrousse, ancien recteur, président du Mouvement Initiative et Liberté (M.I.L) et le bureau national du M.I.L font part de leur émotion et de leur tristesse à l’annonce, le 19 juillet 2021, du décès de Jacques Rougeot, ancien président de l’UNI de 1968 à 2009, ancien président fondateur du M.I.L et vice-président du M.I.L.
Les obsèques du Professeur émérite, Jacques Rougeot, auront lieu le mardi 27 juillet à 10 h 30 en l’Église Saint-Pierre, 90 Avenue du Roule à Neuilly-sur-Seine (92200). Nous invitons toutes les personnes disponibles à venir participer à cette cérémonie.
Né le 13 juin 1938 à Echirolles, Jacques Rougeot, docteur ès lettres (1978), fera une carrière de professeur de langue française à l’université de Paris IV-Sorbonne. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages, dont notamment Guilleragues Epistolier (thèse de doctorat d’État, 1978) ; de l’édition des Lettres portugaises et autres œuvres de Guilleragues (1ère éd. Librairie Garnier 1962, 2e éd. Droz) avec Frédéric Deloffre ; de l’édition de la Correspondance de Guilleragues (Droz ; 1976), de la Contre-offensive (Albatros ; 1974) ; de Socialisme à responsabilité limitée, Paris, France-Empire, 1981 ; de La Voie droite, Paris, UNI, 1989 et de UNI : 40 ans de combats, 40 affiches, Paris, UNI, 2009.
Il sera fait chevalier de la Légion d’honneur à la demande de Jacques Chirac, président de la République.
Jacques Rougeot, au-delà de son statut de professeur des universités, était un gaulliste engagé de toujours. Il a toujours été adhérent du parti gaulliste et il a toujours été membre du conseil national pour chaque entité. Il a participait à la contre-offensive avant et après mai 1968. Il sera de tous les combats de la droite gaulliste. Ses écrits furent, de tout temps, de très grande qualité et d’une très grande valeur politique. À vrai dire, il était plus politique que professeur. Il aurait été un très bon député français si les circonstances lui avaient permises de l’être. Il aimait le combat et la confrontation des idées.
Jacques Rougeot a participé à la création de l’association de fait Mouvement Initiative et Liberté dès février 1981. Elle a commencé à apparaitre à l’occasion de distribution de tracts signés des «Groupes Initiative et Liberté (GIL) du Mouvement Initiative et Liberté (M.I.L) et à faire ses premiers adhérents dès cette période-là. Son passage d’association de fait à une association déclarée et régie par la loi de 1901 sur les associations est décidé le 17 novembre 1981 pendant la première législature de ce qui était alors l'union de la gauche. Le dépôt à la préfecture de Paris a été fait le 16 décembre 1981. Jacques Rougeot sera le président fondateur de février 1981 au 23 novembre 1985.
Il s'agissait d'empêcher que les socialo-communistes, après s'être emparés du pouvoir politique, ne mettent définitivement la main sur les esprits et sur les structures de notre pays. Il n'existait pas d'organisation adaptée à ce genre d'action : c'est ce vide que le M.I.L a voulu combler. Le M.I.L est au service de la France. Il se revendique comme étant la droite civique, gaulliste et patriote et il regroupe des patriotes de toutes les origines politiques.
Lorsqu’il laissa la présidence à André Decocq, Jacques Rougeot continuera, encore plus, à agir avec le M.I.L. Il sera un des auteurs de l’encart publié dans la presse en février 1986 annonçant la réactivation de l’association. Il rédigera, en très grande partie, le manifeste du M.I.L ainsi que ses nombreuses versions. Le M.I.L publiera plus de 100 textes et articles dans son journal Vigilance et Action. Vous pouvez retrouver à la fin de ce texte la liste avec les dates et les numéros de journaux correspondants. Tous sont consultables sur notre site internet (www.lemil.org). De même, il a été l’orateur dans de très nombreuses réunions du M.I.L partout en France. Il est intervenu dans toutes les conventions nationales du M.I.L. Tous les militants ont pu dialoguer longuement avec lui tellement il a toujours été passionné par le débat et la confrontation des analyses.
Au M.I.L, ce fut un vice-président à la fois prestigieux et actif, participant avec ardeur à tous les combats en faveur de la civilisation française, dont il était un représentant éminent et un amoureux fervent. Il jouissait d’une immense popularité auprès des militants et lui-même aimait à dire qu’il se considérait comme le premier d’entre eux.
Avec Jacques Rougeot disparaît un grand Français, un professeur d’Université de passion et plus particulièrement un gaulliste de haute tradition et de conviction. Ceux qui l’ont connu pleurent non seulement l’homme public, mais, plus encore peut-être, l’ami délicat et dévoué. Jacques Rougeot a consacré sa vie à la langue française, aux combats contre la gauche, aux combats des valeurs gaullistes et au service de la France.
Le Mouvement Initiative et Liberté présente à son fils, à sa belle-fille et à ses petits-enfants ses très sincères et très profondes condoléances.
Thèmes d’interventions de Jacques Rougeot lors des conventions nationales du M.I.L
La France que nous servons (CN23 – 2013 - sans militants de droite, pas de reconquête de la France)
La gauche en 2012, la France en chute libre (CN22 – 2012 - la France ou la gauche, il faut choisir)
Combat des idées, la droite progresse mais le danger demeure (CN21 – 2011 - Mouvement Initiative et Liberté 1981/2011 – 30 ans au Service de la France)
Identité française, intégration ou assimilation (CN20 – 2010 - nos valeurs pour la France du XXIème siècle)
La gauche, un danger toujours présent (CN19 – 2009 - Français toujours et fier de l’être)
Être de droite en 2008 (CN18 – 2008 - au service de la France)
2007 : une année cruciale (CN17 – 2007 - 2007 : vaincre la gauche)
Refouler la gauche : une entreprise de salut public (CN16 – 2006 - demain, le vrai péril : la gauche - 1981 / 2006 : les 25 ans du M.I.L.)
Gauche et droite : une opposition de fond irréductible (CN15 – 2005 - demain comme hier, le danger c’est la gauche)
Le nouveau manifeste du MIL (CN14 – 2004 - 2004-2007 : la France doit gagner)
La reconquête idéologique (CN13 – 2003 - pour que revive la France)
Pour en finir avec l’état ps, changer les hommes (CN12 – 2002 - avec Chirac pour la France)
Jacques Foccart, un exemple pour notre temps (CN11 – 2001 - un seul combat : battre la gauche)
Du pouvoir réel au pouvoir légal (CN9 - 1999 - nos valeurs civiques)
Jacques Foccart, homme d’État (CN8 - 1998 - les chemins de la reconquête)
Les médias : objectivité ou propagande ? (CN7 – 1997 - 1998 : vaincre la gauche)
Pour en finir avec le socialisme (CN5 – 1995 - pour en finir avec le socialisme)
La droite, un modèle pour l'avenir (CN4 – 1994 - la France veut être gouvernée à droite)
Les dangers du mondialisme (CN3 – 1993 - vive la nation)
L'avenir est à droite (CN2 – 1992 - de la défaite du socialisme à la victoire de la droite)
Le MIL : principes d'action, philosophie, historique (CN1 – 1990 - M.I.L : au carrefour des droites)
Les articles signés par Jacques Rougeot et publiés dans le journal du M.I.L, Vigilance et Action.
N°364 - Novembre 2017
«Écriture inclusive», proscription de l’accord au masculin : quand les bornes sont franchies, il n’y a plus de limites
N°346 - Décembre 2016
De la primaire à l’Élysée
N°314 - Avril-mai 2015
Hommage à Raoul Béteille
N°309 - Février 2015
«L’esprit du 11 janvier », une imposture pour cacher les vrais problèmes (partie II)
N°308 - Janvier 2015
«L’esprit du 11 janvier », une imposture pour cacher les vrais problèmes (partie I)
N°302 - Juillet 2014
Autodestruction de la droite. Chasse au Sarkozy
N°299 - Avril-Mai 2014
L’Europe des États contre l’Europe des idéologues
N°298 - Avril 2014
Après sa victoire aux municipales, la droite devant ses responsabilités
N°295 - Février-Mars 2014
Mars 2014 : un devoir civique national
N°292 - Octobre - Novembre 2013
Je vous accuse, François Hollande
N°291 - Juillet - Septembre 2013
Pour battre la gauche : une droite décomplexée
N°288 - Avril – Mai 2013
Hollande entre pétaudière et totalitarisme mou
N°287 - Janvier – Mars 2013
Socialisme intrinsèquement pervers
N°286 - Décembre 2012
Derrière le droit de vote des étrangers, la réalité de l’immigration et de l’islam (partie 2)
N°285 - Novembre 2012
Derrière le droit de vote des étrangers, la réalité de l’immigration et de l’islam (partie 1)
N°284 - Octobre 2012
La société éclatée (partie 2) Mariage et adoption pour les couples homosexuels
N°283 - Septembre – Octobre 2012
La société éclatée (partie 1) Mariage et adoption pour les couples homosexuels
N°281 - Juillet 2012
L’opposition sans concession
N° 280 - Juin - Juillet 2012
Législatives : Stopper la gauche (partie II)
N°279 - Juin 2012
Législatives : Stopper la gauche (partie I)
N°278 - Mai 2012
La France profonde veut être gouvernée à droite
N°275 - Mars 2012
Au bord du gouffre
N°272 - Décembre 2011
Sarkozy ou la décadence, il faut choisir
N°267 - Juillet 2011
2012, le choix : Sarkozy ou la gauche
N°264 - Avril 2011
L’islam en France : la réalité en face (partieII)
N°263 - Mars 2011
L’islam en France : la réalité en face (partieI)
N°260 - Décembre 2010
S.O.S ! Citoyen français en péril
N°258 - Novembre 2010
La gauche contre la France
N°254 - Juin - Juillet 2010
De Gaulle revient
N°251 - Avril 2010
Ce que vos vrais amis ont à vous dire, monsieur le Président
N°247 - Décembre 2009
Identité française, immigration, islam (2ème partie)
N° 246 - Novembre-Décembre 2009
Identité française, immigration, islam (1ère partie)
N° 244 - Septembre-Octobre 2009
Le «tout écologique» : vraie ou fausse idée ?
N°243 - Juillet-Août 2009
Après les élections européennes, savoir raison garder
N°238 - Mars 2009
Gauche, extrême gauche, crise… Attention, danger
N°235 - Décembre 2008
Malgré le psychodrame du congrès socialiste, la gauche regonflée et offensive
N°233 - Novembre 2008
Conflit russo-géorgien, crise financière mondiale, Sarkozy à la manœuvre
N°229 - Juillet 2008
Droits de l’homme, anti-racisme, islam, parlons des sujets tabous
N°225 - Avril 2008
Élections municipales et cantonales, les leçons d’une défaite
N° 224 - Mars 2008
La leçon de mai 68
N°220 - Novembre - Décembre 2007
Les grandes manœuvres d’automne
N°217 - Juillet - Aout 2007
Une victoire nette de la droite, et maintenant ?
N°215 - Juin 2007
Après l’éclatante victoire de Nicolas SARKOZY, il faut donner une majorité au président
N°214 - Mai 2007
Ce n’est pas gagné ! Mobilisation pour SARKOZY
N°213 - Avril 2007
Dès le premier tour, le 22 avril, aucune voix ne doit manquer à Nicolas Sarkozy
N°210 - Février – mars 2007
L’heure du choix
N°206 - Décembre 2006
Mariage homosexuel, homoparentalité, un facteur de dissolution sociale
N°205 - Octobre – Novembre 2006
Benoît XVI, l’Islam et l’Occident
N°202 - Juillet 2006
Loi SARKOZY sur l’Immigration – Manipulation médiatique et lâcheté épiscopale
N°200 - Mai 2006
Alain de BOISSIEU : Un fleuron de la civilisation française
N°198 - Avril 2006
CPE : Une occasion perdue
N°197 - Mars – Avril 2006
Mohamet intouchable ?
N°193 - Décembre 2005
2005-2007 : Un chemin semé d’embûche
N°192 - Novembre 2005
Violences dans les banlieues
N°187 - Avril 2005
2007 - Une échéance cruciale pour la France
N°183 - Janvier 2005
L’identité nationale en péril
N°180 - Octobre – Novembre 2004
La Turquie : un partenaire mais pas un membre de la famille
N°179 - Août – Septembre 2004
Échéance 2007 – Le temps presse
N°176 - Mai 2004
La France du Zapping
N°171 - Octobre – Novembre 2003
Jean-Pierre RAFFARIN : Un capitaine courageux
N°170 - Août – Septembre 2003
Un gouvernement qui gouverne
N°164 - Avril 2003
La France est de retour
N°160 - Octobre – Novembre 2002
2002 – 2007 : Échec interdit
N°158 - Juillet – Août 2002
Printemps 2002 : Le tournant
N°157 - Juin 2002
Contre la cohabitation, une majorité pour agir
N°156 - Mai 2002
CHIRAC pour rassembler le peuple Français
N°153 - Mars 2002
Ne pas voter CHIRAC, c’est faire élire JOSPIN
N°149 - Décembre 2001
Il ne faut pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tuer
N°144 - Juin 2001
La gauche ne fait rien : retraite, insécurité, transport, courrier…
N°143 - Mai 2001
La droite a gagné une bataille, mais…
N°142 - Mars – Avril 2001
La droite a gagné une bataille, mais…
N°139 - Décembre 2000
Une fois de plus : la gauche contre la France
N°138 - Novembre 2000
L’Homme à abattre
N°132 - Avril – Mai 2000
La contre-offensive de la droite
N°131 - Mars 2000
JOSPIN : l’atterrissage forcé
N°128 - Novembre 1999
Quel Président pour le R P R
N°123 - Avril 1999
Européennes : battre la gauche
N°116 - Juin / Juillet 1998
Le vrai combat
N°109 - Septembre / Octobre 1997
Socialisme & Immigration : la manipulation
N°108 - Juillet / août 1997
Les conditions de la reconquête
N°106 - Mai 1997
Rechute ou Élan nouveau ?
N°105 - Avril 1997
Un passionné pragmatique
N°100 - Novembre 1996
La dictature des technocrates
N°99 - Octobre 1996
Immigration : la gauche coupable
N°97 - Juin / Juillet 1996
Être français : un honneur qui se mérite
N°86 - Juillet 1995
Avec Jacques CHIRAC : Remettre la France sur pied
N°85 - Juin 1995
Après la Victoire
N°84 - Mai 1995
Il faut pour la France une victoire exemplaire
N°83 - Avril 1995
Auto-stop et campagne présidentielle
N°79 - Octobre / Novembre 1994
Combat pour la France
N°76 - Juillet 1994
Le Rwanda, l’Afrique, la France
N°65 - Avril / Mai 1993.
Espoir & lucidité
N°61 - Octobre / Novembre 1992
Hier, Maastricht demain, les Nations
N°48 - Septembre 1991
La France rétrécie
LA RUSSIE MENACE-T-ELLE LA PAIX ?
Télécharger la communication du MIL du 28 décembre 2021
Repère : En décembre 2021 a eu lieu la commémoration de la chute de l'Union soviétique (URSS). En effet, il y a trente ans, après des décennies de guerre froide, de guerres chaudes et de menaces permanentes, disparaissait cet empire communiste totalitaire à vocation internationaliste.
Le peuple russe est un acteur européen de premier plan. Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) a réaffirmé et réaffirme ses liens avec le peuple russe notamment sur le plan des idées, de l’histoire, de l'art, de la littérature, du cinéma. Les pays issus de la décomposition de l’Union soviétique ont eu des destinées très diverses. Les Pays Baltes ont intégré l’Union européenne. L’Arménie, la Géorgie, la Moldavie et l’Ukraine ont choisi des régimes démocratiques, même si cette transition est encore difficile. Cet anniversaire est l’occasion de faire un point sur la situation présente.
Le régime totalitaire communiste a évolué avec une certaine libéralisation (en particulier vis-à-vis de l’Église orthodoxe) pour arriver aujourd’hui à un régime autoritaire. Ce régime n’est plus communiste (contrairement au régime chinois) mais il apparait néanmoins de plus en plus dangereux pour la paix en Europe. La Russie connait de fortes difficultés économiques, en dépit d’un potentiel de développement très important, qui entrainent une contestation explicite, ou implicite, montante. Pour y faire face, la réponse des autorités consiste à revenir à un rêve hégémonique de reconstitution de l’Empire russe.
Ce rêve a été très clairement exprimé publiquement par le président Poutine récemment. Il vise l’absorption de la Biélorussie par la Russie (protection russe de la dictature biélorusse) et la conquête de l’Ukraine (en suspens). La course aux nouveaux armements, engagée par la Russie, absorbe une part importante du budget du pays. Elle doit être prise sérieusement en compte. Par exemple, la destruction d'un satellite russe inopérant par un missile illustre le risque majeur encouru au niveau de la mise en cause de toutes les technologies dépendant des informations satellitaires.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) dénonce la politique expansionniste russe qui menace l'Ukraine (occupation de la Crimée, engagement de troupes russes dans le Donbass). La situation a évolué progressivement pour aboutir en cette fin 2021 à une tension extrême et concrètement à un risque de guerre. La concentration de forces militaires russes à la frontière avec l’Ukraine est un fait rendant possible une invasion militaire de grande ampleur. La France doit contribuer à consolider la souveraineté l'Ukraine par tous les moyens diplomatiques dont elle dispose. Macron a échoué à faire progresser les négociations dans lesquelles la France était impliquée. Une invasion russe de l'Ukraine sonnerait la fin de la paix en Europe pour une longue période.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) souhaite que la France réaffirme clairement sa solidarité avec la Pologne, les trois Pays baltes et la Finlande, pays de l’Union Européenne, dans le cadre de ses engagements, par une présence militaire effective, si nécessaire, dans ces pays. La tentative d’invasion migratoire de masse conduite par la Biélorussie, avec le soutien russe, contre la Pologne et l’UE illustre la détermination russe à faire une guerre moderne.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) constate la confrontation militaire directe existante, en Afrique, entre la France et la Russie. Cette dernière agit au travers d'une organisation de mercenaires russes (pseudo «armée privée» russe). Elle est présente en Centrafrique (RCA) et, potentiellement, au Mali.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) témoigne de sa solidarité avec tous les russes attachés aux libertés publiques. La Fédération de Russie impose par la force à l’intérieur et à l'extérieur (vis-à-vis des dissidents) un régime autoritaire. Les libertés, auxquelles nous sommes attachés, n'y sont pas respectées. Le durcissement autoritaire débouchant sur une répression, tous azimuts, vis-à-vis des personnes et des organisations indépendantes (Par exemple l’ONG Mémorial est menacée de liquidation).
Par ailleurs, le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) dénonce les ingérences politiques russes en France sous toutes leurs formes (médias russes officiels en français, promotion de politiques français dans des entreprises russes, de financements directs ou indirects d'acteurs politiques français). Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) condamne sans réserve tous les responsables politiques, de droite comme de gauche, liés aux intérêts russes (par le biais de société, de postes ou de financements), qui défendent aujourd'hui, directement ou indirectement, les intérêts russes contre les intérêts français.
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VIGILANCE & ACTION - N° 478 Mai - Juin 2025
LES COMMUNICATIONS ÉCRITES DU M.I.L
MÉLENCHON ET LES LFISTES, UN DANGER POUR LA DÉMOCRATIE
Communication du MIL du 15 mai 2025
La France insoumise (LFI) et Jean-Luc Mélenchon viennent de faire l’objet d’une campagne médiatique (reportages, livre d’enquête) de dénonciation de l’ensemble des pratiques, du fonctionnement interne et externe au parti (chasses aux sorcières et purges des élus et des responsables nationaux), de son financement. Il s’agit là d’un parti non démocratique ayant des pratiques staliniennes.
Sans reprendre toutes les critiques, rappelons que Mélenchon est un ancien trotskyste de l'Organisation communiste internationaliste (OCI). Il agit toujours en étroite phase avec les lambertistes de l’actuel Parti ouvrier indépendant (POI). Le POI dispose même officiellement d’un député, Jérôme Legrave, élu LFI. Il y a, au moins, quatre autres parlementaires LFI, proches de ce groupuscule d’ultragauche, qui restent très discrets.
Lors de toutes les prochaines élections, le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) considère comme une priorité politique de battre et de faire battre la gauche mais aussi Mélenchon et La France Insoumise ainsi que tous les extrémistes de la nébuleuse des forces d’extrême-gauche et d’ultragauche qui sont intégrés dans ce parti.
L’action des «LFI-stes» à l’Assemblée Nationale, comme sur le terrain, est marquée par la violence des propos. Il s’agit d’une pratique extrémiste et stalinienne de l’action politique.
Le programme politique de LFI est dangereux pour la France et les Français. Les «LFI-istes» mettent en cause les institutions de la Vème République et appelle à un changement de régime en faveur d’une VIème république (campagne d’affichage LFI en cours). Comme pour la proportionnelle, il s’agit, pour ces gens-là, de détruire la Vème République et l’œuvre et les réalisations du Général Charles de Gaulle.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) considère que Mélenchon est prépondérant à gauche. Le Nouveau Front Populaire (NFP) semble avoir disparu, mais les députés élus sous cette étiquette en 2024 restent prudents et sont prêt à réanimer cette coalition en cas de nouvelle dissolution. Elle peut intervenir après l’adoption d’une motion de censure sur le Projet de loi de finances 2026, si le RN la vote. De même, la logique du NFP peut être relancée, demain, dans des villes lors des élections municipales de 2026.
Le résultat du Congrès du Parti socialiste pourrait clarifier la situation. Son dirigeant actuel, Olivier Faure, doit son mandat actuel de député au seul soutien de LFI. La possible victoire du courant des élus PS, lors du congrès, car ils sont plus modérés et refusent l’alliance avec LFI, peut changer la situation. Enfin, LFI conserve des relations étroites avec les écologistes à l’Assemblée nationale comme avec les maires écologistes des grandes villes, qu’il a fait élire et soutient toujours. Le seul objectif de Mélenchon est sa candidature à la présidentielle de 2027, en comptant sur une potentielle arrivée en seconde position, puis, en faisant tout pour bénéficier de ce qu’il appelle l’«arc républicain».
Dans l’immédiat, Mélenchon a fixé deux priorités pour LFI, sur le terrain, d’une part, de la jeunesse (lycées et universités) et, d’autre part, des français musulmans. Il s’inscrit clairement dans une ligne politique islamo-gauchiste (en faveur du gouvernement algérien contre la France, pour un soutien au mouvement terroriste du Hamas, etc.). Il souhaite s’appuyer sur des électeurs musulmans ou de tradition musulmane, dans les quartiers. LFI mobilise des organisations de jeunesse pour intervenir dans les lycées et les universités : l’Union syndicale lycéenne (USL) et l’Union des étudiants (UE), mais aussi des groupuscules d'ultragauche comme «La Jeune Garde». Ces organisations comprennent des jeunes ayant recours à des méthodes violentes contre les établissements d’enseignement, leurs personnels et, aussi, contre les étudiants de Droite de l’UNI.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) dénonce et condamne l’antisémitisme implicite de Mélenchon et de certains élus LFI. Ils n’ont jamais condamné les actions terroristes du Hamas du 7 octobre 2023. Ils ont pris des positions qui mélangent, d’une part, la défense des palestiniens de Gaza (c’est leur droit) et, d’autre part, un antisémitisme implicite, voire explicite (diffusion sur les réseaux sociaux d’une affiche antisémite ciblant Hanouna). Ils semblent renouer avec la tradition antisémite de gauche, par conviction et/ou par intérêt pour mobiliser des membres de la communauté musulmane, dans certains quartiers, afin d’obtenir leurs votes pour les élections municipales de 2026 et les présidentielles de 2027 avec Mélenchon.
MACRON TOUJOURS IMPUISSANT À REDRESSER LES COMPTES DE LA FRANCE
Communication du MIL du 23 mai 2025
La très mauvaise situation financière de la France est le fruit des politiques menées, depuis 8 ans maintenant, par Macron. Il en porte l’entière responsabilité. Le déficit public pour 2024 s’établit à 170 milliards d’euros, soit 5,8% du Produit Intérieur Brut (chiffres de l’Insee). La dette brute totale atteint 3.300 milliards d’euros (+203 Md€ en 2024), soit 113% du PIB en 2024. Cette dette abyssale impose le paiement de forts intérêts (58 Md€ en 2024, +14,4%). Le taux de croissance, prévu pour 2025, est faible (entre +0,2 et +0,7% selon les sources). La croissance économique conditionne la montée des activités et, par suite, les ressources de l'État.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) constate l'impuissance de Macron et de Bayrou à établir un plan de redressement des comptes publics en 2026 qui doit être basé sur la réduction des dépenses et des abus en priorité. La réduction du déficit de 40 milliards d'euros en 2025 et de 100 milliards en 2026 va s’avérer impossible à faire adopter, pour cause de risque de motion de censure en fin 2025. La proposition, formulée par Bayrou, de recourir à un référendum sur les finances de la France, illustre l'impasse dans laquelle est son gouvernement, pour mener la politique nécessaire, faute de majorité stable.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) se prononce pour une réduction des dépenses de la France, cela passe par une réduction à tous les niveaux de tous les engagements financiers, mais aussi par des réductions des effectifs de la fonction publique et territoriale. Il faut, aussi, abandonner toutes idées d’augmentation des impôts et des taxes, sinon cela risque de créer un nouveau ras-le-bol qui entrainera des révolutions électorales.
D'une part, les dépenses régaliennes doivent être maintenues, ou augmentées selon le cas, (défense, police, justice, etc.). Notons que contrairement aux annonces de Macron, aucune augmentation nouvelle n'a été prise pour le budget de la Défense en 2025. D'autre part, une réduction des dépenses sur l'ensemble des opérateurs de l’État doit être menée, mais elle sera bien loin de tout régler. Il faut lutter contre les fraudes fiscales et sociales, et il y en a de plus en plus. Ensuite, la réduction doit porter sur un ralentissement de certains programmes d'intervention publique, à bien choisir en fonction de l’estimation de leurs résultats espérés.
Enfin, en priorité, l'Education Nationale doit être réorganisé, d’une manière plus efficace et qualitative, pour tenir compte de la diminution massive du nombre des élèves pour des raisons démographiques. Cette baisse a débuté et va se poursuivre mécaniquement dans les prochaines années. La priorité doit porter sur les salaires, plus que sur les effectifs. Le PLF de Barnier prévoyait 8.000 suppressions de postes, mesure non reprise par Bayrou. Toute la construction de l'Education nationale est à revoir : matières à supprime ou à créer, programmes à redéfinir, niveaux suffisants à rétablir, ressources humaines à modifier progressivement. Ces réformes doivent se jouer au niveau politique, en dehors de toute cogestion avec les syndicats du ministère.
Par ailleurs, le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) se prononce fermement en faveur de la sauvegarde des régimes sociaux (retraites par répartition, assurance-chômage, assurance maladie), mis en œuvre par le Général de Gaulle, et pour leurs gestions par les partenaires sociaux. Mais il faut, aussi, permettre le développement d’une retraite volontaire par capitalisation.
Macron a envisagée publiquement la remise en cause indirecte, ou directe, des régimes sociaux, avec l’introduction d'un financement par une «TVA sociale». La théorie de la «TVA sociale» est le principe d’augmenter les taxes pour les biens d’importations qui ne subissent pas les couts sociaux de la France afin de limiter les différentiels de concurrence. L’inconvénient d’un tel choix est d’entrainer, automatiquement, une augmentation des taxes sur les biens que la France vend dans ces pays. Ce principe ne permet, aucunement, de transférer les charges sociales sur les biens d’importations.
LE RENOUVEAU DE LA DROITE RÉPUBLICAINE
Communication du MIL du 19 mai 2025
Repère : «Nos idées sont majoritaires dans le pays. Il nous faut convaincre les Français que nous saurons les porter sans les trahir». Bruno Retailleau, nouveau président LR.
Bruno Retailleau vient d’être élu président du parti Les Républicains (LR) avec 74,31 % (72.629 voix), le 18 mai 2025, à l’issue d’un vote numérique de 97.736 personnes. Laurent Wauquiez ayant obtenu 25,69 % (25.107 voix).
A l’occasion de cette campagne interne pour sa présidence, le parti a enregistré des nouvelles adhésions mais aussi des renouvellements, y compris d’anciens adhérents des années 2012 et après. Il a atteint plus de 122.000 membres. Entre les deux candidats en lice, cette élection n’a pas donné lieu à, pratiquement, aucun affrontement dommageable pour LR. Ceci permet de bien confirmer l’unité de ce parti, sa dynamique et la poursuite du projet annoncée.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) souhaite d’abord féliciter le nouveau président pour son élection. Il y a nécessité d’organiser la reconstruction d’un parti attractif de la Droite républicaine. Celle-ci doit reprendre une place majeure dans le paysage politique. Bruno Retailleau a annoncé son objectif de construire «un parti moderne, populaire et patriote» pour «refaire des Républicains une grande force électorale capable de parler à tous les Français de droite». Il porte un projet politique de rupture. Seules les idées de droite, mais avec les valeurs gaullistes, peuvent redresser notre pays.
Bruno Retailleau veut «refaire un parti exigeant pour construire une droite patriote et populaire, une droite digne et courageuse, la droite fière et sincère», qui s’inscrit dans l’esprit gaulliste. Il défend une ligne pour : «imposer nos convictions sans plus nous soumettre au politiquement correct ; proposer un projet puissant et innovant, qui rompt avec les idées ressassées depuis des années».
L’organisation du parti devrait être revue, des référendums internes organisés, de nouveaux profils entendus, de nouvelles idées développées pour nourrir les grandes orientations et une stratégie définie rapidement à un an des élections municipales. L’attractivité de LR doit inciter au retour des élus «divers droite» comme des anciens adhérents qui s’en sont éloignés mais aussi à l’arrivée d’une nouvelle génération, séduite par son projet politique. Il faudra qu’il réactive la notion de personnes morales associées, qui avait été abandonné par le précédent président. Il faudra qu’il rassemble toutes les droites mais aussi les gaullistes. Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) souhaite apporter sa pierre à la reconstruction de cette droite.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) soutient le principe de la présence de plusieurs ministres de droite au gouvernement. Il s’agit de la logique du moindre mal, pour assurer la gestion minimale de l’État, pour peser sur les décisions politiques du gouvernement et pour éviter à tout prix un gouvernement sous influence ou direction de La France insoumise (LFI).
La participation au gouvernement est imposée par la dispersion politique à l’Assemblée nationale, issue de la dissolution, décidée par Macron. Bruno Retailleau conjugue donc utilement les deux fonctions : celle d’un ministre politique et d’un président du parti de la Droite républicaine.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) est attaché à la distinction et au clivage politique explicite entre la droite et la gauche. Il est totalement hostile au «en même temps» de Macron, comme il est hostile au «ni droite - ni gauche», défendu jusqu’à présent par certains partis politiques. Le clivage gauche/droite n’empêchera pas, sur des sujets bien définis d’intérêt national, des accords de votes ponctuels entre la droite républicaine et les sociaux-démocrates (macronistes ou socialistes), mais sans aucune confusion, dans l’esprit du gaullisme.
Pour un retour à ce clivage droite/gauche, LR devra présenter un candidat à l’élection présidentielle, comme c’est le cas depuis 1958.
JACQUES FOCCART ET LE M.I.L
Communication du MIL du 3 juillet 2025
Jacques FOCCART a toujours cru en l’action militante. voici ce qu'il écrivait sur un mouvement d’action civique et militante, représentant la droite civique, gaulliste et patriote, le Mouvement Initiative et Liberté, en novembre 1996.
LE M.I.L AU SERVICE DE LA FRANCE PAR JACQUES FOCCART
Ancien chef de réseau de la France Libre, ancien secrétaire général à la présidence de la République (1959/1974), membre du comité d’honneur du MIL
Je tiens, par ces quelques mots, à vous témoigner l'intérêt que je porte au MIL et le prix que j'attache à son action.
Soyez assurés d'abord que je n'oublie pas les combats que nous avons menés ensemble au service de la France. Dans des circonstances difficiles, vous avez prouvé que vous saviez prendre courageusement vos responsabilités. Votre présence sur le terrain a montré que vous étiez un vrai mouvement de militants, réunissant des hommes et des femmes décidés à s'engager sans compter pour les causes auxquelles ils croient. J'ai pu apprécier personnellement leur ardeur, leur dévouement et aussi la qualité de leur activité.
Vous avez choisi de ne pas jouer directement le jeu politique, en particulier sous sa forme électorale. Mais vous accomplissez en profondeur un travail original et nécessaire. Trop longtemps, nos adversaires ont détenu une sorte de monopole de l'action au jour le jour sur les divers terrains de l'activité nationale. Vous vous employez à combler cette lacune qui existe de notre côté. Vous avez déjà atteint un stade de développement remarquable et je souhaite très vivement que vous puissiez poursuivre et amplifier votre tâche. Vous trouverez toujours en moi le soutien que je serai en mesure de vous apporter.
Vos actions montrent que vous êtes vigilants sur les dangers les plus graves qui nous menacent aujourd'hui. Vos principes et votre action sont toujours inspirés par votre amour de la France. À ce titre, vous êtes particulièrement préoccupés par les dangers qui pèsent sur notre identité nationale.
Il faut remettre en vigueur les véritables principes. Il faut, comme le disait le Général de Gaulle dans son discours du 30 mai 1968, faire appel à l’action civique des Français. Il faut restaurer les principes d'initiative et de liberté. Et il faut aussi garder l'espoir, car, selon la formule qui vous sert de devise : Il n’y a de fatalité que celle des peuples qui se couchent pour mourir, et nous ne voulons pas nous coucher !
Vous avez démontré votre fidélité et votre efficacité en vous prononçant parmi les premiers pour la candidature de Jacques Chirac et en consacrant toute votre énergie à la campagne qui a conduit à son élection à la présidence de la République. Vous pouvez être fiers - nous pouvons tous être fiers, car je me considère comme l’un des vôtres - d’avoir contribué à donner à la France un chef.
Pour le service de la France, une grande tâche nous attend.
VIGILANCE & ACTION - N° 476 Avril - Mai 2025
LES COMMUNICATIONS ÉCRITES DU M.I.L
LE 7 MAI 1995, JACQUES CHIRAC ÉLU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE
30 ANS DÉJÀ, LE M.I.L ÉTAIT PRÉSENT DEPUIS LE DÉBUT
Communication du MIL du 7 mai 2025
Nous republions certains textes diffusés, parfois, en interne. Association de fait dès février 1981, le Mouvement Initiative et Liberté a commencé à apparaitre à l'occasion de distribution de tracts signés des «Groupes Initiative et Liberté (G.I.L) du Mouvement Initiative et Liberté (M.I.L) et à faire ses premiers adhérents. Son passage d'association de fait à une association déclarée et régie par la loi de 1901 sur les associations est décidé le 17 novembre 1981 pendant la première législature de ce qui était alors l'union de la gauche. Le dépôt à la préfecture de Paris a été fait le 16 décembre 1981. Il s'agissait d'empêcher que les socialo-communistes, après s'être emparés du pouvoir politique, ne mettent définitivement la main sur les esprits et sur les structures de notre pays. Il n'existait pas d'organisation adaptée à ce genre d'action : c'est ce vide que le M.I.L a voulu combler.
Dès le début de la création du M.I.L, Jacques Foccart a obtenu le soutien bienveillant de Jacques Chirac. Le M.I.L a été de tous les rendez-vous de Jacques Chirac, y compris lorsqu'il a été abandonné et trahit par certains.
Nos origines prennent leurs sources dans le gaullisme et la résistance, dans l'action civique et l'anticommunisme. Le M.I.L est au service de la France. Il se revendique comme étant la droite civique, gaulliste et patriote. Il regroupe des patriotes de toutes les origines politiques car l'engagement du M.I.L est au service de la France. C'est pourquoi, il s'est toujours revendiqué comme étant au carrefour des droites. C'était le thème de notre première convention nationale en 1990 en présence notamment de Jacques Foccart, de l'Amiral Philippe de Gaulle et du Général Alain de Boissieu. Il s'agit de la véritable définition du carrefour des droites, c'est-à-dire des gaullistes civiques et patriotes qui sont susceptible d'avoir un engagement divers sans renier leurs valeurs et leur famille politique, et qui ne sont pas de petits supplétifs par intérêts particuliers.
Le M.I.L reste fidèle aux principes défendu par le Général Charles de Gaulle, au service de la France.
Nous ne sommes pas des nationalistes, ni des identitaires, nous sommes des gaullistes patriotes. Nous souhaitons une victoire de la droite classique et gaulliste mais nous n'oublions pas que plus les candidats se marquent à droite, plus ils mettent de l'eau dans leur vin après.
L'article 4 des statuts du M.I.L précise son objet social : «L'Association a pour objet de défendre et de promouvoir une organisation de la société française fondée sur l'initiative personnelle des citoyens et inspirée par les valeurs civiques, patriotiques, gaullistes, culturelles, morales et spirituelles de la civilisation française, de façon à réaliser les conditions du développement de la véritable liberté. Elle affirme son attachement à la défense de la Nation, de l'identité nationale, des personnes et des biens et aux droits et libertés essentiels, à savoir entre autres le droit de propriété, la liberté d'entreprendre, moteur du progrès économique et social et facteur d'épanouissement humain, la liberté d'expression pour toutes les opinions, dont la société doit affirmer le principe et garantir l'exercice, la liberté effective de l'enseignement, condition du respect des consciences et des croyances, la sécurité des personnes et des biens. Elle dénoncera toutes les atteintes portées à ces droits et libertés».
Le M.I.L est personne morale associée (P.M.A) à L.R à partir de 2002, comme il l'était à l'U.M.P. Il était, auparavant, depuis 1989, mouvement associé au R.P.R. Cet accord avec L.R lui permet d'avoir dix représentants du M.I.L au sein de son conseil national afin de faire entendre notre voix.
Puis, grâce à Laurent Wauquiez, lorsqu'il fut président L.R, nous avons obtenu d'avoir un représentant au bureau politique. Il s'agissait là d'une de nos vieilles revendications.
Dès l'arrivée d'Éric Ciotti à la présidence de LR, il a dû perdre la liste des PMA, et il a réussi à supprimer les représentants des différents PMA au Bureau Politique et de couper toutes les relations avec ces derniers.
Le M.I.L revendique, encore plus, sa totale indépendance avec les partis politiques même si, jusqu'au 3 mars 2012, nous recevions des subventions du parti gaulliste. L'organe de décision du M.I.L est son bureau national. Ce dernier choisit ses thèmes de campagne, ses actions, son organisation, ses responsables, tout cela sans aucune intervention extérieure.
PRÉSIDENTIELLE 1995 :
Le militant JACQUES FOCCART soutient JACQUES CHIRAC
Souvenirs d'une action civique pour la France en 1995
Une des grandes efficacités de Jacques Foccart était basée sur sa volonté permanente d'échapper à la pensée unique technocratique ainsi qu'au filtre des appareils politiques et institutionnels. Iconoclaste sans doute dans un milieu friand de notes et de rapports, il aimait à recevoir des personnalités, ou des sans grade, l'information brute pour en tirer ses propres analyses. Devenaient ainsi ses interlocuteurs privilégiés ceux qui, hors des combines et calculs politiciens, avaient au cœur la défense de l'intérêt national et une certaine idée de la France.
DES RÉUNIONS DE TRAVAIL : Dès l'annonce de la candidature de Jacques Chirac en novembre 1994, à la demande de Jacques Foccart, le bureau national du Mouvement Initiative et Liberté a réaffirmé sa décision de lui apporter son soutien. Décision qui a été ratifiée lors de la Convention nationale du MIL de février 1995. De même, Jacques Foccart, qui pour des raisons de santé ne pouvait plus assister, comme il le faisait depuis la création du MIL, chaque semaine, à la réunion de bureau du MIL, décidait de réunir tous les quinze jours, à son domicile parisien, le bureau national du MIL. Avide d'informations concrètes et militantes, Jacques Foccart nous a demandé de tout faire en notre pouvoir pour aider la candidature de Jacques CHIRAC et nous a demandé que ces réunions soient complétées par de fréquentes conversations téléphoniques. Il tenait tout particulièrement à être au courant du déroulement de la campagne au jour le jour et d'heure en heure. L'ambiance des réunions publiques, l'ardeur des militants et la réceptivité des participants à nos thèmes de campagne étaient pour lui autant d'éléments fiables d'analyse, sans doute plus que les torrents de sondages et de notes pessimistes qui se déversaient alors.
Lors des réunions qui précédèrent Noël, lui sont soumis les projets d'actions qui formeront l'ossature de notre campagne ainsi que la présentation de notre implantation structurelle et militante.
UNE RÉUNION AVEC JACQUES CHIRAC : Le 3 janvier 1995, Jacques Foccart organisait une réunion à l'Hôtel de ville de Paris afin que nous présentions directement à Jacques Chirac nos activités, notre programme d'action (réunions publiques et internes, organisation de publipostages ciblés, travail sur des thèmes spécifiques et sur des segments électoraux), le matériel de propagande (tracts, journaux spécifiques, courriers spécialisés, autocollants, affiches) ainsi que notre implantation militante sur le terrain.
Nos propositions d'action entièrement validées, c'est d'un commun accord que nous avons pris la décision d'attendre que les candidats concurrents se lancent dans une campagne massive d'affichage pour recourir à cette forme d'action, traditionnellement liée à nos activités.
LA SÉCURITÉ DES RÉUNIONS PUBLIQUES : À la fin de cette réunion qui dura presque deux heures et après avoir entièrement accepté notre planning d'action militante et thématique, Jacques Chirac a abordé le problème de l'organisation de la sécurité de ses meetings publics. Connaissant parfaitement la situation tendue du paysage politique et ne voulant plus prendre aucun risque technique dans sa campagne, il a demandé au MIL de prendre en charge toute la sécurité de toutes ses réunions publiques, la sécurité de ses déplacements étant assurée par un groupe de 4/5 personnes du RPR. Ainsi, toutes ses réunions ont été couvertes (soit 34 réunions et 269.000 personnes), ainsi que les déplacements et réunions publiques des orateurs nationaux de la campagne (soit 150 réunions et déplacements). Toutes ces réunions se sont très bien passées car nous avons mobilisé de très nombreux militants décidés partout en France (en cumulé, cela représente 8.000 militants pour le premier cas et 6.500 militants dans l'autre cas).
Le rythme de la campagne s'accentuant, nos entretiens avec Jacques Foccart devinrent hebdomadaires et les comptes rendus téléphoniques journaliers. Pour chaque réunion publique, nous appelions Jacques Foccart pour lui faire un compte rendu de la mise en place de nos militants sur le lieu, sur la configuration de la salle et sur nos premières impressions. Ensuite au cours de la réunion, nous lui présentions une synthèse d'ambiance et un rapport sur le bon (ou mauvais) fonctionnement du dispositif de campagne. Puis en fin de réunion, nous faisions un bilan de la soirée avec nos impressions à chaud, des parties de discours entendus, des anecdotes et la réaction du public présent.
Il est à noter le rôle essentiel de l'UNI dans l'image jeune de la campagne de Jacques Chirac. En effet, dès les premières réunions, au moment où Jacques Chirac était très bas dans les sondages, «les étudiants avec Chirac», création de l'UNI, ont regroupé tous les jeunes dans un carré jeune près de la tribune et nous ont permis d'organiser des traversées de salle par le candidat entouré uniquement de jeunes. Ainsi, à force de voir des jeunes autour de lui, Jacques Chirac a confirmé l'impact qu'il avait auprès de la jeunesse et les médias, en filmant de très nombreux jeunes autour de lui, ont véhiculé l'image d'un Jacques Chirac soutenu par la jeunesse de France. Cela a abouti au magnifique meeting de Bercy qui a regroupé plus de 17.000 jeunes. Résultat : pour la première fois de l'histoire un président de la République a été élu avec 56% des voix des étudiants. Nous avons, tous, gardé un souvenir ému de ce meeting où pour la première fois nous avons vu des jeunes de tous les milieux, de toutes les régions se mobiliser et croire en la France.
Ces contacts permettaient à Jacques Foccart de restituer à Jacques Chirac un avis personnel et sans complaisance sur le déroulement de la campagne. Ces rapports directs et sans ornement inutile n'ont probablement pas été sans influer sur le déroulement des opérations.
PROPORTIONNELLE, NON AU RETOUR À LA 4ÈME RÉPUBLIQUE
Communication du MIL du 30 avril 2025
Le Premier ministre François Bayrou est, depuis très longtemps, un défenseur de l'instauration du scrutin proportionnel aux élections législatives. Ce sujet revient donc, au premier plan, depuis sa nomination à Matignon. Un débat va probablement s'ouvrir et une loi suffit pour l'organisation d'un tel mode de scrutin.
Le MoDem, les partis du Nouveau Front populaire (NFP) et le RN, soutiendront une réforme de ce type. Le Parti socialiste, sans être convaincu, espère juste pouvoir échapper, grâce à un tel mode de scrutin, à sa coalition forcée avec LFI. La mise en place de la proportionnelle serait l'un des principaux points de négociation pour obtenir un accord implicite de non-censure du gouvernement lors de l'adoption du projet de loi de finances 2025. Les autres macronistes (Renaissance, etc.) restent divisés sur le sujet.
Les Républicains et Horizons devraient s'opposer globalement au scrutin proportionnel pour les élections législatives, du fait de leur attachement à l'héritage gaulliste de la Ve République.
Les modalités possibles de la proportionnelle sont multiples. La mise en place de ce mode de scrutin reste à préciser. Les convergences sur l'adoption de la proportionnelle se heurtent souvent sur les modalités concrètes de son application (proportionnelle intégrale ou avec une prime majoritaire…).
Faute de majorité parlementaire, Macron pourrait choisir de proposer un Référendum sur ce sujet, persuadé qu'il peut remporter ce vote et se remettre politiquement en selle. Lors de ses vœux, il a évoqué la possibilité d'un référendum en 2025.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) s'est toujours prononcé contre l'instauration d'un scrutin à la proportionnelle pour les élections législatives. Sa position s'inscrit dans la tradition gaulliste de défense des institutions de la Vème République. Il ne faut pas donner aux partis politiques le choix des candidats aux législatives. Les candidats se présentent dans une circonscription où ils sont élus par le peuple, qu'ils aient, ou non, le soutien d'un ou plusieurs partis.
«Les députés qui ont été élus, réélus au scrutin majoritaire, ceux qui représentent notre famille politique à l'Assemblée nationale, ils ont défié la situation d'un parti politique qui était en très grande crise. Ils ont réussi à emporter leur élection parce qu'ils avaient la confiance des Français qui les ont élus». «C'est cette forme démocratique qui me paraît être saine». François-Xavier Bellamy.
Enfin, la proportionnelle tend à éloigner les citoyens de leurs représentants nationaux : les députés.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) estime que les résultats d'un scrutin à la proportionnelle sont tout à fait incertain. Il ne donnerait pas, à ce jour, une majorité à un parti politique ou à une coalition de partis.
L'expérience de la proportionnelle intégrale à l'échelle départementale, mise en place en 1986 sous François Mitterrand, avait conduit à la défaite du PS et à la victoire du RPR et de Jacques Chirac (cohabitation 86-88). Cette disposition avait été abandonné pour les législatives de 1988.
Quel que soit la formule de proportionnelle retenue, la répartition du nombre élus par parti (sur la base des résultats de 2024 : européennes et législatives), d'après des experts, ne changerait que de quelques dizaines élus sans conduire à l'obtention d'une majorité, même relative. Les politiques, qui affirment le contraire, se trompent. Ces experts concluent que la proportionnelle n'offre pas une réponse à la dispersion politique actuelle. Le scrutin majoritaire uninominal pour les élections législatives demeure la meilleure solution pour la France. Il s'agit, pour certains, de détruire l'esprit de la 5ème République pour un retour à la 4ème.
NE PAS OUBLIER LA VICTOIRE DU 8 MAI 1945
Communication du MIL du 8 mai 2025
Le 8 mai 1945 est la date de la victoire des Alliés sur l'Allemagne nazie. Elle marque la fin de la seconde guerre mondiale en Europe. Hitler s'est suicidé le 30 avril 1945 à Berlin. Son successeur, l'amiral Dönitz, soutenu par l'État-major allemand, demande la cessation des combats aux puissances alliées : les États-Unis, la France, le Royaume-Uni et l'Union soviétique.
La ratification finale de la capitulation allemande a eu lieu à Berlin le 8 mai 1945 à 23h01. Le gouvernement du général de Gaulle était représenté par le général Jean de Lattre de Tassigny, général, commandant en chef de la première armée française. Le général de Gaulle et les chefs d'État et de gouvernement alliés annoncent simultanément à la radio la cessation officielle de la guerre en Europe. Le général de Gaulle est parvenu, par la participation active de la France libre à la guerre (Forces armées et Résistance), à ce que la France figure parmi les signataires des actes de capitulation du Troisième Reich le 8 mai 1945, à ce qu'elle soit une puissance occupante de l'Allemagne vaincue, et qu'elle participe au tribunal de Nuremberg (destiné à juger et condamner les responsables allemands coupables de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité).
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) attache une grande importance à la commémoration du 80ème anniversaire de la victoire sur l'Allemagne et ses alliés. Il est un devoir d'honorer tous ceux qui ont combattu pour la libération de la France, pour que nous puissions vivre libres : les 600.000 morts français comme les combattants ainsi que les déportés, victimes du nazisme. C'est le début du renouveau de la France grâce au Général de Gaulle qui a donné une véritable place à la table des vainqueurs.
Pour nous, gaullistes, l'essentiel est que tout soit fait pour que ce 8 mai échappe à l'oubli, car cet anniversaire constitue un moment majeur de la vie de notre nation, surtout au moment où beaucoup de générations ne connaissent plus l'histoire de France et qu'ils ne l'apprennent plus dans l'enseignement en France. Pour cela, il y a les textes, les communications de l'État, les moyens de communications (TV, radio, réseaux sociaux). Obligeons chaque de télévision de parler de cet évènement historique, comme le sera les 85 ans de l'appel du général de Gaulle a l'occasion du 18 juin 2025.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) s'inquiète du risque réel de l'oubli, comme pour l'appel à la résistance du général de Gaulle, le 18 juin 1940. Les témoins viennent à disparaitre avec le temps. Nos héros disparaissent les uns après les autres : des compagnons de la Libération, aux soldats jusqu'à tous les anonymes engagés dans la résistance. Les générations qui ont entendu les témoignages sur cette époque de leurs parents vieillissent. Beaucoup de jeunes ne peuvent pas répondre spontanément à la question de savoir ce qui s'est passé «le 8 mai 1945». Les classes dirigeantes ne le savent pas toujours. C'est pourquoi, il faut expliquer que ce jour est un moment symbolique fort pour la France.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) rappelle que le président Valérie Giscard d'Estaing avait supprimé en 1975 la commémoration du 8 mai 1945 par antigaullisme primaire. Son successeur a heureusement rétabli cette commémoration et le jour férié qui s'y attache en octobre 1981.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) souhaite que la commémoration du 80ème anniversaire de la reddition de l'Allemagne permette, à chacun, de prendre ou de reprendre conscience de l'importance de l'existence de la paix depuis 1945. Au-delà de la célébration officielle par le Président de la République, elle doit donner lieu à de multiples échos par la publication d'articles ou d'entretiens dans les médias, par des débats sur les réseaux sociaux, par la diffusion de souvenirs de ce jour dans les familles et auprès des proches, par des cours ou des lectures proposées aux collégiens et lycéens. Profitons des circonstances présentes pour réinventer la commémoration, chacun à notre niveau, pour que le souvenir demeure. Nous le devons à ceux qui ont combattu et parfois sont mort pour notre liberté.
LES 12 RAISONS POUR ALLER VOTER ET SANCTIONNER MACRON
Télécharger la communication du MIL du 6 avril 2022
Raison 1 : Macron a laissé l’insécurité augmenter.
Aucune politique efficace n’a été mise en œuvre pour assurer la sécurité des personnes et des biens. De plus, des îlots de non droit continuent à échapper à un réel contrôle public. Son incapacité à redresser la situation est illustrée par la faiblesse des moyens : effectifs dans la police et la justice, absence de places de prison, et par des choix de laissez-faire.
Raison 2 : Macron considère l’immigration comme un fait irréversible.
Il ne prendra jamais de mesures sérieuses pour la combattre. Macron a permis la poursuite d’une forte immigration légale (droit d’asile, naturalisation) et d’une immigration sauvage (absence d’un contrôle suffisant des accès à notre pays et incapacité à expulser les étrangers en situation irrégulière).
Raison 3 : Macron n’a pas réduit les revendications communautaristes des radicaux islamistes.
La croissance du nombre de migrants, combinée aux ingérences étrangères, étatiques et privées, alimente les revendications communautaristes croissantes de radicaux islamistes résidant en France, dans les écoles, les entreprises, les quartiers. La menace d’actes terroristes islamistes intérieurs demeure toujours d’actualité.
Raison 4 : Macron a mené une gestion désastreuse des questions de santé.
Mauvaise gestion des hôpitaux, fermeture de lits et de sites, Ressources Humaines inadaptée, mauvaise gestion de la crise sanitaire avec une communication chaotique, mesures inapplicables avec un impact économique non contrôlées.
Raison 5 : Macron a conduit à une réduction du pouvoir d’achat par les taxes et la CSG et par le retour d’une forte inflation en France.
La France reste le pays le plus imposé de l’OCDE. Il a dégradé la situation des classes moyennes et des retraités. Sa politique de «relance» a conduit à une inflation qui va frapper pour tous les Français.
Raison 6 : Macron a refusé a refusé le contrôle nécessaire des dépenses publiques.
Il a continué à augmenter les dépenses publiques de manière structurelle. Il a décidé, depuis 2020, d’une politique exceptionnelle du «quoi qu’il en coute». Le résultat pour la France est un déficit et une dette exceptionnelle (113% du PIB fin 2021) qu’il faudra tôt ou tard payer, par l’impôt ou par des taxes.
Raison 7 : Macron n’est pas parvenu à réduire le chômage de masse.
Pôle emploi conserve 6,4 millions d’inscrits (à fin 2021), soit près d’un Français sur 10. Chacun confirme chaque mois sa situation de chômeur, et plus de la moitié de ceux-ci ne sont pas indemnisés. La réalité demeure donc la permanence de situations de précarité ou de pauvreté pour beaucoup trop de Français.
Raison 8 : Macron n’est pas fiable, il a été incapable de tenir ses promesses.
Il a été incapable de tenir ses promesses dans de nombreux domaines, comme l’indispensable réforme des retraites, le système d’aide aux personnes très âgées, la réduction des effectifs de la fonction publique d’Etat, la réindustrialisation et les relocalisations, la nécessaire réorganisation de l’aide sociale. Macron n’a pas mené de grandes réformes, Il a gelé des dossiers cruciaux.
Raison 9 : Macron a fait l’impasse sur des sujets essentiels.
On peut citer les thèmes de l’identité française et la langue française, la qualité de l’enseignement, les familles, des sujets d’éthique pour protéger la vie et le développement économique et le plein emploi.
Raison 10 : Macron n’a pas su défendre les intérêts de la France dans le monde.
Macron a contribué à des différents entre la France et plusieurs pays, de l’Algérie à la Suisse. Il n’a pas su gérer la présence militaire française au Sahel. Il a porté atteinte à la diplomatie française dans le Monde.
Raison 11 : Macron ne s’inscrit pas dans une perspective nationale, mais mondialiste.
Macron a ainsi choisi de faire appel à des cabinets de conseil étrangers pour organiser l’action publique plutôt que de confier les dossiers à des français compétents de la fonction publique ou bien du secteur privé.
Raison 12 : Macron n’a pas su anticiper la montée des risques de guerre en Europe.
Durant son quinquennat, il a négligé la menace Russe, alors qu’il avait tous les éléments en main pour l’apprécier. Sa compréhension des enjeux dans le domaine de la défense apparait tout à fait limitée.
Il faut aller voter, il faut voter pour sanctionner Macron car il n’est ni gaulliste, ni de droite, mais il est de gauche.
LES VALEURS GAULLISTES, BASE D’UNE NOUVELLE DROITE DE GOUVERNEMENT
Télécharger la communication du MIL du 25 mai 2022
Suite à l’élection présidentielle, la droite se réengage à nouveau dans l'opposition à la politique de Macron pour le quinquennat (à l’exception de rares mesures qui peuvent être consensuelles). Pour organiser cette opposition, il importera de réaliser une analyse critique de tous les actes et les positions de Macron et de son gouvernement (du contenu du programme politique, des attitudes des responsables, de la cohérence des discours…). Il importera de revenir aux valeurs gaullistes dans l’organisation d’une nouvelle droite républicaine de gouvernement.
En entamant une période de «traversée du désert», comme ce fut le cas entre de 1946 et 1958 pour le général de Gaulle, les valeurs du gaullisme doivent demeurer les références pour les membres de la droite gaulliste et républicaine. Il faut réaffirmer nos principes et nos valeurs, il faut s’engager sur les problèmes de fond et trouver des solutions, il faut, aussi, contribuer à répondre aux questions posées par l’évolution des contraintes nationales et internationales.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) réaffirme quelques grands principes gaulliste, notamment, un pouvoir exécutif fort et stable, reposant sur l’exercice pertinent des Institution de la Ve République, privilégiant les fonctions régaliennes de l’État (police, justice, défense, diplomatie) ; une approche politique globale et dans le temps, c’est à dire une vision claire, sur les questions majeures de la France et de ses citoyens ; la volonté de rassembler tous les Français sur tous les grands enjeux, pour éviter l’éclatement social ; l’indépendance de la France dans les domaines politique, économique, culturel, diplomatique et militaire, en respectant nos alliances et les traités internationaux, et en préparant leurs évolutions ; une vision internationale en faveur de la liberté, de la paix et de la défense de la Nation ; la défense de la famille, de la jeunesse et de l’Éducation nationale ; une exigence de justice sociale pour tous, assurant la continuité et le développement des régimes sociaux ; la responsabilité légitime de l’État dans le développement économique de la Nation.
Les priorités politiques, inspirées par l'esprit gaulliste, doivent être les références de l'ensemble de la droite de gouvernement. Ces objectifs politiques doivent être simples, compréhensible et partagé par les élus de droite et par les citoyens. Ils sont destinés être partagé par une très grande majorité de français. Ils s’avèrent opposé aux projets des deux gauches : la gauche sociale-démocrate de Macron (candidats «Ensemble !») et la gauche marxiste conduite par Mélenchon (Nupes).
Dans cet esprit gaulliste, le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) considère qu’il existe des enjeux généraux et des priorités découlant de l’actualité récente.
Les enjeux généraux portent, notamment, sur la sécurité des personnes et des biens, le contrôle de l’immigration, la lutte contre le terrorisme, et le communautarisme, islamiste radical, la croissance économique basée sur une réindustrialisation, l’atteinte effective du plein emploi, la maitrise des dépenses publiques et la baisse des impôts et taxes pour les particuliers et les entreprises, la défense de notre environnement.
Les impératifs imposés par l’actualité récente comptent, notamment, l’arrêt de la guerre en Europe, la maitrise de la montée de l’inflation, la défense du pouvoir d’achat des travailleurs et des retraités, la résolution des défauts du système de santé et de prévention, la nécessaire évolution de la politique étrangère française, la progression rapide des moyens humains et matériels de nos Armées pour défendre notre Patrie.
NON AU PORT DE SIGNES RELIGIEUX OSTENSIBLES
Télécharger la communication du MIL du 28 septembre 2022
Repère : «Dans les écoles, les collèges et les lycées publics, le port de signes ou tenues par lesquels les élèves manifestent ostensiblement une appartenance religieuse est interdit. Le règlement intérieur rappelle que la mise en œuvre d'une procédure disciplinaire est précédée d'un dialogue avec l'élève» - Loi du 15 mars 2004.
La Loi de 2004 a interdit le port de signes religieux ostensibles à l'école. Des campagnes menées actuellement visent à mobiliser des élèves de confession musulmane contre cette Loi. Ces attaques sont le fait d’islamistes radicaux salafistes et/ou frères musulmans et d’islamo-gauchistes non musulmans. Ils utilisant notamment des comptes anonymes sur des réseaux sociaux (Twitter, Tik Tok). De récentes notes du Comité interministériel de prévention de la délinquance et de la radicalisation décrivent ces manœuvres.
Ces campagnes encouragent d’enfreindre la Loi par un habillement choisis comprenant le port du voile mais aussi le choix de vêtements à connotation religieuse : les hommes doivent porter des «qamis» et les femmes des «abayas» (robes amples et longues cachant les chevilles) avec une ceinture sur leur abaya pour banaliser ce vêtement religieux. Des jeunes filles, portant le voile à l'extérieur, mais le retirant dans l'établissement, sont l’objet de pressions de militants islamistes. Des photos ou vidéos de ces jeunes filles sont prises depuis l'extérieur de l'établissement, alors qu'elles se trouvent dans l'enceinte de leur école. Elles servent ensuite à faire pression sur elles. Pour les activités sportives dans le cadre scolaire, les cours de natation pourraient être ponctuellement touchés par des appels au port du burkini, en prétextant le besoin de pudeur.
Le second enjeu réside dans la banalisation de la pratique de prières dans les établissements scolaires, que cela soit dans des toilettes, au sein d’une salle de classe vide, ou un local d'entretien ou durant les pauses. Certains incitent même les élèves à quitter leur établissement pour respecter l'heure de la prière.
Le troisième objectif est de créer des conflits, entre les élèves et les personnels scolaires, sur des questions personnelles afin d’obtenir une mobilisation des élèves, des parents et des enseignants ; par exemple à l’occasion du refus d'accès à l'établissement scolaire en raison du port d'une tenue religieuse.
Les élèves de confession musulmane se trouvent la cible d’une campagne communautariste relevant d’une stratégie d'entrisme des salafistes, des frères musulmans et d’autres groupuscules religieux. Le premier but n’est pas de nature religieuse, mais de générer des tensions pour tenter de constituer, ou renforcer, une communauté. La contestation en cours en Iran, sous un régime théocratique, illustre bien le refus possible du port du voile de la part d’hommes et de femmes qui revendiquent leur liberté (plus d’une centaine de morts). Cette situation éclaire bien la question du voile, imposé par des hommes et des familles, pour des raisons prétendument religieuses.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) se prononce pour une application stricte de la loi de 2004 portant sur la laïcité dans les établissements d’enseignements publics. Il importe de bien différencier, d’une part, les comportements anecdotiques et folkloriques de certains jeunes (relevant de provocations juvéniles à corriger), et, d’autre part, le résultat des campagnes d’islamistes radicaux convaincus, ou sous le contrôle de leurs parents, pour prévenir les excès possibles et établir les sanctions nécessaires vis à vis des parents et de leur enfant.
Selon la note du CIPDR, «cette agitation numérique rappelle le mécanisme ayant mené à l'assassinat de Samuel Paty», c’est-à-dire un terrorisme des islamistes radicaux.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) réaffirme sa solidarité avec les chefs d’établissement, les enseignants et les conseillers principaux d'éducation. En effet, une partie d’entre eux subit des pressions de la part d’islamistes radicaux avec «une recrudescence des messages menaçants» sur les réseaux sociaux.
Les parents, les associations de parents et tous les citoyens doivent apporter leur soutien actif aux chefs d'établissement car ils doivent faire respecter la loi et interdire le port de signes, ou de tenues religieuses ou assimilable.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) dénonce les enseignants et autres personnels des partis et syndicats d’extrême-gauche qui remettent en cause la loi de 2004, d’une manière détournée ou directement. Ces militants qualifient à tort d’islamophobe toute critique du hijab. Leurs motivations sont purement idéologiques. Ils oublient que des manifestants musulmans meurent chaque jour notamment en Iran pour que les femmes puissent avoir le droit ne pas porter de voile et d’être libre.
RASSEMBLEMENT DES DROITES AUTOUR D’UN CANDIDAT GAULLISTE OU BIEN UNION DES DROITES ?
Télécharger la communication du MIL du 26 novembre 2022
Des électeurs ou des militants de droite ont pu avoir l’occasion de se poser la question d’une éventuelle stratégie politique d’union des droites. Plusieurs remarques doivent éclairer ce débat.
Les partis politiques, relevant de la droite, ne souhaitent pas une union des droites.
Le Rassemblement National (RN) s’est engagé dans une conquête solitaire du pouvoir, comme cela a été annoncé par son nouveau président. Le refus du RN de discuter avec Reconquête et Éric Zemmour, à l’occasion des législatives 2022, a bien illustré cette position.
Reconquête prône l’union des droites mais il n’a pas appelé à voter pour des candidats RN ou LR au second tour des législatives lorsqu’il n’était plus présent.
Les Républicains (LR) n’ont jamais évoqué la perspective d’une union des droites mais de l’union de la droite et du centre.
La première difficulté est de déterminer qui profitera de l’union des droites. Ensuite, il faut définir qui sera le chef et qui seront les supplétifs. Les gaullistes ne seront jamais des supplétifs.
Les sondages récents confirment des écarts majeurs entre les électeurs des partis en lice.
Selon le baromètre de l’action politique (réalisé par Ipsos pour Le Point, le 16 novembre 2022), les opinions entre les électeurs de LR et du RN, sur l’action du gouvernement, apparaissent très éloignées.
L’opinion des électeurs du RN est très fortement polarisée en faveur de ses deux dirigeants (Marine Le Pen et Jordan Bardella), puis en faveur de ceux de Reconquête (Éric Zemmour et Marion Maréchal). Les responsables de LR sont beaucoup moins appréciés (Éric Ciotti, Xavier Bertrand ou Laurent Wauquiez).
L’opinion des électeurs de LR est favorable à Xavier Bertrand, Éric Ciotti, Laurent Wauquiez, Gérard Larcher ou Bruno Retailleau. Quant à la cote des responsables RN et de Reconquête, elle est basse.
Un programme commun entre ces partis semble impossible à établir.
Les orientations des partis des droites sont clairement différentes sur de nombreux points, même si certaines thématiques peuvent leurs êtres communs (sécurité/immigration). Si des électeurs peuvent aspirer à une union des droites, celle-ci ne peut se concrétiser.
La nature des prochaines échéances électorales ne favorisera pas à une union.
Les élections européennes sont à la proportionnelle, donc avec des listes distinctes. Les élections municipales ne se préteront aucunement à une union compte tenu de la position des élus de droite sortants, sauf exceptions. Le rapport de force électoral diffèrera nettement selon les scrutins.
Des parcours différents, pour des projets différents.
La priorité du Mouvement Initiative et Liberté (MIL) demeure le combat contre la gauche social-démocrate et contre la gauche marxiste, tout en défendant des valeurs gaullistes de droite. Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) est le gaullisme au carrefour des droites, c’est-à-dire le Rassemblement du peuple français.
Notre objectif est de défendre des positions pour convaincre des électeurs égarés, chez Macron ou ailleurs, de se retrouver derrière un candidat gaulliste. C’est pourquoi nous prônons un rassemblement des droites pour soutenir un candidat gaulliste. L’union des droites, lorsqu’on n’est pas majoritaire à droite, correspond à un appel à jouer un rôle de supplétif auprès d’un(e) autre.
Sans passer par une union, il reste des degrés de liberté. Par exemple, un consensus pourrait se formaliser sur un vote précis, à une occasion donnée, à l'Assemblée Nationale. Autre exemple, le soutien au second tour des élections législatives pour soutenir le candidat éligible, le moins à gauche, doit s’imposer, sauf cas particulier, et il convient de ne pas s’abstenir.
POUR BATTRE LA GAUCHE, IL FAUT UNE NOUVELLE OFFRE POLITIQUE
Télécharger la communication du MIL du 25 novembre 2022
Les Républicains disposent d’une base militante mobilisable, de très nombreux élus locaux, de la majorité au Sénat et d’un groupe de 62 députés à l’Assemblée nationale. Ce parti dispose de responsables nationaux, régionaux et locaux de qualité et confirme son maillage du territoire. De plus, un renouvellement important a eu lieu ces dernières années. Par exemple, le mouvement des Jeunes républicains a été réorganisé autour d’un président (fils d’un membre du comité d’Honneur du MIL). Les Républicains est le parti ayant, à la fois, un nombre important d’élus et d’adhérents. Il y a 91.110 adhérents qui peuvent participer à l'élection de leur nouveau président début décembre 2022. Leur campagne de ré adhésion a été active. Il y avait moins de 48.000 inscrits en juin 2022. Les principales fédérations LR sont celles des Alpes-Maritimes, de Paris, des Hauts-de-Seine, des Yvelines, du Rhône, des Bouches-du-Rhône, du Var, de Seine-et-Marne, de Gironde, de Loire-Atlantique, du Val de Marne, du Nord, de l’Isère, de Haute-Garonne, de l’Essonne. Les Républicains est un parti de gouvernement qui aspire à diriger la France. Ce parti a connu deux scrutins présidentiels difficiles, voir désastreux. Il doit désormais envisager l’avenir avec ambition tout en réaffirmant les valeurs qu’il entend défendre. Il joue son va-tout.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) estime que pour que la droite de gouvernement retrouve sa place demain, il faut que ce parti se reconstruise. Un consensus est apparu en ce sens entre ses candidats à sa présidence. La droite républicaine doit s’inscrire dans un esprit gaulliste, ce qui a été, trop souvent, négligé alors qu’il s’agit d’une différenciation claire au sein des droites. Il y a les gaullistes et les antigaullistes (dont certains se camouflent en gaulliste). Les règles de reconstruction sont connues : multiplier le nombre des adhérents, mobiliser les militants sur tous les terrains en continu, des marchés aux réseaux sociaux, et pas uniquement qu’en période électorale. Il faut proposer des idées claires et compréhensibles par tous les citoyens, des catégories populaires aux cadres du pays.
Échapper à la simple communication politique d’image, pour faire de la vraie politique est la clé du succès vis-à-vis des citoyens. Le combat politique doit porter sur les questions de souveraineté, d’immigration, de sécurité, de défense et d’identité. Les conditions économiques du retour à la croissance et aux créations d’emploi, peuvent permettre de maintenir le pouvoir d’achat des français et d’assurer la solidarité avec les plus démunies parmi les français. Répondre aux questions de la société française sur les thèmes majeurs, oubliés par Macron et Borne, que sont la famille, l’éducation, la santé et l’environnement. Les transitions numériques ou écologiques doivent être intégrer dans toutes les démarches politiques, mais ces composantes ne constituent pas le seul but des politiques à mener.
Le programme de la droite républicaine doit mettre en avant des idées nouvelles pour la France et les français. Il s’agit de changer les règles actuelles en profondeur. La production de ces idées doit mobiliser les adhérents républicains mais aussi des responsables de la société civile au sein même de ce parti ou en dehors. Tout programme doit être bien compris par tous les français. Il faut tendre vers un programme de droite populaire pour le peuple français.
Pour battre la gauche demain, le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) considère que personne ne doit signer un pacte de gouvernement avec Macron. Ceux qui rêvent d’une telle coalition doivent rejoindre les soutiens de Macron directement. Le calendrier apparait clair. L’année 2023, sans élection en dehors du renouvellement sénatorial, offre le temps de rebattre les cartes. Les élections européennes de 2024 seront un test, mais ce scrutin sera peu significatif du fait de la proportionnelle et se traduira par un éclatement des forces politiques. Les élections municipales, départementales et régionales seront les vraies étapes déterminantes, avant la présidentielle. Tout débat sur les candidatures pour 2027 apparait encore tout à fait prématuré.
Pour battre la gauche, il faut une nouvelle offre politique, un candidat gaulliste capable de gouverner et de rassembler toutes les droites, le peuple et la France sans qu’il soit le supplétif de qui que cela soit. Il nous faut un rassemblement du peuple français.
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LA FRANCE A SA PLACE DANS LA DÉFENSE DU MONDE LIBRE
Télécharger la communication du MIL du 7 janvier 2023
La situation internationale a progressivement évolué ces dernières années. La France se trouve face à une nouvelle donne. Elle doit en tirer les conséquences, d’une part, pour défendre ses intérêts nationaux (la patrie) et, d’autre part, pour contribuer à l’équilibre du monde en défendant la Liberté et la Paix.
- En 2023, une majorité des pays dans le monde ont un régime politique non démocratique. Ces derniers mènent en interne des politiques variées allant du régime autoritaire jusqu’à un système totalitaire. Cela va d’une absence des libertés à la répression violente (incarcérations, camps de concentration, meurtres, exécutions).
L’objectif de certains pays, autoritaires ou totalitaires, est d’organiser un contrôle social interne limitant toute opposition politique et de disposer de forces militaires pour un usage intérieur. C’est le cas, par exemple, de l’Afghanistan avec une absence totale de liberté dans le pays, une guerre civile intérieure larvée, mais a priori sans projet de guerre extérieure.
D’autres pays, autoritaires ou totalitaires, contrôlent leurs populations en interdisant certaines libertés. Ils développent, en plus, des logiques militaires de guerre en augmentant leurs équipements militaires et les effectifs de leurs armées. Ces logiques impérialistes et expansionnistes sont potentiellement dangereuses pour le maintien de la paix dans le monde. Cette catégorie comprend la Chine, la Corée du nord, l’Iran ou la Russie. La Turquie entrera dans cette catégorie surement après les élections législatives de cette année.
Enfin, il faut prendre en compte les groupes islamistes radicaux qui peuvent constituer des États (État islamique (EI) entre l’Irak et la Syrie). Les zones grises où les groupes terroristes continuent à se développer restent une préoccupation importante en particulier en Afrique de l’est ou à partir du Sahel.
- Un groupe important de nations est constituée par des pays démocratiques. Selon les pays, les règles peuvent être différentes. Certains aspects politiques peuvent être imparfaits et des changements nécessaires. Mais globalement la liberté y est reconnue : liberté d’opinion, d’expression, de circulation, liberté d’initiative. Le terme de «pays occidentaux» ne suffit pas à définir cette catégorie. Il s’agit de pays qu’on retrouve sur plusieurs continents notamment en Amérique du Nord et du Sud (Canada, Brésil, États-Unis, Mexique), en Afrique (Afrique du Sud, Côte d’Ivoire, Sénégal), en Asie (Japon, Corée du sud, Taiwan, Inde), en Europe (Allemagne, Grande-Bretagne, Italie, France, Pologne), en Océanie (Australie, Nouvelle-Zélande).
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) juge que la France doit appeler le Monde libre à s’organiser efficacement et à affirmer avec force sa solidarité. Ce terme de Monde libre désigne l’ensemble des pays bénéficiant d’institutions démocratiques garantissant la Liberté de leurs nationaux. Il a servi à qualifier les pays luttant contre Hitler (nazis), puis contre Staline et ses successeurs soviétiques (communistes). Le Monde libre est celui de l’appel du 18 juin 1940 du général de Gaulle. De même, la solidarité entre les pays démocratiques est un impératif diplomatique majeur.
En 2023, le Monde libre se trouve face à des guerres présentes ou futures. En Europe, l’invasion de l’Ukraine par la Fédération de Russie en 2014, relancé en février 2022, illustre la logique impérialiste. En Asie, la Chine menace l’ile de Taiwan. La Corée du sud et le Japon sont menacés par la Corée du nord.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) souhaite mobiliser les citoyens français en faveur du Monde libre pour la liberté et la paix. Ce monde libre ne disparaitra pas contrairement aux théories, analyses et propos développées par les agents d’influences et les «idiots utiles», de tout bord, présent sur notre territoire.
LE FRANÇAIS EST LA SEULE LANGUE DE NOTRE RÉPUBLIQUE
Télécharger la communication du MIL du 4 février 2023
Repère : «La langue de la République est le français. L'emblème national est le drapeau tricolore, bleu, blanc, rouge. L'hymne national est «La Marseillaise». La devise de la République est «Liberté, Égalité, Fraternité». Son principe est : «un gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple» (Article 2 de la Constitution).
Il est clair que la langue française est importante à tous les niveaux de notre société. Mais, il existe des carences des politiques publiques actuelles et des mauvais choix effectués par certains acteurs privés.
Dans l’éducation nationale, la langue française est insuffisamment enseignée. La baisse du niveau scolaire de la connaissance de la langue française est reconnue par le ministère lui-même. Cela est flagrant lorsque l’on compare la situation actuelle avec les périodes antérieures.
Les chiffres récents concernant l’illettrisme en France sont beaucoup trop élevés (7% des actifs). Cela concerne des jeunes ayant abandonné leurs études, des personnes plus âgées qui ont perdu la pratique de la langue et des étrangers qui ne l’ont jamais eu. L’absence de maitrise de l’écrit alimente bien entendu l’illectronisme alors que le transfert de toutes les démarches administratives sur internet progresse à grand pas.
La langue française a besoin d’être défendue quotidiennement pour accompagner les nouvelles technologies, les nouveaux comportements sociaux et l’actualité. Par exemple, cela a été le cas récent de l’utilisation du terme «confinement». Trop de mots français existants sont abandonnés tandis que des termes étrangers sont adoptés. La langue française doit résister et montrer son dynamisme.
La langue française doit faire face aux activistes qui souhaitent la déconstruire. C’est la démarche des promoteurs de l’écriture inclusive. Cette pseudo-écriture «non sexiste» pour établir une parité femme/homme dans la langue française introduit des mots bisexués et illisibles. Par exemple, «cher.e.s lecteur.rice.s» ou «citoyen.ne.s» sont constamment «exposé.e.s». L’Académie française qualifie l’écriture inclusive de «péril mortel». Des textes officiels contre l’usage de l’écriture inclusive ont été publiés, mais à ce jour, ils ne sont pas appliqués totalement, même dans la fonction publique.
Des ministères, des institutions, des entreprises privilégient un recours trop fréquent à l’anglo-américain, alors que rien ne l’impose. Quand le titre de cadres d’entreprises françaises est donné en anglais pour une pratique en France, on touche au ridicule. C’est le cas, quand dans une entreprise, un directeur général se fait appeler un CEO (chief executive officer). Ces appellations étrangères figurent fréquemment dans des offres d’emploi pour des postes sans aucun caractère international.
Pour les étrangers résidant en situation régulière en France, l’apprentissage du français apparait évidemment comme une condition clé de leur intégration sociale. La procédure de naturalisation doit imposer un contrôle plus sérieux et strict de la maitrise de la langue française. Pour l’immigration, la maitrise de notre langue devrait être un préalable à l’obtention de titres de séjour, de droit d’asile ou d’accueil des étudiants étrangers. Son apprentissage doit être réalisé dans les pays d’origine.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) considère la langue française comme une langue de l’enseignement, du travail, des échanges et des services publics. La loi Toubon de 1994 doit être complétée pour tenir compte d’Internet, des réseaux sociaux, de la réglementation concernant la publicité et les noms de marques. Le rôle central du français ne gomme pas la place des langues régionales en France, comme l’apprentissage des autres langues sur le plan culturel ou économique.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) juge que la francophonie doit être recentrée sur les véritables enjeux de la langue française. C’est-à-dire son vocabulaire (à faire vivre), la diffusion de la langue (médias, internet, réseaux sociaux), la promotion de son usage (outils techniques et numériques) et de ses œuvres (livres, chansons, films), en partage entre tous les pays dont elle est la langue. Nous avons, dans le passé, déjà précisé notre analyse de la situation de la francophonie et de sa dégradation (Communication du MIL du 15 octobre 2018).
ÊTRE FRANÇAIS, C’EST UN ÉTAT D’ESPRIT
Télécharger la communication du MIL du 28 février 2023
La Constitution du 4 octobre 1958, voulue par le Général de Gaulle, est la référence pour le peuple français. Elle proclame solennellement son attachement aux Droits de l'Homme et aux principes de la souveraineté nationale.
«La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d'origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes les croyances». «La langue de la République est le français. L'emblème national est le drapeau tricolore, bleu, blanc, rouge. L'hymne national est la «Marseillaise». La devise de la République est «Liberté, Égalité, Fraternité». Son principe est le gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple.
Être français ce n’est pas qu’avoir une carte nationale d’identité française. Etre Français impose de réunir certaines conditions dont, notamment :
-La maitrise de la langue française, la connaissance de l’Histoire de France et de la culture française.
-L’amour de la patrie et de la terre de France, qui porte sur ses cultures (vignes, moissons), ses paysages (mer, montagne, plaines, forêts), ses monuments historiques (châteaux, cathédrales), son patrimoine rural et urbain (églises, croix, maisons anciennes, fermes) et aussi son patrimoine industriel (usines, filatures) et culinaires (fromages, charcuterie, cuisine traditionnelle).
-Le souvenir vivant des hommes et des femmes qui ont bâti ou défendu le pays et qui sont, pour certains, morts pour la France (en 14-18, en 39-45 et après). Cette mémoire porte aussi sur sa famille, mais aussi sur le soldat inconnu ou des personnalités symboliques de notre Histoire. Leur commémoration s’inscrit dans ce devoir de mémoire.
-L’adhésion à des valeurs morales, d’origine judéo-chrétienne, qui imprègnent chacune de nos Lois ainsi que la vie en France. Il s’agit, aussi, du respect de chacun et la solidarité nationale en faveur de toutes les personnes qui en ont besoin, avec un égal accès à la santé et à l’éducation.
-La participation aux traditions et l’art de vivre qui se déclinent dans chacune des régions françaises.
-La détermination à participer à la défense du pays mais aussi à sa sécurité.
Tous ces éléments d’identité alimentent, chacun à sa manière, le contenu de la conscience nationale. Ils sont les fondements du patriotisme qui conduit à être au service de la France, pour servir la France.
Certains français le sont par leur origine et leur naissance, d’autres par le sang versé et encore d’autres personnes sont devenues françaises par une adhésion choisit, motivée et volontaire. Par exemple, citons le cas de figures françaises, d’origine arménienne, comme Charles Aznavour ou Henri Verneuil. De même, c’est le cas des harkis qui ont adopté la cause de la France. Mais la naturalisation d’un étranger doit être fondée sur une adhésion réelle et non sur une présence physique occasionnelle dans le pays, par la connaissance du français, par l’adoption du style de vie des français et aussi par la reconnaissance que d’une seule patrie, la France.
Être Français c’est aussi tourner le dos au multiculturalisme, reconnaitre la souveraineté nationale et l’identité française.
Certains slogans du Mouvement Initiative et Liberté (MIL) sont toujours d’actualité «La France, aimez-là ou quittez-là», «Être Français, c’est un état d’esprit, pas une couleur de peau» et «Être Français, ce n’est pas une couleur de peau mais c’est un état d’esprit».
L’HISTOIRE DU SYNDICALISME LIBRE
par Auguste BLANC, Président du Comité d’Honneur du Mouvement Initiative et Liberté, Ancien secrétaire général de la Confédération des Syndicats Libres
Télécharger la communication du MIL du 10 mars 2023
Notre président du comité d’honneur du Mouvement Initiative et Liberté (M.I.L) a décidé, il y a quelques temps, de rédiger l’histoire de notre famille gaulliste à travers son action aux seins des syndicats dit «libres». De longues années ce sont écoulées depuis le 13 mai 1968, certains de nos ainés, parfois encore présent, ont vécus ces grands moments où les militants gaullistes de terrain ont été présent dans de nombreux combats et dans de nombreux domaines de lutte que cela soit le syndicalisme, la politique, l’université ou dans certaines professions.
Parmi ceux-là, nombre de nos compagnons militaient entre-autres dans les grandes entreprises dont l’automobile (Simca, Peugeot et Citroën). C’est dans l’automobile qu’il y eut de vraies luttes contre les communistes. Il fallait farouchement et clairement s’opposer à l’occupation des usines afin de défendre la liberté du travail et la liberté de travailler.
Le 31 mai 1968, les défenseurs de la liberté se sont retrouvés, très nombreux, sur les Champs Élysée et ont répondu à l’appel du Général de Gaulle à organiser partout «l’action civique» contre «l’intimidation, l’intoxication et la tyrannie exercées par des groupes organisés de longue main et par un parti qui est une entreprise totalitaire, même s’il a déjà des rivaux à cet égard».
Un groupe de salaries, en grande partie gaulliste, sera à l’origine de la création d’un syndicat libre et indépendant chez Citroën. En quelques mois, la majorité syndicale (de gauche depuis 1965) a été balayée de l’ensemble des établissements répartis sur le territoire national. A la tête de cette équipe déterminée à en découdre avec la CGT et le PC se trouve un militant, Auguste Blanc. Il en deviendra le Secrétaire général.
Certains, au Mouvement Initiative et Liberté (M.I.L), l’ont rencontré que cela soit lors des conventions nationales, lors des conventions sur la participation ou bien encore lors des campagnes pour les élections prudhommales.
Il a connu de très nombreuses batailles syndicales, il a connu et a été soutenu par beaucoup de personnalités (notamment Jacques Chirac, Jacques Foccart, Pierre Debizet, Marie-France Garraud, Pierre Juillet).
Fort de toutes ses années d’expériences (1968-1999), nous l’avons encouragé à écrire ses «Mémoires» afin que notre histoire soit écrite par un de ceux qui l’a vécu et non pas par des opportunistes universitaires de gauche. Pour empêcher qu’elle tombe dans l’oubli, pour transmettre le savoir de notre passé et de nos actions, Auguste Blanc a décidé de rédiger ses mémoires, son action dans la défense du syndicalisme libre et ses relations avec certains grands hommes.
Les deux premiers livres ont concerné sa jeunesse et son service militaire dans les Chasseurs Alpins. Les deux livres suivant ont traité des périodes suivants : de 1968 à 1974 et de 1974 au 15 octobre 1975, date à laquelle il accèdera à la direction de la Confédération.
Deux autres tomes sont en fin d’écriture et ils seront très rapidement publier. Ils couvrent la période 1975 à début 1978, la CFT devenant alors la CSL.
Le Mouvement Initiative et Liberté (M.I.L) vous recommande la lecture de ses livres qui retracent fidèlement l’histoire des combats contre les communistes sur le terrain des entreprises.
Pour commander des livres, il suffit de prendre contact avec l’auteur en écrivant à m.i.l@lemil.org qui transmettra à l’auteur votre demande.
CAPITAINE PIERRE BERTOLINI, HONNEUR ET PATRIE
Télécharger la communication du MIL du 25 mars 2023
Nous avons le regret de vous informer du décès d’un très grand patriote, le commandant Bertolini Pierre, Grand-croix de la Légion d’honneur. Il a consacré sa vie à la défense de la France, c’est pourquoi nous voulons défendre sa mémoire et son combat pour la France.
Nous reprenons notre communication sur son intégration au sein du comité d’honneur.
«Par un décret du Lundi 8 novembre 2021 signé par le président de la République, Emmanuel Macron, le Capitaine Pierre Bertolini a été élevé à la dignité de Grand-croix de la Légion d’honneur, la plus haute distinction de la République française. Celle-ci lui a été remise le 28 janvier 2022. En France, seules 75 personnes en sont dignitaires.
Le Général Schmitt, ancien chef d'état-major des armées est sorti de sa retraite pour décorer le Capitaine Pierre Bertolini aux états de service exemplaires : «Même dans la 2ème DB c'était pas si fréquent !».
Un autre ami du capitaine Pierre Bertolini, le général Franceschi conclut : «C'est le couronnement du parcours d'un être extraordinaire, d'un guerrier comme on en a jamais fait et comme on en fera plus !».
Pierre Bertolini était entré dans la Résistance à 16 ans avant d'effectuer une longue carrière dans l’armée, passant de la fameuse 2ème division blindée du général Leclerc au 3ème régiment parachutiste d'infanterie de marine en Indochine et en Algérie. Au total, cet ancien combattant cumule vingt titres de guerre et quatorze citations à l’ordre de l’armée.
Sa carrière a été exemplaire et peut être résumée par de nombreuses dates.
Interné résistant du 5 novembre 1940 au 5 mai 1941, il s'évade de France et franchit la frontière espagnole le 8 janvier 1943. Il rejoint les forces françaises libres à Casablanca le 13 juin et s'engage pour la durée de la guerre le 18 juin 1943. Caporal, il rengage à compter du 8 septembre.
Affecté au 3ème régiment des tirailleurs marocains, il gagne l'Angleterre le 31 mai 1944. Combattant accompli doté d'un sang-froid exceptionnel, il débarque à Grandcamp le 4 août et s'illustre durant les violents affrontements de la campagne de France. Cité à l'ordre de la division, il est dirigé sur le front de l'Est à l'automne avec le régiment de marche du Tchad et paye son audace d'une grave blessure au ventre. Son magnifique comportement lui vaut l'attribution de deux citations dont une à l’ordre de l'armée portant concession de la Médaille militaire.
Démobilisé le 4 Novembre 1945, il rengage pour 4 ans et sert à compter du 20 novembre par contrats successifs. Nommé caporal-chef le 1er décembre 1946 puis sergent le 1er janvier 1947, il se porte volontaire pour le corps expéditionnaire Français en Extrême-Orient. Débarqué à Saigon le 1er février, il rejoint les rangs du 2ème régiment d'infanterie coloniale. Chef de groupe aguerri, il ne cesse de s'illustrer dans la lutte contre la rébellion en Cochinchine. Rapatrié sur la métropole. Le 9 décembre 1949, il est promu sergent-chef le 1er octobre 1950 puis effectue un deuxième séjour en Indochine à compter du 3 août 1951.
Dirigé sur le Tonkin avec le 5ème bataillon de parachutistes coloniaux, il continue à se surpasser, rivalisant d'audace et de courage, entraînant ses hommes au combat avec une ardeur et un dévouement dignes d'éloges. Adjudant le 1er mai 1952, il quitte Saigon le 1er aout 1953, puis de nouveau affecté au Sud Vietnam le 6 décembre, il intègre le groupement mixte d'intervention. Parachuté à la tête de son commando sur les lignes ennemies dans des zones montagnardes particulièrement hostiles, il réussit, au fil des missions confiées, à manœuvrer et à coordonner les actions des diverses unités engagées, infligeant des pertes sévères au Vietminh.
Sous-officier de grande classe, il obtient sept citations dont deux à l'ordre de l'armée pour sa participation à la campagne d’Indochine. La croix de chevalier de la Légion d'honneur lui est décernée pour services exceptionnels de guerre. Rapatrié le 25 juillet 1955, il gagne l'Afrique du Nord dans le cadre des opérations de sécurité et de maintien de l'ordre.
Il intègre le 2ème régiment de parachutistes coloniaux (RPC) et obtient de remarquables résultats à la tête de sa section. Il rejoint la France le 11 octobre 1955 puis est affecté au sein du 5ème RPC en Algérie le 24 janvier 1957. Rapatrié le 24 janvier 1958, il est admis à l'école interarmes le 1er octobre et à sa sortie, fait le choix de l'arme de l'infanterie. Nommé sous-lieutenant le 1er octobre 1959, il est muté le 7 décembre 1959 au 3ème régiment parachutiste d'infanterie de marine (RPIMA) stationné en Algérie.
Officier de renseignements de son unité, il n'a de cesse de se faire remarquer par son courage et son efficacité. Il s'affirme de manière éclatant du 20 juillet au 5 octobre 1961, aux combats de Bizerte où il joue un rôle prépondérant dans la prise des casernes tunisiennes. Il quitte définitivement l'Algérie le 30 novembre et est promu lieutenant le 1er décembre. Affecté au 7ème RPIMA au Sénégal le 20 janvier 1962, il dirige le centre d'instruction nautique de N'Gor avec autorité et efficacité. Il est nommé officier de la Légion d'honneur le 13 février 1962.
Rapatrié le 27 avril 1964, il intègre l'école d'entraînement physique militaire d'Antibes et prend la tête d'une compagnie élèves, confirmant ses qualités d'instructeur et de meneur d'hommes. Capitaine le 1er octobre 1965, il est placé en congés de longue durée avant de faire valoir ses droits à pension de retraite. Rayé des contrôles de l'armée active le 16 juillet 1969, il est promu commandeur de l'ordre national du Mérite, le 12 juin 1974. Il est rayé des cadres de réserve et admis à l'honorariat de son grade le 1er avril 1979 et la croix de commandeur de la Légion d'honneur lui est décernée le 4 avril 1995. Il est élevé à la dignité de Grand Officier de la Légion d'honneur le 2 mai 2007 qui lui sera remise à l'Élysée par le Président de la République Nicolas Sarkozy.
Durant sa retraite, son dévouement à la Patrie et l'amour qu’il porte à la Corse lui réservera une nouvelle et très grave blessure. Il n'acceptait pas le terrorisme qui a fait bien des victimes. Lui-même a échappé miraculeusement à l'explosion de son véhicule piégé mais il sera très grièvement blessé.
Pierre Bertolini se souvient encore de tous les instants d'une vie «toujours au service de la France... au service du Général !». Ce fut un patriote, ami très proche de Pierre-François Debizet.
C’est tout son parcours que le Mouvement Initiative et Liberté a voulu honorer en l’intégrant dans son comité d’Honneur».
LA DROITE ENCORE ET TOUJOURS CONTRE MACRON
Télécharger la communication du MIL du 30 mars 2023
Repère : La situation de crise sociale et politique s’amplifie en cette fin mars. Les violences, physiques et morales contre les personnes et les biens, menées par les militants d’ultra-gauche, autonomes et divers casseurs, continuent à se développer. La sortie de crise apparait encore toujours incertaine (Voir la Communication du MIL du 7 mars 2023 - une importante crise sociale et politique débute).
Face à l’échec que constitue le recours à l’article 49.3 sur la loi de réforme des retraites, Macron recherche des solutions politiques pour reprendre la main. Il a missionné Borne pour cela.
DISSOLUTION. Les partis qui soutiennent Macron (Renaissance, MoDem et Horizons) n’ont aucune chance de remporter les élections législatives, s’il décrétait demain la dissolution de l’Assemblée nationale. Sa cote baisse dans les sondages. Il apparait que sa base électorale s’est rétrécie progressivement dans le contexte de la crise sociale et politique. Macron est un créateur de chaos et de désordre.
COALITION. Par conséquent, il souhaiterait «élargir sa majorité» pour disposer d’une majorité absolue à l’Assemblée nationale. La Première ministre a été chargée de trouver de nouveaux alliés. Une coalition de gouvernement, avec le groupe des indépendants (LIOT), celui du Parti socialiste (PS) ou celui des Républicains (LR), reste tout à fait exclue. Tous ces acteurs ont fait part de leur refus. Une coalition suppose un projet politique qui n’existe pas et est d’ailleurs impossible à établir compte tenu des positions politiques existantes.
DÉBAUCHAGE. Reste également à Borne l’option de tenter de récupérer dans sa majorité des députés ou des personnalités à titre personnel, mais il en faudrait une quarantaine, pour atteindre une majorité stable. C’est tout à fait impossible.
CONTOURNEMENT. La Première ministre a été chargée par Macron de consulter les partis politiques pour définir le calendrier parlementaire à venir et identifier des majorités «texte par texte». Le contexte politique, issu du mode de passage de la loi sur les retraites, risque de freiner une majorité «texte par texte», comme cela a pu être ponctuellement le cas avec des abstentions et des votes pour. C’est pourquoi le projet du gouvernement semble être de contourner les parlementaires en présentant moins de textes de loi et des textes plus courts ou très techniques. Il est aussi question de privilégier le recours à des décrets, sans recourir à de nouvelles lois, pour échapper à l’opposition parlementaire.
À cela se rajoute les tensions entre les partis macronistes. Ils proviennent, d’une part, de la tension générale et de l’impopularité que les élus vivent dans leur circonscription, et, d’autre part de l’absence de dialogue ainsi que leur éloignement avec la tête de l’État (Macron et Borne). Les différents internes se multiplient entre les composantes et au sein même de Renaissance. Le départ prévu en 2027 d’un Macron, non rééligible, commence à peser sur son parti fantôme qui se veut «ni à droite, ni à gauche» mais qui reste majoritairement à gauche. Les successeurs potentiels se bousculent et vont se déchirer.
Le Mouvement initiative et Liberté (MIL) estime que toute la Droite doit s’inscrire dans une opposition claire et franche à la politique menée par Macron. Les parlementaires doivent voter contre les projets de loi, ou bien s’abstenir, selon les cas (sauf dans de très rares exceptions). Les électeurs de droite ne peuvent pas comprendre une attitude ambiguë face à Macron et Borne, sur un sujet ou un autre (comme cela a pu être le cas sur le texte de réforme des retraites).
Le récent retrait du projet de loi immigration, par le gouvernement, illustre la capacité de la droite à bloquer des dispositions auxquelles nous sommes opposés, en l’occurrence la régularisation massive des sans-papiers.
Une critique, radicale et argumentée, de la politique menée par l’exécutif en France comme au sein de l’Union européenne doit être formulée. Elle est indispensable pour que les électeurs se sentent représentés et se mobilisent lors des scrutins qui vont avoir lieu en 2024, élections européennes, et en 2026, élections municipales.
Plusieurs personnalités de droite, non parlementaires, ont eu l’occasion de se prononcer en faveur d’un «contrat de gouvernement» avec Borne et Macron. Ce choix s’explique par le fait qu’il s’agit de maires qui préparent déjà leur réélection aux municipales de 2026. Ils estiment que le renouvellement de leur mandat repose sur l’absence d’une candidature macroniste, face à eux, dans leur ville ou leur métropole. Leurs calculs personnels les mettent hors-jeu de la politique nationale où ils n’ont désormais plus aucun rôle à jouer.
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LA DESTRUCTION DU HAMAS EST UNE CONDITION DE LA PAIX Par Laurent Wauquiez
Télécharger la communication du MIL du 6 novembre 2023
Il y a des moments charnières où, en tant que civilisation, nous faisons face à l’histoire. Devant la barbarie totalitaire, le péril se niche alors dans les demi-teintes, l'entre-deux ou la volonté de tout ménager. C’est à ce niveau-là qu’il faut placer le combat contre le Hamas et l'islamisme. Les actes du Hamas s’inscrivent dans la lignée historique des pires crimes des totalitarismes du XXème siècle : la volonté de détruire l’autre parce qu’il est autre, sans plus aucune limite éthique. Nous sentons tous d’ailleurs intuitivement que nous avons à faire à un de ces moments clefs de l’histoire. Face à une barbarie, ce n’est jamais le moment de tergiverser.
Or, en moins de quelques semaines, s’est installée une effrayante confusion. Une députée LFI voit dans le Hamas un «mouvement de résistance» alors même que Jean-Luc Mélenchon se refuse obstinément à le qualifier de «terroriste», une extrême-gauche qui n’hésite pas à défiler avec des islamistes place de la République. Voilà des collaborateurs qui se prennent pour des antifascistes.
Certes ce confusionnisme ne vient pas de nulle part. Le philosophe Pierre-André Taguieff avait forgé le mot d'islamo-gauchisme. Comme le stalinisme jadis, l'islamisme a ses partisans et ses idiots utiles.
Mais, au-delà même de la dérive de l'extrême-gauche, nous semblons plongés dans une grande nuit des équivalences. Voilà des informations venues du Hamas traitées de la même manière que celles données par Tsahal. Voici des chroniqueurs refusant de qualifier les terroristes de terroristes. Ici l'ONU renonce ne serait-ce qu'à mentionner le Hamas ou l'islamisme dans sa résolution. Et plus globalement nous en arrivons à faire une comptabilité macabre entre les morts de part et d’autre.
Alors, bien sûr, tout ceci s’explique et les images de la situation terrible à Gaza ne peuvent laisser personne indifférent. Mais le danger est grand de tomber dans ce que Hannah Arendt appelait la banalité du mal : nous finissons par oublier la barbarie initiale du Hamas et le combat qui doit être mené.
Non, l'équivalence de la souffrance des victimes n'induit pas une équivalence de la culpabilité des «combattants». Non, tous les «combattants» ne se valent pas. Le Hamas est une milice islamo-terroriste visant à exterminer la présence juive au Proche-Orient et appelant au djihad mondial contre l'Occident ; Israël est une démocratie où les élections et l'expression sont libres. Le Hamas a violé et éventré des femmes, exécuté des familles entières, brûlé et mutilé des enfants, ressuscité les pogromes en assassinant des centaines de civils dont au moins 35 Français ; Tsahal est l'armée régulière d'un État qui mène une guerre contre le terrorisme islamiste.
Il est utile à ce stade de revenir sur quelques leçons de l’histoire et plus particulièrement, s’agissant d’une lutte contre la barbarie, de la seconde guerre mondiale. Car avec le Hamas et l’islamisme nous avons bien affaire à une lutte de même nature que celle contre le nazisme. N’oublions jamais la proximité du grand mufti de Jérusalem, un des ancêtres idéologiques du Hamas, avec Hitler.
Au moment où l’Europe s’effondre face au Reich avec la débâcle française de 1940, de nombreuses voix s’élèvent au Royaume-Uni pour proposer de négocier la paix avec Hitler, dont le Premier ministre anglais Chamberlain. Face à lui, Churchill se tient à l’écart de tous les accommodements avec une position simple et tranchée : on ne négocie pas de paix avec la barbarie. Son cri d'alarme, «ne soyons pas aveugles», résonne avec une étonnante modernité. L'appel au cessez-le-feu peut être à la fois naïf et dangereux. L'histoire nous enseigne qu'un pacifisme dévoyé peut être le vernis de toutes les lâchetés. Il n'y a ni négociation ni paix possible avec le Hamas.
Seconde leçon, pour abattre le nazisme, il a fallu prendre des décisions difficiles qui ont fait des victimes innocentes. C'est le sens de la douloureuse éthique de responsabilité analysée par Max Weber. Si tout doit être fait pour limiter le nombre des victimes civiles, les guerres sans morts sont un oxymore. Le commandement américain y a été confronté lorsqu’il prend la décision de bombarder les villes allemandes en 1945. Mais abattre définitivement le nazisme impliquait d’assumer ces décisions, aussi douloureuses fussent-elles. Il est du devoir d’Israël de limiter le plus possible les victimes civiles. Mais qui pourrait raisonnablement mettre sur le même plan la Shoah et les bombardements américains ? Et pourtant, n’est-ce pas ce que certains font aujourd’hui en mettant sur le même plan les crimes du Hamas et les victimes à Gaza ?
Enfin si les Alliés ont éradiqué le nazisme, ils ne l'ont jamais confondu avec les Allemands. De la même manière, martelons cette évidence : ne confondons jamais le Hamas et les Palestiniens, ni l’islamisme et les musulmans. Nous devons tout faire pour que puissent s'exprimer sans crainte ces voix courageuses qui refusent que l'islam ne soit gangréné par le fanatisme.
Car l'islamisme est bien le principal ennemi des musulmans, comme le Hamas est le principal ennemi des Palestiniens. Depuis 1979, les attentats islamistes ont coûté la vie à près de 200.000 civils dans les pays musulmans. Le Hamas utilise les Palestiniens comme boucliers humains, cache des bombes dans les écoles, transforme des canalisations d'eau - financées par l'aide humanitaire - en roquettes… Il n'est pas un parti nationaliste défendant la cause palestinienne ; il est l'une des métastases de l'islamisme, de la haine des Juifs, des chrétiens, des apostats, des femmes, des homosexuels, de la démocratie et de l'Occident. Il se moque autant des frontières d'un futur État palestinien que de la condition présente des populations civiles ; il cherche à détruire toute forme de civilisation non conforme à sa vision.
On peut répéter machinalement qu'il faut un processus de paix, une initiative politique ou une solution à deux États. Mais la destruction du Hamas est aujourd'hui une condition de la paix, pour les Israéliens comme pour les Palestiniens, de la même manière que l'éradication du nazisme était le préalable d’une paix durable avec une Allemagne reconstruite. Quant au financement du Hamas ou aux colonies en Cisjordanie, les Israéliens sont les premiers à avoir intérêt à sortir de cette politique du pire et à retrouver chez les Palestiniens des interlocuteurs raisonnables. Oui, les Palestiniens ont le droit de vivre en paix dans un État indépendant et la disparition du Hamas en est la première étape. Cela mettra du temps, mais c'est la seule voie possible.
Enfin ne perdons jamais de vue que ce qu'il se passe au Proche et au Moyen-Orient nous concerne directement. Pas au sens où il y aurait une importation du conflit israélo-arabe ; non, cela nous concerne parce que c’est le même combat contre la barbarie. C’est la même bataille quand un enseignant est assassiné, c’est le même combat quand on peint des étoiles juives sur des immeubles français, c’est le même danger quand la république recule face à l’islamisme. L'ennemi nous a désignés, à l'extérieur comme à l'intérieur de nos frontières.
La France doit donc livrer une bataille sans merci contre ses ennemis de l'intérieur et cesser d'en accepter de nouveaux sur son sol. Elle doit aussi soutenir sans relâche les initiatives de nos compatriotes musulmans et juifs qui veulent tout simplement vivre en paix au sein de la communauté nationale, refusant de se plier à une confrontation qui n’est pas la leur. Combattre le terrorisme et l’islamisme, c’est aussi protéger les musulmans. Le positionnement géopolitique de la France, qui reste attendu, ne doit pas se bâtir dans l’improvisation ou la communication sensationnelle. Nous avons à rester fidèles à notre histoire et à demeurer une force d'équilibre, une passerelle entre les peuples.
Sans jamais nous prendre pour le Bien absolu, nous devons aussi voir et combattre le mal lorsqu'il se manifeste. C'est le sens du combat contre la pire barbarie du XXIe siècle : la barbarie islamiste qu'il nous faudra vaincre comme nous avons abattu au XXe siècle les barbaries nazie et staliniste. C'est le combat de notre temps.
Repris de la Tribune du 5 novembre 2023
CÉRÉMONIES DU 5 DÉCEMBRE 2023 : LE DEVOIR D’Y PARTICIPER
Télécharger la communication du MIL du 5 décembre 2023
Le président de la République, Jacques Chirac, a institué une journée «d'hommage aux morts pour la France pendant la guerre d'Algérie, les combats du Maroc et de la Tunisie» le 5 décembre de chaque année (décret du 26/09/2003).
Le choix du président Jacques Chirac, ancien officier français, de ne pas retenir la date du «cessez-le-feu du 19 mars 1962», et de choisir le 5 décembre, avait vocation à tenir compte, légitimement, du fait historique que les combats ne prirent pas fin le 19 mars et firent après cette date encore de très nombreuses victimes parmi la population européenne, parmi les harkis et leur famille, qu’ils furent massacrés en très grand nombre pour avoir choisi la France.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) appelle les anciens combattants (harkis, engagés ou appelés) et tous les patriotes à célébrer nos morts dans la dignité et la certitude des justes combats auxquels ils ont participé.
Ces commémorations du souvenir font l’écho de la permanence de nos valeurs et de l’engagement de nos soldats. Elles sont un acte de mémoire.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) dénonce, par ailleurs, tous ceux (antimilitariste, libertaires et gauchistes) qui critiquent l’engagement de nos soldats et qui préconisent un retrait de nos troupes partout dans le monde et la dissolution de notre armée.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL), qui était présent en force ce jour-là, reprend l’intégralité de la déclaration prononcée par Jacques Chirac, Président de la République (1995-2007), à l'occasion de l'inauguration du mémorial national de la guerre d'Algérie, des combats du Maroc et de la Tunisie, à Paris le 5 décembre 2002.
« Quand le bruit des armes s'est tu depuis longtemps, quand les plaies se sont lentement refermées, non sans laisser de profondes cicatrices, alors, vient le temps de la mémoire et de la reconnaissance.
Aujourd'hui, au nom de tous les Français, je veux rendre l'hommage de la nation aux soldats morts pour la France en Afrique du Nord, il y a presque un demi-siècle. Ils furent plus de 22.000. Je veux saluer, avec ferveur et gratitude, leur dévouement, leur courage, leur jeunesse sacrifiée. Je veux dire à leurs familles meurtries que nous ne les oublierons jamais. C'est le message que porte ce mémorial national de la guerre d'Algérie et des combats du Maroc et de la Tunisie.
Comme la loi du 18 octobre 1999, votée à l'unanimité, ce monument était attendu par beaucoup de nos compatriotes. Il signifie que les soldats d'Afrique du Nord occupent enfin, comme leurs aînés de 1914 et de 1940, la place qui leur revient dans la mémoire de notre patrie.
Soldats de métier, combattants volontaires, Français musulmans engagés dans les forces supplétives, appelés et rappelés du contingent : tous ont connu les mêmes épreuves. Tous ont lutté pour le même idéal au service de la République et au service de la France.
Près d'un million et demi d'appelés et de rappelés ont participé à la guerre d'Algérie. Ils formaient l'essentiel des effectifs. Ces hommes, jeunes, grandis à l'ombre de la deuxième guerre mondiale dont ils avaient enduré les souffrances et les privations, ont, à l'orée de leur vie adulte, connu l'épreuve d'une autre guerre.
Leur existence en a été marquée pour toujours.
Il y a eu la découverte de paysages grandioses et rudes. Les couleurs et les rythmes de terres familières et lointaines. Il y a eu la mission impérieuse de protéger des populations qui faisaient confiance à la France. L'isolement des unités dans le Djebel. L'alternance de l'attente et des combats soudains contre un ennemi imprévisible, insaisissable. Il y a eu l'expérience de la souffrance, de la mort, de la haine. De retour en France, beaucoup, qui avaient servi avec honneur, ont porté seuls le poids de cette guerre dont on ne parlait pas, et qui a laissé de profonds stigmates dans notre mémoire nationale.
Les Harkis, les membres des forces supplétives, qui ont tant donné à notre pays, ont également payé un très lourd tribut. À eux, à leur honneur de soldats, à leurs enfants qui doivent trouver toute leur place dans notre pays, la France adresse aujourd'hui un message tout particulier d'estime, de gratitude et d'amitié.
C'est autour de ces soldats de toutes armées et de toutes armes que nous nous recueillons, loin des polémiques et des passions. Tous sont unis dans notre souvenir. Tous ont leur place dans le cortège glorieux des fils de France qui se sont illustrés sur tous les continents et ont servi notre pays aux heures les plus tragiques de son histoire.
Tous les soldats tombés en Afrique du Nord, tous ceux que nous avons pu identifier, ont leur nom sur ce monument du souvenir placé au centre de Paris. Aucun ne doit être oublié. Et je remercie les associations d'anciens combattants qui, avec le ministère de la Défense, ont accompli les longues et patientes recherches nécessaires à cette œuvre de mémoire.
La liste qu'ils ont établie n'est pas close. Elle suscitera peut-être des témoignages qui permettront de la compléter et de rendre ainsi justice à des héroïsmes méconnus.
À côté de ces noms de valeureux, que nous arrachons à l'oubli pour les rendre à l'histoire, nos pensées vont aussi aux victimes civiles, à ces femmes et à ces hommes qui ont tant contribué à l'œuvre de la France outre-mer, ainsi qu'à tous les soldats inconnus de cette guerre, et notamment aux membres des forces supplétives tués après le cessez-le-feu en Algérie et dont beaucoup n'ont pas été identifiés. Tous ont droit à notre fidélité et à notre reconnaissance.
Quarante ans après la fin de la guerre d'Algérie, après ces déchirements terribles au terme desquels les pays d'Afrique du Nord se sont séparés de la France, notre République doit assumer pleinement son devoir de mémoire.
Au-delà des ombres et des lumières. Au-delà de la mort et des souffrances, elle doit garder vivante la mémoire des deux millions de soldats qui ont combattu, de tous ceux qui ont été tués ou blessés. Fidèle à ses principes et à son histoire, elle associe dans un même hommage ses enfants de toutes origines morts pour la France.
Honneur à leur courage et à leur sacrifice !
Honneur aux soldats d'Algérie, du Maroc et de Tunisie !
Vive la République !
Et vive la France ! »
Présidentielle 2027 : POUR UN RASSEMBLEMENT DES DROITES AUTOUR D’UN CANDIDAT GAULLISTE
Télécharger la communication du MIL du 9 décembre 2023
Être de droite se caractérise d’abord par un rejet des forces et des idées de gauche. C’est-à-dire, d’une part, sur un rejet de Macron et de sa politique sociale-démocrate, d’autre part, sur une dénonciation des socialistes toujours à l’affût et, enfin, sur une opposition frontale avec les forces d’extrême-gauche, c’est-à-dire les insoumis, les communistes, les écolo-radicaux, les trotskystes et les diverses ultras gauches.
Les principales convergences qui existent entre les partis politiques représentés au parlement et les divers groupes politiques de droite (micro-partis, clubs politiques, fondation, associations, partis pour la carrière d’un ex-élu) portent sur des adversaires et des ennemis communs. Il faut bien reconnaitre que la droite, à part les gaullistes, n’a jamais eu vocation à disposer d’une idéologie précise et installée. Tout le contraire des gauches socialistes, marxistes, écologistes, qui vivent sur la base d’ensembles idéologiques précis, formulés dans des ouvrages comme déclinés à la tribune de leurs congrès (même si leur contenu est parfois fluctuant en fonction des années et du vent).
La droite est un état d’esprit basé sur la défense de certaines valeurs fondamentales. La droite partage des valeurs communes comme la souveraineté nationale, l’identité française (la tradition, la famille, la culture, la patrie, la nation, la terre et les morts), l’ordre et la sécurité intérieure, la défense des frontières, l’équilibre financier de l’État, l’objectif de la croissance économique du pays et de l’emploi, l’indépendance nationale (agricole, industrielle et énergétique), le contrôle de l’immigration, le rayonnement international de la France. La droite dispose, aussi, des sujets de convergence même si les propositions ou formulations concrètes, des uns et des autres, diffèrent souvent assez fortement.
Mais les partis et les groupes, qui se revendiquent de droite, ont des positions opposées sur des sujets, par exemple : les affaires sociales, les règles qui régissent la société, la politique étrangère de la France. On peut citer la droite gaulliste, civique, patriote mais on peut aussi notamment citer la droite libérale, républicaine, chrétienne, conservatrice, catholique, sociale, démocrate, souverainiste, étatique, populaire, des élus, ouvrière, laïc, protestante ... , sans oublier qu’une certaine partie du centre est de droite. Il y a, aussi, la droite populiste, nationaliste, identitaire, intégriste qui rejette souvent les autres droites.
Les véritables groupes d’ultra-droite extrémistes doivent demeurer hors du jeu car opposés à la République et à ses institutions. Mais il faut, aussi, dénoncer les manœuvres de Darmanin (interdiction de manifester, dissolution, etc.) visant à qualifier d’ultra des groupes qui serait «potentiellement terroristes» alors que la plupart, de toute évidence, ne le sont pas. Les menaces d’origine étrangères qui visent la France sont, d’une part, celle des mouvements islamistes radicaux et, d’autre part, les ingérences étrangères (GAFAM et autres) économiques et/ou politiques (Iran, Turquie).
Par ailleurs, des électeurs ou des militants de droite ont pu avoir l’occasion de se poser la question d’une éventuelle stratégie politique d’union des droites à rapprocher de l’union de la gauche avec son programme commun. Plusieurs remarques doivent éclairer ce débat. Les partis politiques, relevant de la droite, ne souhaitent pas une union des droites. Il s’agit, souvent, d’une simple stratégie électoraliste pour attirer et récupérer un électorat fluctuant (électoralement parlant) qui souhaite revoir, de leur vivant, un président de droite. Le Rassemblement National (RN), qui regroupe en majorité des nationalistes, s’est engagé dans une conquête solitaire du pouvoir, comme cela a été annoncé par son président. Le refus du RN de discuter avec Reconquête d’Éric Zemmour est réaffirmé à chaque fois. Les récentes attaques de certains députés RN demandant la dissolution des groupes de militants dont certains se revendiquent identitaires et sont proches de Reconquête et de Génération Z, le montre bien. Reconquête, qui regroupe en majorité des identitaires, prône l’union des droites mais il n’a jamais appelé à voter pour des candidats RN ou LR au second tour lorsqu’il n’était plus présent sauf dans un tout petit nombre d’élection pour, parfois, des candidats en phase de ralliement.
La première difficulté est de déterminer qui profiterait d’une telle union des droites. Ensuite, il faut définir qui sera le chef et qui seront les supplétifs. Aujourd’hui, comme demain, Les gaullistes de droite ne seront jamais des supplétifs, donc, il n’y aura jamais d’une telle union.
Les Républicains (LR), qui regroupe en majorité des patriotes républicains dont un grand nombre sont gaullistes, n’ont jamais évoqué la perspective d’une union des droites mais parlent de l’union de la droite et du centre. Il s’agit là d’un pas vers le rassemblement des droites et du centre similaire au RPF ou au RPR.
Un programme commun entre ces partis semble impossible à établir car les orientations sont clairement différentes. Même si certaines thématiques peuvent sembler leurs êtres communs (sécurité/immigration). La nature des prochaines échéances électorales empêchera une éventuelle union. Lors des élections européennes de juin 2024, les différents partis présenteront des listes concurrentes pour avoir du financement, des élus (qui recevront une indemnité importante et le moyen de rémunérer des collaborateurs) et jauger leur poids. Encore là, aucune union n’est possible car les élections européennes sont à la proportionnelle. Les élections municipales, aussi, ne se prêteront aucunement à une union au premier tour, compte tenu de la position des élus sortants, sauf exceptions.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) se revendique donc d’être une association qui regroupe la droite gaulliste, civique et patriote et qui a toujours été au carrefour des droites sans jamais se présenter à des élections, ses membres, depuis la création, sont très majoritairement non adhérent, ou ancien adhérent, d’un parti politique (à 60%). Aujourd’hui, 37.6% indiquent être actuellement adhérent de LR, 2.4% indiquent être adhérent d’un autre parti (RN, RE, UDI et DLF). Il faut maintenir et développer un dialogue entre tous à l’exception des anti-gaullistes d’hier et d’aujourd’hui. Mais ce dialogue ne peut être qu’un dialogue et non une entente, ni un programme commun, ni une union. Pour l’élection présidentielle de 2027, chaque famille politique présentera son propre candidat et au second tour comme au premier, les Français seront libres de choisir le candidat le plus capable de défendre et de redresser la France. L’objectif de Macron et des gauches, est de promouvoir pour l’élection présidentielle, comme à chaque fois, une candidature d’ultragauche et une candidature nationaliste et identitaire afin de se faire élire par défaut au deuxième tour et de continuer l’action de destruction des valeurs fondamentales de la France.
La priorité du Mouvement Initiative et Liberté (MIL) demeure le combat contre la gauche social-démocrate et contre la gauche marxiste, tout en défendant des valeurs gaullistes de droite. Nous sommes le gaullisme au carrefour des droites, c’est-à-dire le Rassemblement du peuple Français.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) souhaite qu’un candidat gaulliste puisse, en 2027, rassembler un maximum de Français pour remporter cette élection. Il pourrait engager une nouvelle période politique. C’est pourquoi nous prônons un rassemblement des droites en faveur d’un candidat gaulliste, si possible issu de la droite républicaine, dès le premier tour pour qu’il l’emporte au second d’une manière claire.
VIGILANCE & ACTION - N° 477 Mai 2025
LES COMMUNICATIONS ÉCRITES DU M.I.L
MÉLENCHON ET LES LFISTES, UN DANGER POUR LA DÉMOCRATIE
Communication du MIL du 15 mai 2025
La France insoumise (LFI) et Jean-Luc Mélenchon viennent de faire l'objet d'une campagne médiatique (reportages, livre d'enquête) de dénonciation de l'ensemble des pratiques, du fonctionnement interne et externe au parti (chasses aux sorcières et purges des élus et des responsables nationaux), de son financement. Il s'agit là d'un parti non démocratique ayant des pratiques staliniennes.
Sans reprendre toutes les critiques, rappelons que Mélenchon est un ancien trotskyste de l'Organisation communiste internationaliste (OCI). Il agit toujours en étroite phase avec les lambertistes de l'actuel Parti ouvrier indépendant (POI). Le POI dispose même officiellement d'un député, Jérôme Legrave, élu LFI. Il y a, au moins, quatre autres parlementaires LFI, proches de ce groupuscule d'ultragauche, qui restent très discrets.
Lors de toutes les prochaines élections, le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) considère comme une priorité politique de battre et de faire battre la gauche mais aussi Mélenchon et La France Insoumise ainsi que tous les extrémistes de la nébuleuse des forces d'extrême-gauche et d'ultragauche qui sont intégrés dans ce parti.
L'action des «LFI-stes» à l'Assemblée Nationale, comme sur le terrain, est marquée par la violence des propos. Il s'agit d'une pratique extrémiste et stalinienne de l'action politique.
Le programme politique de LFI est dangereux pour la France et les Français. Les «LFI-istes» mettent en cause les institutions de la Vème République et appelle à un changement de régime en faveur d'une VIème république (campagne d'affichage LFI en cours). Comme pour la proportionnelle, il s'agit, pour ces gens-là, de détruire la Vème République et l'œuvre et les réalisations du Général Charles de Gaulle.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) considère que Mélenchon est prépondérant à gauche. Le Nouveau Front Populaire (NFP) semble avoir disparu, mais les députés élus sous cette étiquette en 2024 restent prudents et sont prêt à réanimer cette coalition en cas de nouvelle dissolution. Elle peut intervenir après l'adoption d'une motion de censure sur le Projet de loi de finances 2026, si le RN la vote. De même, la logique du NFP peut être relancée, demain, dans des villes lors des élections municipales de 2026.
Le résultat du Congrès du Parti socialiste pourrait clarifier la situation. Son dirigeant actuel, Olivier Faure, doit son mandat actuel de député au seul soutien de LFI. La possible victoire du courant des élus PS, lors du congrès, car ils sont plus modérés et refusent l'alliance avec LFI, peut changer la situation. Enfin, LFI conserve des relations étroites avec les écologistes à l'Assemblée nationale comme avec les maires écologistes des grandes villes, qu'il a fait élire et soutient toujours. Le seul objectif de Mélenchon est sa candidature à la présidentielle de 2027, en comptant sur une potentielle arrivée en seconde position, puis, en faisant tout pour bénéficier de ce qu'il appelle l'«arc républicain».
Dans l'immédiat, Mélenchon a fixé deux priorités pour LFI, sur le terrain, d'une part, de la jeunesse (lycées et universités) et, d'autre part, des français musulmans. Il s'inscrit clairement dans une ligne politique islamo-gauchiste (en faveur du gouvernement algérien contre la France, pour un soutien au mouvement terroriste du Hamas, etc.). Il souhaite s'appuyer sur des électeurs musulmans ou de tradition musulmane, dans les quartiers. LFI mobilise des organisations de jeunesse pour intervenir dans les lycées et les universités : l'Union syndicale lycéenne (USL) et l'Union des étudiants (UE), mais aussi des groupuscules d'ultragauche comme «La Jeune Garde». Ces organisations comprennent des jeunes ayant recours à des méthodes violentes contre les établissements d'enseignement, leurs personnels et, aussi, contre les étudiants de Droite de l'UNI.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) dénonce et condamne l'antisémitisme implicite de Mélenchon et de certains élus LFI. Ils n'ont jamais condamné les actions terroristes du Hamas du 7 octobre 2023. Ils ont pris des positions qui mélangent, d'une part, la défense des palestiniens de Gaza (c'est leur droit) et, d'autre part, un antisémitisme implicite, voire explicite (diffusion sur les réseaux sociaux d'une affiche antisémite ciblant Hanouna). Ils semblent renouer avec la tradition antisémite de gauche, par conviction et/ou par intérêt pour mobiliser des membres de la communauté musulmane, dans certains quartiers, afin d'obtenir leurs votes pour les élections municipales de 2026 et les présidentielles de 2027 avec Mélenchon.
CÉLÉBRONS LA MÉMOIRE DU PATRIOTE GAULLISTE PIERRE-FRANÇOIS DEBIZET, DÉCÉDÉ IL Y A 29 ANS
Communication du MIL du 10 mai 2025
Pierre-François Debizet a été un homme politique français qui a marqué l'histoire du XXème siècle. Ces qualités sont à la source de l'action éminente qu'il a menée au service de la France et des attachements indéfectibles qui se sont portés sur lui, tout autant que des haines qu'il a suscitées et des tourmentes qui ont marqué son existence.
Né le 20 décembre 1922 à Nantua, il est décédé le 11 mai 1996. Il se retrouve orphelin à 12 ans après que son père décède des conséquences des blessures qu'il a eues en 1914-1918. Sa mère fut aidée grâce aux activités sociales des croix-de-feu en faveur des familles des combattants de la grande guerre.
Trop jeune pour être militaire, il entre dans la résistance à 17 ans. Sa spécialité était d'éliminer individuellement des officiers allemands. Très vite, il se fait remarquer par le Bureau central de renseignements et d'action (BCRA) (créé dès juillet 1940 par le général de Gaulle sous la direction du colonel Passy (André Dewavrin)) et rejoindra Jacques Foccart dans l'action. Il changera de spécialisation en s'occupant de la récupération de pilotes américains des forteresses volantes abattues au-dessus de la France avec mission de les faire passer en Angleterre.
A la Libération, il est décoré de la Croix de Guerre avec citations et de la médaille de la Résistance.
Après la guerre, il entreprend une carrière professionnelle de chef d'entreprise dans le secteur privé.
En 1947, sous le parrainage de Jacques Foccart, est créé, de fait, le Service d'Ordre du RPF par Dominique Ponchardier et son adjoint Pierre-François Debizet (il a 25 ans), ainsi que Paul Comiti. Le RPF ayant cessé toute activité en 1954-1955, Pierre-François Debizet a continué à militer pour le retour du Général de Gaulle. En 1956, il sera responsable du SO des «Volontaires de l'Union française», en 1957, responsable du SO du «Parti patriote révolutionnaire» de Jean-Baptiste Biaggi. Il fit même imprimer, sur ses deniers personnels, des affiches pour appeler au retour du général de Gaulle. Il assurera seul, un temps, sa protection rapprochée allant jusqu'à coucher devant la porte de sa chambre à l'hôtel Raphaël. En 1958, il était derrière lui le jour du «je vous ai compris» sur le balcon du gouvernement général à Alger.
Puis le SO du RPF se transformera en association de fait en 1958 sous l'appellation Service Anti Communiste (SAC). Cette association sera créée officiellement le 15 décembre 1959 puis déclarée à la préfecture de Paris le 4 janvier 1960. Très vite, à la demande du général de Gaulle, le nom sera changé en Service d'Action Civique. Pierre-François Debizet a été le premier président de 1959 à 1960 et démissionnera à cause de la politique algérienne. Ensuite, Paul Comiti en fut le président d'avril 1960 à 1969. Son grand déchirement est certainement celui qui l'a obligé à choisir entre son engagement pour l'Algérie française et son engagement gaulliste à la tête du service. Il a choisi de s'éloigner et de reprendre des activités privées. Il prendra position pour l'Algérie française, il appréciera le docteur Jean-Claude Pérez (ce qui sera réciproque) et il fera des choses avec lui.
En 1965, Jacques Foccart, avec l'accord du général, lui demande d'être conseiller de François Tombalbaye, président de la République du Tchad. Mais la cause pour laquelle il éprouvait une véritable dévotion qui l'emportait sur toutes autres considérations, c'était celle de la France. Aussi, lorsque le général de Gaulle, en 1968, lui demanda de «reprendre du service», Pierre Debizet n'hésita-t-il pas à répondre présent, sans toutefois rien renier de ses convictions et de ses chagrins passés : la cravate noire qu'il n'a jamais quittée était devenue quasi légendaire. Il rentra en France pour être durant les évènements auprès du ministre de l'intérieur, son ami Christian Fouchet. Il fera partie des organisateurs principaux de la manifestation du 30 mai 1968 sur les Champs-Élysées. Avec l'élection de Georges Pompidou à la présidence de la république, il lui est demandé de reprendre du service afin de nettoyer l'association qui avait fait adhérer, en 1968, tout le monde sans aucun tri. Ce qu'il acceptera le 3 octobre 1969. Ainsi, Charles Pasqua qui avait rejoint l'association fin 1962 (Vice-président début 1965 et membre du Bureau national en 1967) la quittera à l'automne 1969.
Pierre-François Debizet revient comme secrétaire général du Service d'Action Civique, la fonction de président étant abandonné dans les statuts. Il le restera jusqu'en 1982 tout en étant un conseiller d'Omar Bongo au Gabon.
La plus terrible des épreuves s'abattit sur lui en 1981 lorsqu'on a voulu le mêler à une affaire abominable. Il est clair que la gauche, alors triomphante, a voulu détruire à cette occasion l'un des hommes les plus solides de la droite. Elle n'a pas reculé devant les moyens les plus sordides. Pierre-François Debizet, soutenu par sa force personnelle et par son innocence, a tenu bon. Le gouvernement de Pierre Mauroy a profité du terrible drame (la «tuerie d'Auriol») issus d'un conflit de personnes impliquant des membres de l'association pour dissoudre le SAC (3 août 1982). Il s'agit d'un acte politique du gouvernement socialo-communiste, fortement contestés par la droite et le centre, dans la mesure où le SAC est un acteur important, et reconnu par tous, du combat des valeurs et des principes gaullistes, et aussi des campagnes électorales de la droite sur le terrain. Accusé d'être l'un des instigateurs de ce drame, il fera un mois de préventive puis il sera libéré, il bénéficiera d'un non-lieu. Il n'empêche que ses adversaires - nos adversaires - ont cassé en lui un ressort vital, et on ne saura jamais quel effet cette blessure profonde aura eu sur le développement de la maladie qui l'a emporté.
À la demande de Jacques Foccart, du Général Alain de Boissieu et de l'Amiral Philippe de Gaulle, Pierre-François Debizet accepte d'être, de 1985 au 5 novembre 1987, le délégué général du Mouvement Initiative et Liberté (M.I.L) en charge de l'organisation, de la structuration et de l'animation de celle-ci. Il n'exercera plus, ensuite, d'autres activités publiques. Le Mouvement Initiative et Liberté (M.I.L) est une association de fait dès février 1981, les statuts furent signés le 17 novembre 1981 et déposés à la préfecture de Paris le 16 décembre 1981. Elle a été créée en réaction au possible risque puis à l'arrivée au pouvoir de la gauche socialo-communiste.
Cet homme apparemment rugueux était un passionné, un sentimental, un grand patriote gaulliste et anticommuniste. Il reste l'une des grandes figures du gaullisme. Il était un homme d'honneur, un chevalier des temps modernes, à la fois à la pointe de l'action et hors de son époque, n'ayant jamais pu s'habituer aux petitesses, considérant tout compromis comme une compromission indigne.
Il convient de célébrer la mémoire de Pierre-François Debizet ainsi que sa vie au service de la France, d'entretenir son souvenir et d'en faire un modèle pour les générations à venir. Il est un exemple de droiture gaulliste, il n'a jamais trahit ses idées, ses valeurs et ses amis. Il a toujours été au service de la France et du Général de Gaulle, sans rechercher des avantages personnels.
LR ET L'ÉLECTION DE SON PRÉSIDENT LE 17 MAI 2025
Communication du MIL du 12 mai 2025
Le message de Bruno Retailleau aux adhérents LR
Mes chers amis,
Nous y voilà : le corps électoral de l'élection interne qui désignera le prochain président de LR est maintenant figé. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que la dynamique est impressionnante. Vous serez plus de 115.000 à décider. Ce chiffre est, en lui-même, une raison d'espérer pour l'avenir. J'en suis convaincu : un espoir se lève à droite. Il est fragile, mais il est réel.
Cet espoir, cet enthousiasme, je le sens quand je viens à votre rencontre dans cette campagne. Je sens ce besoin, dans le pays, des solutions que la droite propose pour lutter contre les nombreux désordres qui mènent le pays vers le déclin : déclin économique, déclin budgétaire, déclin démographique, déclin sécuritaire, déclin éducatif, déclin culturel, etc.
Ces solutions sont majoritaires dans le pays, mais, depuis des années, la droite parce qu'elle a souvent déçu, parce qu'elle a beaucoup rasé les murs et parce qu'elle s'est perdue dans le tout-à-l'égo, mais aussi dans le prêt-à-penser a souvent davantage brillé par ses querelles que par son travail.
C'est cela que je veux changer avec vous. Je veux refaire un parti exigeant pour construire une droite patriote et populaire, une droite digne et courageuse, la droite fière et sincère.
Parce que, ne nous y trompons pas, ce qui se joue dans cette élection n'est pas seulement la refonte nécessaire et attendue du parti. Ce qui se joue, c'est l'avenir de nos idées, et donc l'avenir de la France.
Parce que s'il y a une chose que nous avons en commun, c'est l'amour de la France, ce pays malmené et défiguré par des décennies de laxisme et de laisser-aller. Nous le savons : seules les idées de droite peuvent redresser notre pays. Ce redressement, j'en suis de plus en plus convaincu, est à portée de main, à la portée de nos mains. Ce que nous ne ferons pas, personne ne le fera à notre place. Le «en même temps» macronien a tout empiré, la gauche est enfermée dans son idéologie déconstructrice, et les solutions démagogiques du RN sur l'économie ne feront qu'empirer l'état de nos finances publiques, et donc fragiliser encore plus notre souveraineté.
Nous y sommes. Le 17 mai, nous avons l'occasion de poser ensemble le premier acte d'un grand élan qui peut nous mener vers la victoire en 2027. Cette victoire de la droite ne sera possible que si nous sommes exigeants avec nous-mêmes. Il nous faudra préférer le rassemblement à la division, le travail à la facilité des slogans, la vérité à la démagogie, la sincérité aux postures. Mais, au bout de cette exigence, il y aura la fierté d'avoir fait son devoir pour la France et, si les Français nous font confiance, il y aura la victoire. C'est ce chemin que je veux ouvrir avec vous, le 17 mai.
Le message de Laurent Wauquiez aux adhérents LR
Madame, Monsieur,
Vous connaissez ma fidélité de toujours à notre famille politique et à nos convictions. Je les ai appliquées à la tête de la région Auvergne-Rhône-Alpes : baisse drastique des dépenses administratives, seule Région à ne pas avoir augmenté la fiscalité pendant huit ans, réduction de moitié de la délinquance dans les trains et gares, arrêt des financements de la CGT, lutte contre l'islamo-gauchisme avec la suppression des subventions à la mairie de Grenoble qui voulait autoriser le burkini.
Alors que notre mouvement frôlait la disparition en juin dernier, je me suis lancé dans la bataille des législatives, avant de prendre la tête de notre groupe de députés à l'Assemblée nationale et d'engager la refondation de notre parti.
Dans le prolongement naturel de mes engagements avec vous, je suis candidat à la présidence des Républicains.
L'enjeu de cette élection est clair : choisir qui aura le temps et l'énergie de se consacrer à notre parti et aux adhérents.
Je vous propose un duo, pas un duel. Avec d'un côté, nos ministres pleinement engagés pour obtenir des résultats. Et de l'autre, notre parti avec un président entièrement consacré à la refondation de notre mouvement. Je vous propose d'additionner les talents. Notre adversaire, c'est la France insoumise de Jean-Luc Mélenchon qui représente le pire danger politique pour notre pays.
Président des Républicains, je porterai la voix de la droite en toute indépendance : contre la nomination de Richard Ferrand au Conseil constitutionnel, contre le refus de François Bayrou d'interdire le voile dans le sport, contre la soumission de l'exécutif au régime d'Alger et son refus de dénoncer l'accord de 1968.
En raison de la solidarité gouvernementale, les ministres ne peuvent critiquer ni le Premier ministre, ni le président de la République. Le président de notre parti, lui, doit être libre de proposer et de s'opposer quand le gouvernement dérive à gauche. J'ai la liberté de défendre nos convictions sur tous les sujets qui comptent.
Dans une complète indépendance vis-a-vis de François Bayrou et Emmanuel Macron, nous devons porter un projet de rupture avec le macronisme et l'impuissance. Ensemble, relevons la droite et la France. J'y consacrerai tout mon temps et toute mon énergie.
Le 17 mai, je compte sur vous. Vous pouvez compter sur moi.
LR ET L'ÉLECTION DE SON PRÉSIDENT LE 17 MAI 2025 (BIS)
Communication du MIL du 13 mai 2025
À l'approche d'un scrutin décisif pour l'avenir du parti LR, les deux candidats ont accepté de répondre aux questions communes de Valeurs actuelles. Publié le 7 mai 2025.
Valeurs actuelles. Peut-on être membre du gouvernement et président d'un parti d'opposition ?
Laurent Wauquiez. Non, je ne pense pas que cela soit souhaitable. Face à François Bayrou et à Emmanuel Macron, Les Républicains ont besoin d'une parole libre. François Bayrou tergiverse, voire amène le pays dans de mauvaises directions : refus d'interdire le voile dans le sport, augmentation des impôts dans le budget, aucune riposte sérieuse face à l'Algérie, proportionnelle… La parole des Républicains doit être indépendante, pour mettre la pression sur le gouvernement et préparer un projet de rupture. Je ne veux pas que nous soyons spectateurs de l'immobilisme ni que nous nous dissolvions dans l'impuissance du “en même temps”. En raison de la solidarité gouvernementale, les ministres ne peuvent critiquer ni le Premier ministre ni le président de la République. Moi, je n'ai aucun compte à leur rendre. J'ai choisi de rester libre, c'est ma force. C'est pour cela que je crois à une complémentarité. Avec, d'une part, Bruno Retailleau pleinement engagé au ministère de l'Intérieur pour obtenir des résultats dans un contexte difficile. Et, d'autre part, un président de parti qui porte de façon libre la parole d'une droite forte. Et puis, ce n'est plus comme il y a vingt ans : avec l'explosion de l'insécurité et de l'immigration, ministre de l'Intérieur, c'est un temps plein ! On ne peut pas faire autre chose en même temps.
Bruno Retailleau. Je ne suis pas le premier à vouloir conjuguer les deux fonctions. Ce fut le cas, au sein de notre famille politique, de Jacques Chirac ou de Nicolas Sarkozy. En Italie, Giorgia Meloni reste présidente du mouvement Fratelli d'Italia. Je l'assume : je suis un ministre politique. Je ne suis pas un technocrate.
Quelle serait votre première décision ou mesure en tant que président des Républicains ?
LW. Comme je m'y suis engagé, je proposerai immédiatement à Bruno Retailleau d'occuper le premier poste à mes côtés, pour que l'on travaille ensemble, comme nous avons su le faire par le passé. Je ne propose pas un duel, mais un duo : lui au ministère, moi au parti.
BR. Je souhaite revoir en profondeur l'organisation de notre mouvement. Il est trop centralisé et pas assez tourné vers l'avenir. Je rencontre partout de nouveaux profils qui méritent d'être entendus. Cela m'apparaît comme une étape indispensable pour amorcer la refondation doctrinale et stratégique que je souhaite insuffler. Nous n'avons plus de temps à perdre. Une fois l'élection passée, nous serons à un an des municipales.
Faut-il changer le nom du parti ?
LW. Ce sera aux adhérents de trancher. Mais ce n'est pas seulement notre nom et notre organisation qu'il faut renouveler. Nous ne gagnerons qu'avec un véritable projet de rupture contre l'impuissance. Il faudra s'attaquer enfin aux verrous qui bloquent notre pays : la dérive idéologique des cours suprêmes, la prolifération de la bureaucratie administrative, la tyrannie de minorités militantes d'extrême gauche, financées sur fonds publics, qui imposent leur volonté à la majorité des Français. Ce n'est qu'en faisant sauter ces verrous que le sursaut français est possible.
BR. Je ne m'interdis rien, à condition que nos adhérents y soient favorables. Car je veux faire trancher, par des référendums internes, les grandes orientations et décisions politiques des Républicains.
Les Républicains doivent-ils obligatoirement présenter un candidat à l'élection présidentielle en 2027 ?
LW. Oui, il faudra un candidat de droite et un seul pour gagner. Mais je dis bien un candidat de droite, pas un candidat “en même temps” de droite, de gauche et du centre. Je ne nous laisserai pas imposer un candidat macroniste. Et pas de primaire, c'est aux adhérents de faire le choix.
BR. Je crois fondamentalement au clivage droite-gauche. La tripartition a fait du mal à la Ve République. Elle a introduit le fait minoritaire au sein d'institutions forgées pour le fait majoritaire. J'entends bien faire en sorte que Les Républicains participent au retour de ce clivage et donc que le parti présente un candidat, comme c'est le cas depuis 1958.
Êtes-vous favorable à une nouvelle dissolution de l'Assemblée nationale à l'automne ?
LW. Non, car le chaos et l'instabilité politique seraient le pire pour le pays. En revanche, si le président de la République avait un peu de courage - lui qui a parlé de référendum -, qu'il convoque un référendum sur la restriction de l'accès des étrangers aux aides sociales.
BR. La première dissolution était déjà une idée curieuse, alors une seconde…
Un mot pour définir ?
BR. Ponot [rires]. Et j'espère qu'il répondra “Vendéen” !
LW. De bonnes intentions.
CHABAN-DELMAS, DEBRÉ, FOCCART… CES LIEUTENANTS DU GÉNÉRAL DE GAULLE QUI ONT RÉGNÉ SUR LA DROITE
Télécharger la communication du MIL du 8 février 2024
Entretien avec Pierre Manenti, historien du gaullisme et de la Cinquième République, pour la sortie de son livre «Les barons du gaullisme» (Passés composés, 2024). Il est déjà auteur d’une «Histoire du gaullisme social» (Perrin, 2021) et d’une «biographie d’Albin Chalandon» (Perrin, 2023).
Le Figaro – Vous consacrez votre dernier livre aux «barons du gaullisme». Qui sont-ils ? Quel est leur rôle auprès de De Gaulle ?
Pierre Manenti – Les barons du gaullisme désignent un groupe d’une demi-douzaine de personnalités politiques qui avaient pris l’habitude de se réunir régulièrement, ainsi autour de déjeuners organisés tous les quinze jours, Maison de l’Amérique latine, à Paris, pour organiser la vie du gaullisme. Ils étaient les hommes de l’ombre du général de Gaulle, à la fois ses conseillers les plus proches et ses émissaires dans toutes les négociations. Gaston Palewski, Michel Debré, Jacques Chaban-Delmas, Roger Frey, Jacques Foccart et Olivier Guichard agissaient en chefs des groupes parlementaires à l’Assemblée nationale et au Sénat, mais aussi en organisateurs des réseaux territoriaux, clubs et mouvements gravitant autour des partis gaullistes (le RPF sous la IVe République, l’UNR-UDR sous la Ve). Entre 1947 et 1995, ils sont incontournables dans l’histoire de la droite et ont d’ailleurs donné deux premiers ministres au pays, ainsi que plusieurs ministres, ce qui a suscité beaucoup de fantasmes autour de leur petit cercle. Ils sont aussi un réseau aux contours mouvants en fonction des époques, ce qui fait que leurs déjeuners ont parfois été fréquentés par des personnages au destin national, ainsi André Malraux, Georges Pompidou ou encore Pierre Messmer.
Gaston Palewski, Jacques Chaban-Delmas, Jacques Soustelle… Le «système des barons» s’ancre-t-il dans une participation commune à la Résistance, plus que dans un corpus idéologique ?
Ce qui lie les barons du gaullisme, c’est d’abord et avant tout leur fidélité sans faille au général de Gaulle. Vous évoquez d’ailleurs le nom de Jacques Soustelle, immanquablement un baron du gaullisme sous la IVe République, mais qui se dispute avec de Gaulle sur l’Algérie française en 1960, s’exile et perd ce titre dès lors qu’il rompt son serment de fidélité. Ce sont véritablement des «croisés à la croix de Lorraine» pour reprendre une formule du Général. Ils le représentent, portent sa parole, lui font aussi parfois entendre raison, n’hésitant pas à lui tenir tête, comme lorsqu’ils poussent Chaban à la présidence de l’Assemblée nationale en 1958.
De Gaulle les estime, parce que ce sont des compagnons d’armes, des chevaliers de la Table ronde. Tous sont bardés de titres de guerre et ont participé aux combats de la Résistance, avec une nuance pour le plus jeune d’entre eux, Guichard, qui a néanmoins été engagé dans les armées de la Libération. Dans la guerre et la Résistance, les barons puisent surtout un culte du secret, de l’information, du renseignement, dont ils se servent ensuite comme une arme politique pour tenir la famille gaulliste. Il y a beaucoup de mystères qui entourent les barons et leurs déjeuners, c’est pourquoi je voulais enquêter sur la réalité de leur parcours et de leurs réseaux.
Une légende noire entoure Jacques Foccart, le Monsieur Françafrique, vu comme un personnage sulfureux se chargeant des basses œuvres du régime. Qui était-il ? La légende est-elle fondée ?
Le personnage de Jacques Foccart est fascinant parce que c’est un fidèle parmi les fidèles, qui rejoint l’aventure du gaullisme dès 1946, en «poussant» la liste d’un proche du Général dans la Mayenne, Jacques Soustelle. Devenu membre du RPF en 1947, il gravit les échelons un à un, se spécialisant en effet sur les questions africaines et antillaises, mais s’imposant aussi comme un homme de réseaux, un négociateur habile et un politique féroce. De Gaulle lui confie d’ailleurs le secrétariat général de son parti en 1954, avant de l’appeler à ses côtés à Matignon en 1958 puis à l’Élysée en 1959, après que Foccart a joué un rôle important pendant les événements de mai 1958. Le personnage est craint autant qu’il est respecté. C’est un faiseur de princes, très bon connaisseur de la carte électorale, auquel le Général accorde une audience tous les soirs, ce qui lui donne un pouvoir énorme à l’époque. Et pendant quinze ans, en même temps qu’il règne sur la Françafrique aux côtés du Général puis de Pompidou, Foccart suit toutes les élections, toutes les nominations internes au parti gaulliste, toutes les négociations, s’imposant comme un véritable baron du gaullisme ! Pour autant, il ne faut pas croire à tout ce qui a pu être dit ou écrit sur le personnage. Comme beaucoup, il tire sa force politique de sa légende noire.
Parmi les barons, Michel Debré semble être l’éminence grise et le continuateur de De Gaulle. Vous l’appelez «l’architecte» …
Oui, à rebours de profils plus axés sur le renseignement et les réseaux, comme Jacques Foccart ou Roger Frey, ou de politiques aguerris, à l’image de Jacques Chaban-Delmas, député-maire de Bordeaux et président de l’Assemblée nationale, Michel Debré fait figure d’intellectuel de la bande. Auteur d’une thèse sur l’artisanat, maître des requêtes au conseil d’État, collaborateur de cabinet ministériel de Paul Reynaud sous la Troisième République, c’est un touche-à-tout, qui s’affirme comme un conseiller précieux pour le général de Gaulle lorsqu’il le fait venir à ses côtés au Gouvernement provisoire, en 1944-1946.
La vision de Debré, ses intuitions, sa volonté réformatrice – il est le père de l’École nationale de l’administration à la Libération ! – se doublent d’une «carte politique» lorsqu’il est élu sénateur, président du groupe gaulliste au Palais du Luxembourg, et s’impose comme un opposant farouche à la IVe République. C’est à cet architecte que de Gaulle confie le soin de bâtir sa cathédrale en 1958, en le chargeant de la rédaction de la constitution de la Ve République puis des fonctions de premier ministre. Et fidèle à cette confiance, Debré a longtemps voulu défendre cet héritage gaulliste face à toute tentative de récupération, jusqu’à se présenter lui-même à l’élection présidentielle de 1981, contre le candidat pourtant désigné par sa famille politique : Jacques Chirac.
Les barons du gaullisme ont défini le gaullisme après la disparition de De Gaulle. Peut-on être gaulliste sans avoir connu le Général ? Y a-t-il encore des gaullistes aujourd’hui ?
Oui, d’ailleurs, paradoxalement, les barons ne sont jamais aussi puissants qu’en l’absence du Général. Ils se réunissent dans les années 1950, quand de Gaulle a pris du champ, car il faut faire vivre le parti, ses réseaux, malgré l’absence du grand chef. Quand de Gaulle quitte la scène politique en 1969, ils deviennent des gardiens du temple, qui adoubent Georges Pompidou, candidat à l’élection présidentielle, et imposent à ses côtés Jacques Chaban-Delmas comme premier ministre. L’échec de Chaban à la présidentielle de 1974, la nomination à Matignon de Jacques Chirac puis sa reprise en main du parti gaulliste la même année marginalisent cependant les barons. Ils ne tiennent plus leur propre famille, ce qui ne les empêche pas de poursuivre le combat au nom d’une certaine idée du gaullisme.
En fait, de chefs politiques, ils deviennent progressivement des défenseurs de la mémoire gaulliste, raison pour laquelle, au fur et à mesure des disparitions, l’appellation de «barons du gaullisme» a été attribuée à d’autres grandes figures de l’aventure comme Albin Chalandon ou Yves Guéna. Il ne reste plus beaucoup de contemporains de la période, à l’exception de Jacques Trorial, dernier ministre du Général encore en vie, ou de Pierre Mazeaud, mais pour autant la flamme du gaullisme continue de brûler avec intensité. Son désir de dépassement des clivages, son combat pour la souveraineté nationale, son souci d’une réconciliation des patrons et des ouvriers sont des défis d’une actualité criante et me font dire que le gaullisme a encore toute sa place dans notre vie politique !
Pierre Manenti - Les barons du gaullisme, éd. Passés composés, 2024, 368 p., 24€.
Repris du Figaro du 30 janvier 2024.
L’AMIRAL PHILIPPE DE GAULLE VIENT DE NOUS QUITTER
Télécharger la communication du MIL du 13 mars 2024
L'amiral Philippe de Gaulle, fils de Charles et d’Yvonne de Gaulle, est mort à l'âge de 102 ans le mercredi 13 mars 2024 à l'Institution nationale des Invalides dont il était pensionnaire.
Philippe de Gaulle a grandi dans une famille attachée à la France.
Il est né le 28 décembre 1921. A 18 ans, l’éclatement de la guerre le surprend au milieu de la préparation du concours de l’école Navale. Il rejoint son père, Charles de Gaulle, en bateau, à Londres dès le 19 juin 1940.
Philippe de Gaulle rejoint les Forces françaises libres.
Il participe notamment à la Bataille d’Angleterre puis suit les cours de l’École Navale. Il devient cadet en octobre 1941. En 1942, il est promu aspirant de marine et participe à la bataille de l’Atlantique sur la corvette «Roselys». De septembre 1942 à septembre 1943, il intègre la 23e Flottille FNFL et effectue de nombreuses patrouilles dans la Manche qui débouchent sur trois affrontements avec l’ennemi. En février 1943, il est nommé enseigne de vaisseau et participe à bord de la frégate «La Découverte» à des missions d’escorte dans l’Atlantique Nord.
Puis il dirige un peloton de fusiliers-marins au sein de la 2ème Division Blindée du général Leclerc. Il combat durant la campagne d’Alsace de l’hiver 1944-1945 et termine la guerre contre l’Allemagne avec la prise du nid d’Aigle du Führer, à Berchtesgaden.
Malgré ses six blessures et son engagement héroïque, Philippe de Gaulle n’a reçu de son père aucune faveur, aucun avantage. Si son père n’avait pas voulu être accusé de privilégier son fils, il aurait dû être, sans aucun doute, le dernier Compagnon de la Libération.
Après la guerre, Philippe de Gaulle poursuit sa carrière militaire.
Il choisit l’aéronavale. Il est Lieutenant de vaisseau en 1948, capitaine de corvette en 1956, contre-amiral en 1971. Il a commandé l’un des plus prestigieux bâtiments de la marine nationale, la frégate Suffren. Amiral en 1980, il est inspecteur général de la Marine avant d’être admis à la retraite en 1982.
Son engagement militaire a été suivi d’un engagement politique.
Il a été membre du bureau politique du RPR pendant vingt ans. Élu sénateur RPR de Paris le 28 septembre 1986, il a été rapporteur du budget de la Défense en 1989. Il a siégé comme sénateur de Paris, durant deux mandats (1986-2004) ; dans le groupe du Rassemblement pour la République (RPR) de 1986 à 2002 puis de l’Union pour un mouvement populaire (UMP) de 2002 à 2004). Il a été membre du Comité d’honneur du Mouvement Initiative et Liberté (MIL), avec le Général Alain de Boissieu, dès le début et il a toujours été à jour de ses cotisations comme adhérent bienfaiteur. Il était présent à toutes les conventions nationales organisées par le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) (sauf une à cause d’un problème de dernière minute).
Enfin, Philippe de Gaulle a réalisé un important travail historique.
Il a contribué à l'édition des 13 volumes des «Lettres, notes et carnets» de son père (entre 1980 et 1997). Il a publié deux livres d’entretiens sur de Gaulle et il a rédigé ses «Mémoires accessoires» en 1997 et 2000. Il a publié une nouvelle édition de ses Mémoires, réunis en un seul volume, en 2022. En 2019, il a reçu un hommage particulier au Palais-Bourbon, en souvenir du 25 août 1944, ou âgé de 22 ans, il commande alors un peloton d’un régiment blindé de fusiliers-marins de la 2ème DB, il est allé seul, à la demande de son père, négocier la reddition des Allemands retranchés dans l’Assemblée nationale.
EUROPE DES NATIONS CONTRE EUROPE FÉDÉRALE ET SUPRANATIONALE
Télécharger la communication du MIL du 16 mars 2024
Les élections européennes doivent être regardées au niveau national et européen. Des candidats, et des journalistes, tentent de jouer, à chaque scrutin, sur une confusion des genres et brouillent les cartes.
Ainsi Macron tente de mettre en scène un duel entre lui et le RN, alors que l’enjeu de ce scrutin n’est pas national ; il ne concerne que le Parlement européen. Ce pseudo duel ne comptabilise même pas la moitié des intentions de vote.
D’une part, au niveau national, il est légitime d’apprécier le poids des partis politiques, ou coalitions de partis, dans le cadre d’un scrutin à la proportionnelle (certains rêvent d’appliquer la proportionnelle pour les législatives de 2027). Mais le résultat n’aura aucune conséquence, autre que symbolique, sur le plan national en 2024. Au Sénat, il existe une majorité claire entre LR et centristes. À l’Assemblée nationale, la coalition macroniste conservera une majorité relative. Elle aura recours au 49.3 pour les lois de finances et recherchera le soutien, ou l’abstention, de LR ou du PS pour faire adopter ses textes.
D’autre part, les résultats vont définir le rapport des forces politiques au Parlement européen pour la mandature 2024-2029). Les listes susceptibles d’avoir des élus s’inscrivent par avance dans le cadre d’un des sept groupes parlementaires européens existants (sauf en cas de scissions ou fusions difficiles à prévoir à ce jour). Un clivage majeur prime, certains souhaitent imposer une Europe fédérale, c’est-à-dire un pays souverain, l’Europe, qui prendrait la place de nos pays et les autres sont partisans de l’Europe des Nations et s’opposent aux fédéralistes.
Trois groupes parlementaires défendent la marche vers une Europe fédérale de manière explicite, même si des nuances existent. En cas d’obtention d’une majorité, les instances de l’UE prendraient progressivement le pas sur les choix des Nations. Il s’agit du groupe Renew Europe (que préside Valérie Hayer tête de la liste Macron-Attal), le groupe Socialiste et démocrate (S&D) et le groupe écologiste (Les verts / Alliance libre européenne (ALE)). Ils s’inscrivent dans une démarche fédéraliste.
Quatre groupes parlementaires s’opposent à une évolution fédérale. Certains d’entre eux défendent une Europe des Nations. Ils souhaitent un recentrage des politiques antérieures. Leurs positions sont parfois différentes. On compte trois groupes de droite : Parti Populaire Européen (PPE) auquel appartient Les Républicains (LR), Identité et Démocratie (ID), avec le Rassemblement national (RN) et Conservateurs et Réformiste Européens (CRE) avec Reconquête ! Dans la catégorie non fédéraliste, on compte aussi, pour d’autres raisons, le groupe d’extrême-gauche (Gauche unitaire européenne) dans lequel siège LFI.
Pour dresser un paysage complet, ajoutons que des listes hostiles à l’UE, en tant que telle (sur le modèle du Brexit), vont se présenter dans certains pays de l’Union, mais elles devraient faire des scores marginaux. Aucune liste française, susceptible d’avoir des élus, ne met en cause l’Union européenne, contrairement à ce que prétendent Macron et Attal, les listes en jeu prônent seulement son évolution, à des niveaux divers, avec certaines questions difficiles à faire aboutir.
Au niveau du Parlement européen, les deux groupes les plus importants sont avec 181 sièges le PPE (droite) et avec 140 le S&D (gauche socialiste), de fait, ils se partagent le pouvoir au Parlement européen. D’après les sondages actuels, ils devraient conserver leurs positions. Le paradoxe est que les élus macronistes ou RN continuerons à siéger dans des groupes parlementaires de moindre importance, et qu’ils n’auront pas une influence déterminante dans les débats du Parlement, comme cela a été le cas précédemment.
Depuis sa création, le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) défend l’Europe des Nations et combat les partisans d’une Europe fédérale (solution promue par Macron-Attal). Ses adversaires sont donc les macronistes, les socialistes et les écologistes.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) appellera les citoyens à voter en masse. Il faudra voter en faveur des listes Françaises qui pourront être représentées au Parlement (il faut plus de 5% des suffrages) et non pour les listes ayant une prévision de résultat inférieur à ce seuil. Il faut qu’elles défendent, chacune à leur manière, l’Europe des Nations. Il faut choisir celles qui vont vraiment travailler au Parlement sans se disperser sur le terrain national. Un député européenne Français ne doit pas être un intermittent, il doit travailler uniquement au Parlement européen.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) prône la nécessaire évolution de l’Union européenne dans des domaines comme le respect des frontières extérieures de l’Union, la réduction de l’accueil des migrants, la réindustrialisation, l’emploi, la maitrise de l’énergie, la réduction drastique de la prolifération normative, la maitrise du budget de l’UE, le respect des compétences définies dans les traités, l’élargissement de l’UE à de nouveaux pays, la lutte contre les ingérences étrangères, la coordination des efforts conjoints en faveur de la sécurité contre les trafics de drogue ou d’êtres humains, contre les mafias et le banditisme, contre la délinquance financière, etc.
L'ŒUVRE SOCIALE IMPORTANTE DU GÉNÉRAL DE GAULLE
PAR L'AMIRAL PHILIPPE DE GAULLE
Télécharger la communication du MIL du 20 mars 2024
En 2001, le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) a organisé une convention sur la participation. L'amiral Philippe de Gaulle, sénateur de Paris, membre du comité d'Honneur du Mouvement Initiative et Liberté (MIL) nous a fait l'honneur d'y participer. Il a souhaité intervenir lors de ce colloque. Voici le texte intégral, sans correction, de son intervention. Il n'a jamais été publié avant ce jour. Lorsqu'on relit son intervention, on découvre une formidable leçon d'histoire du gaullisme.
Monsieur le président je vous suis reconnaissant des paroles très bienveillantes et trop aimables que vous venez de prononcer à mon égard. Je les prends comme un hommage au général de Gaulle dont j'ai l'honneur de porter le nom. Comme vous le savez, je suis attaché au Mouvement Initiative et Liberté (MIL) car j'y ai reconnu l'esprit et l'action du général lui-même, plus que beaucoup d'autres groupes. Je vous suis reconnaissant de me laisser la parole au début de ce colloque. Je n'ai certes pas la prétention de le faire en premier en vertu de quelques privilèges du genre «Primam partem tolo coni am nominor leo» ou vulgairement dit : je prends la première part parce que je m'appelle Léon. Mais parce que le corps du sujet sera beaucoup mieux traité par d'autres que moi. En conséquence mon propos ne sera qu'une espèce de préface à l'ouvrage si je puis dire, un préambule.
La participation comme vous le savez est une idée fondamentale du général de Gaulle. Elle est souvent reprise par les socialistes en ce moment sous le terme d'intéressement parce que le nom qui lui avait donné son inventeur leur brûle la gueule si je puis dire. Il en est d'ailleurs de même pour la régionalisation et d'ailleurs, dans le projet de régionalisation, il y avait aussi un paragraphe sur la participation qui a peut-être été une des causes pour lequel elle a été refoulée. Régionalisation refusée au général de Gaulle par le referendum d'avril 1969 et qu'on retrouve fréquemment avec des imperfections qui en deviennent souvent l'application sous le nom de décentralisation. Quoi qu'il en soit, les socialistes reprennent sans vergogne et en les déformants les idées qu'ils avaient combattues. La participation qui s'applique maintenant d'une manière non négligeable dans les grandes entreprises et dans les moins grandes, s'impose finalement petit à petit, preuve que l'idée finalement n'en était pas si mauvaise.
Je dois vous dire que je suis révolté par l'occultation systématique par les professionnels de la revendication, de l'œuvre sociale du général de Gaulle. Si on veut bien consulter l'officiel et les signatures des décrets et se souvenir de la conjoncture, pour ceux qui ont encore un peu de mémoire, on s'aperçoit que cette œuvre sociale du général est finalement la plus considérable depuis la fin de la guerre. Je dois dire aussi que le général lui-même a trop laissé cette occultation se faire à son détriment. Ce qui a permis à tous les bons apôtres comme il disait de s'approprier allègrement son œuvre. Comme je lui faisais remarquer qu'il ne disait pas assez haut ce qu'il faisait dans le domaine social, il me répondit en substance : «l'Histoire ne pourra pas manquer de mesurer dans ma manière de gouverner, mais en attendant, je me garde bien dans mes discours d'en évoquer trop directement les modalités car alors les Français qui revendiquent tout le temps et se plaignent toujours ne me parleront plus que de leur quotidien et je ne pourrais plus alors leur parler des grandes orientations économiques qui permettent d'atteindre la prospérité seul moyen préalable de tous les progrès sociaux».
Le général se proposait néanmoins de mettre les points sur les i dans ses mémoires d'espoirs mais comme vous le savez, il est décédé bien avant d'avoir pu les terminer. Je ne parlerais donc pas personnellement de la participation elle-même, sujet qui va être évoqué, qui va être développé fort bien et à fond et les autres intervenants éminents que l'on a convié à en traiter aujourd'hui.
Mais je voudrais combler cette lacune flagrante de l'information en rappelant l'œuvre sociale du général de Gaulle dont la participation est l'un des éléments essentiels contre l'archaïque et néfaste lutte des classes qui est encore l'unique raison d'être de certains.
L'œuvre sociale des gouvernements Français a commencé bien avant le général de Gaulle. Même si ce dernier y tient la place la plus importante de son temps. Sous l'autre régime, il avait été décidé les assurances sociales créées en 1928 par le gouvernement modéré d'André Tardieu, les allocations familiales instaurées en 1932 par un gouvernement dit de droite, la quinzaine de jours de congés payés étendue en 1936 par un gouvernement Blum. Depuis, les grandes entreprises où les quinze jours de congés payés existaient déjà, il y a eu extension de ces mesures de quinze jours de congés payés à tous les salariés. Deux autres semaines seront rajoutées après la guerre, le 20 mai 1965, encore sous un gouvernement du général de Gaulle. La limitation du temps de travail, problème aussi vieux que l'humanité fût une œuvre quasi continue de tous les temps.
Là, je fais une parenthèse puisque nous sommes dans les 35 heures, si je puis dire. Mais mon père s'était gardé de toucher à la quarantaine d'heure instaurée sous le front populaire parce que pour lui 3 X 8 = 24. Cela permettait de faire les 3 X 6 dans la journée et les 5 X 8 = 40 pour travailler 8 heures, un temps normal dans la journée cinq jours par semaine. À partir du moment où vous tombé en dessous, ce qui est la mesure bancale des 35 heures, on ne peut plus rien assumer. On ne peut plus faire la police, on ne peut plus marcher dans les hôpitaux et j'en passe, enfin vous le savez aussi bien que moi.
Dès avant la guerre, Charles de Gaulle avait été en contact avec les populations ouvrières et paysannes du Nord, des régions parisiennes ou de Saint-Étienne. En particulier les mineurs parmi lesquels travaillent ses frères. Il avait deux frères ingénieur des mines et son beau-frère qui était un troisième ingénieur des mines. Il avait côtoyé, il avait retrouvé les mineurs et les cultivateurs au service militaire dans le Nord. Il connaissait la situation catastrophique des familles de journaliers nombreux à l'époque qui étaient privées de ressources en cas de maladie. Visitant ensuite les grandes agglomérations et les régions industrielles libérées, il avait été frappé notamment à Lille, sa ville natale, par l'aspect de pauvreté des populations, ce qui l'avait confirmé dans son propos élaboré dès la France libre à Londres, d'instauré en France aussitôt que possible une organisation mutuelle au bénéfice de ceux que l'accident ou la maladie a frappé.
C'est son discours à Oxford, dès 1942, qui commence à résumer toute cette orientation sociale future. Il avait tiré profit d'une étude très complète de l'économiste Beveridge, ministre du travail de Churchill et qui appartenait au parti libéral britannique. Lord Beveridge s'était inspiré du système de sécurité sociale créé à la fin du 17ème siècle par Bismarck en Allemagne et en Alsace-Lorraine annexée. Système dans lequel les villes et les villages payaient les médecins, les hôpitaux et les pharmacies. Le général avait chargé l'Assemblée consultative d'Alger de préparer ce dossier en 1943, c'est à dire peu après son installation à Alger. Après le retour de la République à Paris le 25 août 1944, c'est à dire aussi très tôt, le chef du gouvernement provisoire en confie la rédaction en terme de lois et règlements à deux conseillers d'état éminent, Alexandre Parodi, qui était vice-président du Conseil d'État, le président étant le chef de l'état, je le rappelle pour le Conseil d'état, et Pierre Laroque qui était président d'une des chambres du Conseil d'État. Les recommandations à ce sujet prêtaient souvent après coup au Conseil national de résistance qui n'existe plus depuis la restauration de l'état et la libération de Paris, mais qui prétend se proroger par quelques anciens ou nouveaux cooptés qui n'y ont plus aucune espèce de mandat, ni d'autorité, ne sont pas des références valables. Je dis cela parce que chaque fois que l'on parle de lois sociales aux communistes, ils se réfèrent toujours au CNR (au Conseil National de la Résistance) où ils s'étaient, par cooptation, assurés une forte majorité alors que ce CNR n'existait plus.
Les mentalités à la libération ne sont pas tout à fait prêtes à la réalisation d'un système général d'assurance, de solidarité et de soutien mutuel pour chacun. D'autant que des caisses séparées et particulières aux différentes activités existent depuis longtemps. Soit sous des formes patronales paternalistes, soit selon des assurances accident créées en 1898. Les syndicalistes seraient plutôt favorables individuellement au système par le général mais leurs appareils hélas politisés y sont délibérément opposés, ils craignent en effet de perde le monopole et le contrôle qu'ils exercent de fait sur les nombreux régimes spéciaux des grandes entreprises : Gaz, électricité, chemin de fer, mines, marine marchande, pêche, métallurgie, grands magasins etc. Ainsi le communiste Gaston Montmousseau prend-t-il la tête d'une violente campagne contre le général de Gaulle au sujet de la sécurité sociale en titrant ses éditoriaux dans l'humanité : «Tentative d'immatriculation à l'Allemande des travailleurs» ou bien «retour au livret d'ouvrier de Badinguet». C'est essentiellement parce que la mesure vient du général qu'elle doit être combattue d'autant que tout ce qui est acquis par le travailleur doit paraître arraché et en aucun cas octroyé. Toujours la lutte des classes. On en aurait discuté pendant des années dira le chef du gouvernement provisoire à l'époque lorsque de sa propre autorité et presque contre tous, il signe ou signera les ordonnances du 30 septembre 1944 et des 4 et 19 octobre 1945 portant création et organisation de la sécurité sociale. J'ai dit organisation de la sécurité sociale, ce n'était pas des décrets vagues. Elles seront non sans réticences contresignées par application et je dirais même par obligation pour certaines par les ministres de la santé et de la population, du travail et de l'intérieur. Très réticents.
Les mesures sociales prisent par le premier gouvernement du général de Gaulle à la libération ne sont d'ailleurs pas limitées à la seule sécurité sociale. Dès septembre 1945, ont été signées d'autres ordonnances instaurant des allocations familiales de maternité, des primes de naissance et le 31 décembre 1945, l'instauration du quotient familial qu'il ne faut pas confondre avec les allocations familiales, comme vous le savez, qui vise à aider les plus modestes, mais le quotient familial qui est pour aider à la natalité. C'est à dire que les femmes avec des enfants doivent avoir le même niveau de vie qu'auparavant pour inciter à en avoir et non pas ce qui avait été constaté à l'époque et encore maintenant, à partir du 4ème enfant le niveau de vie quel que soit le milieu diminue de moitié. Et le quotient familial diminuait de moitié les impôts sur le revenu à payer à partir de 4 enfants. On en est loin maintenant, je crois que c'est limité ou plafonné à 25000 francs et encore cela diminue tous les ans.
Quelques mois après le départ du général de Gaulle, le 21 janvier 1946, les syndicats s'apercevront qu'ils pourront noyauter à leur aise le nouveau système. Tandis que le gouvernement d'alors tripartite mais à large majorité marxiste (2/3 socialo-communistes) procèdera à un recrutement massif des personnels (le noyautage) dont les tendances politiques compteront plus que les compétences. Ce qui rendra le démarrage de cette nouvelle administration d'autant plus lourd et moins efficace.
Encore une parenthèse, nous avons un peu la même chose à la mairie de Paris en ce moment, vous avez 50.000 fonctionnaires qui tournent en rond. Plus personne ne comprend rien sur 20 statuts pour les 35 heures et tend à remplacer ces fonctionnaires, les camarades venus de province des municipalités qui ont été sorties, toujours le noyautage, vous voyez quelle efficacité cela va donner à l'administration de la ville de Paris.
À partir de janvier 1946, et tandis que les syndicats s'empare de la sécurité sociale, si on peut dire, le général de Gaulle sera systématiquement gommé des références et tout le monde se targuera d'avoir inventé la sécurité sociale. Le parti communiste prétendra même qu'Ambroise Croizat devenu ministre du général après les élections d'octobre 1945 et qui l'est resté après le départ du général, il y aura, je cite l'humanité, attaché son nom à tout jamais. En réalité Ambroise Croizat n'avait accepté de faire voter, après le départ du général en 1946, la généralisation de la loi aux travailleurs indépendants. Et ces derniers par un rare aveuglement obtiendront que le parlement revienne sur cette mesure de sorte que le nom du dit ministre ne sera finalement associé qu'à un texte mort-né.
En 1958, dès le retour au pouvoir du général de Gaulle, son premier gouvernement crée l'UNEDIC, le 30 décembre 1958. Il prolonge de 14 à 15 ans la scolarité primaire ou d'apprentissage. Puis en 1960 de 15 à 16 ans. Malheureusement avec la complicité des enseignants et la lutte permanente des syndicats marxistes contre l'apprentissage déclaré : «discrimination inégalitaire et exploitation des jeunes par les patrons», ce dernier apprentissage sera sournoisement écarté pour ne laissé en pratique que la prolongation de la scolarité, sans discernement des aptitudes. En 1961, sont instauré les régimes des retraites complémentaires de l'ensemble des salariés et de l'assurance chômage. En signant l'accord sur les ASSEDIC avec les syndicats, sauf la CGT qui ne signe jamais rien pour maintenir la lutte des classes qui est sa raison d'être, le général dit ironiquement au secrétaire général de force ouvrière : «Et bien monsieur Bergeron, nous venons de signer l'accord sur l'indemnisation du chômage mais il n'y a pratiquement pas de chômeurs, sauf le minimum technique incompressible soit un peu plus de 60.000». «C'est vrai mon général» répondit monsieur Bergeron, «mais après vous il ne manquera pas d'y en avoir bien plus». On dit que le général de Gaulle n'avait jamais de contact avec les syndicats, il en avait tout le temps, mais comme je l'ai dit, il ne voulait pas en faire état au quotidien car on n'aurait plus parlé que de cela.
En 1962, la sécurité sociale est étendue à l'agriculture, puis au commerce, puis, en 1966, à l'ensemble de l'artisanat et des travailleurs indépendants, 20 ans après Ambroise Croizat. Le 20 mai 1965, généralisation de la 4ème semaine de congés payés. Le 23 février 1968, instauration des allocations de chômage partiel et enfin le 10 février 1969 signature avec les syndicats sauf la CGT, toujours, d'un accord sur la sécurité de l'emploi. Par délégation de pouvoirs spéciaux en matière économique et de gouvernement, le 18 août 1967, paraît l'ordonnance sur la participation des salariés à l'extension et au fruit de l'entreprise. Vieille idée de mon père pour sortir le monde du travail du prolétariat.
Cette idée soutenue par les gaullistes de gauche, les vrais, dit-il, c'est à dire ceux qui ont toujours des socialistes contre eux. Il se heurte naturellement aux patrons qui craignent d'avoir à trop informer les ouvriers dans un contexte de lutte des classes et d'être gênés pour diriger leur entreprise et d'autre part aux syndicats ouvriers qui voient justement un affaiblissement de cette même lutte des classes qui font le moteur de leurs revendications. Mais la ténacité du général de Gaulle fera, petit à petit, passer cette participation d'un taux symbolique à un appoint non négligeable pour les salariés au fur et à mesure des décennies.
Quatre jours plus tard, c'est à dire le 22 août 1967, de nouvelles ordonnances réforment la sécurité sociale. Comme vous le savez, fondée et organisée en 1945 par le général de Gaulle. Ces dernières sont encore en application à l'heure présente, ce qui n'empêche pas les mal intentionnés de prétendre que le général, dont l'œuvre sociale a dépassé de loin celle de tous les autres gouvernements d'après-guerre et même d'avant, ne se souciait pas du bien-être du peuple. C'est ce que m'a dit monsieur Hue, il n'y a pas longtemps. Le plus extraordinaire est que ces bons «apôtres» réussissent encore à le faire croire à beaucoup.
Je vais m'en tenir à ces mesures sociales principales du général de Gaulle que je n'ai pu m'empêcher de rappeler tant m'indigne l'ignorance des Français à ce sujet. Ignorance soigneusement entretenue par les professionnels de la revendication et de la démagogie comme je l'ai dit. Malgré ces nombreuses dispositions adoptées au fur et à mesure des besoins et du temps, le général entretenait toujours une réflexion fondamentale sur l'abolition du capitalisme ancien et du marxisme qui s'y superpose et dont il jugeait les luttes profondément néfastes.
Aussi écrivait-il à Marcel Loichot syndicaliste CFDT je cite : «Peut-être savez-vous que depuis toujours je cherche un peu à tâtons la façon pratique de déterminer le changement non point du niveau de vie, c'est une autre question, mais bien de la condition de l'ouvrier dans notre société industrielle, ce doit être le commencement de tout comme l'accès à la propriété le fût dans notre ancienne société agricole».
Mais la participation, le patronat qui y voyait une difficulté supplémentaire de la lutte des classes et le Premier ministre Georges Pompidou qui résistait. C'était déjà la fêlure, ou le début de fêlure, entre le Premier ministre et le Général qui commençait à poindre. Les élections législatives de mars 1967 qui n'avaient laissé qu'une voix de majorité au gouvernement du Général entravèrent les développements de ce projet. Pas question de changer le second du navire par mauvais temps. Pompidou, bien que manifestant de la lassitude et des résistances, fut reconduit pour la troisième fois, après 10 jours de délais, je le rappelle, car le général a beaucoup hésité, contrairement à ce qui est dit, car Pompidou était très réticent d'encore continuer. Il s'est décidé au dernier moment et au moment où Couve De Murville venait d'être nommé, il s'est ravisé, c'était un peu tard, c'était trop tard.
De nouveau Premier ministre, Pompidou pousse l'envoi à Rome de Burin des Rosiers qui était secrétaire général de l'Élysée et qui s'intéressait beaucoup à la participation. Il est remplacé par Bernard Tricot en juin 1967 qui n'a été en aucun cas déloyal, bien au contraire, mais qui n'était pas parti des mêmes bases. Pompidou et son équipe cherchent à éloigner le général des soucis et des problèmes et laisser dormir des projets de réformes qu'il a préconisés.
Ainsi les instructions datant de 1963 d'ailleurs relative à la réforme universitaire et le plan de réforme de la police préparé par Léon Noël et entériné par le gouvernement furent-ils mis en sommeil ou carrément détournés. À plus forte raison, Pompidou s'efforçait-il de dissuader le général de sa grande idée de la participation à soumettre au referendum. L'Élysée est accusé par Giscard d'Estaing, en juillet 1967, d'exercice solitaire du pouvoir ou insidieusement Pompidou essaye de confiner Charles de Gaulle aux politiques militaires et étrangères dont le Président de la République est naturellement le chef. C'est à la fois par sollicitude pour le général, d'essayer de lui enlever un certain nombre d'ennuis mais aussi par calcul politique que Pompidou faisait cela, il y avait les deux à la fois. Le général en s'entretenant à l'époque avec David Rousset constate l'incapacité où il se trouve de réaliser ses idées de participation. Je le cite : «Il faut condamner le vieux régime capitaliste mais je suis coupé des Français, je suis seul et ne trouve pas d'hommes de bonnes volontés qui comprennent le sens de la bataille».
Au dernier Conseil des ministres d'avril 1968, le général, une fois de plus, remet sur le tapis les problèmes des réformes sociales et les mesures en faveur des familles. C'est avant les événements de 1968, et on vit alors, chose étonnante dans ce décor de l'Élysée dont la pérennité incitait à l'immobilisme, Georges Pompidou n'a pas laissé passer mais a dit carrément son opposition à ces projets, selon lui, irréalistes. Quelques jours plus tard, la tourmente de mai 1968 allait donner raison au Président de la République contre le Premier ministre. Mais c'est le premier Président de la République qui en sera la victime à terme et c'est sur un Charles de Gaulle diminué que s'abattit la tempête qu'il n'avait pas vu venir, ce qui lui a fait dire qu'il avait failli à la prévoir et non pour une autre raison. Comme je n'ai pu m'empêcher de le rappeler car elle est trop ignorée, le général a bien laissé une œuvre sociale importante dont la participation est l'une des idées majeures pour changer fondamentalement la condition ouvrière et je suis profondément reconnaissant aux autres intervenants de prendre maintenant la parole pour l'exposer.
CANNABIS RÉCRÉATIF OU DROGUE TOUT COURT
Télécharger la communication du MIL du 21 avril 2024
L’Allemagne vient de légaliser la consommation, pour les adultes, de la drogue dite cannabis pour un usage «récréatif», après Malte (en 2021) et le Luxembourg (en 2023). Cette décision prend effet début avril 2024. Le processus va se mettre en place progressivement avec un circuit de distribution à but non lucratif à partir de juillet («Cannabis Social Club»), des doses limitées et l’autorisation de la culture à domicile. Cette décision a été prise par la coalition gouvernementale allemande (socialistes, écologistes et libéraux). Ces mesures ont donné lieu, en Allemagne, à une opposition de responsables politiques de droite, de médecins et de spécialistes.
La légalisation de la production, du commerce et de la consommation du cannabis en Allemagne impacte évidemment la France, pays voisin. La libre circulation ouvrira le marché allemand de la drogue aux frontaliers, voire à tous les consommateurs potentiels, même si des dispositions sont «théoriquement» prises pour limiter la vente aux étrangers.
Cette décision allemande relance le sujet en France. Cette question est défendue, principalement, par la gauche et l’extrême-gauche. Par exemple, suite à la décision allemande, la maire écologiste de Strasbourg a demandé de mener une expérimentation locale sur la consommation et la culture de cannabis à Strasbourg. Elle a déclaré «il me semblerait intéressant d'ouvrir une expérimentation à une échelle locale transfrontalière, qui permettrait de tester à Strasbourg ce qui va être mis en œuvre côté allemand». La préfète a formulée un refus de cette expérimentation locale pour l’instant.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) juge que le risque d’une dépénalisation du recours au cannabis récréatif existe réellement aujourd’hui en France. Il y a un vrai et grand danger pour notre nation. Le sujet est tout à fait d’actualité puisque même le Conseil économique, social et environnemental (CESE), a émis, en 2023, un avis favorable à la dépénalisation encadrée de l’usage de la drogue cannabis (dites récréatifs) en France «Cannabis : sortir du statu quo, vers une légalisation encadrée» (Avis du 24 janvier 2023, paru au JO).
Le cas du cannabis ne peut donc pas être considéré indépendamment de celui des autres drogues. La création d’un secteur de production, de vente et de consommation du cannabis en France ne mettrait pas un terme aux trafics existants, compte tenu de la concurrence sur les prix, la qualité et la quantité. Il encouragerait une consommation supplémentaire, voir généralisée et ouvrirait la porte à une croissance de la vente des autres drogues.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) réaffirme, comme il l’a toujours fait, sa totale opposition à la dépénalisation (donc à la légalisation) de la drogue en France. Cela va débuter par le cannabis mais il y a un risque énorme que cela s’étende à d’autres drogues (voir la Communication du MIL du 22 janvier 2022 - la lutte contre la drogue doit être plus efficace). À propos du cannabis, l’Académie nationale de médecine a rappelé en octobre 2023 son diagnostic sans nuance. «La toxicité du principal constituant psychotrope de la drogue, le tétrahydrocannabinol (THC) est parfaitement établie : toxicité physique supérieure à celle du tabac (cancers, infarctus, troubles du rythme cardiaque, AVC, artérites), toxicité psychique (troubles cognitifs et anxiodépressifs, syndrome amotivationnel, désinhibition, induction ou aggravation de la schizophrénie), effets sur la grossesse et sur la descendance, modifications épigénétiques. Il est aussi un inducteur de violences familiales, professionnelles, routières».
Par ailleurs, le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) dénonce les opérations de communication menées par Macron et Darmanin en organisant des opérations exceptionnelles (du type «grandes rafles») contre le trafic de drogue à Marseille et dans d’autres villes de France. Elles permettent de faire valoir des chiffres de saisies de drogue et un nombre d’interpellations pour, uniquement, traiter et rassurer l’opinion publique. Ces mises en scène ne peuvent pas remplacer l’action quotidienne menée par les forces de l’ordre et la Justice. Ces événements n’apportent en aucun cas la preuve d’une action plus efficace dans le temps contre les trafiquants, les revendeurs, la gestion de leurs stocks. La reprise rapide du trafic de drogue, aussitôt après la fin des opérations, atteste de la faible efficacité de ce type d’action. Tant qu’il y aura des consommateurs de drogue, il y aura des trafiquants. Seule des sanctions pour consommation de drogue peuvent essayer de réduire la demande.
MACRON VEUT DÉTRUIRE L’ŒUVRE SOCIALE DU GAULLISME
Télécharger la communication du MIL du 30 avril 2024
En mai 1943, le général de Gaulle crée un organisme pluraliste, le Conseil national de la Résistance (CNR), unifiant les différents mouvements de la résistance intérieure (huit mouvements de la Résistance, de deux syndicats et de six partis politiques de la III° République). Jean Moulin en assure la présidence en France. Le CNR élabore un programme (adopté à l’unanimité le 15 mars 1944) qui présente une vision d’avenir à appliquer dès la victoire et le rétablissement de la souveraineté française sur le territoire national.
Le programme du CNR constitue un élément fondateur du gaullisme social. Il contient en effet des mesures sociales. Entre autres, il comprend un «plan complet de Sécurité sociale, visant à assurer à tous les citoyens les moyens d’existence dans tous les cas où ils sont incapables de se les procurer par le travail, avec gestion appartenant aux représentants des intéressés et de l’État». Il préconisait également «une retraite permettant aux vieux travailleurs de finir dignement leurs jours». Ces idées sont reprises dans le préambule de la constitution de 1946. Un système complet de protection sociale est mis en place avec l’assurance maladie, un système de retraites par répartition financé de manière intergénérationnelle et les allocations familiales.
En août 1958, le général de Gaulle décide de la création en France d’un système d’assurance-chômage. Il invite les «organisations patronales et ouvrières […] à prendre contact pour créer en commun un fonds de salaire garanti, pour procurer aux travailleurs la sécurité d’une rémunération de base et des facilités pour leur reclassement professionnel. Je sais à qui je m’adresse, et je suis sûr d’être entendu».
Les partenaires sociaux, patronaux et syndicaux construisent le régime paritaire d’assurance chômage. Le général de Gaulle annonce le 29 décembre 1958 que «va être fondé, institué par coopération entre le patronat et les syndicats, un fonds national destiné au maintien de l’emploi et assurant aux travailleurs, qui tomberaient en chômage, un supplément portant l’allocation aux environs du salaire minimum». Le 31 décembre 1958, un accord acte la naissance des Assedic et l’Union nationale qui les coiffe (Unedic) entre la Confédération nationale du patronat français (CNPF), la CFTC, la CGT, Force ouvrière (FO) et la CGC.
Mais, cet acquis social est remis en cause par Macron par une série de mesures depuis 2017.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) condamne la politique menée par Macron et Attal qui vise à un contrôle direct de l’assurance chômage. Depuis 2017, la remise en cause du système d’assurance chômage par l’exécutif a touché son financement (suppression des cotisations salariales au profit de la CSG) et réduit les prestations aux chômeurs. Le gouvernement a imposé des charges exceptionnelles à l’Unédic à l’occasion de la période du confinement, charges qui ont conduit à une dette de plus de 60 milliards d’euros. Aujourd’hui, l’équilibre financier annuel ayant été rétabli, le gouvernement procède à une ponction de plus de 12 milliards d’euros sur le régime, ce qui va freiner, voir empêcher, le remboursement de la dette (mesure de la Loi de Finance 2024). L’État a pris le contrôle et la place des partenaires sociaux, et ceci malgré qu’ils avaient, tous, signé un accord en octobre 2023.
Attal vient d’annoncer qu’il prendrait de nouvelles mesures de réduction des prestations au second semestre 2024, juste après les élections européennes : allongement des conditions d’accès à l’indemnisation, diminution de son montant et limitation de la durée d’indemnisation.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) conteste le discours de certains qui considèrent l’assurance-chômage comme de l’assistanat, alors qu’il s’agit d’un régime d’assurance pour lesquels les bénéficiaires ont contribué durant la période où ils ont travaillé. Le président du Medef, lui-même, a déclaré que la réduction de l’indemnisation chômage ne constituait pas une solution et que la perspective résidait dans la croissance permettant de créer des emplois en plus grand nombre. Le vrai combat ne se situe pas au niveau de la réduction de l’indemnisation chômage, mais dans l’organisation d’une lutte plus efficace contre toutes les formes de fraude sociale et les abus.
Enfin, le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) réaffirme son attachement au maintien des régimes sociaux en France en matière de santé, de famille, d’assurance-chômage ou de retraite, initié par le Général de Gaulle. Macron veut tout casser, tout détruire. Il faut, dans la tradition du gaullisme social, que la gestion du régime d’assurance-chômage soit rendue aux partenaires sociaux.
LA RÉPUBLIQUE EST MENACÉE PAR L’EXTRÊME-ULTRA-GAUCHE
Télécharger la communication du MIL du 31 mai 2024
Les forces politiques d’extrême-gauche et de l’ultra-gauche ont pu constater qu’elles ne disposaient de pas beaucoup de débouchés politiques sur le plan électoral, en dehors d’alliances ponctuelles. Les récents sondages concernant les élections européennes le confirment, tant au niveau national qu’au niveau de l’Union européenne. Il n’y aura pas une présence politique déterminante de l’extrême-gauche révolutionnaire ou écolo-radicale au Parlement européen en juin 2024.
Les militants de l’extrême-gauche révolutionnaire classique (communistes, trotskystes) et ceux de l’écolo-gauchisme (comprenant divers écologistes radicaux) se trouvent confrontés à cette réalité démocratique. Faute de perspectives, ces militants risquent de se tourner vers des actions illégales et/ou violentes, au-delà du seul discours révolutionnaire ou écolo-radical. Concrètement, des militants d’extrême-gauche pratiquent régulièrement, sur le terrain, la violence symbolique, verbale, physique ou matérielle.
Par exemple, cela se traduit par des débordements de LFI à l’Assemblée nationale (comme le déploiement du drapeau palestinien ou la tenue de propos inacceptables), des attaques de permanences politiques, des menaces ou des agressions contre des militants et élus de droite (ou de gauche), des blocages de campus et des occupations de locaux universitaires (en présence de députés LFI), des discours appelant à l’insurrection, violents et parfois à relents antisémites, des actions contre les intérêts de la France, comme cela vient de se passer à propos de la Nouvelle-Calédonie.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) juge que les mouvements d’extrême-gauche portent une idéologie dangereuse pour la République, bien au-delà de la politique spectacle mené par le groupe parlementaire de La France Insoumise (LFI) à l’Assemblée nationale. La violence tend à remplacer le débat des idées. Les responsables de cette mouvance constatent que le poids électoral de ces courants politiques ne leur laisse aucune perspective de succès dans un quelconque scrutin démocratique, en dehors de rares recours à des coalitions, comme lors des municipales 2020 ou des législatives 2022 (avec la coalition Nupes).
L’éclatement de la coalition Nupes (PS, EELV, PCF, LFI et groupuscules associés) est désormais acquis. Les sujets de divergence politique se sont formalisés au fur et à mesure des prises de position de LFI sur l’actualité : soutien aux émeutiers urbains, absence d’une condamnation des massacres du mouvement terroriste islamiste Hamas, attaque de l’UE, soutien aux blocages des universités et des écoles.
La France Insoumise (LFI) se trouve isolée des autres partis de la gauche de la gauche. Mais elle conserve le soutien de syndicalistes révolutionnaires, de membres de groupuscules socialistes ou trotskystes et, ponctuellement pour les manifs, de militants d’ultra-gauche (type black bloc). Dans ce contexte politique, son projet consiste à mener des actions de terrain spectaculaires qui, de fait, bénéficient d’une couverture médiatique excessive, grâce à des journalistes de gauche.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) constate également le développement de mouvements écologistes radicaux qui pratiquent, implicitement ou très explicitement, la violence. C’est le cas des organisations réunies dans le collectif «Les Soulèvements de la terre» ou d’Extinction Rebellion. Ces activistes organisent des campements permanents (ZAD), des blocages de routes, des occupations de locaux, des sabotages industriels. Ces violences ont, par exemple, pour but de bloquer le fonctionnement d’une entreprise, d’un projet d’aménagement, la construction d’une route ou d’un stockage d’eau. Ces activistes se situent officiellement en marge du parti écologiste (EELV) qui a vocation à assurer des formes d’actions légales, même si des ambiguïtés existent.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) estime que Macron et Darmanin ont globalement échoué à freiner ces mouvements, faute de prendre les mesures circonstanciées nécessaires pour limiter les actions des activistes d’extrême-gauche ou d’ultra-gauche. Une politique adaptée devrait être menée pour prévenir la violence politique en France et faire condamner ses acteurs qui sont connus.
LA PERTINENCE DES PRINCIPES DU GAULLISME
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En premier lieu, le Gaullisme a marqué l’histoire de France au 20ème siècle en 1940, 1944, 1948, 1958 ou 1968. Il importe de s’en souvenir et d’en témoigner, pour transmettre les leçons de l’histoire aux nouvelles générations. En second lieu, en 2024, demeure l’esprit gaulliste. Il s’applique parfaitement aux enjeux actuels. La pertinence de ses principes fondamentaux reste toujours aussi forte sur l’ensemble des sujets actuels, quand on s’y attache.
Une approche politique globale. La première caractéristique de l’esprit gaulliste réside dans une approche politique globale sur les questions majeures au-dessus des partis, des syndicats, des communautés, des confessions, des lobbies, des sectes et de tous groupements d’intérêts.
L’indépendance de la France. Le refus de sa soumission à des organismes supranationaux, ou des puissances étrangères, étatiques, économiques et financières, ou des entreprises multinationales reste un élément fondamental de l’esprit gaulliste. Cette indépendance a été façonnée par son histoire. Elle doit être défendue dans tous les domaines que cela soit politique, économique, culturel, diplomatique et militaire. La tenue d’une ligne indépendante n’empêche pas, par ailleurs, d’avoir des alliés, en particulier des pays avec lesquels la France a noué des liens historiques étroits.
Le rassemblement de tous les Français. L’esprit gaulliste vise au rassemblement de tous les Français au-delà notamment des clivages politiques, syndicaux, locaux, religieux pour obtenir un dépassement et parvenir à rétablir la confiance de l’ensemble des citoyens vis-à-vis de leurs dirigeants politiques. Il existe aujourd’hui de profondes divisions entre les divers partis politiques ou écoles de pensée. Le projet politique consiste à rassembler les citoyens sur des grands projets au-delà des clivages partisans. Il impose de faire évoluer la manière même de faire de la politique. Le peuple de France aspire au rassemblement sur les grandes questions.
Un pouvoir exécutif fort et stable. L’esprit gaulliste va dans le sens de l’existence dans notre pays d’un pouvoir exécutif fort et stable. La constitution de la Ve République le permet. Elle donne au président de la République un rôle primordial sur les grands enjeux. Elle établit un lien direct entre le chef de l’État et le peuple. Grâce au suffrage universel direct pour l’élection présidentielle, et le recours possible au référendum, la Ve République permet à notre pays de pouvoir bénéficier des moyens d’une politique échappant pour l’essentiel aux pressions des partis, syndicats et autres groupes si les dirigeants politiques en font le choix. Mais la pratique de ces dernières années n’a pas été dans le sens des institutions et a conduit à une critique du système alors que la critique devrait porter sur des dirigeants politiques qui ont souhaité s’abstraire des institutions.
Une vision internationale en faveur de la liberté et de la paix. L’esprit gaulliste porte une vision internationale en faveur de la liberté, de la paix et de l’indépendance des peuples. Il affirme que la France participe à l’équilibre du Monde en raison de son histoire, de sa puissance et de sa grandeur. Il professe un refus viscéral des totalitarismes : Historiquement, le gaullisme s’est illustré par un refus des totalitarismes (communistes et nazis). L’esprit gaulliste conduit à un engagement, aujourd’hui, dans la lutte contre l’idéologie islamiste totalitaire.
Une défense globale de l’environnement. La défense de l’identité nationale, de notre langue, de notre patrimoine historique, de nos paysages et de notre milieu naturel nature (air, eau, faune et flore) constitue un ensemble nécessaire à la sauvegarde de notre environnement. La lutte pour limiter ou arrêter les migrations à nos frontières entre dans cette exigence.
Une exigence de justice sociale. L’esprit du gaullisme affirme la nécessité de la solidarité nationale conduite par l’État à destination des personnes les plus faibles, les plus pauvres et les plus en difficulté dans la société. L’attachement à un système de protection sociale mis en place après la Seconde Guerre mondiale par le général de Gaulle reste un marqueur de l’esprit gaulliste. L’objectif est d’atteindre le plein emploi et de développer une meilleure association capital-travail pour tous les Français.
La défense de la famille, de la jeunesse et de l’éducation. La famille est considérée, dans l’esprit gaulliste, comme le noyau de la société, c’est pourquoi une politique nataliste reste une priorité pour maintenir et renouveler notre population. Le modèle familial reste composé d’une femme et d’un homme ayant des enfants qu’ils élèvent, au-delà de tous les accidents de la vie. De même, l’éducation nationale et l’enseignement supérieur se trouvent être le cœur de l’intervention de l’État vis-à-vis des familles et de la jeunesse. La transformation de l’éducation et de la formation s’impose pour répondre aux besoins du XXIe siècle. L’esprit gaulliste aspire à une réelle politique en faveur de l’engagement et de l’entrée dans la vie active de la jeunesse.
Une responsabilité de l’État dans le développement économique. L’esprit gaulliste affirme la responsabilité de l’État dans le développement économique et la sauvegarde de nos entreprises. Il appelle une politique volontariste menée par des plans de développement à divers niveaux pour porter de grands projets économiques (dans les domaines du nucléaire, du spatial, du médical, du numérique, etc.) qui dépassent le niveau et la capacité des entreprises privées. Cette action va de pair avec la défense de la libre entreprise en France. Il faut baisser les dépenses publiques de l’État et des collectivités publiques mais aussi les impôts et les taxes sur les particuliers et les entreprises afin de mieux gérer la France.
Un pragmatisme politique. L’esprit gaulliste ne s’inscrit pas dans une idéologie politique, mais est en opposition avec les idéologies anciennes comme actuelles. Il est caractérisé par le recours à un pragmatisme politique utilisé en vue d’atteindre les objectifs fixés, comme l’indépendance et le rayonnement de la France dans le monde et l’unité intérieure du pays. L’esprit gaulliste laisse le choix des modalités d’actions selon les circonstances. Il repose sur quelques grands principes, permettant la réalisation des objectifs.
Ce sont ces principes que le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) souhaite rappeler en 2024.
LES FRANÇAIS SONT LIBRES DE LEUR VOTE
Télécharger la communication du MIL du 14 avril 2022
Une analyse du résultat du premier tour de l’élection présidentielle s’impose. L’abstention a été assez forte (26%) le 10 avril 2022 en dépit d’un choix électoral très ouvert avec 12 candidats. L’une des raisons du taux d’abstention repose sur l’absence d’une campagne électorale classique décidée par Macron. Celle-ci a réduit le débat et a conduit le scrutin vers une bataille d’image et de communication plutôt que d’idées, de programmes et d’ambition pour la France. Le vote a profité aux trois candidats médiatisés depuis 2017 : Le Pen, Macron et Mélenchon. Cette notoriété nationale a sans doute jouée. Le recours à un vote utile a, aussi, eu lieu en faveur des candidats placés en tête dans les sondages des quinze derniers jours. Les électeurs traditionnels des partis de gouvernement (LR et PS) ont été attirés, lors de ce scrutin national, vers l’un des trois candidats arrivés en tête des prévisions.
Macron a recueilli près de 27,8% des suffrages. Les votes d’opposition au sortant ont rassemblé 72,2% des voix. Les oppositions au sortant sont de nature diverse : 32,3% pour la droite de la droite (RN, Reconquête, NDA), 25,7% pour la gauche marxiste (LFI, PCF et trotskystes), 6,4% pour la gauche classique (PS et EELV), 4,8% pour la droite républicaine et du centre (LR et UDI) et 3,1% pour Lassalle.
A l’occasion de ce scrutin, trois principaux pôles se sont affirmés : un pôle «centriste et fédéraliste européen», un pôle «national et souverainiste» et une «gauche radicale marxiste». Ceci au détriment des partis de gouvernement ayant structurés la Vème République. Mais cette structuration électorale d’un jour apparait grandement instable et passagère. Macron a enfin engagé une campagne électorale. La réalité de son programme pose chaque jour davantage question. Il prône un «en même temps» qui se rapproche du n’importe quoi. Il tente de plaire à tous avec des mesures contradictoires ayant comme seul repère le fédéralisme européen. Le pôle «national et souverainiste» reste éclaté dans les faits puisque les soutiens (Zemmour et Dupont-Aignan) n’ont pas été intégrés à son projet gouvernemental. Le candidat de «gauche radicale marxiste» a atteint un bon score en profitant des suffrages de gauche modérée, d’écologistes et de votes communautaires. Compte tenu de sa troisième position, il a été éliminé et, depuis dimanche soir, la gauche est revenue à ses divisions antérieures (PS, EELV, LFI, PCF et tous les autres).
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) constate que l’appel au rassemblement de Macron, de Jospin à Raffarin, est juste une opération de communication. De même, il est très regrettable de constater le ralliement de Nicolas Sarkozy à la candidature de Macron alors qu’il n’avait pas pris position au premier tour. De plus cela se double par un soutien explicite au projet politique du président sortant. Le programme de Macron n’a rien à voir avec celui de la droite républicaine. Sarkozy vient de signer volontairement sa rupture avec sa famille politique pour des raisons qui lui sont propres et qu’il devra, un jour, expliquer. Il est libre d’évoluer différemment mais c’est regrettable au regard du travail effectué, dans le passé, par les militants gaullistes pour le faire élire.
Un accord d’appareil avec Macron a été totalement exclu par Les Républicains lors du Bureau politique du 11 avril 2022. En dépit de cela, si des élus, LR ou autres, souhaitent, par intérêt personnel, rejoindre le macronisme ou d’autres, ils doivent le faire sans délai pour n’entretenir aucune ambiguïté et être honnête vis-à-vis de leurs électeurs.
Nous encourageons les Français à aller voter massivement pour qui ils veulent. Il reste quatre choix possibles : Macron, Le Pen, nul ou blanc. L’abstention n’est pas honorable face à nos anciens qui se sont battu pour que nous puissions être libres. Votez comme bon vous semble, mais votez. Mais les Français n’acceptent plus qu’on leur dicte leur vote. Ils votent en conscience et c’est un vote personnel et non public.
Par contre, le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) réitère son appel à ne pas voter pour le renouvellement du président sortant, compte tenu du bilan de son quinquennat et de son programme à la fois flou, dangereux et insuffisant. Nous restons fidèles à nos écris depuis 2016.
Maintenant, le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) juge que la priorité doit porter sur les législatives et la défense des valeurs gaullistes. La préparation et le succès des candidats de la droite gaulliste, qui sont en très grande majorité au sein de la droite républicaine, en juin prochain doit primer sur tout autre enjeu. En effet, quel que soit le vainqueur au second tour de la présidentielle, il semble ne pas devoir disposer d’une majorité, absolue et automatique, à l’Assemblée nationale, comme cela a été le privilège de Macron de 2017 à 2022. Le jeu parlementaire devrait par conséquent reprendre une place centrale, sachant que, par ailleurs, la droite républicaine et le centre restent majoritaires au Sénat.
Les valeurs gaullistes ont été oubliées, mettons les en avant.
7 JUILLET 2024 : FAIRE BARRAGE AU NOUVEAU FRONT POPULAIRE ET, SI POSSIBLE, CHOISIR UN GAULLISTE VÉRITABLE ET SINCÈRE
Télécharger la communication du MIL du 5 juillet 2024
Après un premier échec lors de l’élection européenne du 9 juin 2024, les résultats du premier tour des législatives du 30 juin 2024 ont prouvé que Macron a fait une faute politique majeure en décidant la dissolution de l’Assemblée nationale.
Il n’a pas su créer une dynamique pour défendre ses positions, et ne peut désormais plus y parvenir d’ici 2027. Résultat, la majorité présidentielle devrait passer de 250 députés en 2022, à plus d’une centaine en juillet 2024. Les partis de la coalition (Horizons, MoDem et Renaissance) apparaissent profondément divisés, en particulier quant à leurs positions vis-à-vis du NFP. Renaissance appelle à voter pour la gauche et l’extrême gauche (LFI), tandis que le Modem et Horizons ne souhaitent pas apporter leur soutien à Mélenchon et ses candidats.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) juge que débat politique en France s’est recentré sur un classique rapport gauche/droite effaçant la voie du fantasme d’un «entre deux» macroniste (réunissant des centristes et des sociaux-démocrates). Suite à la période macroniste qui s’achève, cette opposition gauche/droite apparait plus radicale encore qu’auparavant compte tenu de l’opposition entre Rassemblement national (RN) et La France Insoumise (LFI).
Parallèlement, la confrontation politique traditionnelle demeure d’actualité : entre les partis ayant exercé des responsabilités de gouvernement : Les Républicains (LR) et le Parti Socialiste (PS). Ces deux partis vont continuer à jouer un rôle politique important compte tenu de leur implantation dans les collectivités locales (Mairie, Régions, Conseils départementaux) et au Sénat, comme à l’Assemblée nationale.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) prévoit une répartition des forces politiques en une dizaine de groupes parlementaires sans qu’aucun parti (ou coalition) ne dispose, a priori, d’une majorité absolue. La cohabitation entre le Président de la République et le Premier ministre pourrait s’avérer difficile dans l’année qui vient et être peu propice à mener de grands projets pour le pays.
L’enjeu politique devrait porter désormais sur la concrétisation, durable ou ponctuelle, d’accords ou d’alliances à l’Assemblée, sans assurance d’y parvenir.
D’une part, Macron et Attal, faute de majorité, envisagent une alliance à gauche pour continuer à gouverner. Pour préparer cela, ils ont demandé aux partis macronistes de retirer leurs candidats arrivés en troisième position (et susceptibles de se maintenir) pour permettre l’élection de candidats NFP et empêcher l’élection de candidats RN. Ils s’inscrivent dans la perspective d’une éventuelle alliance entre les partis macronistes et la gauche, voir la gauche de la gauche. Les partis macronistes n’ont pas tous la même vision, la même idée du contour de cette alliance parlementaire. Mais force est de constater que seule la participation directe, ou le soutien passif, de La France insoumise à une alliance de gauche permettrait d’essayer de disposer d’une majorité à l’Assemblée autour de Macron.
D’autre part, le Rassemblement national (RN), pour disposer d’une majorité absolue, devra rechercher de nouveaux élus alliés, sous une forme qui reste à définir (apparentement ou groupe parlementaire). Le RN semble actuellement privilégier des ralliements individuels pour conserver un contrôle total de son éventuelle majorité, plutôt que d’envisager un éventuel accord programmatique.
Par rapport à tout cela, le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) rappel sa position qui est : le 7 juillet 2024, il faut faire barrage au nouveau front populaire et, si possible, choisir un gaulliste véritable et sincère et, à défaut, choisir un candidat le plus républicain de droite.
11 NOVEMBRE 2024, HOMMAGE AUX PATRIOTES FRANÇAIS QUI ONT DÉFENDU LA PATRIE
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L’armistice de 1918 a été signé le 11 novembre 1918. Elle marque la fin des combats de la Première Guerre mondiale (1914-1918), la victoire des Alliés et la défaite totale de l'Allemagne, mais il ne s'agit pas d'une capitulation au sens propre. Le traité de paix, qui met réellement fin à l'état de guerre, sera signé seulement le 28 juin 1919, à Versailles.
La guerre de 1914 à 1918 est un événement majeur de l’Histoire de France par sa durée, son ampleur et ses conséquences : 8.300.000 Français sont partis au front. 1.300.000 ont été tués et 2.300.000 blessés, pour une grande part grièvement. Près de 4.000.000 marqués pour la vie.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) souhaite rendre hommage aux patriotes français qui se sont mobilisés pour défendre la patrie et le territoire national, qui se sont battus, qui sont morts ou qui sont revenus marqués pour la vie, comme à l’ensemble des Français qui les ont soutenus et qui tous ont subi les conséquences de ce conflit mondial.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) célèbre aussi la mémoire des centaines de milliers de soldats venus des colonies de l’empire français : notamment du Maghreb, de l’Afrique sub-saharienne (comme les tirailleurs algériens, malgaches, indochinois, etc.).
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) veut également rendre pleinement hommage à nos alliés et leurs troupes qui se sont battus aux côtés de la France venant de l’empire britannique (Australie, Canada, Grande-Bretagne, Nouvelle-Zélande), puis, à la fin du conflit, les États-Unis d’Amérique, comme de nos alliés russes, italiens, serbes sur les autres fronts.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) appelle en conséquence tous les Français à se recueillir à titre personnel devant les 150.000 monuments aux morts de France et à les fleurir, mais aussi à participer aux commémorations collectives qui seront organisées sur tout le territoire. Il ne s’agit pas là de «célébrer la guerre», mais le patriotisme et le sacrifice de nos ancêtres.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) reste profondément attaché au lien entre la Nation et les Armées.
LE GÉNÉRAL CHARLES DE GAULLE NOUS QUITTAIT IL Y A 54 ANS
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Pour les patriotes et les défenseurs de la France, le 9 novembre 2024 est une journée du souvenir. En effet, il y a 54 ans, le général de Gaulle nous quittait.
Qui était le général de Gaulle ? Il faut rappeler aux plus jeunes d’entre nous que le général de Gaulle, outre ses faits d’armes contre l’ennemi durant la campagne de France de mai 1940, fut nommé sous-secrétaire d’Etat à la Guerre et à la Défense nationale dans le gouvernement Reynaud.
Alors que le maréchal Pétain négociait avec l’ennemi un armistice, le général de Gaulle rejoignait Londres d’où il lançait son célèbre appel à la mobilisation, à la résistance et à la libération de la France : l’appel du 18 juin 1940. Il parvint progressivement à rallier, sous son autorité, les mouvements de résistance intérieure et à imposer la légitimité de la France libre aux Alliés.
A la libération, il devint président du gouvernement provisoire, restaura la République et posa les fondements d’une France nouvelle. En désaccord avec les partis politiques, hostile au régime des partis de la IVème République, le général de Gaulle démissionna du gouvernement français en janvier 1946.
Reconnu comme étant le seul recours capable de résoudre le conflit algérien, le général de Gaulle est appelé à la tête du gouvernement en mai 1958. Il dota la France d’une nouvelle constitution, la Vème république était née. Il en devint le premier président en décembre 1958 et fut réélu en 1965.
Après avoir redressé la situation économique de la France en 1958, il mena de profondes réformes en ce domaine sur fond de prospérité des années 60 : décolonisation, construction de l’Europe et indépendance nationale. Il imposa aussi la France sur la scène internationale.
La crise de mai 1968, flambée sociale et culturelle, lui fournit l’occasion de concrétiser sa grande idée de Participation. En avril 1969, il proposa aux Français, par référendum, une grande réforme sur la régionalisation et le Sénat qui sera rejetée par les Français. Le général de Gaulle, considérant que la France ne pouvait prospérer durablement sans cette grande réforme, remit immédiatement sa démission et se retira à Colombey-les-deux-Eglises, où il décédera le 9 novembre 1970.
Le général de Gaulle aimait la France mais pas n’importe quelle France : une France puissante, une France indépendante, celle que l’on respecte. C’est pourquoi il dota la France d’une puissante défense nationale et de l’arme nucléaire.
Charles Pasqua a bien résumé l’esprit du gaullisme et de la résistance : «L’essentiel, c’est la capacité de refuser ce qui apparaît au plus grand nombre inévitable» (France Info – 5 juin 2015).
LA DROITE GAULLISTE, UNE PERSPECTIVE POUR LA FRANCE
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Le gaullisme est présent dans notre histoire et dans notre vision de l’avenir de la France. Une approche politique globale et une vision claire est nécessaire pour défendre les priorités de la France et de ses citoyens. Pas d’idéologie, mais un pragmatisme qui débouche sur des actions. Il se trouve en opposition avec les abandons de responsables politiques de circonstance et le risque d’effacement progressif de la Nation menés, ou tolérés, durant ces dernières années. Le symbole de l’esprit gaulliste reste l’appel du 18 juin 1940. Les valeurs du gaullisme se rattachent étroitement aux traditions de la droite française. Elles sont toujours partagées par de nombreux élus.
L’amour de la France et l’attachement à la Nation prime pour son peuple, sa langue, sa culture, ses traditions, son patrimoine, son histoire et ses morts, sa terre et ses paysages. La défense de l’identité française et l’amour de la patrie doivent primer sur toutes les tentatives d’une mondialisation excessive, qui semble heureusement aujourd’hui en cours de recadrage, face à la pression de multiples ingérences étrangères, étatiques et marchandes.
L’unité nationale et le respect des Institutions de la Vème République imposent le refus des segmentations de la société française en un «archipel», promue par les gauches, qui additionnent les communautarismes (islamisme politique radical, féminisme extrême) et aux ingérences étrangères (Woke). Elle impose un respect strict de la laïcité dans tous les domaines de la vie publique. L’État doit avoir la volonté de rassembler tous les Français sur les grands enjeux, pour éviter l’éclatement social qui n’a fait qu’augmenter sous la présidence de Macron.
L’autorité de l’État doit être exercée efficacement dans l’ensemble de ses missions régaliennes : diplomatie, défense, sécurité, police, justice, contrôle des frontières et refus de l’immigration illégale, taxes et impôts. L’une des priorités porte sur la promotion de la famille qui doit permettre de retrouver une natalité dynamique, une meilleure prise en charge des jeunes enfants et une qualité retrouvée de l’Éducation nationale.
Pour mener cette politique, l’équilibre budgétaire est une condition fondamentale. Sous Hollande, puis Macron, le fort déficit annuel de l’État a conduit à une croissance excessive de la dette, augmenté par la hausse du déséquilibre du commerce international. L’État doit assurer ses responsabilités en Métropole et en Outre-mer.
La France doit incarner sa grandeur par sa puissance humaine, culturelle, diplomatique, économique et militaire, portée par ses responsables à tous les niveaux. Elle suppose de lutter de manière permanente pour l’indépendance du pays, en tenant compte de ses engagements et en préparant leurs évolutions. Le retour à une réelle indépendance énergétique apparait comme une priorité tout à fait possible. L’objectif de la croissance est incontournable pour améliorer la vie de tous les français et offrir des emplois. La France a, notamment, vocation à chercher à se positionner dans les premiers rangs en matière d’agriculture, de construction, d’industries, de numérique. Pour cela, elle doit bénéficier d’investissements publics et privés pour développer la recherche, la technologie et l’innovation. Pour y parvenir, seule une économie à caractère libéral permet l’initiative de chacun et le progrès économique. L’État a vocation à conduire de très grands projets, échappant aux règles du marché.
Le développement économique doit offrir une répartition équilibrée des acquis réalisés à tous : chefs d’entreprise, actionnaires et salariés, avec la mise en place et le développement des mesures appropriées de distribution des résultats. Pour les salariés, le partage de la valeur peut s’appuyer sur la participation, l’intéressement, le versement de primes ou d’autres avantages... Cette exigence de justice sociale pour tous, nécessite sans faiblir d’assurer la continuité des régimes sociaux et leur développement pour les plus âgés.
La souveraineté de la France doit être défendue comme une priorité. L’Union européenne (UE) doit demeurer une Europe des Nations, bâtie sur des accords consensuels. Pour avoir un avenir, elle ne doit jamais dériver vers un modèle d’État fédéral, souhaité par Macron, fédéraliste européen, et par une part de la bureaucratie européenne. L’UE n’est pas un État, elle ne dispose d’aucune souveraineté. Elle ne doit en aucun cas imposer des règles à la France, en dehors de celles figurant dans les traités que la France a signés.
La promotion de la liberté et de la paix dans le Monde relève de la vision gaulliste de la France. Elle porte sur le respect de la liberté dans tous les pays (face aux régimes autoritaires ou totalitaires), sur le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes et sur la prévention de tous les expansionnismes et les impérialismes qui sont remontés au premier plan de l’actualité.
CONTRIBUONS À PRÉPARER UN AVENIR GAULLISTE
Télécharger la communication du MIL du 20 octobre 2024
Repère : « Cessons d’insulter l’avenir, notre avenir est à droite. » Jacques Myard
Pour le Mouvement Initiative et Liberté (MIL), l'objectif politique demeure de contribuer à la conquête du pouvoir dans la tradition gaulliste et sous les valeurs du gaullisme. La France doit être conduite par un gouvernement de droite gaulliste.
Mais l'esprit du gaullisme est, par essence, pragmatique, c'est sa qualité. Les forces politiques, suite aux législative, sont actuellement dispersées et il faut l'accepter.
Le gouvernement de Michel Barnier tente de sauvegarder les intérêts de la France. L'exercice est difficile. La défense des Institutions de la Vème République demeure un enjeu majeur. La composition actuelle du gouvernement n'est certes pas idéale, mais c'est la seule jouable pour éviter un gouvernement de gauche Nouveau Front Populaire (NFP). Dans les circonstances actuelles, la droite républicaine a retrouvé une certaine visibilité vis à vis de l'opinion. Elle doit parvenir à confirmer son image au mieux dans la période à venir par son action au gouvernement (Barnier), à l’Assemblée nationale (Wauquiez) et au Sénat (Larcher).
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) soutient les ministres de droite dans le gouvernement Barnier et tous les ministres qui abandonneraient clairement le politique menée par Borne et Attal. Michel Barnier est un gaulliste. Il est toujours resté fidèlement à la droite sur le plan politique. On a pu constater le soutien au gouvernement de la plupart des députés gaullistes. Des ministres de droite accèdent à une audience nouvelle comme Bruno Retailleau (Intérieur), Annie Genevard (Agriculture), Patrick Hetzel (Enseignement supérieur et Recherche). Enfin, selon les sondages, le retour d'électeurs vers la droite de gouvernement se produit progressivement dans la situation actuelle. La situation politique présente est instable et mais il est souhaitable qu’elle puisse se prolonger pour permettre la remontée de la droite gaulliste.
Il y aura des changements du paysage politique car Il ne résistera pas ni aux municipales de 2026, ni à la présidentielle de 2027. Le paysage politique se maintient à cause de la probabilité d’élections législatives anticipées en 2025. Mais la répartition politique va changer rapidement. La coalition macroniste (Horizons, Renaissance, MoDem, UDI) a commencé à éclater en raison de ses diverses critiques du gouvernement Barnier. Un pôle socialiste devrait quitter progressivement le NFP par opposition avec LFI et les écologistes radicaux. Un pôle social-démocrate devrait regrouper l’aile gauche macroniste, le Printemps républicain (avec Raphaël Glucksmann), les amis de Cazeneuve et la moitié du PS en 2026 et 2027. La plupart des organisations (associations, mutuelles, ONG) de tendance socialiste soutiennent la dynamique sociale-démocrate et ses têtes d’affiches.
Le retour à une répartition classique des forces politique apparait fort probable avec une droite républicaine, un noyau centriste fluctuant et une gauche sociale-démocrate. La droite dure et la gauche dure vont progressivement se transformer. Leurs élus les plus modérés s’accorderont, d’une manière ou d’une autre, aux forces classiques de droite ou de gauche. Les extrémistes et ultras qui n’évolueront pas resteront en marge et seront hors-jeu. Mais tout cela peut être bouleversé à l’approche des présidentielles de 2027.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) souhaite contribuer à regrouper la droite gaulliste, autour des valeurs gaullistes qui sont les siennes. La partie est jouable dans les deux ans qui viennent pour être en mesure d’aborder l’élection présidentielle. Mais cela nécessitera un gros travail qui devra développer une persuasion quant aux idées principales face au désordre actuel. Cet effort concerne plusieurs partis politiques et quelques dizaines de micro-partis. Enfin, il faut condamner les guerres au sein de la droite entre des personnalités, des partis, des associations, des laboratoires d’idées, etc. Il ne faut pas insulter l’avenir. Adhérents et militants doivent se concentrer sur l'objectif central : prôner des idées claires, fermer définitivement la période macroniste (Attal et Borne) et bloquer les partis de la gauche de la gauche : insoumis, écolo radicaux, communistes ou socialistes.
MISSION IMPOSSIBLE
Télécharger la communication du MIL du 17 septembre 2024
Macron a décidé de dissoudre l’Assemble nationale en juin dernier car il ne voulait pas assumer l’impasse budgétaire, ni être sanctionné au moment du vote du budget 2025. Alors que les partis, qui le soutenaient, avaient une majorité relative, ils l’ont perdu. Ce résultat a conduit à une dispersion des forces politiques en plus d’une dizaine de groupes parlementaires sans majorité. Après une trop longue période de vacance de gouvernement, pour une raison que l’on ignore également, Macron a pris sa décision.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) se félicite de la nomination de Michel Barnier au poste de Premier ministre, dans la mesure où il a vocation à engager un changement progressif de politique. Cette nomination traduit la défaite de la coalition macroniste dans l’opinion. La France a évité un Premier ministre de gauche. Barnier est un homme politique de droite (LR), ayant une solide expérience politique. Il incarne, à sa manière, la tradition gaulliste à laquelle il est resté fidèle depuis son entrée en politique, ce qui mérite d’être noté.
L’objectif de «Mission impossible» a toujours été de réussir, ce qui paraissait improbable. Nous en sommes là !
Néanmoins, même si le Premier ministre peut compter, a priori, sur une majorité au Sénat, il n’en dispose pas à l’Assemblée nationale. Il sera contraint de mobiliser des forces diverses (centristes et de gauche). Pour gouverner, il devra obtenir des accords nécessaires pour faire adopter la loi de finances 2025, puis divers projets de loi. Barnier devra éviter les motions de censure, dans le cadre d’un jeu politique compliqué et difficile à prévoir dans le détail. Son objectif sera de stabiliser sa position dans le cadre de la cohabitation qui débute.
Pour sa part, le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) considère qu’il n’existe pas vraiment de solution de rechange et souhaite une stabilité pour éviter un chaos ou une paralysie de la France. Nous sommes attachés à la défense de l’intérêt national dans l’esprit du gaullisme davantage qu’aux petits intérêts des partis politiques, quel qu’ils soient. Notre priorité demeure, notamment, la grandeur de la France, l’indépendance de la France, la défense de la France, l’équilibre budgétaire, une croissance et davantage d’emplois, une vraie politique sociale, la sécurité pour tous, un réel contrôle du flux migratoire, la défense de notre patrimoine.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) reste critique sur les solutions proposées par certains partis qui cherchent à obtenir une majorité à l’AN. Ceux qui rêvent d’une dissolution en 2025, ne sont pas bien sûr d’améliorer le nombre de leurs députés élus à cette occasion. De la même manière, la mise en place d’un scrutin à la proportionnelle, contraire à l’esprit des Institutions de la Vème République, et donc contraire aux principes gaullistes, peut prendre des formes assez différentes, selon ses règles, et réserver beaucoup d’incertitudes et de surprises quant à ses résultats.
L’élément déterminant demeure l’élection présidentielle dont le résultat pourrait s’accompagner d’une dynamique et d’un raz de marée électoral. Cette échéance est prévue en 2027. La procédure de destitution du Président engagée par les insoumis (LFI et Mélenchon) relève de la plaisanterie (ou plutôt de la propagande), compte tenu que les majorités nécessaires pour faire aboutir cette procédure n’existent pas.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) considère que le principal ennemi politique est constitué par le Nouveau Front Populaire (NFP). Les quatre partis de la gauche de la gauche (Ecologistes, LFI, PCF et PS) sont liés par un accord électoral dominé par La France Insoumise (LFI) et par son candidat à la présidentielle Jean-Luc Mélenchon.
LFI a pourtant pris des positions marquées qui ne sont pas en phase avec celles de ses partenaires : mobilisation de militants gauchistes sur le terrain et lors des élections (Poutou, etc.), non condamnation du terrorisme islamiste du Hamas, récent soutien au dictateur marxiste vénézuélien, approche communautariste ciblant les français musulmans pour tenir des circonscriptions périurbaines. Des critiques sur LFI se sont exprimées au PS, au PCF ou chez les écologistes (qui accueillent les dissidents de LFI), mais elles ne débouchent pas sur une rupture pour des raisons d’intérêt électoral.
Enfin, l’aile gauche des macronistes a échoué à réaliser sa jonction avec les socialistes modérés, restés au PS pour constituer un pôle social-démocrate classique. L’illustration la plus parlante est le refus du NFP de soutenir la candidature de Bernard Cazeneuve, homme de gauche incontestable, au poste de Premier ministre. Le NFP a choisi de lui promettre une motion de censure.
NON AUX HAUSSES DES IMPÔTS ET DES TAXES
Télécharger la communication du MIL du 19 novembre 2024
Le débat parlementaire sur le Projet de loi de finances 2025 (PLF 2025), examiné en commissions comme en séance plénière, conduit à une situation difficile à saisir. Sans entrer dans les détails d’un texte très épais et de la multiplication des amendements, il semble indispensable de faire un point pour rappeler quelques principes et leur déclinaison en attendant une adoption par le recours au 49.3. Le cumul des déficits publics annuels a conduit la France à une dette excessive (déficit de 6,1% pour 2024). Les emprunts ont atteint un seuil trop élevé, dont le montant des intérêts est augmenté par la hausse des taux.
Cette situation financière résulte, d’une part, de l’absence de volonté de redressement budgétaire, depuis 2017 de Macron et Le Maire, suite au quinquennat Hollande, et, d’autre part, à l’engagement de dépenses totalement incontrôlées, résumé par la formule «quoi qu’il en coûte».
Cette dérive était connue de tous et la responsabilité de Macron et de sa coalition est incontestable. Cette impasse politique explique le choix de la dissolution de l’été 2024 qui traduit l’incapacité à gérer la situation.
Le gouvernement Barnier tente de redresser la situation en tenant compte de la situation économique, sociale et politique actuelle. En l’absence de majorité à l’Assemblée il doit accepter des compromis pour défendre au mieux l’intérêt général. Par exemple, le gouvernement vient de relancer le dialogue social qui avait été bloqué par Borne, puis Attal.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) estime que cette situation impose un changement de politique budgétaire de la Nation. Cela passe par l’application progressive de mesures strictes sur une période de plusieurs années (3 à 5 ans). L’objectif est de se rapprocher au mieux de l’équilibre entre les dépenses et les recettes ; l’objectif dans l’Union européenne reste un déficit maximum de -3%. En France, le niveau de prélèvement des impôts et des taxes est déjà trop élevé, par rapport à celui existant dans les pays de l’UE. Il s’inscrit dans une gestion socialiste et collectiviste, illustrée par la proportion des salariés sous statut de fonctionnaires (près de 22%).
La priorité doit donc aller au gel et/ou la baisse des dépenses publiques, selon les dossiers. Ce choix politique concerne le budget dans son ensemble. Au sein de celui-ci, il peut y avoir des baisses et des hausses de crédits et/ou des dépenses exceptionnelles.
La priorité du maintien des dépenses doit porter sur les ministères régaliens : défense, intérieur, justice, affaires étrangères et finances. C’est-à-dire les secteurs dont la responsabilité doit toujours être assurée par l'État. La baisse des dépenses doit porter sur les autres postes des trois fonctions publiques. Elle repose sur la réorganisation des moyens, sur la recherche d’une amélioration de la qualité et sur la redéfinition des objectifs publics par rapport au secteur privé.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) est opposé à une augmentation globale des impôts et des taxes, pour les particuliers, comme pour les entreprises.
Il faut s’opposer frontalement à la position défendue par le Nouveau Front Populaire (NFP) et parfois par d’autres partis, à l’occasion d’amendements au projet de loi de finances 2025.
Une augmentation massive des impôts et taxes des entreprises (montant de 50 milliards d’euros supplémentaires d’impôts votés par le NFP) aurait un impact négatif à la fois sur l’emploi, sur le niveau des salaires et sur les investissements. Le contexte économique actuel est marqué par le faible taux de croissance, par la multiplication des Plans sociaux (Auchan, Michelin, etc.), par des défaillances d’entreprises (66.000 en cours avec un doublement du nombre des faillites), par les difficultés prévisibles de remboursement des Prêts garantis par l’État (PGE) pour une part des entreprises. Une augmentation des charges des entreprises viendrait accentuer les effets des difficultés existantes, freiner ou stopper les investissements et les embauches.
GOUVERNEMENT BAYROU : PLUS QU’UNE GRANDE PRUDENCE S’IMPOSE
Télécharger la communication du MIL du 6 janvier 2025
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) condamne le vote de la censure du gouvernement de Michel Barnier. La coalition gauche-droite, allant du Rassemblement National, en passant par la caution Ciotti et jusqu’aux partis de gauche du Nouveau Front populaire (NFP), en votant pour la motion de censure déposée à l’instigation de Mélenchon (LFI), n’aura que contribué à créer un chaos en France et entrainé l’arrivée du centriste Bayrou à la fonction de Premier ministre.
On reconnait bien les pratiques des partis politiques de la 4ème République, tout ce que les gaullistes détectent.
Certes, le projet de budget 2025 du gaulliste Michel Barnier n’était pas parfait, mais il prévoyait une baisse significative du déficit en 2025 et la réduction des gaspillages de l’État. Ce budget était un moindre mal.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) a pris acte de la nomination du macroniste François Bayrou comme Premier ministre. Pour nous, Bayrou a toujours été un adversaire politique de centre gauche, démocrate-chrétien, qui a toujours godillé selon les époques. Souvenez-vous de ses propos et de son attitude lors de la réunion de l’Union en Mouvement, le 23 février 2002 à Toulouse, où il a insulté les militants gaullistes avec ses provocations.
Le gouvernement Bayrou comprend des personnalités de gauche, anciens du PS, de Borne à Valls, des macronistes (Darmanin) et quelques ministres membre de LR. Bayrou a adressé à la Droite républicaine une lettre d’engagement pour obtenir sept ministres de droite, mais il est permis de douter qu’il respecte ce texte. Au mieux, ces ministres de la Droite républicaine, en charge de l’Intérieur, de l’Agriculture, de la Santé, etc., freineront des décisions nocives du gouvernement. Mais il est improbable qu’ils puissent imposer des décisions majeures par une quelconque loi (par exemple sur le contrôle de l’immigration illégale) dans les mois qui viennent (hors de textes réglementaires sur des lois déjà adoptées). Les parlementaires de droite (députés et sénateurs) jugeront de leur soutien, texte par texte, dans le contexte d’une répartition éclatée des forces politiques suite à la dissolution décidée en 2024 par Macron.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) s’interroge sur la version finale du projet de loi de finances 2025 qui sera proposée par Bayrou en janvier en vue d’une adoption en février au plus tôt. La question clé repose sur la répartition entre réduction des dépenses publiques et hausse des impôts et des taxes. Le ministre de l'Économie et des Finances vise un budget 2025 avec «50 milliards d'économies», au lieu des 60 milliards proposé par le gouvernement de Michel Barnier.
L’objectif du déficit public serait de 5,4% du PIB en 2025 (contre 6,1% en 2014), mais sans atteindre les 5% du précédent projet de loi de finances. Or, la France est déjà en procédure de déficit excessif au niveau de l’Union européenne. Pour la France, les coûts financiers, pour le renouvellement sa dette à chaque échéance et le financement de son déficit, vont atteindre des sommets. Le budget est annoncé comme comprenant surtout des économies (qui restent à préciser). Il n'y aurait pas de nouvelles hausses d'impôts «par rapport à celles qui ont déjà été annoncées». Cette question d’imposition des entreprises et des particuliers va se trouver au centre des débats à venir avec les parlementaires.
Le ministre de l'Économie espère obtenir un accord de non-censure du gouvernement par les partis politiques de gauche (PS, Ecologistes et PCF) et le RN, pour que la France dispose le plus rapidement possible d’un budget 2025. L’adoption d’un budget 2025 pourrait contribuer à mettre fin à l’incertitude politique et économique qui a conduit à une mise en attente des investissements, des salaires et des embauches. La prévision de croissance pour cette année a été ramenée, par le ministre de l’économie, de 1,1 % à 0,8 %.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) réaffirme son attachement à la Constitution de la Vème République et s’inquiète des initiatives évoquées par Macron lors de ses vœux pour 2025. Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) défend une vision gaulliste de la politique de la France qui doit mettre en avant cinq priorités : l’indépendance de la Nation, l’autorité de l’Etat, la consultation du peuple (par des référendums), la croissance économique du pays et la justice sociale.
L’ALGERIE EST HOSTILE A LA FRANCE, IL FAUT EN TIRER LES CONCLUSIONS
Télécharger la communication du MIL du 18 janvier 2025
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) dénonce, depuis très longtemps, l’attitude systématiquement hostile de l’exécutif algérien vis-à-vis de la France.
Les relations diplomatiques paraissent gelées (notamment par le rappel de l’ambassadeur, par le gel des visas, par la suspension des contacts officiels). La coopération sécuritaire, notamment contre les islamistes radicaux, semble à l’arrêt. Le français a été abandonné comme dans plusieurs états de cette région. L’Algérie a interdit le survol de son territoire par les chasseurs français à destination du Sahel. Les relations économiques sont freinées (projets de l’usine du constructeur Renault à Oran, obstacles administratifs pour importer les produits nécessaires à leurs activités). L’écrivain franco-algérien Boualem Sansal a été arrêté et se trouve incarcéré depuis la mi-novembre 2024 en Algérie. L’Algérie vient de renvoyer sur le sol français un activiste algérien que la France avait décidé d’expulser suite à ses vidéos islamistes et à des appels à la violence contre toutes les personnes susceptibles de s’opposer au régime algérien, mais, aussi, pour des déclarations insultantes contre la France. La coopération des consulats algériens en France pour faciliter le retour au pays de leurs ressortissants faisant l’objet de mesures d’éloignement s’est fortement ralenti. Or, dans les centres de rétention administrative français, les algériens représentent le tiers des 17.000 étrangers à expulser. Leur retour dans leur pays d’origine, l’Algérie, est une nécessité et aussi une priorité.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) considère que les accords entre la France et l’Algérie, depuis 1968, doivent être totalement revus à la baisse car ils ne sont plus d’actualité. L'accord franco-algérien a été signé entre la France et l'Algérie, fin 1968, pour règlementer les circulations, l'emploi et le séjour des ressortissants algériens en France. Depuis sa signature, il a subi une série de modifications successives. Des dispositions initiales ont été supprimées pour aligner les dispositions sur celui des autres ressortissants des pays hors Union européenne. Mais les Algériens jouissent encore de dispositions qui leur sont spécifiques : plus grande liberté d’installation en cas de projet commercial ou artisanal, la carte de séjour de 10 ans peut être obtenue après un an de résidence et la carte de séjour des conjoint(e)s peut être obtenue immédiatement après l’entrée en France.
L’existence d’une majorité de circonstance (Horizons, Les Républicains, Renaissance et Rassemblement National) doit permettre de changer tout cela mais la décision revient au président de la République.
En 2023, près de 600.000 Algériens résidaient en France (soit 10,5% des étrangers - Insee). Ce chiffre ne comprend ni les algériens devenus français (avec ou sans la double nationalité), ni les enfants, ayant un ou deux parents de nationalité algérienne. Le chiffre de 6 millions d’immigrés algériens et d’algériens en France, annoncé par le Président algérien, apparait être très gonflé, pour renforcer son poids diplomatique en France.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) juge que la politique de Macron à l’égard du régime algérien se caractérise par un échec complet. Sa tentative «mémorielle» consistant à formuler des excuses de la France, sans demander, en retour, des «excuses» de l’Algérie pour les actes de terrorismes du FLN, pour les assassinats de Français et les massacres de harkis, constitue une faute lourde et impardonnable.
Macron avait confié à Benjamin Stora une mission sur «la mémoire de la colonisation et de la guerre d'Algérie», en vue de favoriser «la réconciliation entre les peuples français et algérien». Ce rapport a été remis en janvier 2021. Mais cet auteur est un militant politique d’extrême gauche. De 1968 à 1984, Benjamin Stora a été membre du groupe trotskiste «Alliance des jeunes pour le socialisme (AJS)», animé par des militants de l'Organisation communiste internationaliste (OCI) de Pierre Lambert. Il a même été permanent de l'OCI de 1976 à 1981. En 1985, Stora, au côté de Jean-Christophe Cambadélis, rejoint le Parti socialiste pour créer le courant «Convergences socialistes». Il rencontrera régulièrement Mitterrand. La fin de cette tentative a été marquée par Macron qui a formulé la critique du «système politico-militaire» de l’Algérie et l’accusant d’entretenir une «rente mémorielle» pour se maintenir au pouvoir.
NON AUX VAGUES-SUBMERSION
Télécharger la communication du MIL du 2 février 2025
Le Premier ministre, François Bayrou, reconnait une petite partie des problèmes posés par l’immigration excessive. Mais il ne n’envisage pas de mener une politique de contrôle et de limitation de celle-ci. Pire, il renvoie le problème à plus tard. Dans son discours de politique générale du 14 janvier 2025, le Premier ministre a déclaré : «J'ai la conviction profonde que l'immigration est une question de proportions» et il a cité le cas extrême de Mayotte. Puis il a rappelé la nécessité de mener une politique pour répondre à ce problème : «Il est donc de notre devoir de conduire une politique de contrôle, de régulation et de renvoi dans leur pays de ceux dont la présence met en péril, par leur nombre, la cohésion de la nation».
Il a reconnu que sur les 140.000 prononcées chaque année, «93% des obligations de quitter le territoire français [OQTF] ne sont pas exécutées». Il impute cet état de fait au «refus des pays d'origine d'accueillir leurs ressortissants lorsqu'ils sont obligés de quitter notre territoire» alors qu’il s’agit de refusé du droit d’asile. Il propose, comme solution, de réactiver «le Comité interministériel de contrôle de l'immigration» qui avait pour objectif de fixer, à partir de 2005, «les orientations de la politique gouvernementale en matière de contrôle des flux migratoires».
Plus récemment, François Bayrou a estimé «que les apports étrangers sont positifs pour un peuple, à condition qu’ils ne dépassent pas une proportion». «Mais dès l’instant que vous avez le sentiment d’une submersion, de ne plus reconnaître votre pays, les modes de vie ou la culture, dès cet instant-là, vous avez rejet» et «la France approcherait de ce seuil».
Mais François Bayrou oublie volontairement que les mesures adoptées dans la Loi du 26 janvier 2024 «pour contrôler l'immigration, améliorer l'intégration» n’ont pas été pleinement mises en œuvre. Les dispositions, censurées par le Conseil constitutionnel (décision du 25 janvier 2024), pourraient être reformulées en loi pour devenir effectives. Ces dispositions censurées, pour leur forme, portent notamment sur l’instauration de quotas migratoires, sur l’exigence d'une durée de séjour régulier imposé aux étrangers pour l'accès à certaines allocations (APL, allocations familiales...), sur le durcissement du regroupement familial, sur le rétablissement du délit de séjour irrégulier, sur les conditions d'accès à la nationalité française des jeunes nés en France de parents étrangers, sur la prise en compte dans l’attribution de l'aide publique au développement du degré de coopération des États étrangers en matière de lutte contre l’immigration irrégulière.
Cette loi avait été adoptée, à la majorité, avec le soutien des députés de Renaissance, du Modem, d’Horizons, des Républicains et du Rassemblement national. Une majorité parlementaire existe toujours pour adopter des mesures sur les questions d’immigration, même s’il y aura l’opposition du Nouveau front populaire (NFP) et des députés de centre gauche.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) estime qu’à minima, dans l’immédiat, des mesures réglementaires peuvent être prises dans le cadre déjà existant.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) se félicite de la circulaire du ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, renforçant le contrôle de la régularisation des sans-papiers. Elle précise que «la voie de l'admission exceptionnelle au séjour n'est pas la voie normale d'immigration et d'accès au séjour» et que «le niveau d'exigence en termes d'intégration des étrangers à notre société doit être renforcé, notamment au travers de leur engagement à respecter les principes de la République». En 2023, les critères d’admission ont permis à près de 35.000 personnes d’obtenir des papiers selon les données du ministère de l’Intérieur. La circulaire Retailleau du 23 janvier 2025, adressé aux préfets, abroge la circulaire Valls de novembre 2012. Elle précise les conditions posées à un étranger sans papier pour obtenir une «admission exceptionnelle au séjour (AES)» pour motif familial, économique ou étudiant. La nouvelle circulaire durcit les conditions de régularisation en privilégiant les régularisations des travailleurs dans les seuls métiers en tension, en exigeant sept ans de présence en France et une maitrise correcte de la langue française.
Notons que ce texte va à l’encontre des positions constantes de François Bayrou qui s’est, encore récemment, déclaré en faveur de la régularisation des travailleurs sans papier.
CHARLES PASQUA, L'HOMME DE L'OMBRE DE LA REPUBLIQUE
Télécharger la communication du MIL du 5 février 2025
Valeurs actuelles interroge l'historien du Gaullisme et ancien conseiller ministériel, Pierre Manenti à l'occasion de sa publication d'une biographie consacrée à l'ancien ministre de l'Intérieur Charles Pasqua. «Charles Pasqua a transformé la manière de faire de la politique» a déclaré Pierre Manenti.
Valeurs actuelles. Il y a dix ans, le 29 juin 2015, Charles Pasqua s’éteignait à l’âge de 88 ans. Une décennie après sa disparition, son nom semble comme absent du débat politique, en particulier à droite. Pourtant, ses idées sur la sécurité et l’immigration sont toujours d’actualité. Que reste-t-il aujourd’hui du «pasquaïsme» ?
Pierre Manenti. S’il est vrai que les dernières années de sa vie politique l’ont tenu à l’écart de la lumière, la récente actualité semble pourtant redonner certaines couleurs à Charles Pasqua – qu’on pense aux débats sur la loi pour contrôler l’immigration et améliorer l’intégration de Gérald Darmanin, en 2023-2024, à l’issue desquels Olivier Marleix déclarait que «La droite Pasqua est de retour» , ou encore à l’action de Bruno Retailleau, Place Beauvau, que certains n’ont pas hésité à comparer avec son lointain prédécesseur, en affirmant qu’il en endossait le costume à la suite de ses premières actions et récemment encore dans son bras de fer avec l’Algérie. Longtemps considéré comme une voix forte mais aussi, disons-le, comme un franc-tireur, le «poil à gratter de la droite», Charles Pasqua revient brusquement dans l’actualité, car son franc-parler, sa détermination, sa main ferme qui ne tremblait pas sont autant de qualités recherchées chez nos politiques alors que les crises se multiplient. Il y a une aspiration à la parole libre, assumée, parfois même décomplexée. Le pasquaïsme est une forme de réalisme face aux menaces du monde.
Malgré sa mort, en quoi incarne-t-il aujourd’hui encore une certaine idée de la droite ?
Charles Pasqua est le résultat de la rencontre de plusieurs courants de la droite. C’est d’abord un enfant du gaullisme, passé par la résistance et les rangs du Rassemblement du peuple français (RPF), le parti créé par le général de Gaulle en 1947, fantassin de première ligne de tous les combats gaullistes dès la IVe République. Son gaullisme est d’ailleurs intégral au point qu’il parle du Général en disant qu’il est, pour lui, «Clovis, Charlemagne, Jeanne d’Arc et Napoléon à la fois». C’est ensuite un apôtre du chiraquisme, compagnon de route de Jacques Chirac dès 1965, bâtisseur, avec lui, du Rassemblement pour la République (RPR) en 1976, autant porte-flingue que petite main dans de nombreux combats et notamment dans la transformation de la droite gaulliste sous l’impulsion de ce nouveau chef. Et puis, c’est aussi l’incarnation d’un souverainisme à la française, l’hériter d’une droite nationaliste et patriote, fière de ses couleurs tricolores, de ses terroirs, de son histoire. C’est, enfin, l’homme d’une droite populaire, d’une droite des réalités, du quotidien, du terrain, qui aime prendre les problèmes à bras le corps, qui dit les choses même lorsqu’elles fâchent, qui se moque des convenances mais érige l’intérêt du pays au-dessus de tout… ce que beaucoup de Français attendent aujourd’hui de leurs élus !
Charles Pasqua grandit dans une famille corse, mais dans les Alpes-Martitimes, loin de son île de Beauté. Toutefois, il n’a jamais caché ou renoncé à ses racines corses. Quelle importance ont eu ces racines dans son parcours politiques ?
Il y a d’abord, et j’y reviens longuement dans cette biographie, un «drame» familial, puisque ses parents se rencontrent et s’aiment malgré l’interdit de leurs familles respectives, étant contraints à l’exil à Grasse, dans les Alpes-Maritimes dans l’entre-deux-guerres. Cela participe pleinement à l’histoire de Charles Pasqua, qui tient parfois du roman ! En même temps, le jeune Charles grandira ensuite entouré de ses deux grands-pères corses qui lui apprennent la lingua corsa, le culte du silence, l’amour de la terre, etc. Il sera, toute sa vie durant, fidèle à cette identité corse, s’entourant de nombreux compatriotes insulaires dans l’aventure politique, comme Achille Peretti ou René Tomasini, dont le fils sera plus tard un de ses collaborateurs. Son dernier livre, paru sous la forme d’entretiens avec le journaliste Jean-François Achilli en 2015, s’intitule d’ailleurs Le Serment de Bastia, en hommage au serment prêté par Jean-Baptiste Ferracci, président des anciens combattants corses, le 4 décembre 1938, à un moment où l ’Italie fasciste rêvait d’annexer l’île de Beauté : «Face au monde, de toute notre âme, sur nos gloires, sur nos tombes, sur nos berceaux, nous jurons de vivre et de mourir Français». Un serment que le père de Charles Pasqua fait, à l’époque, broder sur la chemise de ses deux petits garçons.
L’ancien ministre de l’Intérieur possède deux décorations sur son CV : la médaille commémorative de la France libre et la croix du combattant volontaire de la résistance. Concrètement, qu’a-t-il accompli dans les rangs de l’armée des ombres pendant l’Occupation ?
Si Charles Pasqua n’a jamais caché ses activités résistantes, il était cependant relativement discret sur les combats menés, alors même que ses faits de guerre sont héroïques. Il s’engage en effet dans la résistance alors qu’il a tout juste 16 ans, déterminé à contribuer à cette lutte de l’ombre. Il en parlait avec beaucoup de pudeur, comme de nombreux hommes de sa génération. Son oncle, Philippe Pasqua, a créé un des premiers réseaux de résistance à Grasse, «Tartane-Phratrie», embarquant toute la famille derrière lui dans la lutte contre l’occupant italien puis allemand. Après son arrestation, c’est le père de Charles Pasqua qui reprend la tête de ce réseau, fournissant de précieuses informations aux Alliés, en même temps qu’il produit de faux papiers d’identité pour la résistance locale. Au moment du débarquement de Provence, le père est arrêté et torturé, Charles prenant alors le maquis avec les siens puis se battant furieusement, les armes à la main, pendant l’été 1944, jusqu’à déminer un champ de mines avec un couteau, ce qui lui vaudra, quarante ans plus tard, un diplôme de démineur lorsqu’il deviendra ministre de l’Intérieur ! C’est son père qui le retient par le col, après deux ans de combats dans l’ombre, en lui demandant de reprendre ses études à l’automne 1944 et de ne pas suivre les armées françaises dans la poursuite des combats, car Charles Pasqua aurait préféré s’engager dans leur sillage, mû par un désir de revanche. La résistance a été une véritable formation à la vie pour lui.
C’est l’organisateur hors-pair et foisonnant d’idées qui entre à l’Assemblée nationale à la fin des années 1960. Dans l’aventure du RPR, il mettra à profit ces techniques en contribuant à créer une véritable identité de marque autour de Jacques Chirac…
C’est aussi par admiration envers le général de Gaulle qu’il s’est engagé en politique. En quoi le gaullisme de Pasqua différait-il de celui d’autres figures de son époque, tels Jacques Chaban-Delmas ou Pierre Mesmer ?
Tout à fait, c’est par fidélité au général de Gaulle, qu’il connaît d’abord comme «le chef des Français qui résistent», qu’il s’engage au sein de son Rassemblement du peuple français (RPF) en 1947, faisant ses «classes politiques» auprès de grands résistants comme René Capitant ou Camille Rayon. Il aura toujours beaucoup de respect pour les anciens combattants, comme Chaban ou Messmer – c’est d’ailleurs, en 1974, ce qui le différencie de Chirac, qui soutient Giscard d’Estaing, lui préférant alors soutenir, avec loyauté et par fidélité à la résistance, dit-il, Chaban, un Compagnon de la Libération ! Chaban comme Messmer sont toutefois des hommes plus âgés que lui, d’une dizaine d’années, et tous les deux ont d’ailleurs des responsabilités nationales avant lui, Chaban étant député dès 1946, Messmer étant ministre du général de Gaulle en 1960, alors que Pasqua n’est élu député pour la première fois qu’en 1968. Il reproche au premier une vision trop large du gaullisme, trop d’ouvertures à gauche, trop de compromis ; il reconnaît, par contre, au second, d’avoir tenu le cap dans la tempête de 1968 et il en sera d’ailleurs un des lieutenants sous la présidence de Georges Pompidou, lui succédant notamment à la tête de l’amicale Présence et action du gaullisme, un club des parlementaires déterminés à défendre une vision authentique et intégrale du gaullisme.
Charles Pasqua est donc un politique atypique pour son temps, venant du privé, et plus particulièrement de la société Ricard. En quoi son expérience dans l’entreprise a-t-elle façonné sa vision politique ?
C’est vrai, lorsqu’il se fait élire pour la première fois, en 1968, après avoir notamment participé à l’organisation de la manifestation gaulliste sur les Champs-Elysées, c’est un homme qui vient du privé. Il a passé quinze années auprès de Paul Ricard, débutant tout en bas de l’échelle comme simple commercial dans un petit secteur marseillais avant de devenir le n°2 du groupe. Il y a profondément révolutionné les méthodes de vente, développant ce qu’on appelle aujourd’hui le marketing, faisant produire des casquettes, des brocs, des cendriers estampillés «Ricard», et puis mettant en place des équipes de choc pour commercialiser le pastis partout en France et à l’étranger. C’est l’organisateur hors-pair et foisonnant d’idées qui entre à l’Assemblée nationale à la fin des années 1960 ; dans l’aventure du RPR, il mettra à profit ces techniques en contribuant à créer une véritable identité de marque autour de Jacques Chirac, avec là encore, des casquettes, des pin’s, des banderoles et même des chansons, comme le tube Chirac pour Paris, produit en 1977, au moment de la campagne des municipales. C’est un mobilisateur de militants mais c’est aussi un transformateur de la manière de faire de la politique.
Gaulliste convaincu, donc, il prend la direction d’un mouvement, aujourd’hui contesté, le Service d’action civique (SAC). On lui reproche ses méthodes douteuses et sa potentielle implication dans différentes affaires, notamment l’assassinat de Robert Boulin. Qu’en est-il réellement ?
La carrière politique de Charles Pasqua est indissociable de l’histoire du SAC, dont il est en effet un cadre régional à partir de 1962 puis national à partir de 1965. Pour autant, il n’est pas responsable des dérives du service d’ordre, qui est mêlé à plusieurs affaires d’escroquerie et même à des assassinats dans la seconde moitié des années 1960, essentiellement alors du fait de militants douteux, issus du Milieu… et d’ailleurs pas toujours membres du SAC. Il y a une légende noire autour de ce service d’ordre, qui est souvent racontée à la manière d’un pêle-mêle, qui souffre d’approximations et qui a parfois été enjolivée. Cette participation au SAC est souvent présentée comme la part d’ombre du personnage, c’est pourquoi j’ai voulu y revenir assez longuement dans le livre, pour démêler le vrai du faux, et expliquer aussi pourquoi il s’en revendiquait parfois, préférant, suivant le bon conseil de Machiavel, être craint qu’être aimé. S’agissant plus particulièrement de la mort de Robert Boulin, affaire qui a connu un rebondissement en 2022, suite à un nouveau témoignage dont la presse a beaucoup parlé à l’automne 2024, il faut, là aussi, se prémunir des raccourcis. Charles Pasqua a été exclu du SAC en 1969, soit dix ans avant la mort de Boulin, en 1979, et s’il garde évidemment des connexions, renforcées par son rôle auprès de Chirac au sein du RPR, il n’est cependant plus aux manettes comme il pouvait l’être à l’époque du général de Gaulle. Dans cette affaire, comme dans beaucoup d’autres, «Pasqua» est un peu le nom de tout ce qui sent le soufre alors que la réalité est beaucoup plus complexe.
L’un de vos chapitres s’intitule le «porte-flingue de Chirac», expression que vous venez d’ailleurs à nouveau d’employer. Comment sa relation avec Jacques Chirac a-t-elle évolué au fil du temps ?
Les deux hommes se rencontrent pour la première fois en 1965, à l’initiative de Jacques Foccart, le monsieur Françafrique du général de Gaulle, auquel j’ai consacré un précédent ouvrage. C’est un «coup de foudre» politique. Charles Pasqua le soutient aux législatives de 1967 en Corrèze, l’encourage dans sa carrière politique, notamment sous la présidence de Georges Pompidou, puis joue les rôles d’intermédiaire entre Chirac, Premier ministre de Giscard d’Estaing en 1974, et un parti gaulliste, l’UDR, traumatisé par l’échec de son candidat, Chaban, et la trahison d’une partie de ses cadres. Les deux hommes vont par la suite créer un nouveau parti, le RPR, en 1976, qui remplace le mouvement gaulliste, faisant entrer la droite dans une nouvelle ère. Chirac sera toujours reconnaissant à Pasqua de son aide dans ces moments difficiles. Il en fera son directeur de campagne pendant la présidentielle de 1981 puis son ministre de l’Intérieur en 1986. Après la présidentielle de 1988, quelque chose se brise toutefois entre eux. Pasqua est persuadé que Chirac est mal entouré, qu’il fait la course aux centristes, qu’il a perdu sa boussole gaulliste. Il s’oppose donc à lui, avec Philippe Séguin, en 1990 puis en 1992, au moment du traité de Maastricht ; il choisit également de soutenir Balladur lors de la présidentielle de 1995 ; et puis, en 1999, il fait carrément bande à part en portant une liste indépendante et souverainiste aux élections européennes, en tandem avec Philippe de Villiers, qui fait un meilleur score que la liste RPR de Nicolas Sarkozy. C’est une relation par éclipse, qui n’empêche pas une profonde amitié, estime et loyauté, qui conduiront notamment Pasqua à renoncer à se présenter à l’élection présidentielle de 2002.
Pasqua, fils de policier et lui-même détective privé au début de sa vie, détonnait dans le paysage gaulliste par rapport à une génération d’hommes plus policés.
En quoi son style tranchait-il avec celui d’autres responsables politiques du RPR ?
Charles Pasqua était inimitable. Avec sa gouaille, son accent, son sens de la formule, c’était un orateur hors-pair, très respecté, et puis un meneur d’hommes, qui savait mobiliser des militants, organiser des meetings, sécuriser une campagne ou un déplacement. Au début du RPR, cela lui a valu quelques inimitiés, à l’image de Bernard Pons ou d’Yves Guéna, dont je raconte dans le livre qu’il était persuadé que Charles Pasqua voulait lui imposer un chauffeur afin de savoir où il allait, qui il rencontrait, bref mener une véritable enquête policière sur lui, afin de pouvoir éventuellement le faire chanter. Pasqua, fils de policier et lui-même détective privé au début de sa vie, détonnait dans le paysage gaulliste par rapport à une génération d’hommes plus policés, ayant fait de grandes écoles ou venant de la haute fonction publique. Par la suite, notamment après 1981, il a su lisser son image, devenant président du groupe RPR au Sénat puis prenant des habits d’homme d’État après ses deux passages au ministère de l’Intérieur, en 1986-1988 et 1993-1995. Il ne s’est pourtant jamais départi d’une forme de bon sens populaire. Il aimait les gens, leur franchise, les discussions sincères et cela rejaillissait sur sa manière de faire de la politique.
Quel rôle ont joué ses «réseaux» dans sa carrière politique ?
Si vous entendez par là ses réseaux «politiques», c’est évidemment le Pasqua mobilisateur qui s’impose dans l’aventure du RPF, du SAC ou même du RPR, avec sa «démocratie des autocars», capable de réunir des dizaines de milliers de personnes en quelques semaines pour un meeting électoral. Ses amitiés nouées dans la résistance, dans les services d’ordre des différents partis gaullistes, dans les rangs militants lui sont très utiles, car il a des contacts partout, ce qui lui permet, en un bref coup de téléphone, de prendre le pouls du terrain ou d’organiser les choses à distance. Si vous pensez à ses «réseaux» de l’ombre, plus sulfureux, plus difficiles aussi à cerner, ils ont certes joué un rôle, mais plus ténu dans sa carrière. Ils ne lui ont cependant pas été inutiles. Je pense notamment à la traque puis à l’arrestation du terroriste Carlos au Soudan, dans laquelle ces fameux réseaux ont été bien utiles à la France, ou dans les opérations de libération d’otages dans les années 1980 et 1990. C’est un tout et c’est parce que Charles Pasqua a des connexions qu’il prend du galon au sein de la droite, mais il ne faut pas imaginer la toile de ceux qui l’entourent comme une pyramide dont il serait le sommet. Il s’agit plutôt d’une suite de cercles concentriques, pas toujours poreux entre eux, dont il sait se servir en cas de besoin mais qui ont aussi leur autonomie, ce qui lui causera beaucoup de tracas judiciaires à la fin de sa vie.
C’est aussi la fin de la première génération du RPR, ceux qui étaient là au tout début de l’aventure chiraquienne, qui ont façonné la droite de l’après-de Gaulle.
À deux reprises, de 1986 à 1988 puis de 1993 à 1995, le Corse occupe le poste de ministre de l’Intérieur. La méthode Pasqua continue d’inspirer ses lointains successeurs à droite. Concrètement, quel bilan tirez-vous de son passage dans ce ministère ?
C’est un bilan très riche, avec deux lois, dites lois Pasqua, celle du 9 septembre 1986, qui encadre les conditions d’entrée des étrangers en France et facilite les procédures d’expulsion, quelques actions très fortes et symboliques ayant d’ailleurs eu lieu à l’époque, ce qui avait provoqué la colère de la gauche, et puis celle du 29 août 1993, qui serre encore plus la vis, ainsi en interdisant l’octroi d’une carte de résident à une personne condamnée par la justice française, à une personne vivant en situation de polygamie, ou encore obligeant des enfants mineurs nés en France de parents étrangers à demander la nationalité française à la majorité, afin que celle-ci ne soit plus «automatique» mais souhaitée. Ce «bouquet législatif» s’est adossé à de nombreuses mesures prises pour lutter contre le terrorisme, l’ultra-violence, mais aussi rapprocher la police de la population. En outre, pendant son deuxième passage Place Beauvau, Charles Pasqua a également hérité du portefeuille de l’Aménagement du territoire, auquel il a consacré une loi, celle du 4 février 1995, qui a complètement repensé l’organisation du territoire, l’appui de l’État aux collectivités territoriales et a défini des zones prioritaires d’aménagement, notamment en ruralité. Contrairement à l’image parfois véhiculée de «magouilleur» ou de «politicien», Charles Pasqua était un gros bosseur qui a toujours traité ses sujets sur le fond, comme député, comme sénateur mais aussi comme ministre.
En 1992, il est le héraut du «Non à Maastricht» avec son acolyte, Philippe Séguin. Sa position souverainiste ne varie pas en 1997 comme en 2005. Pourquoi toute sa vie s’est-il opposé à la construction européenne ?
C’est le troisième acte de sa vie politique, après son compagnonnage avec le général de Gaulle et Chirac. Sans être contre l’Europe en tant qu’idée, Pasqua était très inquiet d’une bureaucratisation à outrance pilotée depuis Bruxelles – il évoque ainsi, dans un de ses livres, la volonté de l’Europe d’harmoniser la taille des fauteuils des tracteurs ou le régime alimentaire des Européens ! Il s’opposait aussi à la poussée fédéraliste de l’époque, estimant qu’il fallait défendre une souveraineté française mise à mal par le renforcement des pouvoirs de Bruxelles, dit autrement, il craignait de voir advenir une nation française dépossédée de certaines de ses prérogatives dans des secteurs pourtant essentiels. C’est un combat qu’il va mener d’arrache-pied en 1992, bien sûr, qui est un grand moment de militantisme et dont ses proches parlent encore avec émotion, mais ensuite jusqu’à sa mort. C’est avec cette même conviction qu’il va notamment s’opposer aux évolutions européennes de 1997 et de 2005. C’est aussi ce qui le décide à prendre du champ avec le RPR, notamment au moment des européennes de 1999, lorsqu’il tend la main aux souverainistes des deux rives, Philippe de Villiers, à droite, qui le rejoint et porte avec lui ce combat, mais aussi Jean-Pierre Chevènement, à gauche, qui ne franchira finalement pas le Rubicon. Ce qui l’animait, c’était le souci que la France garde son rang, son indépendance, et finalement, un peu comme lui, sa liberté de ton et de décision.
Charles Pasqua achève sa carrière politique, avec un dernier mandat de sénateur des Hauts-de-Seine, entre 2004 et 2011. Peut-on le considérer comme le dernier des «grands fauves» de la politique française ?
Oui, c’est une expression qui me semble tout à fait appropriée, car sa disparition, en 2015, marque la fin d’une époque. Le soleil se couche sur l’épopée des vieux militants gaullistes, ceux qui sont nés dans l’épreuve de la résistance, qui sont passés par les rangs du RPF sous la IVe République, qui ont vécu l’émotion du retour au pouvoir en 1958, et la crise, dix ans plus tard, de mai 1968. Ils ne sont aujourd’hui guère plus nombreux, malheureusement. C’est aussi la fin de la première génération du RPR, ceux qui étaient là au tout début de l’aventure chiraquienne, qui ont façonné la droite de l’après-de Gaulle. Je pense à Jérôme Monod, disparu en 2016, à Bernard Pons, qui nous a quittés en 2022, et bien entendu à Marie-France Garaud, décédée en 2024. Pasqua, c’était une gueule, un parcours, un engagement, une vie et un destin, au fond ; et c’est ce que j’ai voulu raconter à travers ce livre. Mais sa mort n’est pas une fin en soi. Ses combats, son rapport à la France et aux Français, sa vision de la droite et du gaullisme ne se sont pas éteints avec lui. Au moment de son enterrement, Henri Guaino a eu une très belle formule, que je trouve fort à propos : «Une légende ne meurt jamais. Elle ne meurt que parce qu’on cesse de la transmettre».
Repris de Valeurs Actuelles du 27 janvier 2025
«Charles Pasqua, l'homme de l'ombre de la République» par Pierre Manenti, chez Passés Composés.
Voici la communication du MIL du 29 juin 2015 sur Charles Pasqua
CHARLES PASQUA, UNE VIE AU SERVICE DE LA FRANCE ET DU GAULLISME
Christian Labrousse, président du M.I.L et le bureau national font part de leur très vive émotion et de leur tristesse à l’annonce du décès de Charles Pasqua, militant gaulliste depuis son plus jeune âge.
«On ne comprend rien de moi si l’on ne comprend pas que je suis un militant», avait coutume de lancer Charles Pasqua. Pour comprendre ce qu’il voulait alors dire, il faut d’abord revenir aux 15 ans de ce petit-fils de berger corse, de ce fils de policier, et sentir le soleil et les parfums de Grasse, dans les Alpes-Maritimes. Le jeune Charles y est né le 18 avril 1927, dans une famille de patriotes farouches, comme le sont parfois les Corses.
Après l’invasion de la zone libre par les armées nazies en novembre 1942, il s’engage dans la Résistance, sous le pseudonyme de Prairie. En fait, son père, André, est déjà membre d’un réseau et établit de fausses cartes d’identité de son commissariat. De son côté, Charles fait partie d’un groupe de jeunes gens qui rejoindront bientôt la France libre du général de Gaulle. De là datera son attachement à l’homme du 18 Juin, qu’il rejoindra après la guerre, dès sa fondation en 1947, le RPF. Il a repris ses études, passé son bac et une licence de droit.
Ensuite, Charles Pasqua intègre l’entreprise Ricard. Il va être bombardé inspecteur des ventes en Corse, puis grimper tous les échelons jusqu’à la direction générale des ventes en France et à l’exportation, en 1962, naviguant de la Corse à Marseille pour atterrir à Paris. En 1967, il est devenu le numéro deux du groupe Ricard jusqu’en 1969.
En 1947, sous le parrainage de Jacques Foccart, est créé le service d’ordre du RPF par Dominique Ponchardier et son adjoint Pierre Debizet, ainsi que Paul Comiti. Puis il se transformera en association de fait en 1958, le Service d’action civique (SAC). Cette association sera créée officiellement le 15 décembre 1959 puis déclarée à la préfecture de Paris le 4 janvier 1960. Pierre Debizet a été le premier président en 1959-1960 et démissionnera à cause de la politique algérienne. Ensuite, Paul Comiti en fut le président du 1er avril 1960 à 1969. Charles Pasqua a rejoint l’association fin 1962 et la quittera à l’automne 1969. Il sera nommé Vice-président début 1965 et il intégrera le Bureau national à partir de 1967 jusqu’au retour de Pierre Debizet le 3 octobre 1969. Charles Pasqua sera un des organisateurs, grâce aux militants civiques, de la manifestation raz-de-marée gaulliste du 30 mai 1968 sur les Champs-Elysées.
Ces derniers titres furent : ancien ministre d’Etat, ancien président d’honneur du conseil général des Hauts de Seine, parlementaire honoraire.
Il a assumé de très nombreuses responsabilités, notamment : Ministre d'État ; Ministre de l'Intérieur de 1986 à 1988 et de 1993 à 1995 ; Député des Hauts-de-Seine de 1968 à 1973 ; Député européen de 1999 à 2004 ; Conseiller régional d'Île-de-France ; Président du conseil général des Hauts-de-Seine (de 1973 à 1976 puis de 1988 à 2004) ; ancien conseiller municipal de Neuilly-sur-Seine ; ancien Sénateur des Hauts de Seine (du 11 mai 1988 au 29 avril 1993 puis de 1995 a 2011).
Malgré toutes ces fonctions, Charles Pasqua est resté le premier des militants. Il a été de tous les combats pour les valeurs gaullistes et la France. Il était un grand patriote. Il avait ardemment combattu le Traité de Maastricht.
Sur France Info jeudi 5 juin 2015, Charles Pasqua a parlé de son engagement dans la Résistance en déclarant «L'essentiel, c'est la capacité de refuser ce qui apparaît au plus grand nombre inévitable». Certaines de ses formules ont marqué l’opinion : «Les promesses n’engagent que ceux qui les reçoivent», «La politique, ça se fait à coups de pied dans les couilles», «On est plus fidèle à sa nature qu’à ses intérêts», «il faut terroriser les terroristes».
Gaulliste sincère, militant engagé, Charles Pasqua était membre du comité d’honneur du Mouvement Initiative et Liberté (M.I.L), nous avons mené de nombreux combats ensemble. Il a de nombreuses fois pris la parole dans les conventions nationales de notre mouvement. Le Mouvement Initiative et Liberté (M.I.L) perd l’un des siens et la France perd un grand serviteur.
NOS VALEURS SONT PARTAGEES PAR LES ADHERENTS DE LR
Télécharger la communication du MIL du 12 février 2025
Début janvier 2025, le parti politique, Les Républicains (LR), vient de mener une enquête auprès de ses adhérents et anciens adhérents, ils ont répondu au questionnaire en ligne. A la date du 3 février 2025, 17.308 adhérents ou sympathisants ont répondu. Il faut noter que 73% sont à jour de cotisation. Il apparait que les personnes ayant répondu au questionnaire sont majoritairement impliqués dans la vie de ce parti : participation aux réunions publiques, à au moins une action militante (tractage, préparation d’une réunion militante, collage d’affiches ou autres. Une majorité connait leur président de fédération et leur délégué de circonscription. Une moitié s’estime assez informés sur l’actualité du mouvement et des élus. Parmi les moyens d’information pour faire connaître l’action du parti, il faut citer d’abord les courriels de leur fédération (53%), puis le site Internet (39%), la newsletter «la semaine des Républicains» (33%) et enfin les réseaux sociaux (26%).
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) constate que les membres des Républicains (LR) déclarent appartenir à la Droite républicaine. Contrairement à d’autres partis, 64% d’entre eux se définissent comme des gaullistes, 34% comme des libéraux, 27% comme des conservateurs et, de manière marginale, 7% comme des centristes (Réponses multiples possibles). Sur le clivage gauche-droite, la moyenne des réponses se situe à 8,1/10 (1 étant le plus à gauche et 10 le plus à droite), soit 75% ont répondu les valeurs 8 ou 9 ou 10. Le surcout des dépenses, pas forcément utile, de l’Etat entraine des réactions anti-gabegies qui entrainent une poussée du libéralisme.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) note la grande homogénéité des opinions exprimées. Les réponses témoignent de fortes convergences idéologiques et programmatiques des adhérents et sympathisants de ce parti.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) se félicite des valeurs affirmées par les adhérents de LR. La valeur mise en avant est le travail (effort, mérite). Puis vient la liberté et la responsabilité (liberté d’entreprendre, liberté de pensée). Sont aussi massivement cités l’ordre, l’autorité, le respect ou l’identité. Suit l’indépendance de la France, la transmission et la famille.
Parmi les thèmes prioritaires figurent les sujets régaliens : la sécurité et l’immigration dont le contrôle apparait prioritaire (arrêt de l’immigration massive, expulsion immédiate des étrangers en situation irrégulière, l’exécution des peines appliquées). De nombreuses propositions portent sur la gestion de l’État (gestion plus efficace, baisse des dépenses publiques, suppression d’agences coûteuses, réduction du nombre de fonctionnaires). Des mesures sont attendues sur le plan économique en faveur des petites et moyennes entreprises et, plus globalement de la ré-industrialisation. D’autres thèmes notamment sur le système social : gestion du RSA stricte, fusion des aides sociales, lutte contre les fraudes multiples. Des mesures sont demandées pour répondre à «l’effondrement des services publics», à commencer par l’éducation nationale et le système de santé.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) constate que les réponses formulées dans le cadre de cette enquête par les adhérents de LR correspondent globalement aux positions gaullistes qu’il prône, c’est dire en faveur l’indépendance de la Nation, de l’autorité de l’Etat, de la consultation du peuple (par des référendums), de la croissance économique du pays et de la justice sociale.
Néanmoins, le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) regrette que cette enquête n’ait pas porté, aussi, sur les questions de développement économique, d’emplois, de pouvoir d’achat, de justice sociale et de vision pour la France et de la France.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) constate que les attentes des adhérents et sympathisants de ce parti se caractérisent d’une part, par l’attente d’une incarnation forte (un dirigeant incontesté incarnant, sans nuance, la droite républicaine) et, d’autre part, le refus des divisions internes et du manque d’union. Enfin, est attendue une ligne claire et concrète réaffirmant les convictions élémentaires de la Droite. Enfin, ils souhaiteraient être consultés, par leur direction, sur les grands sujets, plus souvent qu’ils ne l’ont été ces dernières années.
Pour le Mouvement Initiative et Liberté (MIL), ce qui compte c’est le développement des valeurs représentées par notre slogan : «MIL, la droite gaulliste, civique et patriote». Plus il y aura des personnes qui se reconnaissent dans nos valeurs, plus nous aurons fait avancer notre combat.
WOKISME, MAI 68, L’ORIGINE DU MAL
Télécharger la communication du MIL du 15 février 2025
Certains, même à droite, voient en mai 68 une petite fronde d’une jeunesse qui s’ennuyait et qui, somme toute, a été sans grandes conséquences si ce n’est de libérer un peu une société sclérosée. Il n’en est rien !
Mai 68, c’est le début d’une lente décomposition de tout ce qui faisait la grandeur de la France. C’est une volonté de détruire les piliers sur lesquels repose notre nation et d’instiller une idéologie mortifère dans tous les pans de la société.
Ces événements nous paraissent bien loin aujourd’hui pour la bonne et simple raison que nous sommes nombreux à ne pas les avoir connus, et quel rapport me direz-vous entre mai 68 et le sujet qui nous intéresse – le wokisme ? Pour le trouver, il suffit de s’intéresser aux penseurs à l’origine de ce concept. Le commun des mortels pense que le wokisme est né dans certaines universités américaines et qu’il s’installe, à retardement, dans nos propres universités. En fait, le wokisme découle de la «French Theory», concept importé aux états Unis d’Amérique par…les penseurs de mai 68 que sont Baudrillard, Deleuze, Derrida ou Foucault par exemple.
Derrida, en effet, est le théoricien du concept de «déconstruction» qui, sous couvert de théorie philosophique, n’était rien d’autre qu’une volonté de destruction de la société occidentale en commençant – comme souvent – par le langage pour aboutir aujourd’hui à l’écriture inclusive. Par parenthèse, lorsque nous alertions il y a quelques années sur les dangers de l’écriture inclusive, nous étions moqués et on nous affirmait qu’il ne s’agissait que de quelques extrémistes isolés et que le phénomène allait disparaitre aussi vite qu’il était arrivé. Résultat : aujourd’hui de nombreuses universités (y compris les écoles doctorales) ne communiquent plus qu’en écriture inclusive.
De même, le wokisme dénonce le racisme systémique, les violences policières, la patriarcat, et les discriminations de toutes sortes. Il suffit de se plonger dans les slogans de mai 68 pour remarquer que ces combats étaient déjà présents à l’époque («CRS–SS» ; «Halte à l’expulsion de nos camarades étrangers», «civisme rime avec fascisme», «toute destruction est créatrice»).
Contre cette volonté d’anéantissement de la civilisation occidentale dont la civilisation française est un des plus beaux exemples, le combat ne peut qu’être total et ne supporte aucun accommodement raisonnable – «Mort aux tièdes» pouvait-on lire sur les murs de la Sorbonne en 1968.
D’aucuns pensent que le combat est perdu et qu’un retour en arrière est impossible. Ne baissons pas les bras ; les récentes élections présidentielles américaines viennent de nous prouver qu’un tel programme peut rassembler une majorité d’électeurs. Cependant, n’attendons pas de notre classe politique – qui au cours des 40 dernières années a plus brillé par sa lâcheté que par son courage (notamment à droite) – qu’elle règle seule ces questions. C’est à chacun de nous, à la place qui est la nôtre, à l’université ou dans le monde du travail, de mener quotidiennement la lutte en ne laissant rien passer à nos ennemis.
Dans ce combat, l’UNI a toute sa place. Rappelons la conclusion de L’école du courage, ouvrage paru en 1970 et que l’on peut considérer comme le manifeste de l’UNI : «Il n’est pas question pour nous d’abandonner des idéaux considérés comme dépassés, de chanter la palinodie, bref de renoncer à nous-mêmes ; non plus d’ailleurs que de repeindre nos principes de couleurs plus riantes qui seraient censées plaire davantage aux yeux de nos contemporains. Il s’agit en fait d’avoir recours aux moyens les mieux adaptés à la situation actuelle pour faire passer dans les faits des principes qui demeurent permanents. […] L’agression dont notre civilisation est l’objet ne prendra pas fin d’elle-même. Elle nous contraint à employer pour la repousser une partie des forces que nous préfèrerions assurément consacrer à des activités intellectuelles désintéressées. Mais n’est- ce pas un sacrifice beaucoup plus radical qu’ont dû consentir, de tout temps ceux qui ont eu pour mission de défendre les frontières pour assurer la sauvegarde de leurs compatriotes ? Et puis s’il est vrai que d’un mal on puisse toujours tirer quelque bien, ne pouvons-nous profiter de cette épreuve pour retremper nos esprits et nos caractères ? Il serait affligeant que les champions attitrés des idées généreuses fussent incapables en cette occasion de faire preuve de lucidité et de courage. En tout cas ce n’est qu’au prix d’efforts résolus que nous pouvons espérer rétablir une situation normale. […] Puissions-nous être entendus et soutenus par ceux qui, sachant combien il est long et difficile d’édifier une civilisation, mais combien il peut être aisé de la détruire, entendent s’opposer de toutes leurs forces au progrès spectaculaire ou sournois de la barbarie».
Rappelons-nous également d’une célèbre phrase du général de Gaulle : «Il n’y a qu’une fatalité, celle des peuples qui n’ont plus assez de force pour se tenir debout et qui se couchent pour mourir. Le destin d’une nation se gagne chaque jour contre les causes internes et externes de destruction».
Par Philippe Rougeot, vice-président de l’UNI
Repris de L’action universitaire – Le journal de l’UNI – Hiver 2024
LA DEFENSE DE LA FRANCE DOIT TOUJOURS ETRE UNE PRIORITE
Télécharger la communication du MIL du 12 mars 2025
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) défend le principe de l’indépendance de la France dans la droite ligne des principes développés par le Général Charles de Gaulle. Sans que la France ne se trouve pas dans «un état de guerre», il existe des risques de conflits importants en Europe depuis ces dernières années. Il y a, aussi, la guerre dans l’est européen qui a été provoquée par l’invasion russe de l’Ukraine en 2014, puis en 2022.
Dans un tel contexte, le renforcement de notre défense nationale apparait comme une priorité essentielle. La France doit renforcer et consolider son industrie d'armement dans le cadre, plus global, de sa nécessaire ré-industrialisation, mais aussi pour conquérir des marchés en Europe (aviation, artillerie, missiles, outils numériques, munitions).
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) a toujours pris position en faveur d’une forte augmentation du budget militaire (voir encore dernièrement la communication du 15 avril 2024 sur le thème : «La défense de la France doit être renforcée»). L’augmentation du budget militaire aurait dû être engagée depuis longtemps, maintenant il faut le faire.
Nos armées ont vocation à défendre le territoire national (la métropole, nos territoires d’outre-mer et nos espaces maritimes dans le monde). Mais la France doit, aussi, respecter ses engagements de solidarité envers ses alliés. En Europe, par exemple, les troupes Françaises sont actuellement présentes dans les Pays baltes (mer Baltique) et en Roumanie (mer Noire) pour contribuer à la sécurité de l’est de l’Europe.
Il faut augmenter nos effectifs militaires, que cela soit en effectif de soldats de métier mais aussi en effectif de réserves. Il faut augmenter les moyens d’actions correspondants (matériels, capacité d'accueil et installations actuellement «en sommeil»).
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) constate la volonté explicite du nouveau Président américain de désengager les Etats-Unis des pays européens. Ses déclarations en ce sens ont été nombreuses et, souvent, très diverses. La France n'accueille plus de troupes américaines depuis très longtemps suite à la décision du général de Gaulle, alors la menace de l’éventuel retrait des troupes américaines ne la concerne pas.
Par le passé, la France a déjà eu des occasions de marquer son désaccord avec les choix des dirigeants des Etats-Unis : cela s’est traduit par la sortie de l’Otan (Charles de Gaulle) ou le refus de participer à l’intervention américaine en Irak (Jacques Chirac).
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) constate que le nouveau président des Etats-Unis a choisi, pour le moment, une politique de rupture avec l’Union européenne dont le détail reste à connaitre. Il souhaite un recentrage sur la politique intérieure de son pays. Cette politique évoluera plusieurs fois encore.
Les alliés de la France appartiennent aujourd’hui à l’Otan et sont signataires d’un accord de défense mutuelle. Le désengagement américain semble se concrétiser même si les contours sont flous : gel de l’Otan ou départ complet. Dans ce contexte un nouveau contrat de sécurité entre pays européens s’imposera naturellement. Une convergence entre les deux puissances nucléaires, la France et la Grande-Bretagne, apparait être une priorité, dans la mesure du possible.
L'incertitude sur les échanges commerciaux entre la France et les USA s’ajoute avec notamment l’instauration de droits de douanes à l’entrée aux Etats-Unis et la future prise de mesures de réciprocité en France.
Enfin, le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) est opposé au principe d'une «armée européenne». Macron l’a évoqué comme une expression d’une Europe fédérale. Dans l’Europe des Nations, les armées sont nationales. La France participe à des manœuvres communes avec ses alliés avec lesquels elle échange des renseignements d’ordre militaire. La France doit rester indépendante.
IL Y A 28 ANS QUE JACQUES FOCCART EST DÉCÉDÉ
Télécharger la communication du MIL du 19 mars 2025
Le Mouvement Initiative et Liberté souhaite rappeler aux nouvelles générations et à ceux qui ont oublié tout, même s’ils lui doivent leur carrière, son action au service de la France. Pour cela, nous republions régulièrement des articles datant de 1997 qui retracent bien le parcours d’un gaulliste historique qui fut un des plus proches du Général de Gaulle et l’inspirateur-fondateur de notre association, comme de nos associations d’origines. Voici l’allocution prononcée par Jacques Chirac, Président de la République (Palais de l'Élysée le 20 novembre 1995) pour l’élévation de Jacques Foccart, à la dignité de Grand Officier de la Légion d'Honneur.
Je suis très heureux de vous accueillir dans ce Palais de l'Élysée à l'occasion d'une cérémonie à laquelle je tenais tout particulièrement, puisqu'il s'agit d'un hommage rendu à Jacques FOCCART, l'élévation à la dignité de Grand Officier de la Légion d'Honneur, une distinction qu'il aurait dû, franchement, avoir depuis longtemps ; mais je suis heureux d'être celui qui la lui confère et pour tout dire, j'ai le sentiment qu'il y attache aussi du prix. Alors je remercie toutes celles et tous ceux qui sont venus témoigner de leur estime et de leur affection pour Jacques FOCCART. Notamment, je suis particulièrement heureux de la présence et je sais à quel point Jacques FOCCART y est sensible, de Jacques Chaban-Delmas et Micheline, c'est une joie pour Jacques FOCCART et une joie pour moi, Cher Jacques, que vous soyez également ici.
«Tout ce que j'ai fait», dites-vous, mon cher Jacques, je vous cite «je l'ai fait au service de la France. Et de ses amis africains. (...) J'ai exécuté fidèlement la politique du Général, puis celle, dans la continuité, de Georges Pompidou. (...) J'ai été auprès d'eux l'avocat de l'Afrique sans jamais encourir le reproche d'oublier les intérêts de la France».
Rares sont, en effet, ceux qui peuvent se prévaloir d'avoir aussi bien compris les liens historiques, les liens uniques et complexes que l'Histoire a tissés entre la France et les pays de son ancien Empire. Pas un autre que vous n'a travaillé avec autant de passion au développement ces liens.
Tout commence en 1940 lorsque, démobilisé, vous rentrez chez vous, en Mayenne : la reddition, la soumission, l'humiliation, tout cela, pour vous, est «inacceptable» et l'occupation est intolérable. Sans avoir entendu l'Appel du 18 juin, vous êtes déjà gaulliste. Vous serez donc parmi les premiers à rallier la France Libre et Isa, votre jeune épouse s'engage totalement à vos côtés, dans des activités qui lui vaudront, tout comme à vous, la Croix de guerre et la médaille de la Résistance.
Vous commencez par constituer des dépôts d'armes, vous cachez des aviateurs alliés, organisez un réseau d'évasion. Puis vous dirigerez en liaison avec le Colonel Passy, le chef du BCRA, l'un des réseaux de résistance les plus importants de l'Ouest.
On sait le rôle primordial qu'ils ont joué, ces réseaux, lors du débarquement. Vous participez alors activement au plan «Tortue» pour retarder, voire paralyser les renforts allemands qui se précipitent vers les plages normandes. Vous serez d'ailleurs, en 1944, nommé Lieutenant-colonel des Forces Françaises Libres, vous, un jeune «civil» de l'intérieur, et serez incorporé à la 1ère Division – «la Division glorieuse» -.
C'est en tant que membre de l'État-major de la 4è région militaire que vous accueillez le Général de Gaulle dans Laval libéré : ce sera votre première rencontre avec lui.
Vous êtes alors chargé d'une des missions les plus difficiles de toutes celles confiées pendant la guerre aux services spéciaux : parachuter des petits groupes d'hommes sur les camps de déportés, avec des risques immenses et ceci afin d'inciter les responsables de ces camps à épargner les survivants. C'est l'opération «Vicarage» qui sera arrêtée : les pertes sont extrêmement importantes et l'avance des Alliés, plus rapide que prévue, le justifie moins.
Vous êtes à peine réinstallé dans la vie civile que Jacques Chaban-Delmas et Gaston Palewski, à la fin de l'été 1945, vous demandent de vous présenter aux élections à l'Assemblée constituante. Vous ne tenez pas particulièrement, à vous lancer dans l'action politique, mais c'est un ordre du Général, donc vous ne sauriez-vous dérober. Vous constituez donc une liste dans la Mayenne où votre grand-père a été Maire d'Ambrières et d'ailleurs Conseiller Général, avant de céder, je parle de vous, très volontiers la tête de liste à Jacques Soustelle qui sera élu. Vous, vous retournez à vos activités commerciales et vous lancez votre société d'import-export, la SAFIEX. Mais cette expérience, si elle ne vous a pas donné d'ambition parlementaire, vous a laissé, comme vous le dites vous-même, «le goût de la chose publique».
Le 16 juin 1946, vous êtes à Bayeux, prêt à reprendre le combat pour sortir le pays de la crise où il s'enfonce. Vous ferez partie de ceux qui, hommes de droite ou de gauche, mais tous résistants et profondément attachés au Général de Gaulle, fonderont ensemble le Rassemblement du Peuple Français.
L'objectif qui vous est dévolu est de remobiliser les «anciens» de toute la région Ouest. À Strasbourg aux côtés du Général lorsqu'il annonce la création du RPF, et officiellement «chargé de mission» auprès du mouvement, vous faites campagne pendant l'été 47. Mais après les succès, c'est l'échec aux législatives de 1951 et le Général de Gaulle, qui se retire de la vie publique et rend leur liberté à ses compagnons, vous demande en 1954 de succéder à Louis Terrenoire comme Secrétaire Général du RPF. Vous acceptez et vous partagez avec lui sa traversée du désert.
Vous ne le quitterez plus. Lorsque les Républicains sociaux vous sollicitent pour devenir leur Secrétaire Général, vous choisissez de rester auprès de lui. Avec les «barons» du gaullisme, vous prendrez une part active au retour du Général en 1958. Vous l'accompagnerez à Matignon avant de devenir l'année suivante, Conseiller technique à la Présidence de la République. Vous serez désormais associé à toutes les décisions, qu'il s'agisse des référendums, des élections, ou de la Communauté. Vous en êtes depuis 1960 le Secrétaire Général, une fonction que vous occuperez sans discontinuer jusqu'en 1974. À ce titre, puis comme Secrétaire Général à la Présidence de la République pour la Communauté et les Affaires africaines et malgaches, vous serez l'artisan de la politique que le Général de Gaulle va conduire à l'égard de l'Outre-mer. Vous consacrerez dès lors l'essentiel de vos activités aux relations franco-africaines.
C'est le Général de Gaulle lui-même qui est à l'origine de cette vocation.
C'est lui qui vous a demandé dès 1947 de vous occuper des DOM-TOM au sein du groupe RPF, c'est lui qui a tenu à ce que vous soyez élu en 1950 Conseiller de l'Union française.
Au sein de cette Assemblée où les relations se nouent sans clivage racial ni politique, vous construirez des liens durables et vous connaîtrez «l'extraordinaire fraternité» - ce sont vos propres termes - qui unissent encore les anciens parlementaires. C'est là que vous vous ferez des amis pour la vie - je n'en citerai qu'un, qui fût pour vous probablement le plus cher, et pour moi aussi: le Président Félix Houphouët-Boigny. Ces amis, pour lesquels vous nourrissez une réelle affection, et qui deviendront des Chefs d'État ou de Gouvernement, vous les recevez régulièrement lors de leurs voyages officiels ou en visite privée avec leur famille, chez vous, à Luzarches, avec votre épouse, qui sera toujours étroitement associée, sur les conseils d'ailleurs du Général de Gaulle, à votre action politique, comme elle l'avait été dans la Résistance.
C'est grâce à ces liens tout à fait privilégiés, à cette compréhension, à cette qualité d'amitié et de dialogue, que vous accompagnerez ces pays dans leur accession à l'indépendance et coordonnerez ensuite la politique de coopération de la France. Le Général de Gaulle y tient tout particulièrement et son intérêt pour l'Afrique est si attentif qu'il vous reçoit tous les jours, pendant toutes ces années, vous, le spécialiste incontesté des affaires africaines.
Vous avez, en effet, de ce continent une perception aiguë et une vision lucide. Vous avez acquis une extraordinaire connaissance de chacun des acteurs politiques, dans chaque pays, et du rôle qu'il y joue ou cherche à y jouer. Plus encore : vous avez su gagner leur confiance. Votre puissance de travail, votre sens politique et l'influence que vous avez auprès d'eux vous permettront de vous acquitter des responsabilités les plus délicates et de réussir dans les missions de médiation les plus difficiles sous la Présidence du Général de Gaulle, puis sous celle de Georges Pompidou. En 1986, lorsque je prends mes fonctions à Matignon, c'est tout naturellement que je vous appelle auprès de moi. Tout en continuant à exercer vos propres activités, vous n'avez cessé de diriger la cellule africaine placée à mes côtés.
Aussi je voudrais vous dire aujourd'hui toute ma reconnaissance, à vous qui m'avez fait partager votre connaissance, mais aussi, mais surtout, votre amour de l'Afrique.
Voici évoqués, trop rapidement, Cher Jacques, les services que vous avez rendus à la France. Le résistant, le gaulliste, l'homme qui, par son rayonnement personnel et aussi par sa ténacité et son courage, a joué un rôle déterminant dans la politique intérieure et africaine de notre pays, est, nous le savons tous, d'une discrétion et d'une modestie légendaires. En témoigne d'ailleurs votre profession de foi, très simple et très claire : «J'ai eu, dites-vous, l'honneur, la chance et le bonheur de servir le Général de Gaulle. Je l'ai fait dans une fidélité totale à l'homme qui a sauvé deux fois, dans des circonstances différentes, l'honneur de la France. Ensuite, j'ai eu pour guide et moteur de mon action la volonté d'aider à poursuivre la ligne politique dans la direction et vers les objectifs que le Général avait fixés».
Vous dont les deux passions, la France et l'Afrique, n'ont jamais été en conflit, puisque «l'intérêt de notre pays et celui de ses anciennes colonies devenues ses partenaires se confondaient», vous avez œuvré de toutes vos forces afin qu'il en soit ainsi dans le cœur de chacun.
Mais je ne voudrais pas, Cher Jacques, terminer sans évoquer d'un mot encore votre épouse, Isa. Elle a su, je le sais, vous apporter le bonheur mais aussi le courage quand c'était nécessaire. Aujourd'hui toutes et tous ici, qui l'avons connue nous pensons à elle, avec une respectueuse affection, elle qui, je le sais, vous regarde en cet instant et qui est heureuse. Au moment où ces insignes de Grand Officier de la Légion d'Honneur récompensent vos services éminents, je suis très heureux et très fier, Mon Cher Jacques, de vous exprimer mon estime, mon respect et ma gratitude. Mais je veux aussi vous dire, aussi, tout simplement ma profonde amitié et toute mon affection.
DEMAIN, CONQUÉRIR UN MAXIMUM DE VILLE À LA GAUCHE
Télécharger la communication du MIL du 31 mars 2025
Dans la plupart des partis de gauche, la situation est trouble alors que les élections municipales approchent en mars 2026. Les forces principales de la gauche sont : L'aile gauche de Renaissance (macronistes) constituées par des personnes issues du PS (Élisabeth Borne, Manuel Valls) ; Place publique (Raphaël Glucksmann) ; Le Parti socialiste (PS), dont le dirigeant sera désigné à l'issue du Congrès du PS ; Le Parti Communiste Français (PCF) avec Fabien Roussel ; Les écologistes qui hébergent divers groupes (élus membres issus de LFI, Génération.s de Benoit Hamon) ; La France insoumise (LFI) avec Jean-Luc Mélenchon ; Les groupes trotskystes : Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA) et Lutte Ouvrière (LO).
A côté de cette dizaine de partis, se trouvent de nombreux micros-partis et une nébuleuse de personnalités et de responsables historiquement socialiste qui cherchent des strapontins et qui sont prêts à se rallier selon les circonstances et les gains. La gauche prépare, dès à présent, les futures coalitions. Il ne devrait pas y avoir beaucoup de coalitions de gauche issues du Nouveau Front Populaire (NFP) en dehors des communes comportant des quartiers à forte population de religion musulmane et où LFI dispose déjà de députés.
Les perspectives politiques actuelles concernent principalement les élections municipales. Les élections régionales et départementales auront lieu, après, en 2028. Dans l’année qui vient d’autres échéances électorales peuvent intervenir comme une nouvelle dissolution de l’Assemble Nationale durant l’été 2025 (suite au vote d’une motion de censure) ou la tenue d’un référendum, a priori souhaité par Macron. Enfin la démission du président avant sa fin de mandat apparait improbable, sauf crise majeure.
Point important : les résultats des élections municipales peuvent impacter le rapport de force existant au Sénat, actuellement la majorité se trouve à droite (Les Républicains) et au centre droit, ce qui permet de disposer de la présidence du Sénat (avec le gaulliste Gérard Larcher).
La situation politique des villes moyennes est complexe et dépend, en partie, du contexte local. La conquête des grandes villes de plus de 100.000 habitants devraient se jouer, sauf exceptions, entre le Parti socialiste, la droite républicaine (et divers droites) et les écologistes radicaux (Ex-EELV).
La particularité des élections municipales dans les grandes villes tient au fait que, ni LFI, ni le PCF, ni Renaissance, ni le RN, ne disposent de beaucoup de mairies. De ce fait, jusqu’à présent, ils n’ont pas une bonne implantation municipale.
Le PS dispose de 15 grandes villes. Il va tenter de garder Marseille et Paris mais aussi de regagner Lyon. Il est a priori bien placé pour conserver des métropoles comme Brest, Clermont-Ferrand, Dijon, Le Mans, Lille, Montpellier, Nancy, Nantes, Rennes, Rouen, Saint-Denis, Saint-Denis-de-la-Réunion, Villeurbanne.
Les écologistes contrôlent huit grandes villes mais leurs implantations sont très fragiles comme à Annecy, Besançon, Bordeaux, Grenoble, Lyon, Poitiers, Strasbourg et Tours. Leurs maires ont été portés à la mairie à partir de coalition de gauche dont l’équilibre est incertain, d’autant que ces maires ont commis beaucoup d’erreurs locales. Il faut les faire battre comme pour les maires PS.
LR et divers droites, toutes tendances confondues, détiennent 15 grandes mairies : Aix-en-Provence, Angers, Argenteuil, Boulogne-Billancourt, Caen, Le Havre, Limoges, Metz, Mulhouse, Nice, Nîmes, Orléans, Reims, Saint-Étienne, Toulon, Toulouse. Le Centre en détient trois : Amiens, Tourcoing. Le RN dispose de la ville de Perpignan. Il faut les garder.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) estime que le but de la droite doit être de conserver ses mairies, mais notre but, comme celui de la droite, est de conquérir ou de reprendre des villes comme par exemple Bordeaux. Il faut que la droite gaulliste, civique et patriote, et ses sympathisants, se mobilisent, sur le terrain, là où c’est possible et utile, contre la gauche. Chaque ville est différente.
L’enjeu principal est de barrer la route à la gauche et à l’extrême-gauche, allant des socialistes (alliés à LFI) en passant par la France insoumise (LFI), les communistes (PCF), les écologistes (EELV) jusqu’à leurs alliés locaux. Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) fera tout pour que, au deuxième tour, tout soit fait pour battre la gauche. Il faudra à cette occasion soutenir les coalitions en capacité de gagner à ce moment-là.
PROPORTIONNELLE, NON AU RETOUR À LA 4ÈME RÉPUBLIQUE
Télécharger la communication du MIL du 30 avril 2025
Le Premier ministre François Bayrou est, depuis très longtemps, un défenseur de l’instauration du scrutin proportionnel aux élections législatives. Ce sujet revient donc, au premier plan, depuis sa nomination à Matignon. Un débat va probablement s’ouvrir et une loi suffit pour l’organisation d’un tel mode de scrutin.
Le MoDem, les partis du Nouveau Front populaire (NFP) et le RN, soutiendront une réforme de ce type. Le Parti socialiste, sans être convaincu, espère juste pouvoir échapper, grâce à un tel mode de scrutin, à sa coalition forcée avec LFI. La mise en place de la proportionnelle serait l’un des principaux points de négociation pour obtenir un accord implicite de non-censure du gouvernement lors de l’adoption du projet de loi de finances 2025. Les autres macronistes (Renaissance, etc.) restent divisés sur le sujet.
Les Républicains et Horizons devraient s’opposer globalement au scrutin proportionnel pour les élections législatives, du fait de leur attachement à l’héritage gaulliste de la Ve République.
Les modalités possibles de la proportionnelle sont multiples. La mise en place de ce mode de scrutin reste à préciser. Les convergences sur l’adoption de la proportionnelle se heurtent souvent sur les modalités concrètes de son application (proportionnelle intégrale ou avec une prime majoritaire…).
Faute de majorité parlementaire, Macron pourrait choisir de proposer un Référendum sur ce sujet, persuadé qu’il peut remporter ce vote et se remettre politiquement en selle. Lors de ses vœux, il a évoqué la possibilité d’un référendum en 2025.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) s’est toujours prononcé contre l'instauration d'un scrutin à la proportionnelle pour les élections législatives. Sa position s’inscrit dans la tradition gaulliste de défense des institutions de la Vème République. Il ne faut pas donner aux partis politiques le choix des candidats aux législatives. Les candidats se présentent dans une circonscription où ils sont élus par le peuple, qu’ils aient, ou non, le soutien d’un ou plusieurs partis.
«Les députés qui ont été élus, réélus au scrutin majoritaire, ceux qui représentent notre famille politique à l’Assemblée nationale, ils ont défié la situation d’un parti politique qui était en très grande crise. Ils ont réussi à emporter leur élection parce qu’ils avaient la confiance des Français qui les ont élus». «C’est cette forme démocratique qui me paraît être saine». François-Xavier Bellamy.
Enfin, la proportionnelle tend à éloigner les citoyens de leurs représentants nationaux : les députés.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) estime que les résultats d’un scrutin à la proportionnelle sont tout à fait incertain. Il ne donnerait pas, à ce jour, une majorité à un parti politique ou à une coalition de partis.
L’expérience de la proportionnelle intégrale à l’échelle départementale, mise en place en 1986 sous François Mitterrand, avait conduit à la défaite du PS et à la victoire du RPR et de Jacques Chirac (cohabitation 86-88). Cette disposition avait été abandonné pour les législatives de 1988.
Quel que soit la formule de proportionnelle retenue, la répartition du nombre élus par parti (sur la base des résultats de 2024 : européennes et législatives), d’après des experts, ne changerait que de quelques dizaines élus sans conduire à l’obtention d’une majorité, même relative. Les politiques, qui affirment le contraire, se trompent. Ces experts concluent que la proportionnelle n’offre pas une réponse à la dispersion politique actuelle. Le scrutin majoritaire uninominal pour les élections législatives demeure la meilleure solution pour la France. Il s’agit, pour certains, de détruire l’esprit de la 5ème République pour un retour à la 4ème.
LES AMIS DE JACQUES FOCCART
Vous pouvez, maintenant, accéder à toutes les publications des amis de Jacques Foccart sur le site du MIL. Si vous souhaitez adhérer à l'AJF, il suffit de nous renvoyer le bordereau téléchargeable ci-dessous.
IL FAUT UNE ÉNERGIE NUCLÉAIRE FRANÇAISE
Télécharger la communication du MIL du 23 avril 2025
Repère : Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) a eu l’occasion de s’exprimer régulièrement en faveur de l’énergie nucléaire dans le cadre de nombreuses communications. Il ne s’agit pas de revenir aujourd’hui sur les erreurs et les responsabilités de ceux qui sont à l’origine de l’abandon d’une politique nucléaire efficace pour la France, même si cela pourrait être fait.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) constate la montée des besoins en fourniture d’électricité pour les particuliers et pour les entreprises (véhicules électriques, climatisations, gestion du numérique avec les centres de stockage des données, l’intelligence artificielle). Viennent s’ajouter des niveaux de prix de l’électricité trop élevés. Les choix énergétiques ne doivent pas conduire à des limitations, ou des pénuries permanentes, d'électricité dans les prochaines années.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) est favorable sur le plan des énergies au cumul entre le maintien d’une production nucléaire pérenne (maintenance et remise à niveau des centrales existantes), et la construction de nouvelles centrales en extension de celles existantes. La remise en état des barrages produisant de l’hydroélectricité est impérative. Le développement progressif des énergies renouvelables, qui fournissent une production intermittente, doit être encouragé sans enlaidir le paysage Français, ni être destructeur de nombreux animaux comme avec les éoliennes.
La France ne doit pas être tributaire de l’étranger en matière d’énergie, que cela soit pour les importations de gaz, de pétrole ou de charbon (puisque nous avons suspendu notre propre production charbonnière).
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) constate l’impossibilité de définir une politique commune de l’énergie au sein de l’Union européenne (UE), dans la mesure où les politiques nationales ont trop divergé ces dernières décennies (par exemple abandon du nucléaire en Allemagne). Notons que l’Union européenne accepte désormais le recours au nucléaire dans le cadre de la politique énergétique. Le corolaire de ce choix est que, d’une part, le parc des centrales nucléaires doit être entretenu avec le plus grand soin (avec les moyens nécessaires) et que, d’autre part, de nouvelles centrales, de divers types (des EPR aux petites centrales), doivent venir le compléter. La poursuite de la recherche, publique et privée, dans ce domaine du nucléaire doit s’intensifier et être financée par l’État, conformément aux principes gaullistes.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) estime que la politique de l’industrie de l’électricité (dont le nucléaire) comme la gestion de la distribution de l’électricité sur le territoire doivent être gérée par un acteur national unique EDF, dépendant de la Nation. Toutes divisions conduiront, comme par le passé, à des échecs. La production et la distribution de l’électricité doivent échapper aux lois du marché dans l’esprit du gaullisme, sauf dans quelques exceptions près. Le principe de concurrence doit être écarté définitivement sur ce secteur d’activités (après trop d’aventures malheureuses), car les besoins en investissements (en particulier sur le nucléaire) sont de fait du ressort de l’État. Ce principe doit être défendu fermement au niveau de l’UE.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) constate que Macron a changé de position depuis 2022. Des évolutions politiques et réglementaires ont eu lieu, notamment : tentative de retour à la planification énergétique, loi sur l’accélération du nucléaire, nationalisation d’EDF, effort de réforme du marché européen de l’électricité. Mais Il ne met pas en œuvre les moyens nécessaires à la construction, dans un délai rapide, de nouvelles centrales nucléaires de production. Il faut, et c’est urgent, que soit enclenchée une réduction du coût de l’électricité que subissent les Français, les entreprises de l’artisanat à la grande industrie. Le cout élevé de l’électricité pénalise nos activités de production en conduisant à des prix de revient trop cher, donc non concurrentiels par rapport à ce qui se pratique à l’étranger. Cela porte atteinte, aussi, à la capacité industrielle de la France sur les marchés internationaux.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) considère que le choix de la politique énergétique est un enjeu politique majeur face aux socialistes, aux écologistes (EELV) et à l’extrême-gauche (LFI, NPA et autres gauchistes). Rappelons que le Parti communiste (PCF) et la CGT ont toujours défendu l’industrie nucléaire. Il faut défendre l’indépendance nationale, la croissance économique et la justice sociale, dans un esprit gaulliste afin de s’opposer à la décroissance qui conduira à la régression de la France et des Français.
Lire : Communication du MIL du 2 février 2021 - L’énergie nucléaire est indispensable à la France.
LE 7 MAI 1995, JACQUES CHIRAC ÉLU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE
30 ANS DÉJÀ, LE M.I.L ÉTAIT PRÉSENT DEPUIS LE DÉBUT
Télécharger la communication du MIL du 7 mai 2025
Nous republions certains textes diffusés, parfois, en interne. Association de fait dès février 1981, le Mouvement Initiative et Liberté a commencé à apparaitre à l’occasion de distribution de tracts signés des «Groupes Initiative et Liberté (G.I.L) du Mouvement Initiative et Liberté (M.I.L) et à faire ses premiers adhérents. Son passage d’association de fait à une association déclarée et régie par la loi de 1901 sur les associations est décidé le 17 novembre 1981 pendant la première législature de ce qui était alors l'union de la gauche. Le dépôt à la préfecture de Paris a été fait le 16 décembre 1981. Il s'agissait d'empêcher que les socialo-communistes, après s'être emparés du pouvoir politique, ne mettent définitivement la main sur les esprits et sur les structures de notre pays. Il n'existait pas d'organisation adaptée à ce genre d'action : c'est ce vide que le M.I.L a voulu combler. Dès le début de la création du M.I.L, Jacques Foccart a obtenu le soutien bienveillant de Jacques Chirac. Le M.I.L a été de tous les rendez-vous de Jacques Chirac, y compris lorsqu’il a été abandonné et trahit par certains.
Nos origines prennent leurs sources dans le gaullisme et la résistance, dans l’action civique et l’anticommunisme. Le M.I.L est au service de la France. Il se revendique comme étant la droite civique, gaulliste et patriote. Il regroupe des patriotes de toutes les origines politiques car l’engagement du M.I.L est au service de la France. C’est pourquoi, il s’est toujours revendiqué comme étant au carrefour des droites. C’était le thème de notre première convention nationale en 1990 en présence notamment de Jacques Foccart, de l’Amiral Philippe de Gaulle et du Général Alain de Boissieu. Il s’agit de la véritable définition du carrefour des droites, c’est-à-dire des gaullistes civiques et patriotes qui sont susceptible d’avoir un engagement divers sans renier leurs valeurs et leur famille politique, et qui ne sont pas de petits supplétifs par intérêts particuliers. Le M.I.L reste fidèle aux principes défendu par le Général Charles de Gaulle, au service de la France.
Nous ne sommes pas des nationalistes, ni des identitaires, nous sommes des gaullistes patriotes. Nous souhaitons une victoire de la droite classique et gaulliste mais nous n’oublions pas que plus les candidats se marquent à droite, plus ils mettent de l’eau dans leur vin après.
L’article 4 des statuts du M.I.L précise son objet social : «L'Association a pour objet de défendre et de promouvoir une organisation de la société française fondée sur l'initiative personnelle des citoyens et inspirée par les valeurs civiques, patriotiques, gaullistes, culturelles, morales et spirituelles de la civilisation française, de façon à réaliser les conditions du développement de la véritable liberté. Elle affirme son attachement à la défense de la Nation, de l’identité nationale, des personnes et des biens et aux droits et libertés essentiels, à savoir entre autres le droit de propriété, la liberté d'entreprendre, moteur du progrès économique et social et facteur d'épanouissement humain, la liberté d'expression pour toutes les opinions, dont la société doit affirmer le principe et garantir l'exercice, la liberté effective de l'enseignement, condition du respect des consciences et des croyances, la sécurité des personnes et des biens. Elle dénoncera toutes les atteintes portées à ces droits et libertés».
Le M.I.L est personne morale associée (P.M.A) à L.R à partir de 2002, comme il l’était à l'U.M.P. Il était, auparavant, depuis 1989, mouvement associé au R.P.R. Cet accord avec L.R lui permet d’avoir dix représentants du M.I.L au sein de son conseil national afin de faire entendre notre voix. Puis, grâce à Laurent Wauquiez, lorsqu’il fut président L.R, nous avons obtenu d’avoir un représentant au bureau politique. Il s’agissait là d’une de nos vieilles revendications. Dès l’arrivée d’Éric Ciotti à la présidence de LR, il a dû perdre la liste des PMA, et il a réussi à supprimer les représentants des différents PMA au Bureau Politique et de couper toutes les relations avec ces derniers. Le M.I.L revendique, encore plus, sa totale indépendance avec les partis politiques même si, jusqu’au 3 mars 2012, nous recevions des subventions du parti gaulliste. L’organe de décision du M.I.L est son bureau national. Ce dernier choisit ses thèmes de campagne, ses actions, son organisation, ses responsables, tout cela sans aucune intervention extérieure.
PRÉSIDENTIELLE 1995 :
Le militant JACQUES FOCCART soutient JACQUES CHIRAC
Souvenirs d’une action civique pour la France en 1995
Une des grandes efficacités de Jacques Foccart était basée sur sa volonté permanente d'échapper à la pensée unique technocratique ainsi qu'au filtre des appareils politiques et institutionnels. Iconoclaste sans doute dans un milieu friand de notes et de rapports, il aimait à recevoir des personnalités, ou des sans grade, l'information brute pour en tirer ses propres analyses. Devenaient ainsi ses interlocuteurs privilégiés ceux qui, hors des combines et calculs politiciens, avaient au cœur la défense de l'intérêt national et une certaine idée de la France.
DES RÉUNIONS DE TRAVAIL : Dès l'annonce de la candidature de Jacques Chirac en novembre 1994, à la demande de Jacques Foccart, le bureau national du Mouvement Initiative et Liberté a réaffirmé sa décision de lui apporter son soutien. Décision qui a été ratifiée lors de la Convention nationale du MIL de février 1995. De même, Jacques Foccart, qui pour des raisons de santé ne pouvait plus assister, comme il le faisait depuis la création du MIL, chaque semaine, à la réunion de bureau du MIL, décidait de réunir tous les quinze jours, à son domicile parisien, le bureau national du MIL. Avide d'informations concrètes et militantes, Jacques Foccart nous a demandé de tout faire en notre pouvoir pour aider la candidature de Jacques CHIRAC et nous a demandé que ces réunions soient complétées par de fréquentes conversations téléphoniques. Il tenait tout particulièrement à être au courant du déroulement de la campagne au jour le jour et d'heure en heure. L'ambiance des réunions publiques, l'ardeur des militants et la réceptivité des participants à nos thèmes de campagne étaient pour lui autant d'éléments fiables d'analyse, sans doute plus que les torrents de sondages et de notes pessimistes qui se déversaient alors.
Lors des réunions qui précédèrent Noël, lui sont soumis les projets d'actions qui formeront l'ossature de notre campagne ainsi que la présentation de notre implantation structurelle et militante.
UNE RÉUNION AVEC JACQUES CHIRAC : Le 3 janvier 1995, Jacques Foccart organisait une réunion à l'Hôtel de ville de Paris afin que nous présentions directement à Jacques Chirac nos activités, notre programme d'action (réunions publiques et internes, organisation de publipostages ciblés, travail sur des thèmes spécifiques et sur des segments électoraux), le matériel de propagande (tracts, journaux spécifiques, courriers spécialisés, autocollants, affiches) ainsi que notre implantation militante sur le terrain.
Nos propositions d'action entièrement validées, c'est d'un commun accord que nous avons pris la décision d'attendre que les candidats concurrents se lancent dans une campagne massive d'affichage pour recourir à cette forme d'action, traditionnellement liée à nos activités.
LA SÉCURITÉ DES RÉUNIONS PUBLIQUES : À la fin de cette réunion qui dura presque deux heures et après avoir entièrement accepté notre planning d’action militante et thématique, Jacques Chirac a abordé le problème de l'organisation de la sécurité de ses meetings publics. Connaissant parfaitement la situation tendue du paysage politique et ne voulant plus prendre aucun risque technique dans sa campagne, il a demandé au MIL de prendre en charge toute la sécurité de toutes ses réunions publiques, la sécurité de ses déplacements étant assurée par un groupe de 4/5 personnes du RPR. Ainsi, toutes ses réunions ont été couvertes (soit 34 réunions et 269.000 personnes), ainsi que les déplacements et réunions publiques des orateurs nationaux de la campagne (soit 150 réunions et déplacements). Toutes ces réunions se sont très bien passées car nous avons mobilisé de très nombreux militants décidés partout en France (en cumulé, cela représente 8.000 militants pour le premier cas et 6.500 militants dans l’autre cas).
Le rythme de la campagne s'accentuant, nos entretiens avec Jacques Foccart devinrent hebdomadaires et les comptes rendus téléphoniques journaliers. Pour chaque réunion publique, nous appelions Jacques Foccart pour lui faire un compte rendu de la mise en place de nos militants sur le lieu, sur la configuration de la salle et sur nos premières impressions. Ensuite au cours de la réunion, nous lui présentions une synthèse d'ambiance et un rapport sur le bon (ou mauvais) fonctionnement du dispositif de campagne. Puis en fin de réunion, nous faisions un bilan de la soirée avec nos impressions à chaud, des parties de discours entendus, des anecdotes et la réaction du public présent.
Il est à noter le rôle essentiel de l'UNI dans l'image jeune de la campagne de Jacques Chirac. En effet, dès les premières réunions, au moment où Jacques Chirac était très bas dans les sondages, «les étudiants avec Chirac», création de l'UNI, ont regroupé tous les jeunes dans un carré jeune près de la tribune et nous ont permis d'organiser des traversées de salle par le candidat entouré uniquement de jeunes. Ainsi, à force de voir des jeunes autour de lui, Jacques Chirac a confirmé l'impact qu'il avait auprès de la jeunesse et les médias, en filmant de très nombreux jeunes autour de lui, ont véhiculé l'image d'un Jacques Chirac soutenu par la jeunesse de France. Cela a abouti au magnifique meeting de Bercy qui a regroupé plus de 17.000 jeunes. Résultat : pour la première fois de l'histoire un président de la République a été élu avec 56% des voix des étudiants. Nous avons, tous, gardé un souvenir ému de ce meeting où pour la première fois nous avons vu des jeunes de tous les milieux, de toutes les régions se mobiliser et croire en la France.
Ces contacts permettaient à Jacques Foccart de restituer à Jacques Chirac un avis personnel et sans complaisance sur le déroulement de la campagne. Ces rapports directs et sans ornement inutile n'ont probablement pas été sans influer sur le déroulement des opérations.
MÉLENCHON ET LES LFISTES, UN DANGER POUR LA DÉMOCRATIE
Télécharger la communication du MIL du 15 mai 2025
La France insoumise (LFI) et Jean-Luc Mélenchon viennent de faire l’objet d’une campagne médiatique (reportages, livre d’enquête) de dénonciation de l’ensemble des pratiques, du fonctionnement interne et externe au parti (chasses aux sorcières et purges des élus et des responsables nationaux), de son financement. Il s’agit là d’un parti non démocratique ayant des pratiques staliniennes.
Sans reprendre toutes les critiques, rappelons que Mélenchon est un ancien trotskyste de l'Organisation communiste internationaliste (OCI). Il agit toujours en étroite phase avec les lambertistes de l’actuel Parti ouvrier indépendant (POI). Le POI dispose même officiellement d’un député, Jérôme Legrave, élu LFI. Il y a, au moins, quatre autres parlementaires LFI, proches de ce groupuscule d’ultragauche, qui restent très discrets.
Lors de toutes les prochaines élections, le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) considère comme une priorité politique de battre et de faire battre la gauche mais aussi Mélenchon et La France Insoumise ainsi que tous les extrémistes de la nébuleuse des forces d’extrême-gauche et d’ultragauche qui sont intégrés dans ce parti.
L’action des «LFI-stes» à l’Assemblée Nationale, comme sur le terrain, est marquée par la violence des propos. Il s’agit d’une pratique extrémiste et stalinienne de l’action politique.
Le programme politique de LFI est dangereux pour la France et les Français. Les «LFI-istes» mettent en cause les institutions de la Vème République et appelle à un changement de régime en faveur d’une VIème république (campagne d’affichage LFI en cours). Comme pour la proportionnelle, il s’agit, pour ces gens-là, de détruire la Vème République et l’œuvre et les réalisations du Général Charles de Gaulle.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) considère que Mélenchon est prépondérant à gauche. Le Nouveau Front Populaire (NFP) semble avoir disparu, mais les députés élus sous cette étiquette en 2024 restent prudents et sont prêt à réanimer cette coalition en cas de nouvelle dissolution. Elle peut intervenir après l’adoption d’une motion de censure sur le Projet de loi de finances 2026, si le RN la vote. De même, la logique du NFP peut être relancée, demain, dans des villes lors des élections municipales de 2026.
Le résultat du Congrès du Parti socialiste pourrait clarifier la situation. Son dirigeant actuel, Olivier Faure, doit son mandat actuel de député au seul soutien de LFI. La possible victoire du courant des élus PS, lors du congrès, car ils sont plus modérés et refusent l’alliance avec LFI, peut changer la situation. Enfin, LFI conserve des relations étroites avec les écologistes à l’Assemblée nationale comme avec les maires écologistes des grandes villes, qu’il a fait élire et soutient toujours. Le seul objectif de Mélenchon est sa candidature à la présidentielle de 2027, en comptant sur une potentielle arrivée en seconde position, puis, en faisant tout pour bénéficier de ce qu’il appelle l’«arc républicain».
Dans l’immédiat, Mélenchon a fixé deux priorités pour LFI, sur le terrain, d’une part, de la jeunesse (lycées et universités) et, d’autre part, des français musulmans. Il s’inscrit clairement dans une ligne politique islamo-gauchiste (en faveur du gouvernement algérien contre la France, pour un soutien au mouvement terroriste du Hamas, etc.). Il souhaite s’appuyer sur des électeurs musulmans ou de tradition musulmane, dans les quartiers. LFI mobilise des organisations de jeunesse pour intervenir dans les lycées et les universités : l’Union syndicale lycéenne (USL) et l’Union des étudiants (UE), mais aussi des groupuscules d'ultragauche comme «La Jeune Garde». Ces organisations comprennent des jeunes ayant recours à des méthodes violentes contre les établissements d’enseignement, leurs personnels et, aussi, contre les étudiants de Droite de l’UNI.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) dénonce et condamne l’antisémitisme implicite de Mélenchon et de certains élus LFI. Ils n’ont jamais condamné les actions terroristes du Hamas du 7 octobre 2023. Ils ont pris des positions qui mélangent, d’une part, la défense des palestiniens de Gaza (c’est leur droit) et, d’autre part, un antisémitisme implicite, voire explicite (diffusion sur les réseaux sociaux d’une affiche antisémite ciblant Hanouna). Ils semblent renouer avec la tradition antisémite de gauche, par conviction et/ou par intérêt pour mobiliser des membres de la communauté musulmane, dans certains quartiers, afin d’obtenir leurs votes pour les élections municipales de 2026 et les présidentielles de 2027 avec Mélenchon.
CÉLÉBRONS LA MÉMOIRE DU PATRIOTE GAULLISTE PIERRE-FRANÇOIS DEBIZET, DÉCÉDÉ IL Y A 29 ANS
Télécharger la communication du MIL du 10 mai 2025
Pierre-François Debizet a été un homme politique français qui a marqué l’histoire du XXème siècle. Ces qualités sont à la source de l’action éminente qu’il a menée au service de la France et des attachements indéfectibles qui se sont portés sur lui, tout autant que des haines qu’il a suscitées et des tourmentes qui ont marqué son existence.
Né le 20 décembre 1922 à Nantua, il est décédé le 11 mai 1996. Il se retrouve orphelin à 12 ans après que son père décède des conséquences des blessures qu’il a eues en 1914-1918. Sa mère fut aidée grâce aux activités sociales des croix-de-feu en faveur des familles des combattants de la grande guerre.
Trop jeune pour être militaire, il entre dans la résistance à 17 ans. Sa spécialité était d’éliminer individuellement des officiers allemands. Très vite, il se fait remarquer par le Bureau central de renseignements et d'action (BCRA) (créé dès juillet 1940 par le général de Gaulle sous la direction du colonel Passy (André Dewavrin)) et rejoindra Jacques Foccart dans l’action. Il changera de spécialisation en s’occupant de la récupération de pilotes américains des forteresses volantes abattues au-dessus de la France avec mission de les faire passer en Angleterre.
A la Libération, il est décoré de la Croix de Guerre avec citations et de la médaille de la Résistance.
Après la guerre, il entreprend une carrière professionnelle de chef d'entreprise dans le secteur privé.
En 1947, sous le parrainage de Jacques Foccart, est créé, de fait, le Service d’Ordre du RPF par Dominique Ponchardier et son adjoint Pierre-François Debizet (il a 25 ans), ainsi que Paul Comiti. Le RPF ayant cessé toute activité en 1954-1955, Pierre-François Debizet a continué à militer pour le retour du Général de Gaulle. En 1956, il sera responsable du SO des «Volontaires de l’Union française», en 1957, responsable du SO du «Parti patriote révolutionnaire» de Jean-Baptiste Biaggi. Il fit même imprimer, sur ses deniers personnels, des affiches pour appeler au retour du général de Gaulle. Il assurera seul, un temps, sa protection rapprochée allant jusqu’à coucher devant la porte de sa chambre à l’hôtel Raphaël. En 1958, il était derrière lui le jour du «je vous ai compris» sur le balcon du gouvernement général à Alger.
Puis le SO du RPF se transformera en association de fait en 1958 sous l’appellation Service Anti Communiste (SAC). Cette association sera créée officiellement le 15 décembre 1959 puis déclarée à la préfecture de Paris le 4 janvier 1960. Très vite, à la demande du général de Gaulle, le nom sera changé en Service d’Action Civique. Pierre-François Debizet a été le premier président de 1959 à 1960 et démissionnera à cause de la politique algérienne. Ensuite, Paul Comiti en fut le président d’avril 1960 à 1969. Son grand déchirement est certainement celui qui l’a obligé à choisir entre son engagement pour l’Algérie française et son engagement gaulliste à la tête du service. Il a choisi de s’éloigner et de reprendre des activités privées. Il prendra position pour l’Algérie française, il appréciera le docteur Jean-Claude Pérez (ce qui sera réciproque) et il fera des choses avec lui.
En 1965, Jacques Foccart, avec l’accord du général, lui demande d’être conseiller de François Tombalbaye, président de la République du Tchad. Mais la cause pour laquelle il éprouvait une véritable dévotion qui l’emportait sur toutes autres considérations, c’était celle de la France. Aussi, lorsque le général de Gaulle, en 1968, lui demanda de «reprendre du service», Pierre Debizet n’hésita-t-il pas à répondre présent, sans toutefois rien renier de ses convictions et de ses chagrins passés : la cravate noire qu’il n’a jamais quittée était devenue quasi légendaire. Il rentra en France pour être durant les évènements auprès du ministre de l’intérieur, son ami Christian Fouchet. Il fera partie des organisateurs principaux de la manifestation du 30 mai 1968 sur les Champs-Élysées. Avec l’élection de Georges Pompidou à la présidence de la république, il lui est demandé de reprendre du service afin de nettoyer l’association qui avait fait adhérer, en 1968, tout le monde sans aucun tri. Ce qu’il acceptera le 3 octobre 1969. Ainsi, Charles Pasqua qui avait rejoint l’association fin 1962 (Vice-président début 1965 et membre du Bureau national en 1967) la quittera à l’automne 1969.
Pierre-François Debizet revient comme secrétaire général du Service d’Action Civique, la fonction de président étant abandonné dans les statuts. Il le restera jusqu’en 1982 tout en étant un conseiller d’Omar Bongo au Gabon.
La plus terrible des épreuves s’abattit sur lui en 1981 lorsqu’on a voulu le mêler à une affaire abominable. Il est clair que la gauche, alors triomphante, a voulu détruire à cette occasion l’un des hommes les plus solides de la droite. Elle n’a pas reculé devant les moyens les plus sordides. Pierre-François Debizet, soutenu par sa force personnelle et par son innocence, a tenu bon. Le gouvernement de Pierre Mauroy a profité du terrible drame (la «tuerie d'Auriol») issus d’un conflit de personnes impliquant des membres de l’association pour dissoudre le SAC (3 août 1982). Il s’agit d’un acte politique du gouvernement socialo-communiste, fortement contestés par la droite et le centre, dans la mesure où le SAC est un acteur important, et reconnu par tous, du combat des valeurs et des principes gaullistes, et aussi des campagnes électorales de la droite sur le terrain. Accusé d'être l'un des instigateurs de ce drame, il fera un mois de préventive puis il sera libéré, il bénéficiera d'un non-lieu. Il n’empêche que ses adversaires - nos adversaires - ont cassé en lui un ressort vital, et on ne saura jamais quel effet cette blessure profonde aura eu sur le développement de la maladie qui l’a emporté.
À la demande de Jacques Foccart, du Général Alain de Boissieu et de l’Amiral Philippe de Gaulle, Pierre-François Debizet accepte d’être, de 1985 au 5 novembre 1987, le délégué général du Mouvement Initiative et Liberté (M.I.L) en charge de l’organisation, de la structuration et de l’animation de celle-ci. Il n’exercera plus, ensuite, d’autres activités publiques. Le Mouvement Initiative et Liberté (M.I.L) est une association de fait dès février 1981, les statuts furent signés le 17 novembre 1981 et déposés à la préfecture de Paris le 16 décembre 1981. Elle a été créée en réaction au possible risque puis à l’arrivée au pouvoir de la gauche socialo-communiste.
Cet homme apparemment rugueux était un passionné, un sentimental, un grand patriote gaulliste et anticommuniste. Il reste l’une des grandes figures du gaullisme. Il était un homme d’honneur, un chevalier des temps modernes, à la fois à la pointe de l’action et hors de son époque, n’ayant jamais pu s’habituer aux petitesses, considérant tout compromis comme une compromission indigne.
Il convient de célébrer la mémoire de Pierre-François Debizet ainsi que sa vie au service de la France, d’entretenir son souvenir et d’en faire un modèle pour les générations à venir. Il est un exemple de droiture gaulliste, il n’a jamais trahit ses idées, ses valeurs et ses amis. Il a toujours été au service de la France et du Général de Gaulle, sans rechercher des avantages personnels.
LE RENOUVEAU DE LA DROITE RÉPUBLICAINE
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Repère : «Nos idées sont majoritaires dans le pays. Il nous faut convaincre les Français que nous saurons les porter sans les trahir». Bruno Retailleau, nouveau président LR.
Bruno Retailleau vient d’être élu président du parti Les Républicains (LR) avec 74,31 % (72.629 voix), le 18 mai 2025, à l’issue d’un vote numérique de 97.736 personnes. Laurent Wauquiez ayant obtenu 25,69 % (25.107 voix).
A l’occasion de cette campagne interne pour sa présidence, le parti a enregistré des nouvelles adhésions mais aussi des renouvellements, y compris d’anciens adhérents des années 2012 et après. Il a atteint plus de 122.000 membres. Entre les deux candidats en lice, cette élection n’a pas donné lieu à, pratiquement, aucun affrontement dommageable pour LR. Ceci permet de bien confirmer l’unité de ce parti, sa dynamique et la poursuite du projet annoncée.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) souhaite d’abord féliciter le nouveau président pour son élection. Il y a nécessité d’organiser la reconstruction d’un parti attractif de la Droite républicaine. Celle-ci doit reprendre une place majeure dans le paysage politique. Bruno Retailleau a annoncé son objectif de construire «un parti moderne, populaire et patriote» pour «refaire des Républicains une grande force électorale capable de parler à tous les Français de droite». Il porte un projet politique de rupture. Seules les idées de droite, mais avec les valeurs gaullistes, peuvent redresser notre pays.
Bruno Retailleau veut «refaire un parti exigeant pour construire une droite patriote et populaire, une droite digne et courageuse, la droite fière et sincère», qui s’inscrit dans l’esprit gaulliste. Il défend une ligne pour : «imposer nos convictions sans plus nous soumettre au politiquement correct ; proposer un projet puissant et innovant, qui rompt avec les idées ressassées depuis des années».
L’organisation du parti devrait être revue, des référendums internes organisés, de nouveaux profils entendus, de nouvelles idées développées pour nourrir les grandes orientations et une stratégie définie rapidement à un an des élections municipales. L’attractivité de LR doit inciter au retour des élus «divers droite» comme des anciens adhérents qui s’en sont éloignés mais aussi à l’arrivée d’une nouvelle génération, séduite par son projet politique. Il faudra qu’il réactive la notion de personnes morales associées, qui avait été abandonné par le précédent président. Il faudra qu’il rassemble toutes les droites mais aussi les gaullistes. Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) souhaite apporter sa pierre à la reconstruction de cette droite.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) soutient le principe de la présence de plusieurs ministres de droite au gouvernement. Il s’agit de la logique du moindre mal, pour assurer la gestion minimale de l’État, pour peser sur les décisions politiques du gouvernement et pour éviter à tout prix un gouvernement sous influence ou direction de La France insoumise (LFI).
La participation au gouvernement est imposée par la dispersion politique à l’Assemblée nationale, issue de la dissolution, décidée par Macron. Bruno Retailleau conjugue donc utilement les deux fonctions : celle d’un ministre politique et d’un président du parti de la Droite républicaine.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) est attaché à la distinction et au clivage politique explicite entre la droite et la gauche. Il est totalement hostile au «en même temps» de Macron, comme il est hostile au «ni droite - ni gauche», défendu jusqu’à présent par certains partis politiques. Le clivage gauche/droite n’empêchera pas, sur des sujets bien définis d’intérêt national, des accords de votes ponctuels entre la droite républicaine et les sociaux-démocrates (macronistes ou socialistes), mais sans aucune confusion, dans l’esprit du gaullisme.
Pour un retour à ce clivage droite/gauche, LR devra présenter un candidat à l’élection présidentielle, comme c’est le cas depuis 1958.
NE PAS OUBLIER LA VICTOIRE DU 8 MAI 1945
Télécharger la communication du MIL du 8 mai 2025
Le 8 mai 1945 est la date de la victoire des Alliés sur l'Allemagne nazie. Elle marque la fin de la seconde guerre mondiale en Europe. Hitler s’est suicidé le 30 avril 1945 à Berlin. Son successeur, l'amiral Dönitz, soutenu par l’État-major allemand, demande la cessation des combats aux puissances alliées : les États-Unis, la France, le Royaume-Uni et l’Union soviétique.
La ratification finale de la capitulation allemande a eu lieu à Berlin le 8 mai 1945 à 23h01. Le gouvernement du général de Gaulle était représenté par le général Jean de Lattre de Tassigny, général, commandant en chef de la première armée française. Le général de Gaulle et les chefs d'État et de gouvernement alliés annoncent simultanément à la radio la cessation officielle de la guerre en Europe. Le général de Gaulle est parvenu, par la participation active de la France libre à la guerre (Forces armées et Résistance), à ce que la France figure parmi les signataires des actes de capitulation du Troisième Reich le 8 mai 1945, à ce qu’elle soit une puissance occupante de l'Allemagne vaincue, et qu’elle participe au tribunal de Nuremberg (destiné à juger et condamner les responsables allemands coupables de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité).
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) attache une grande importance à la commémoration du 80ème anniversaire de la victoire sur l’Allemagne et ses alliés. Il est un devoir d’honorer tous ceux qui ont combattu pour la libération de la France, pour que nous puissions vivre libres : les 600.000 morts français comme les combattants ainsi que les déportés, victimes du nazisme. C’est le début du renouveau de la France grâce au Général de Gaulle qui a donné une véritable place à la table des vainqueurs.
Pour nous, gaullistes, l’essentiel est que tout soit fait pour que ce 8 mai échappe à l’oubli, car cet anniversaire constitue un moment majeur de la vie de notre nation, surtout au moment où beaucoup de générations ne connaissent plus l’histoire de France et qu’ils ne l’apprennent plus dans l’enseignement en France. Pour cela, il y a les textes, les communications de l’État, les moyens de communications (TV, radio, réseaux sociaux). Obligeons chaque de télévision de parler de cet évènement historique, comme le sera les 85 ans de l’appel du général de Gaulle a l’occasion du 18 juin 2025.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) s’inquiète du risque réel de l’oubli, comme pour l’appel à la résistance du général de Gaulle, le 18 juin 1940. Les témoins viennent à disparaitre avec le temps. Nos héros disparaissent les uns après les autres : des compagnons de la Libération, aux soldats jusqu’à tous les anonymes engagés dans la résistance. Les générations qui ont entendu les témoignages sur cette époque de leurs parents vieillissent. Beaucoup de jeunes ne peuvent pas répondre spontanément à la question de savoir ce qui s’est passé «le 8 mai 1945». Les classes dirigeantes ne le savent pas toujours. C’est pourquoi, il faut expliquer que ce jour est un moment symbolique fort pour la France.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) rappelle que le président Valérie Giscard d'Estaing avait supprimé en 1975 la commémoration du 8 mai 1945 par antigaullisme primaire. Son successeur a heureusement rétabli cette commémoration et le jour férié qui s’y attache en octobre 1981.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) souhaite que la commémoration du 80ème anniversaire de la reddition de l’Allemagne permette, à chacun, de prendre ou de reprendre conscience de l’importance de l’existence de la paix depuis 1945. Au-delà de la célébration officielle par le Président de la République, elle doit donner lieu à de multiples échos par la publication d’articles ou d’entretiens dans les médias, par des débats sur les réseaux sociaux, par la diffusion de souvenirs de ce jour dans les familles et auprès des proches, par des cours ou des lectures proposées aux collégiens et lycéens. Profitons des circonstances présentes pour réinventer la commémoration, chacun à notre niveau, pour que le souvenir demeure. Nous le devons à ceux qui ont combattu et parfois sont mort pour notre liberté.
MACRON TOUJOURS IMPUISSANT
À REDRESSER LES COMPTES DE LA FRANCE
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La très mauvaise situation financière de la France est le fruit des politiques menées, depuis 8 ans maintenant, par Macron. Il en porte l’entière responsabilité. Le déficit public pour 2024 s’établit à 170 milliards d’euros, soit 5,8% du Produit Intérieur Brut (chiffres de l’Insee). La dette brute totale atteint 3.300 milliards d’euros (+203 Md€ en 2024), soit 113% du PIB en 2024. Cette dette abyssale impose le paiement de forts intérêts (58 Md€ en 2024, +14,4%). Le taux de croissance, prévu pour 2025, est faible (entre +0,2 et +0,7% selon les sources). La croissance économique conditionne la montée des activités et, par suite, les ressources de l'État.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) constate l'impuissance de Macron et de Bayrou à établir un plan de redressement des comptes publics en 2026 qui doit être basé sur la réduction des dépenses et des abus en priorité. La réduction du déficit de 40 milliards d'euros en 2025 et de 100 milliards en 2026 va s’avérer impossible à faire adopter, pour cause de risque de motion de censure en fin 2025. La proposition, formulée par Bayrou, de recourir à un référendum sur les finances de la France, illustre l'impasse dans laquelle est son gouvernement, pour mener la politique nécessaire, faute de majorité stable.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) se prononce pour une réduction des dépenses de la France, cela passe par une réduction à tous les niveaux de tous les engagements financiers, mais aussi par des réductions des effectifs de la fonction publique et territoriale. Il faut, aussi, abandonner toutes idées d’augmentation des impôts et des taxes, sinon cela risque de créer un nouveau ras-le-bol qui entrainera des révolutions électorales.
D'une part, les dépenses régaliennes doivent être maintenues, ou augmentées selon le cas, (défense, police, justice, etc.). Notons que contrairement aux annonces de Macron, aucune augmentation nouvelle n'a été prise pour le budget de la Défense en 2025. D'autre part, une réduction des dépenses sur l'ensemble des opérateurs de l’État doit être menée, mais elle sera bien loin de tout régler. Il faut lutter contre les fraudes fiscales et sociales, et il y en a de plus en plus. Ensuite, la réduction doit porter sur un ralentissement de certains programmes d'intervention publique, à bien choisir en fonction de l’estimation de leurs résultats espérés.
Enfin, en priorité, l'Education Nationale doit être réorganisé, d’une manière plus efficace et qualitative, pour tenir compte de la diminution massive du nombre des élèves pour des raisons démographiques. Cette baisse a débuté et va se poursuivre mécaniquement dans les prochaines années. La priorité doit porter sur les salaires, plus que sur les effectifs. Le PLF de Barnier prévoyait 8.000 suppressions de postes, mesure non reprise par Bayrou. Toute la construction de l'Education nationale est à revoir : matières à supprime ou à créer, programmes à redéfinir, niveaux suffisants à rétablir, ressources humaines à modifier progressivement. Ces réformes doivent se jouer au niveau politique, en dehors de toute cogestion avec les syndicats du ministère.
Par ailleurs, le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) se prononce fermement en faveur de la sauvegarde des régimes sociaux (retraites par répartition, assurance-chômage, assurance maladie), mis en œuvre par le Général de Gaulle, et pour leurs gestions par les partenaires sociaux. Mais il faut, aussi, permettre le développement d’une retraite volontaire par capitalisation.
Macron a envisagée publiquement la remise en cause indirecte, ou directe, des régimes sociaux, avec l’introduction d'un financement par une «TVA sociale». La théorie de la «TVA sociale» est le principe d’augmenter les taxes pour les biens d’importations qui ne subissent pas les couts sociaux de la France afin de limiter les différentiels de concurrence. L’inconvénient d’un tel choix est d’entrainer, automatiquement, une augmentation des taxes sur les biens que la France vend dans ces pays. Ce principe ne permet, aucunement, de transférer les charges sociales sur les biens d’importations.
ÊTRE GAULLISTE
Télécharger la communication du MIL du 22 juin 2025
Pour nous, les gaullistes, il y a la France et les Français.
Quel est le paradoxe du gaullisme aujourd’hui ? Plus de Gaulle est loué, encensé, unanimement reconnu, même par ses adversaires d’hier - qui n’est pas gaulliste aujourd’hui ? - plus de Gaulle s’éloigne. Plus de Gaulle est mis en scène, plus il est oublié : devenu une icône vide, transformé en mythe, récupéré par une intelligentsia, de Gaulle est dépossédé de l’essentiel de sa pensée politique. Car le gaullisme ne se réduit pas à du pragmatisme.
Si le gaullisme n’a jamais été un dogmatisme doctrinaire, il se caractérise en réalité par une pensée politique forte, dont le point d’ancrage est ce double lien, d’abord entre la pensée et l’action, ensuite entre l’action et les circonstances : agir, en fonction des circonstances, dans le seul intérêt de la France et des Français, tel est le gaullisme.
Aujourd’hui encore, de Gaulle est mal lu, ou il n’est pas lu, car il en est de de Gaulle comme de Napoléon : la gloire du militaire fait oublier la fécondité du penseur, son extraordinaire lucidité et sa dimension visionnaire. Le rêve de puissance militaire flatte en effet plus aisément l’esprit des peuples. On se souvient des guerres, on oublie, après la signature de la paix, le temps de la reconstruction. Or, de Gaulle est tout aussi important, pour la France, au moment de la reconstruction, qu’au moment de «l’appel du 18 Juin». Dans les deux cas, ce qui prévaut, c’est une «certaine idée de la France».
UNE CERTAINE IDéE DE LA FRANCE
Cette phrase, qui ouvre les Mémoires de guerre du Général de Gaulle, est d’une importance capitale pour comprendre le rapport qui existe entre la France et le gaullisme : «Toute ma vie, je me suis fait une certaine idée de la France. Le sentiment me l’inspire autant que la raison.» Ignorer cette phrase, c’est méconnaître, à la fois, la force et la logique de la pensée gaullienne, sa cohérence absolue.
De Gaulle n’a-t-il pas écrit : «Au fond des victoires d’Alexandre, on trouve toujours Aristote» ? La référence à Aristote n’est pas un hasard, le gaullisme se veut héritier d’une pensée fondée sur la raison qui naît avec Aristote. Il n’est pas question de réduire le gaullisme au principe maurrassien* de l’empirisme organisateur, encore moins d’accepter de l’inscrire dans ce que Bernard-Henri Lévy nomme «l’idéologie française» et qui ferait du gaullisme une sorte de régression nationale et conservatrice d’une essence douteuse, que seule l’entrée en résistance aurait permis de maquiller.
Il n’est pas de France sans ouverture sur le monde, comme le symbolise son extraordinaire façade maritime ; il n’est pas de France sans la prise en compte de ce monde global qui est le nôtre aujourd’hui. Il n’est pas de France sans l’Europe. D’ailleurs, de Gaulle était-il contre l’Europe ? Sûrement pas, même s’il se faisait une certaine idée de l’Europe, par sentiment et par raison, idée qui est celle des États-Nations. Ce que de Gaulle voulait, c’était l’indépendance de la France et non son isolement.
Il existe donc, pour nous, les gaullistes, d’abord la France et les Français, sans crispation ni nostalgie d’un monde passé, sans démagogie électoraliste. Il existe la France et les Français, l’une n’allant pas sans les autres, idée simple qu’il faut pourtant sans cesse rappeler et qui contredit les experts de la mondialisation heureuse, qui affirment que la France va bien mais que les Français ne le savent pas. Car les Français, nous disent ces mêmes experts, sont ignorants de la chose économique. Finalement, le libéralisme libertaire n’est rien d’autre qu’un stalinisme à l’envers, puisqu’il prône le sacrifice des générations actuelles pour assurer le bonheur des générations futures. Encore ce mythe destructeur de l’homme nouveau que tous les totalitarismes ont voulu faire naître : l’homme nouveau communiste, l’homme nouveau des nazis, l’homme nouveau de l’intégriste musulman. . .
Plus sournois, car paré des habits d’une modernité qui entretient la confusion entre liberté et libertarisme, voici que surgit, à l’aube du XXI° siècle, l’Homo economicus nouveau, libéré des contraintes géographiques, débarrassé de tout repère éthique, l’oeil fixé sur les cours de la Bourse, gérant sa fortune en direct sur Internet, trouvant son accomplissement dans la dissolution du lien social. Car il n’est plus question de cet effort national incarné pendant trente ans par le général de Gaulle, cet effort accompli par tous, chacun étant en droit d’attendre, en juste retour, le partage des fruits de la croissance, la République assurant, dans le même temps, le bon fonctionnement de l’ascenseur social. Or, avec cette dissolution du lien social, il est à craindre que l’idéologie du libéralisme libertaire ne soit la justification des totalitarismes de demain. Car ce qui reste, au-delà des idéologies du passé, c’est la question sociale.
LA QUESTION SOCIALE
Toujours la question sociale, diront certains. Mais pourquoi ne pas relire de Gaulle ?
Les textes clefs, les voici :
«La question sociale, toujours posée, jamais résolue, (...) est l’origine des grandes secousses que l’univers a subies (...). C’est la même question toujours posée, jamais résolue, qui, aujourd’hui, pousse le monde vers un drame nouveau. (...) Elle domine tout et (...) l’épée de Damoclès restera suspendue tant que, dans la société, chaque homme ne trouvera pas sa place, sa part et sa dignité.»
Ce premier texte, d’une actualité brûlante aujourd’hui encore, date pourtant du 1er mai 1950. Pour de Gaulle, la question sociale, «toujours posée, jamais résolue», entraîne l’affaiblissement des nations, il fallait donc agir.
On constate alors, dans ces textes, que de Gaulle associe toujours indépendance nationale, développement économique et transformation sociale. Cette idée apparaît dès 1940-1943, lors du séjour à Londres. Les discours et les messages de l’époque, construits sur le thème de la participation, en témoignent.
On relira avec profit la conclusion du fameux discours d’Oxford, qui date du 15 novembre 1941. De Gaulle, en pleine guerre, se projette déjà dans l’avenir : «Si complète que puisse être, un jour, la victoire (...) des nations démocratiques, (...) rien n’empêchera la menace de renaître plus redoutable que jamais, rien ne sauvera l’ordre du monde, si le parti de la libération, au milieu de l’évolution imposée aux sociétés par le progrès mécanique moderne, ne parvient à construire un ordre tel que la liberté, la sécurité, la dignité de chacun y soient exaltées et garanties... On ne voit pas d’autre moyen d’assurer en définitive le triomphe de l’esprit sur la matière.»
Assurer le triomphe de l’esprit sur la matière, tel est l’enjeu que de Gaulle assigne à la politique. Ce message est celui d’Aristote, il est celui du Siècle des Lumières, il est celui de Tocqueville, il est aussi celui du gaullisme. Rien ne change : le combat pour les idées de progrès, de justice sociale et de démocratie se poursuit éternellement : l’histoire n’a pas de fin, seules les circonstances changent. Avec de Gaulle, nous avons appris que l’action politique n’est pas vaine. Elle est même devenue encore plus essentielle, car, avec l’effondrement des grandes idéologies et la disparition de l’ancienne vision manichéenne du monde, le réel apparaît dans toute sa complexité. En même temps, les logiques de développement de l’après-guerre, à l’abri des frontières protectrices et de l’étendue des grands empires, ont atteint, depuis longtemps, leurs limites. De Gaulle le savait, lui qui voyait la France et le monde avec trente ans d’avance. Car le gaullisme est le contraire du pilotage à vue ou du pragmatisme lié à une forme de renoncement devant la complexité du réel. La volonté doit-elle disparaître ? Bien-sûr que non. Pour comprendre cela, il nous faut revisiter les idées fondamentales du gaullisme.
LES IDéES FONDAMENTALES DU GAULLISME
Première idée : l’action politique n’est pas vaine.
Deuxième idée : la politique doit conduire l’économie et non pas l’inverse.
Troisième idée : l’action politique ne doit poursuivre qu’un but, consolider la communauté nationale.
Quatrième idée : consolider la communauté nationale, c’est développer la société participative dans tous les domaines.
Cinquième idée : l’indépendance ne signifie pas l’isolement.
Soyons clairs là encore : la pensée du gaullisme ne commence ni ne s’arrête à «l’appel du 18 Juin», même si cet appel, contre l’infâme renoncement pétainiste, symbolise l’essence même de cette pensée. Si l’histoire a fait de l’appel du 18 Juin le point d’ancrage du gaullisme, de Gaulle a constamment dépassé la problématique militaire. La guerre est certes ce qui permet de faire naître, immédiatement, le sentiment national et l’idée de défense de la patrie. En temps de paix, sentiment national et patrie s’estompent au point de devenir désuets pour certains. Aujourd’hui, la polémique sur les coûts de l’État-Nation, la décentralisation, l’ouverture physique et virtuelle des frontières, l’internationalisation du capital conduisent certains à nier l’idée même de Nation. Le monde est notre village, nous sommes devenus citoyens du monde. La vente sur Internet tient lieu de projet social planétaire. Belle utopie qui masque la réalité.
L’IDéE DE NATION
L’idée de nation reste d’une évidente actualité pour les gaullistes ; elle n’est pas le refuge des nostalgiques de la militarisation ou des va-t-en guerre. En y regardant de près, on s’aperçoit que les convictions nationales recouvrent l’idée même de la devise républicaine : Liberté, Égalité, Fraternité.
Jean-Louis Debré écrit, fort justement (Jean-Louis Debré, Le Gaullisme n’est pas une nostalgie, Robert Laffont, 1999.) : «La nation seule permet à la devise républicaine Liberté, Égalité, Fraternité, d’être cohérente. La Liberté seule détruirait l’Égalité et ferait des maîtres et des esclaves de ceux qui ont de la chance et de ceux qui n’en ont pas. Mais s’il n’y avait que l’Égalité, elle dégénérerait en égalitarisme, étoufferait la Liberté, la créativité, et appauvrirait chacun. Seule la Fraternité impose la réunion de ces deux valeurs qui, livrées à elles-mêmes, entreraient spontanément en conflit l’une avec l’autre.»
Et c’est tout aussi justement qu’il fait, à la suite de Péguy, de la Fraternité «le terme central de la devise de la République», car la République ne confond pas liberté et libéralisme, elle ne confond pas égalité et égalitarisme. L’excessive liberté du libéralisme libertaire conduit à nier l’idée même de nation, car le capitalisme financier n’a pas de patrie.
Etre gaulliste aujourd’hui a donc un sens. Ce n’est ni une attitude passéiste, ni la nostalgie d’un monde révolu, ni un comportement désuet qui ferait sourire : c’est au contraire le signe d’un engagement d’une extrême modernité, dès l’instant que ce qui est en jeu, c’est l’avenir de la nation dans le contexte d’une coopération européenne, mondiale, car, désormais, la réflexion ne s’arrête pas à l’Europe. La concurrence est mondiale, la guerre économique est une réalité. Mais cette guerre ne peut pas se dérouler sans règles, car, depuis la chute de Berlin, c’est la planète entière qui vit selon les règles de l’économie de marché, les derniers pays communistes et les pays pauvres constituant un formidable réservoir de mains-d’œuvre à très bas prix, facilement exploitables hors de tout repère éthique.
*(Maurice Barrès a certes influencé la pensée du général de Gaulle. Lorsqu’il se définit, Barrès parle de «l’alliance de l’intelligence la plus haute à l’émotivité la plus intense». Les deux premières phrases des Mémoires de guerre reprennent cette idée.)
Oui, le gaullisme est toujours présent dans la société française même s’il a été oublié par certains. Oui, les gaullistes sont présents partout dans la société, le nier c’est être inculte.
L’esprit et les valeurs gaullistes ne peuvent pas être tués. La croix de Lorraine sera toujours le symbole du gaullisme et le signe de ralliement des gaullistes.
La croix de Lorraine survivra même si certains tentent de la faire disparaître. La droite gaulliste sera toujours présente en France. Notre famille politique, regroupant la droite civique, gaulliste et patriote, est et sera toujours présente.
Montrez que vous vous battez pour des idées et des valeurs !
LES 85 ANS DE L’APPEL DU 18 JUIN 1940
PAR LE GÉNÉRAL CHARLES DE GAULLE
Télécharger la communication du MIL du 18 juin 2025
Comme chaque année, le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) commémorera l’appel lancé le 18 juin 1940 par le général de Gaulle. Cette année, nous célébreront les 85 ans de l’Appel.
Cette année sera aussi marquée par le 53ème anniversaire de l’érection de la Croix de Lorraine au Mémorial Charles de Gaulle à Colombey-les-Deux-Eglises. La Croix de Lorraine fut inaugurée par Georges POMPIDOU.
À cette occasion le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) rappelle les différents thèmes de campagne qu’il diffuse à cette occasion.
Par ailleurs, ses délégations départementales s’associeront, dans de très nombreux lieux, aux cérémonies officielles (par décret du 10 mars 2006) de commémoration de l’Appel du 18 juin 1940.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) se félicite et encourage toutes les cérémonies commémoratives de l’Appel du Général de Gaulle. Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) apporte son entier soutien à toutes ces initiatives.
LA PERTINENCE DES PRINCIPES DU GAULLISME
Télécharger la communication du MIL du 11 juin 2025
En premier lieu, le Gaullisme a marqué l’histoire de France au 20ème siècle en 1940, 1944, 1948, 1958 ou 1968. Il importe de s’en souvenir et d’en témoigner, pour transmettre les leçons de l’histoire aux nouvelles générations. En second lieu, en 2025, demeure l’esprit gaulliste. Il s’applique parfaitement aux enjeux actuels. La pertinence de ses principes fondamentaux reste toujours aussi forte sur l’ensemble des sujets actuels, quand on s’y attache.
Une approche politique globale. La première caractéristique de l’esprit gaulliste réside dans une approche politique globale sur les questions majeures au-dessus des partis, des syndicats, des communautés, des confessions, des lobbies, des sectes et de tous groupements d’intérêts.
L’indépendance de la France. Le refus de sa soumission à des organismes supranationaux, ou des puissances étrangères, étatiques, économiques et financières, ou des entreprises multinationales reste un élément fondamental de l’esprit gaulliste. Cette indépendance a été façonnée par son histoire. Elle doit être défendue dans tous les domaines que cela soit politique, économique, culturel, diplomatique et militaire. La tenue d’une ligne indépendante n’empêche pas, par ailleurs, d’avoir des alliés, en particulier des pays avec lesquels la France a noué des liens historiques étroits.
Le rassemblement de tous les Français. L’esprit gaulliste vise au rassemblement de tous les Français au-delà notamment des clivages politiques, syndicaux, locaux, religieux pour obtenir un dépassement et parvenir à rétablir la confiance de l’ensemble des citoyens vis-à-vis de leurs dirigeants politiques. Il existe aujourd’hui de profondes divisions entre les divers partis politiques ou écoles de pensée. Le projet politique consiste à rassembler les citoyens sur des grands projets au-delà des clivages partisans. Il impose de faire évoluer la manière même de faire de la politique. Le peuple de France aspire au rassemblement sur les grandes questions.
Un pouvoir exécutif fort et stable. L’esprit gaulliste va dans le sens de l’existence dans notre pays d’un pouvoir exécutif fort et stable. La constitution de la Ve République le permet. Elle donne au président de la République un rôle primordial sur les grands enjeux. Elle établit un lien direct entre le chef de l’État et le peuple. Grâce au suffrage universel direct pour l’élection présidentielle, et le recours possible au référendum, la Ve République permet à notre pays de pouvoir bénéficier des moyens d’une politique échappant pour l’essentiel aux pressions des partis, syndicats et autres groupes si les dirigeants politiques en font le choix. Mais la pratique de ces dernières années n’a pas été dans le sens des institutions et a conduit à une critique du système alors que la critique devrait porter sur des dirigeants politiques qui ont souhaité s’abstraire des institutions.
Une vision internationale en faveur de la liberté et de la paix. L’esprit gaulliste porte une vision internationale en faveur de la liberté, de la paix et de l’indépendance des peuples. Il affirme que la France participe à l’équilibre du Monde en raison de son histoire, de sa puissance et de sa grandeur. Il professe un refus viscéral des totalitarismes : Historiquement, le gaullisme s’est illustré par un refus des totalitarismes (communistes et nazis). L’esprit gaulliste conduit à un engagement, aujourd’hui, dans la lutte contre l’idéologie islamiste totalitaire.
Une défense globale de l’environnement. La défense de l’identité nationale, de notre langue, de notre patrimoine historique, de nos paysages et de notre milieu naturel nature (air, eau, faune et flore) constitue un ensemble nécessaire à la sauvegarde de notre environnement. La lutte pour limiter ou arrêter les migrations à nos frontières entre dans cette exigence.
Une exigence de justice sociale. L’esprit du gaullisme affirme la nécessité de la solidarité nationale conduite par l’État à destination des personnes les plus faibles, les plus pauvres et les plus en difficulté dans la société. L’attachement à un système de protection sociale mis en place après la Seconde Guerre mondiale par le général de Gaulle reste un marqueur de l’esprit gaulliste. L’objectif est d’atteindre le plein emploi et de développer une meilleure association capital-travail pour tous les Français.
La défense de la famille, de la jeunesse et de l’éducation. La famille est considérée, dans l’esprit gaulliste, comme le noyau de la société, c’est pourquoi une politique nataliste reste une priorité pour maintenir et renouveler notre population. Le modèle familial reste composé d’une femme et d’un homme ayant des enfants qu’ils élèvent, au-delà de tous les accidents de la vie. De même, l’éducation nationale et l’enseignement supérieur se trouvent être le cœur de l’intervention de l’État vis-à-vis des familles et de la jeunesse. La transformation de l’éducation et de la formation s’impose pour répondre aux besoins du XXIe siècle. L’esprit gaulliste aspire à une réelle politique en faveur de l’engagement et de l’entrée dans la vie active de la jeunesse.
Une responsabilité de l’État dans le développement économique. L’esprit gaulliste affirme la responsabilité de l’État dans le développement économique et la sauvegarde de nos entreprises. Il appelle une politique volontariste menée par des plans de développement à divers niveaux pour porter de grands projets économiques (dans les domaines du nucléaire, du spatial, du médical, du numérique, etc.) qui dépassent le niveau et la capacité des entreprises privées. Cette action va de pair avec la défense de la libre entreprise en France. Il faut baisser les dépenses publiques de l’État et des collectivités publiques mais aussi les impôts et les taxes sur les particuliers et les entreprises afin de mieux gérer la France.
Un pragmatisme politique. L’esprit gaulliste ne s’inscrit pas dans une idéologie politique, mais est en opposition avec les idéologies anciennes comme actuelles. Il est caractérisé par le recours à un pragmatisme politique utilisé en vue d’atteindre les objectifs fixés, comme l’indépendance et le rayonnement de la France dans le monde et l’unité intérieure du pays. L’esprit gaulliste laisse le choix des modalités d’actions selon les circonstances. Il repose sur quelques grands principes, permettant la réalisation des objectifs.
Ce sont ces principes que le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) souhaite rappeler en 2025.
IL Y A 81 ANS, LE DÉBUT DU DÉBARQUEMENT
Discours radiodiffusé du Général de Gaulle le 6 juin 1944 à Londres
Télécharger la communication du MIL du 6 juin 2025
La Bataille suprême est engagée !
Après tant de combats, de fureurs, de douleurs, voici venu le choc décisif, le choc tant espéré. Bien entendu, c'est la bataille de France et c'est la bataille de la France !
D'immenses moyens d'attaque, c'est-à-dire pour nous, de secours, ont commencé à déferler à partir des rivages de la vieille Angleterre. Devant ce dernier bastion de l'Europe à l'ouest fut arrêté naguère la marée de l'oppression allemande. Voici qu'il est aujourd'hui la base de départ de l'offensive de la liberté. La France, submergée depuis quatre ans, mais non point réduite, ni vaincue, la France est debout pour y prendre part.
Pour les fils de France, où qu'ils soient, le devoir simple et sacré est de combattre par tous les moyens dont ils disposent. Il s'agit de détruire l'ennemi, l'ennemi qui écrase et souille la patrie, l'ennemi détesté, l'ennemi déshonoré. L'ennemi va tout faire pour échapper à son destin. Il va s'acharner sur notre sol aussi longtemps que possible. Mais, il y a beau temps déjà qu'il n'est plus qu'un fauve qui recule. De Stalingrad à Tarnapol, des bords du Nil à Bizerte, de Tunis à Rome, il a pris maintenant l'habitude de la défaite.
Cette bataille, la France va la mener avec fureur. Elle va la mener en bon ordre. C'est ainsi que nous avons, depuis quinze cents ans, gagné chacune de nos victoires. C'est ainsi que nous gagnerons celle-là.
En bon ordre ! Pour nos armées de terre, de mer, de l'air, il n'y a point de problème. Jamais elles ne furent plus ardentes, plus habiles, plus disciplinées. L'Afrique, l'Italie, l'océan et le ciel ont vu leur force et leur gloire renaissantes. La Terre natale les verra demain !
Pour la nation qui se bat, les pieds et les poings liés, contre l'oppresseur armé jusqu'aux dents, le bon ordre dans la bataille exige plusieurs conditions.
La première est que les consignes données par le Gouvernement français et par les chefs français qu'il a qualifiés pour le faire soient exactement suivies.
La seconde est que l'action menée par nous sur les arrières de l'ennemi soit conjuguée aussi étroitement que possible avec celle que mènent de front les armées alliées et françaises. Or, tout le monde doit prévoir que l'action des armées sera dure et sera longue. C'est dire que l'action des forces de la Résistance doit durer pour aller s'amplifiant jusqu'au moment de la déroute allemande.
La troisième condition est que tous ceux qui sont capables d'agir, soit par les armes, soit par les destructions, soit par le renseignement, soit par le refus du travail utile à l'ennemi, ne se laissent pas faire prisonniers. Que tous ceux-là se dérobent d'avance à la clôture ou à la déportation ! Quelles que soient les difficultés, tout vaut mieux que d'être mis hors de combat sans combattre.
La bataille de France a commencé. Il n'y a plus, dans la nation, dans l'Empire, dans les armées, qu'une seule et même volonté, qu'une seule et même espérance. Derrière le nuage si lourd de notre sang et de nos larmes voici que reparaît le soleil de notre grandeur !
ÊTRE OU NE PAS ÊTRE DE DROITE EN 2025
Télécharger la communication du MIL du 3 juin 2025
Être de Droite se caractérise d’abord par un rejet des forces et des idées de gauche. C’est-à-dire, d’une part, sur un rejet de la politique sociale-démocrate de gauche, d’autre part, sur une dénonciation des socialistes toujours à l’affût et, enfin, sur une opposition frontale avec les forces d’extrême-gauche, c’est-à-dire les insoumis, les communistes, les écolo-radicaux, les trotskystes et les diverses ultras gauches.
Les principales convergences qui existent entre les partis politiques représentés au Parlement et les divers groupes politiques de droite (micro-partis, clubs politiques, fondation, associations) portent sur des adversaires et des ennemis communs. Il faut bien reconnaitre que la droite, à part les gaullistes, n’a jamais eu vocation à disposer d’une idéologie installée. Tout le contraire des gauches socialistes, marxistes, écologistes, qui vivent sur la base d’ensembles idéologiques précis, formulés dans des ouvrages comme déclinés à la tribune de leurs congrès (même si leur contenu est parfois fluctuant en fonction des années). La droite est un état d’esprit basé sur la défense de certaines valeurs fondamentales.
La droite partage des valeurs communes comme la souveraineté nationale, l’identité française (la tradition, la famille, la culture, la terre et les morts), l’ordre et la sécurité intérieure, la défense des frontières, l’équilibre financier de l’État, l’objectif de la croissance économique du pays et de l’emploi, l’indépendance nationale (agricole, industrielle et énergétique), le contrôle de l’immigration, le rayonnement international de la France. La droite dispose, aussi, bien de sujets de convergence même si les propositions ou formulations concrètes, des uns et des autres, diffèrent souvent assez fortement.
Mais les partis et les groupes, qui se revendiquent de droite, ont des positions opposées sur d’autres sujets, par exemple : les affaires sociales, les règles qui régissent la société, la politique étrangère de la France. Sans plonger dans les manuels de sciences politiques, il est possible de distinguer des droites multiples liées aux valeurs et aux idées ou aux responsables connus.
On peut citer la droite gaulliste, civique, patriote mais on peut aussi notamment citer la droite libérale, républicaine, chrétienne, conservatrice, catholique, sociale, démocrate, souverainiste, populaire, des élus, ouvrière, catholique, protestante ... , sans oublier qu’une certaine partie du centre est de droite. Il y a, aussi, la droite populiste, nationaliste, identitaire, intégriste qui rejette souvent les autres droites. Enfin, tous les groupes d’ultra-droite doivent demeurer hors du jeu, car opposés à la République et à ses Institutions.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) se revendique être une association qui regroupe la droite civique, gaulliste et patriote et qui a toujours été au carrefour des droites sans jamais se présenter à des élections. Ses membres, depuis la création, sont très majoritairement non adhérents d’un parti politique. À droite, il faut maintenir et développer un dialogue entre tous à l’exception des anti-gaullistes d’hier et d’aujourd’hui. Mais il faut écarter tous ceux qui participent aux petites manœuvres de débauchage des opportunistes professionnels, comme des carriéristes sans convictions dont le seul but est de se faire élire ou réélire. On en trouve partout, regardez les changements de parti politique pour obtenir une place d’élu.
Ce dialogue ne peut être qu’un dialogue et non une entente, ni un programme commun, ni une union sinon il faudrait définir qui seront les supplétifs sans droit de parole. Les exemples récents le montrent clairement. Cela permet de sauver quelques sièges de candidats sortants mais cela ne permet pas d’en faire élire des non sortants. Pour l’élection présidentielle de 2027, chaque famille politique présentera son propre candidat et au second tour comme au premier, les Français seront libre de choisir le candidat le plus capable de défendre et de redresser la France.
La priorité du Mouvement Initiative et Liberté (MIL) demeure le combat contre la gauche social-démocrate et contre la gauche marxiste, tout en défendant des valeurs gaullistes de droite. Nous sommes le gaullisme au carrefour des droites, c’est-à-dire le Rassemblement du peuple Français.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) souhaite qu’un candidat gaulliste puisse, en 2027, rassembler un maximum de Français pour remporter cette élection et ouvrir une nouvelle période politique. C’est pourquoi nous prônons un rassemblement des droites en faveur d’un candidat gaulliste, si possible issu de la droite républicaine, dès le premier tour pour qu’il l’emporte au second d’une manière claire.
MAI 1968 – DÉJÀ 58 ANS
L’INSURRECTION GAUCHO-COMMUNISTE RATÉE
Télécharger la communication du MIL du 30 mai 2025
Les manifestations, émeutes, incendies, grèves, occupations de bâtiments publics, violences faites aux personnes ayant eu lieu en mai 1968, puis la réaction gaulliste et républicaine du 30 mai au 30 juin 1968 et, enfin, les conséquences politiques de ce printemps dans les années qui suivirent, constituent aujourd’hui, cinquante-huit ans plus tard, des éléments de l’Histoire de France.
Des centaines de livres ont eu l’occasion de présenter les faits de tous les points de vue et sous tous les aspects. Le livre de Raymond Aron : «La Révolution introuvable. Réflexions sur les événements de mai», paru chez Fayard à l’automne 1968, contient sans doute l’une de meilleures analyses réalisées par un contemporain des faits.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) considère que les évènements de mai et juin 1968 ne devraient faire l’objet d’aucune «commémoration officielle». Le mois de mai 1968 est une période complexe issue de la résultante de phénomènes divers dans le contexte politique et sociétal de l’époque.
Dans le cadre de l’explosion quantitative des effectifs étudiants dans un système peu préparé à cette évolution, la mobilisation d’une mouvance universitaire contestataire, autour de l’UNEF (organisation étudiante) et du SneSUP (syndicat enseignant), s’est développée pour mettre en cause l’«Université».
Dans le contexte d’une période économique faste, des centrales syndicales (CGT et CFDT) ont trouvé l’occasion de porter de fortes revendications afin d’obtenir des avantages sociaux.
Après 10 ans dans l’opposition, des responsables politiques socialistes de la IVème république, François Mitterrand et Pierre Mendes-France, ont cru trouver une occasion de revenir au pouvoir.
Dans le contexte international de la guerre froide, le Parti Communiste Français (PCF) a joué de tout son poids pour répondre à la logique de l’Internationale communiste (c’est-à-dire des dirigeants de l’Union soviétique). Le PCF disposait d’un appareil politique très solide, d’organisations de masse et d’un poids électoral réel (Jacques Duclos, communiste, obtint plus de 21% des voix à la présidentielle de 1969 !). Il se raconte même, qu’un soir, certains cadres du PCF sont rentrés dans la clandestinité.
À la fin des années 60, s’était formalisée l’existence de groupes marxistes «gauchistes», c’est-à-dire de communistes contestant par sa gauche le rôle dominant du PCF. Disposant d’un important potentiel militant, ces groupes développaient une stratégie de prise de pouvoir hors de la voie démocratique et appelaient à une insurrection. Ils bénéficiaient du soutien de pays étrangers (surtout celui de la République Populaire de Chine, dirigée à cette époque par Mao Tsé-Toung). Cette situation préexistante à mai 68 était due à un «effet de mode idéologique» porté par de nombreux intellectuels marxistes français, critiques à l’égard du régime soviétique et donc du PCF. Rappelons que le «gauchisme» avait été défini, dès 1920, par Lénine, lui-même, comme «La Maladie infantile du communisme».
Trois tendances «gauchistes» coexistaient.
Les trotskystes : A. de la Fédération des étudiants révolutionnaires et de l’Organisation communiste internationaliste (OCI) (lambertiste) ; B. de la JCR (Jeunesse communiste internationaliste) et du Parti communiste internationaliste (future «Ligue communiste» avec Alain Krivine, puis à l’origine du NPA) ; C. «Voix ouvrière» (Lutte ouvrière).
Les maoïstes du Parti communiste marxiste-léniniste de France (PCMLF) et de l'Union des jeunesses communistes marxistes-léninistes (UJCML), qui étaient soutenus par la Chine populaire qui prônait, à cette époque, «l’exportation de la révolution». Rappelons que ces militants distribuaient gratuitement dans les lycées et les facs le «Petit livre rouge», imprimé en Chine.
Les anarchistes libertaires du «Mouvement du 22-Mars» et de divers autres groupes.
Rappelons également que le «Mai 68» français n’a rien de commun avec les mouvements contestataires survenus dans d’autres pays comme aux États-Unis (contre la guerre au Vietnam) ou en Tchécoslovaquie (pour un retour à la démocratie). La simultanéité des évènements ne correspond ni à un même contexte ni à un même objectif. Il faut se défier de toute confusion entre ces événements historiques à cause de leur simultanéité.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) considère que ces différentes forces de gauche et d’extrême gauche, politique et syndicale, se sont engagées dans une tentative insurrectionnelle. Elles ont organisé des actions dans le but de renverser les institutions démocratiques de la 5ème République. Cet aspect profondément antidémocratique des actions révolutionnaires menées durant le mois de mai 68 peut illustrer le détournement possible des libertés publiques par des partisans d’un projet totalitaire, en l’occurrence l’installation d’un régime communiste. Le recours à la violence et l’intimidation vis-à-vis des citoyens et des agents de l’État ont bloqué le fonctionnement du pays, ont porté atteinte à l’intérêt national, jusqu’à la décision du général de Gaulle de dissoudre l’Assemblée nationale à la fin mai :
« Quant aux élections législatives, elles auront lieu dans les délais prévus par la Constitution à moins qu'on entende bâillonner le peuple français tout entier en l'empêchant de s'exprimer en même temps qu'on l'empêche de vivre, par les mêmes moyens qu'on empêche les étudiants d'étudier, les enseignants d'enseigner, les travailleurs de travailler. Ces moyens, ce sont l'intimidation, l'intoxication et la tyrannie exercées par des groupes organisés de longue main, en conséquence, et par un parti qui est une entreprise totalitaire, même s'il a déjà des rivaux à cet égard. » (Allocution du 30 mai 1968 du général de Gaulle)
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) rappelle la réponse constructive apportée par le général de Gaulle, et le gouvernement du Premier ministre, Georges Pompidou, face à la contestation :
« Tout le monde comprend, évidemment, quelle est la portée des actuels évènements, universitaires, puis sociaux. On y voit tous les signes qui démontrent la nécessité d'une mutation de notre société. Mutation qui doit comporter la participation plus effective de chacun à la marche et au résultat de l'activité qui le concerne directement. » (Allocution du 24 mai 1968 du général de Gaulle)
Le mouvement gaulliste (Union pour la Défense de la République – UDR) et ses organisations (Service d’Action Civique, Comité de Défense de la République, Union des Jeunes pour le Progrès, etc.) ont su mobiliser, en quelques jours, les Français pour réussir la manifestation monstre du 30 mai 1968 sur les Champs-Elysées. Cette journée a marqué la reconquête de la rue par les gaullistes. Puis, le parti gaulliste a réussi, le 30 juin 1968, à obtenir seul une majorité absolue à l’Assemblée nationale et constitué, au travers de ses alliances, une majorité de près de 400 députés contre 91 pour les socialistes et le PCF.
Ces succès de l’action civique mériteraient d’être commémorés chaque année par les gaullistes. Les efforts pour sauver la France, de tous les acteurs de l’époque (responsables et militants gaullistes), devront être reconnus et honorés à cette occasion.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) juge que les succès de l’action civique, en Mai et Juin 1968, mériteraient d’être commémorés chaque année par les gaullistes. Les efforts pour sauver la France, de tous les acteurs de l’époque (responsables et militants gaullistes), devront être reconnus et honorés à cette occasion.
NE RIEN CÉDER - MANIFESTE CONTRE L’ISLAMISME
Télécharger la communication du MIL du 13 juin 2025
«C’est peu dire que l’action déterminée menée par Bruno Retailleau depuis qu’il est ministre de l’Intérieur recueille l’adhésion et le soutien de l’UNI. D’une large partie des électeurs de droite également, si l’on en juge par sa confortable élection à la tête des Républicains. Sollicité, Bruno Retailleau a bien voulu donner à l’Action Universitaire une interview exclusive. Nous en sommes très honorés.
Publié dans l’Action Universitaire, le journal de l’UNI (printemps 2025) »
ENTRETIEN AVEC BRUNO RETAILLEAU, MINISTRE DE L’INTÉRIEUR
Le taux d’exécution des OQTF reste très bas. Quelles mesures concrètes proposez-vous pour y remédier ? En ce qui concerne l’Algérie, faut-il dénoncer l’accord franco-algérien de 1968 ?
Depuis que je suis ministre, j’ai fait de l’éloignement des étrangers en situation irrégulière l’une de mes priorités.
Depuis huit mois, nous levons de nombreux freins procéduraux. Nous avons obtenu de la Commission européenne qu’elle réforme la directive retour qui faisait du départ volontaire la règle et qui donnait aux étrangers trente jours pour quitter le territoire européen. Le nouveau règlement qu’elle a proposé le 11 mars élargit considérablement les cas où le retour forcé, et immédiat, s’impose. Dans le cadre du trilogue, nous améliorerons encore ce règlement.
Néanmoins, l’exécution des OQTF dépend avant tout de la volonté des pays tiers à reprendre leurs ressortissants. C’est pourquoi nous renforçons également notre coopération avec les pays d’origine ou de transit des étrangers. Nous avons signé des accords de réadmission avec le Kazakhstan et l’Ouzbékistan pour qu’ils reprennent les Afghans qui, bien souvent, transitent par chez eux pour venir chez nous. Nous avons aussi engagé un dialogue avec le Maroc pour qu’il réadmette ses ressortissants. Il porte déjà ses fruits : depuis le début de l’année, les laissez-passer consulaires délivrés dans les délais utiles ont augmenté de 93,5 % par rapport à il y a un an.
Avec l’Algérie, nous avons un problème, que j’ai été le premier, et pendant longtemps le seul, à dénoncer. Depuis des mois, je plaide pour la fermeté et le rapport de force. Cette ligne est dorénavant celle du Gouvernement. Pour contraindre les autorités algériennes à reprendre leurs ressortissants, et notamment les plus dangereux, nous ne devons plus rien nous interdire. Concernant les accords de 1968, mon opinion est faite depuis longtemps : rien ne justifie les privilèges exorbitants dont bénéficient les Algériens. Si la droite revient au pouvoir demain, elle devra les revoir.
Vous êtes favorable au rétablissement du délit de séjour irrégulier. Quelles mesures concrètes découleraient de ce rétablissement et pour quel résultat attendu ?
C’est d’abord une question de principe : quelqu’un qui vit en France sans y être autorisé est par définition hors-la-loi. Or, quand on viole la loi, on doit être sanctionné. Mais c’est aussi une exigence technique. Le délit de séjour irrégulier, que le futur règlement européen nous permettra de rétablir, donnera la possibilité à nos forces de l’ordre de mobiliser de nouveaux moyens d’enquête. À ce titre, je souhaite qu’ils puissent fouiller les téléphones des étrangers pour obtenir des informations utiles sur leur origine et sur les filières de passeurs. C’est une proposition que je porterai auprès de la Commission.
Comment faire face à l’explosion du nombre de mineurs non accompagnés en France ? Faut-il revoir le cadre juridique qui empêche leur expulsion même en cas de délinquance avérée ?
Beaucoup de ces «mineurs» sont en réalité des majeurs qui apprennent par cœur des discours stéréotypés pour tromper leurs interlocuteurs.
C’est une réalité que de nombreux rapports parlementaires ont très largement documentée. Pour déterminer l’âge réel des individus qui se présentent comme mineurs non accompagnés, je suis favorable à des recours plus fréquents aux tests osseux. Je suis également favorable à ce que tout refus de se soumettre à une évaluation vaille présomption de majorité. Si, demain, la droite revient au pouvoir, elle devra rendre cela possible.
Depuis l’attaque contre Israël en octobre 2023, la France connaît une recrudescence de propos et d’actes antisémites. Comment expliquez-vous cette recrudescence ? Face à celle-ci, la réponse de l’État est-elle suffisante ?
Alors qu’ils représentent moins de 1 % de la population, nos compatriotes de confession juive ont été la cible de 62 % des actes antireligieux en 2024. Cet antisémitisme, il est le fruit amer né d’une double souche. La première, c’est l’islamisme, qui est aujourd’hui ce que le fascisme a été hier : un catalyseur de la haine antisémite. Sur elle, s’en est greffée une seconde : le clientélisme, celui de l’extrême gauche, qui n’hésite pas à faire de la cause palestinienne et des souffrances de Gaza des arguments de campagne.
S’en prendre à nos compatriotes de confession juive, c’est s’en prendre à la France toute entière. Parce que la fraternité sur laquelle se fonde notre nation n’est ni ethnique ni religieuse mais civique. C’est pourquoi nous maintiendrons aussi longtemps que nécessaire la protection renforcée de 800 lieux de culte et écoles que nous avons assurée à l’occasion des commémorations du 7 octobre ou des fêtes de Tichri.
La menace terroriste est toujours omniprésente en France. De nouvelles mesures sont-elles nécessaires pour y faire face ? Faut-il par exemple interdire les Frères musulmans dans notre pays ?
En effet, la menace n’a jamais été aussi présente. Depuis que je suis ministre de l’Intérieur, six attentats ont été déjoués. Cela porte à près de 90 le nombre d’attaques empêchées par nos services de renseignement depuis 2012.
Dès qu’une association contrevient aux principes de la République et que sa dissolution est envisageable, je la demande. Or, les Frères musulmans, en France, ne sont pas tant une organisation qu’un courant de pensée. S’ajoute à cela que leurs actions passent encore très largement sous les radars des incriminations pénales existantes. Il faut donc les adapter, pour entraver au mieux l’entrisme qui leur sert de stratégie. C’est ce que propose le rapport Gouyette-Courtade que j’ai décidé de rendre en partie public.
Trafic de drogue : comment reconquérir les zones de non-droit et enfin prendre à bras le corps la lutte contre les trafics en tout genre ?
Un peu plus d’un an après la commission d’enquête sur l’impact du narcotrafic en France que j’avais moi-même initiée au Sénat, le Parlement a récemment adopté la loi contre le narcotrafic. Ce texte va nous donner de nouvelles armes pour lutter contre ce fléau. Grâce à lui, nous pourrons renforcer nos techniques d’enquête ; fermer massivement les commerces qui blanchissent l’argent de la drogue et tracer plus facilement les circuits financiers ; mieux protéger les informateurs et placer les trafiquants dans de nouveaux quartiers sécurisés pour mieux les entraver, etc.
Cette loi s’accompagnera d’une nouvelle stratégie, que j’ai présentée en février dernier à Grenoble : les «villes de sécurité renforcée». Dans des dizaines de lieux partout en France qui concentrent la criminalité et les trafics, et où l’engagement habituel de l’État ne suffit pas, ce dispositif permet déjà d’identifier, main dans la main avec la justice, les personnes à mettre hors d’état de nuire ; d’envoyer des effectifs nombreux pour occuper le terrain dans la longueur et la profondeur ; de mobiliser tous les acteurs publics pour déposséder les trafiquants de ce qui fait leur force.
Beaucoup dénoncent un sentiment d’impunité en France. La justice est-elle trop laxiste ? Comment garantir une justice plus ferme et plus efficace ?
Il faut une révolution pénale. Aujourd’hui, de nombreux individus cumulent quinze ou vingt condamnations avant de faire un tour par la case prison. Or, c’est très tôt qu’il faut briser les parcours délinquants, si l’on ne veut pas que le sentiment d’impunité s’installe.
C’est pourquoi je souhaite une réforme profonde de la justice des mineurs. Le Sénat a récemment introduit, dans la proposition de loi portée par Gabriel Attal, la possibilité d’imposer de courtes peines de prison, dans des établissements dédiés, aux mineurs qui commettraient leur premier délit grave.
Il faudra aussi supprimer la césure : comment faire comprendre à un mineur violent la gravité de son acte s’il s’écoule plusieurs mois entre la reconnaissance de sa culpabilité et la sanction ?
L’UNI s’inquiète de la politisation excessive des universités et d’une pression idéologique qui limite la liberté académique. Partagez-vous ce constat ?
Absolument. Et je veux saluer les militants de l’UNI qui, souvent seuls contre tous, dénoncent ces pressions et combattent cette politisation. Contre la pensée sectaire, vous incarnez la pensée libre. Tenez-bon !
L’Université ne devrait jamais cesser d’être le lieu de la confrontation des opinions et de l’acceptation de l’altérité. Et pourtant, à Grenoble, à Rennes, à Nantes ou à Lille, on empêche des conférences de se tenir, on saccage des amphithéâtres, on met des cibles dans le dos de professeurs et d’étudiants. Ce qu’il s’est passé à Lyon II, où Fabrice Balanche a été la victime d’insultes et d’intimidations, illustre à nouveau cette dérive totalitaire.
Les groupes antifas sont impliqués dans de nombreuses violences, notamment (mais pas seulement) à l’encontre d’étudiants de droite dans les universités. Comment expliquez-vous leur relative impunité ?
Ces violences sont inacceptables. Mais je sais que pour les étudiants qui ont subi et subissent ces violences, les condamnations ne suffisent pas. Ils attendent des actes et ils ont raison. C’est pourquoi j’ai entamé la procédure qui doit aboutir, je l’espère, à la dissolution de la Jeune garde, groupe d’ultragauche fondé par un député de la France Insoumise et dont plusieurs membres sont déjà bien connus de la justice.
Je veux dire à tous ces groupes que l’impunité dont ils bénéficiaient jusqu’à présent est terminée. Dorénavant, c’est à eux d’avoir peur.
Quelle est votre vision pour l’avenir de la droite en France ?
La droite peut gagner de nouveau, si elle est à la fois fière et sincère. Fière, parce que je n’ai jamais eu la droite honteuse : si j’assume de dire que l’immigration n’est pas une chance, que le voile n’est pas une liberté, ou que certains juges sont politisés, c’est parce que je refuse de baisser les yeux devant la police de la pensée. Sincère parce que je crois que l’authenticité est la première chose que l’on doit aux Français. Je ne triche pas. Je ne ruse pas. Ce que je pense, je le dis. Et ce que je dis aujourd’hui, je le disais déjà il y a vingt ans. Mes convictions n’ont jamais varié. Je crois à l’ordre qui protège, à la liberté qui grandit, à l’identité qui fédère.
Si je me suis porté candidat à la présidence des Républicains, c’est pour créer un grand mouvement d’espoir, populaire et patriote, qui rassemble ces millions d’électeurs qui se retrouvent sur ces idées de droite. Je suis convaincu que si la ligne est tenue, si notre projet est solide et crédible, alors ce mouvement d’espoir pourra nous conduire à la victoire. Parce que les Français sont majoritairement à droite et que la France a besoin de solutions de droite. C’est mon unique but : faire gagner la droite, pour relever la France.
Ne rien céder - Manifeste contre l’islamisme par Bruno Retailleau
Avril 2025 - Éditions de l’Observatoire
DERRIÈRE LA GAUCHE, IL Y A TOUJOURS LFI ET MÉLENCHON
Télécharger la communication du MIL du 15 juin 2025
Ces derniers mois, certains partis politiques ont renouvelé leurs dirigeants (Renaissance, les Ecologistes, Les Républicains et le Parti socialiste), les autres partis conservent les leurs (le Parti Communiste, La France Insoumise, le Modem, Horizons et le Rassemblement National). LFI souhaite rester le leader incontesté de la gauche. Les écolos s’alignent sur LFI. Le PCF souhaite une alliance avec le PS, mais sans LFI. Le PS dépend encore de LFI pour l’essentiel. La donne pour les prochaines élections municipales, présidentielle et législatives, est, de ce fait, connue à la gauche de la gauche.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) constate que les adhérents du PS ont choisi de conserver le secrétaire du parti, Olivier Faure, historiquement responsable de l’alliance entre le PS et LFI. Même si le parti voit l’opposition interne social-démocrate renforcée, il continue à diriger le parti. Suite à sa gestion depuis 2018, le PS se trouve dans une très mauvaise situation : problèmes d’organisation et de financement, peu d’adhérents (24.000) en dépit de la tenue des élections internes et une absence de programme national.
D’une part, le premier secrétaire du PS, Olivier Faure ne veut pas de se rapprocher de la gauche macroniste, constitué par des anciens du PS (Valls, Borne, Attal, Rebsamen, etc.) et il ne veut pas choisir une ligne politique social-démocrate pour recentrer le parti. D’autre part, même si le PS est, a priori, sorti du Nouveau Front Populaire (NFP), suite à la critique des positions de LFI et du discours de Jean-Luc Mélenchon (antisémitisme implicite, remise en cause de la Vème république), Olivier Faure évoque des alliances «ponctuelles» PS/LFI aux élections municipales. Il veut surtout une alliance entre le PS et LFI en cas d’éventuelles législatives anticipées.
LFI est assuré, à ce jour, du soutien des écologistes, négocié en échange du soutien de LFI aux maires écologistes sortants (Annecy, Besançon, Bordeaux, Lyon, Grenoble, Strasbourg, Tours). Plusieurs maires socialistes de métropoles, dans l’opposition à Faure, vont être combattus par LFI comme par exemple à Montpellier.
La perspective de la présidentielle apparait comme la limite de la collaboration entre LFI (Mélenchon) et le PS. Le candidat soutenu par le PS pourrait être trouvé hors du PS, tel Raphaël Glucksmann ou François Ruffin.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) souhaite le rétablissement d’un clivage entre la gauche et la droite pour toutes les élections et condamne les partis qui, volontairement, mélangent tout («ni droite, ni gauche») pour mobiliser des électeurs. Pour être clair, un programme de droite ne peut pas souhaiter «la retraite à 60 ans» ou «une augmentation massive du SMIC» car cela reviendrait à ne pas tenir compte de la situation économique de la France.
Il est essentiel de faire barrage et de faire battre les partis de gauche dont les insoumis (LFI) et leurs alliés écologistes. Pour cela, la Droite républicaine doit présenter un programme de droite, d’inspiration gaulliste, sans aucune ambiguïté ; c’est-à-dire en faveur de l’indépendance nationale, de l’autorité (sécurité, contrôle de l’immigration), de la consultation du peuple, de la réduction des dépenses de l’État et des collectivités, de la justice sociale, de la croissance économique et des emplois. Le nombre des citoyens attachés à ces valeurs est largement majoritaire. Mais elle doit, aussi, rassembler le plus large possible sur ses propres valeurs et son programme.